JÉSUS SAUVEUR, CHRIST ET SEIGNEUR

JÉSUS SAUVEUR, CHRIST ET SEIGNEUR

Prédication Du 16 Août 2020 Par Le Pasteur Claude Missidimbazi

Thème : Jésus Sauveur, Christ Et Seigneur 

Le Christ Jésus résume tout et est au cœur de tout.

Depuis quelques semaines nous avons commencer à revoir les convictions d’un chrétien authentique, en décortiquant le Symbole des Apôtres.

Nous continuons ici à étudier le second article du Credo : « Je crois en Jésus Christ Son Fils unique notre Seigneur. »

Le Nouveau Testament a recours à des titres variés pour désigner le Christ Jésus. On peut ainsi compter au moins deux cent titres et noms qui nous parlent du Christ. Chacun de ces noms présente un ou plusieurs aspects particuliers de la personne et de l’œuvre du Christ Jesus.

Dans la Bible, les noms ne sont pas anodins, ils ont un sens. Un nom donne souvent la fonction et la nature de la personne.

Jésus est le sauveur 

Dans ce premier article nous avons tout d’abord le nom de Jésus.

Le passage de Matthieu 1.21 dit : « Elle donnera naissance à un fils, tu L’appelleras Jésus. »

« Jésus » est la forme tardive du nom « Josué ». C’est un nom commun, un nom d’homme usuel en ce temps. Bien d’autres hommes portaient ce nom à cette époque.

Ce nom a été choisi par l’Éternel Lui même, selon ce qu’on peut comprendre de l’annonce de l’ange : « Tu Lui donneras le nom de Jésus car c’est Lui qui sauvera Son peuple de ses péchés »

Le nom de Jésus veut dire littéralement « Yahweh sauve ». Et c’est là une réalité : le Christ Jésus est réellement le sauveur. 

Ainsi le vieux Siméon lors de la présentation de Jésus au Temple a pu déclarer « Car j’ai vu de mes propres yeux Ton Salut » (Luc 2.29-30).

Le Christ Jésus a reçu un nom qui évoque Sa vocation. 

Actes 4.12 « Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Le Nom de Jésus évoque d’abord l’humanité historique et terrestre du sauveur. 

Nous devons constamment nous souvenir que le Christ Jésus a bien existé, a vécu dans un pays, reconnu par tous comme étant un homme, au sens plein du terme. C’est un véritable personnage historique, rien d’humain ne lui est étranger. 

Nous prenons au sérieux l’incarnation historique du Fils de Dieu. Car c’est pour cela qu’Il est un puissant et grand sauveur : parce qu’Il S’est fait semblable à ceux qu’Il venait sauver.

Matthieu 16.16-17 «Simon Pierre lui répondit : Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. Jésus lui dit alors : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, car ce n’est pas de toi-même que tu as trouvé cela. C’est mon Père céleste qui te l’a révélé.»

Pierre a pu reconnaître la divinité du Christ Jésus qu’en recevant du Père une illumination.

1 Timothée 3.16 « Oui, incontestablement, il est grand le secret dévoilé dans notre foi! Le Christ, apparu comme un être humain, a été révélé juste par l’Esprit Saint et contemplé par les anges. Annoncé parmi les nations, cru par beaucoup dans le monde, Il a été élevé à la gloire céleste. »

Le Christ apparut comme un être humain. Celui qui est Dieu est devenu un être humain, excepté le péché (Philippiens 2, Jean 1.14, Hébreux 10.5, Colossiens 2.9).

Le Christ Jésus est bien né d’une femme humaine. Sa conception est miraculeuse, mais non pas Sa naissance (Romains 1.3). 

Jésus en tant qu’être humain a grandi et a été soumis aux lois physiques et biologiques de la croissance humaine (Luc 2.40). 

Il avait les mêmes limites, les mêmes faiblesses que la nature humaine : Il a connu la fatigue, la faim, la soif, les tentations (Jean 4, Matthieu 4).

Il a connu toute la gamme d’émotions des hommes : douceur, bonté, compassion, amour, joie, tristesse, indignation et colère.

Nous insistons sur l’incarnation du Christ Jésus, car si Il n’avait pas connu la condition des hommes comment aurait-Il pu réellement nous comprendre ? Il faut vivre les mêmes situations que quelqu’un pour comprendre pleinement ce que cette personne a vécu. 

Ainsi le passage de Hébreux 2.17 souligne « Aussi devait–il devenir en tout semblable à ses frères, afin d’être un grand prêtre compatissant et digne de confiance dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple. Car du fait qu’il a souffert lui–même quand il a été mis à l’épreuve, il peut secourir ceux qui sont mis à l’épreuve. »

Notre sauveur est un être humain qui nous connaît, qui sait ce que nous vivons au quotidien. Dans le même temps, nous devons accepter que le Christ Jésus est bien de nature divine. 

Il est descendu du Père pour apporter la vie et le Royaume de Dieu sur la terre. C’est parce qu’Il est Dieu qu’Il peut accomplir le pardon des péchés.

Le Christ Jésus est venu pour sauver, libérer du pouvoir du péché.

Luc 19.10 « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus. »

Pour comprendre le salut que le Christ Jésus apporte, il est nécessaire de comprendre de quoi Il nous sauve, il est nécessaire de comprendre ce qu’est le péché.

