Prédication Culte du 6 Septembre 2020 par le Pasteur Claude Missidimbazi
Texte : Actes 2,35-37 ; 1 Cor 12,1-3
« David, qui n’est certes pas monté au ciel, a pourtant dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : assieds-toi à ma droite jusqu’à ce que j’aie fait de tes adversaires un escabeau sous tes pieds. « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié. » »
(Actes 2.34-36)
Nous poursuivons notre méditation de ces dernières semaines, tirée du deuxième article du Symbole des Apôtres, qui concerne Jésus Christ notre Seigneur : « Je crois en Jésus Christ, Son Fils unique notre Seigneur »
Pour rappel, le Symbole des Apôtres est un condensé de la foi chrétienne, un résumé adéquat de ce que doit croire un chrétien authentique.
« Jésus est Seigneur » est le thème clef, à la base des autres doctrines. Aucun enseignement ne va au delà de cette vérité importante. C’est le sommet de tout ce que Jésus a été et a fait.
Ce message doit être au cœur de nos prédications.
Que tous le sachent
L’apôtre Pierre termine sa prédication, son premier discours public fait lors de la Pentecôte, sous l’inspiration de l’Esprit, en affirmant avec force que « Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié ».
Le Jésus d’hier est aussi Celui d’aujourd’hui et Il doit être connu.
L’ordre des mots dans le texte grec est important :
- Que toute la maison d’Israël sache : chaque israélite, chaque membre du peuple. Ici le verbe « savoir » est au temps présent, à l’impératif marquant l’ordre, le commandement et la continuité. Ainsi aujourd’hui tous les croyants doivent aussi le savoir, tous doivent savoir sans cesse que Dieu a fait Jésus Christ Seigneur et Christ.
- Avec certitude : d’une manière sûre, sans aucun doute
- D ieu L’a fait : l’apôtre, tout au long de son discours, attire notre attention sur l’œuvre de D ieu Le Père (Actes 2 v. 18, 22-24, 30, 32, 36). Il a fait ce qu’il fallait pour que Son Fils soit reconnu comme Seigneur et Messie
- Ce Jésus : Pierre dit « ce Jésus », pour indiquer qu’il parle bien du Jésus historique, que tous avaient vu vivre au milieu d’eux, « Ce Jésus » dont nous connaissons le lieu de naissance, la famille, qui a vécu en homme parmi les hommes… C’est ce Jésus là que Dieu a fait Seigneur et Christ. Nous parlons de ce Jésus des Evangiles qui est mort, enseveli et ressuscité.
- Seigneur : « Jésus est Seigneur » est une vérité qu’il nous faut comprendre et croire. Le mot « Seigneur » est un mot auquel il faut sans cesse donner sa vraie valeur.
- Messie : Christ, l’Oint de Dieu, Celui qui comble toutes les attentes d’Israël.
Le titre de Seigneur
On ne peut appliquer clairement la Bible sans comprendre la signification des mots utilisés.
Le titre de Seigneur est un peu galvaudé de nos jours. Lorsqu’on traduit les Ecritures, il faut sans cesse lui donner sa vraie valeur.
Le mot « Kurios » vient d’un adjectif en grec qui signifie « possédant le pouvoir, détenant l’autorité ».
« Kurios » peut être rendu par :
- Celui qui possède l’autorité, celui qui a le pouvoir
- Celui qui dispose légalement de quelqu’un ou de quelque chose, celui qui a tous les droits
- Celui qui est le patron, le maître, le directeur, le grand architecte
Appeler Jésus « Seigneur », c’est Le reconnaître clairement comme notre maître, comme notre supérieur, comme Celui qui détient l’autorité, notre boss, notre patron, celui qui exerce une autorité surnaturelle sur tout l’univers. Le fait d’être son sujet permet de bénéficier de Sa protection.
Affirmer que « Jésus est Seigneur » veut dire qu’Il est Dieu au même rang que Dieu le Père.
Affirmer que « Jésus est Seigneur » c’est accepter que le Père L’a ressuscité d’entre les morts. Cela implique que Jésus a triomphé des forces du mal, et qu’Il a vaincu le dernier des ennemis : la mort. Il est souverainement élevé au dessus de tout. A Lui soit la gloire !
Affirmer que « Dieu L’a fait Seigneur et Christ » signifie que par Sa puissance et Son exaltation céleste, Jésus est intronisé par Dieu Le Père comme le Messie royal et le sauveur de l’humanité.
Confesser que Jésus est le Kurios, le Messie d’Israël, le Seigneur de tous, résume la foi de l’église primitive.
Cette confession affirme très clairement que Celui qui hier a été crucifié, qui reviendra bientôt et que nous attendons, est aujourd’hui souverainement élevé, maintenant assis à la droite du Père et Il règne sur tout l’univers.
Le Seigneur Jésus a les titres de propriété sur tout et tous, mais il est vrai que seuls ceux qui croient en Lui, qui ont fait de Lui leur Seigneur, en Lui laissant les rennes de leurs vies, vivent pleinement cette vérité que Jésus est Seigneur.
Nous affirmons Sa suprématie absolue, Sa souveraineté totale sur le monde spirituel mais aussi matériel, aujourd’hui et dans toute l’histoire !
Selon Matthieu 28.18, « Jésus, s’étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit… »
Le Christ nous envoie vers toutes les nations car Jésus est le Seigneur de tous les hommes (Actes 10.36), des morts et des vivants (Romains 14.9), et Il est le chef suprême, la tête de l’Église qui est Son corps (Ephésiens 1.22).
Confesser que « Jésus est Seigneur » est une bonne nouvelle pour le croyant. C’est une vérité qui rassure : quelle assurance inébranlable de savoir que notre Seigneur a triomphé sur toutes oppositions ! Il domine et a vaincu les forces du mal, et c’est Lui qui est la tête de l’Église !
Ainsi, l’Église a triomphé et triomphera encore car Jésus est Sa tête. L’Église n’échouera jamais car Sa tête est déjà assise sur le trône, à la droite du Père et règne au dessus de tout autre pouvoir, principauté, domination…
Lorsque nous confessons que « Jésus est Seigneur », par le Saint Esprit, nous recevons l’assurance de Sa présence en nous.
Lorsque nous confessons que « Jésus est Seigneur » par la puissance du Saint Esprit, cela veut dire que nous avons une relation réelle, personnelle et vivante avec Lui.
Le Seigneur Jésus peut être connu personnellement car Il vit au siècle des siècles. Il n’est pas mort ; Il était mort mais désormais Il est vivant à jamais. Il est présent ici et maintenant.
Colossiens 2.6 « Aussi, puisque vous avez reçu Christ, Jésus le Seigneur, comportez-vous comme des gens unis à Lui… »
Lorsque nous confessons que « Jésus est Seigneur », nous acceptons la suprématie du Christ dans notre vie et nous décidons de Le suivre.
Cette vérité « Jésus est Seigneur » permet à l’Eglise d’exister : tous ceux qui vivent sous la seigneurie du Christ, vivent ensemble et reconnaissent qu’il y a un seul Dieu, un seul Seigneur, le Christ Jésus et un seul Esprit.
Comme le dit 1 Corinthiens 8.5-6 : « Mais pour ce qui nous concerne, il n’y a qu’un seul Dieu : le Père, de qui toute chose vient, et pour qui nous vivons, et il n’y a qu’un seul Seigneur : Jésus-Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes. »
C’est une véritable libération que de pouvoir dire que « Jésus est Seigneur » : c’est entrer librement dans la sphère de Sa domination. Lorsque le chrétien confesse que « Jésus est Seigneur », il se laisse protéger par Celui qui a l’autorité sur tout.
L’attitude de ceux qui reconnaissent la seigneurie de Jésus
Croire que le Christ Jésus est notre sauveur n’est qu’une partie de l’Evangile. S’arrêter là n’est pas suffisant : il est crucial de se soumettre au Christ comme étant le Seigneur.
Il faut que le Christ Jésus soit le maître du croyant. Jadis nous pouvions faire ce que nous voulions de notre vie, notre corps, notre temps, nos biens… Mais désormais c’est le Christ Jésus qui doit avoir la première place, qui doit diriger et marcher devant nous :
- c’est auprès de Lui que nous devons prendre nos directives
- c’est à Lui que nous demandons ce que nous devons faire, comment nous devons agir.
- c’est à Lui que nous demandons conseil
- c’est à Lui que nous rendons les comptes
- c’est Son approbation que nous cherchons.
Là où on fait de Jésus son Seigneur, Il règne.
Lorsque nous confessons que Jésus est Seigneur, nous recevons l’assurance de Sa présence en nous .
Reconnaître que Jésus est Seigneur implique plusieurs choses :
- Le respect
La première attitude de celui qui reconnaît la souveraineté de Jésus Christ, c’est le respect de Dieu, le respect du Christ Jésus : une attitude de respect, mélangée de crainte, de révérence à l’égard de Dieu.
D’après le Psaume 111.10 « La crainte / le respect de l’Éternel est le commencement de la sagesse ».
Cela commence par des choses qui peuvent sembler insignifiantes : le respect des heures de réunions, la fidélité dans l’assemblée des croyants…
Est-ce que dans notre vie publique, intime ou secrète nous respectons le Christ Jésus ?
- L’obéissance
Reconnaître que Jésus est Seigneur implique l’obéissance. Il ne s’agit pas seulement de dire « Seigneur Seigneur », mais d’obéir au Christ.
Obéir c’est reconnaître que Jésus est l’autorité suprême, le Seigneur.
- L’adoration
Reconnaître que Jésus est Seigneur implique de Lui donner la gloire qui Lui est due.
Ces points seront développés plus avant prochainement.
Conclusion
Vivre Jésus doit être une réalité.
« … nul ne peut dire : « Jésus est Seigneur », si ce n’est par l’Esprit Saint. »
(1 Corinthiens 12.1-3)
Il faut comprendre qu’il est impossible de reconnaître véritablement la souveraineté du Christ Jésus, si il n’y a pas une œuvre de Dieu Lui même en nous, par la puissance du Saint Esprit.
Il faut une œuvre de l’Esprit Saint pour accepter, obéir, se soumettre au Seigneur Jésus Christ.
Le Saint Esprit seul peut ouvrir les yeux de notre cœur pour accepter la seigneurie de Jésus.
Quand on reçoit Jésus dans son cœur comme sauveur, à l’instant même nous recevons le don du Saint Esprit.
Le Saint Esprit nous pousse par des élans d’amour à faire de Jésus notre priorité, à vivre dans l’obéissance au Seigneur, à respecter, à adorer le Seigneur Jésus.
C’est le Saint Esprit qui nous rend semblable à Jésus.
Le Christ n’est pas ce que je dis de Lui, mais ce que je vis de Lui.
Dans toute la vie du croyant né de nouveau, il y a cette signature de Dieu, qui accomplit tout de bout en bout.
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