Qu’est-ce que réellement le péché ? 

Le péché, en grec, ´hamartia’, peut être rendu par la notion  de « manquer la cible ».

Mais il faut surtout comprendre que « le péché est une faute contre la raison, la vérité, la consciente droite ».

Le péché, c’est quelque chose de concret, c’est quelque chose que nous savons avoir fait, que nous connaissons. C’est un refus d’admettre la vérité. Nous savons que ce que nous faisons est mal mais nous le faisons quand même. Ceux qui n’aiment pas la vérité sont dans le péché.

Dans le Psaume 51, David reconnaît « J’ai fait ce qui est mal a Tes yeux » : le péché est d’abord une offense à l’égard de Dieu. 

Lorsque l’on commet le péché, le premier a être déçu, c’est Dieu. 

Souvent, nous aimons apporter des nuances, attribuer des degrés à nos péchés. Mais la cible c’est d’abord la volonté de Dieu, et lorsqu’on manque cette cible, on est automatiquement dans le péché.

Le croyant est sauvé, il a été libéré de l’esclavage péché : il peut certes tomber, commettre des fautes, mais il ne demeure pas, il n’habite pas sans cesse dans le péché.

Le salut (en grec, ’sozo’) c’est être libéré, délivré, à l’abri du danger. 

Le Salut implique toujours une libération, une guérison, une délivrance de tout ce qui fait souffrir, afflige ou menace ! 

Celui qui est sauvé ne peut plus être dans son ancienne situation : 

  • pour l’homme qui se noie, c’est être ramené sur terre ferme, être réchauffé
  • pour le malade, c’est la guérison, recouvrer la bonne santé 
  • pour le prisonnier, c’est être sorti du cachot, rendu à l’air libre

Celui que Dieu sauve est délivré du mal, et ne demeure plus dans le mal.

Pour le chrétien, le Salut implique de recevoir le pardon des péchés mais aussi le don de l’Esprit.

Jésus sauve, le Fils de Dieu est venu pour sauver les pêcheurs : Il relève, Il délivre, Il guérit, Il affranchit, Il rétablit la relation entre le Père et les hommes  (Apocalypse 7.10).

Dire « Je crois en Jésus », c’est croire et vivre que Jésus est le sauveur, qui libère réellement, qui change profondément des vies. On ne peut dire « Jésus est dans mon cœur » et rester impur, méchant, mauvais, haineux… 

La preuve que Jésus est notre sauveur est que notre vie a changé. 

Un homme sauvé à deux chapitres de vie à son actif : 

  • jadis sous l’emprise du mal, esclave du péché: 
  • désormais changé par Jésus, qui fait passer des ténèbres à la lumière. On ne peut fabriquer nous mêmes ce changement.

Revenons à l’essentiel : proclamons que le Christ Jésus est le sauveur du monde.

Jésus est le Messie attendu 

Jésus est le Christ.

Ainsi André a apporté cette bonne nouvelle à son frère Simon : « Nous avons trouvé le Messie » (Jean 1.41)

Et Jésus Lui même affirme à la femme samaritaine rencontrée près d’un puit « Je suis le Messie moi qui te parle »(Jean 4).

Il est le roi Messie annoncé par les prophètes. 

Pourtant Il n’est pas venu pour une libération politique, pour libérer son peuple du pouvoir romain d’alors, en ligne avec les attentes de beaucoup de ses contemporains. Il est venu pour les libérer des péchés et de la mort, pour donner la vie en abondance.

C’est un roi Messie qui apporte un autre Royaume. Il ne vient pas avec des armes de guerre mais Il vient avec les armes de l’amour, de la compassion, du rétablissement. Il n’est pas venu avec des atours et les signes de puissance de la royauté terrestre, mais Il est venu humblement. 

Matthieu 16.16-17 «Simon Pierre lui répondit : Tu es le Messie… Jésus lui dit alors :… C’est mon Père céleste qui te l’a révélé.»

« Père, à nous aussi, comme à Pierre, révèle nous le Christ ! »

« Le Christ est roi en ce qu’Il nous soumet à Lui-même, nous gouverne et nous défend ; Il réprime et vainc Ses ennemis ainsi que les nôtres » (Petit catéchisme de Westminster)

Le Christ roi soumettra ultimement tous Ses ennemis selon 1 Corinthiens 15.25 : «… Le Christ détruira toute autorité, tout pouvoir et toute puissance spirituels, et Il remettra le Royaume à Dieu le Père. Car il faut que le Christ règne jusqu’à ce que Dieu ait contraint tous les ennemis à passer sous Ses pieds.»

Jésus est l’unique Fils de Dieu

Le passage de Marc 15.39 nous rapporte comment l’officier romain qui assistait à la crucifixion du Christ Jésus s’est écrié : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu ». Belle profession de foi d’un païen reconnaissant la divinité du Christ !

Il est le Fils unique du Père, car Lui seul est engendré du Père et non pas créé.

Le Christ Jésus Lui même était bien conscient d’être le Fils du Père (Jean 5.20).

«Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous : il a envoyé son Fils unique dans le monde pour que, par lui, nous ayons la vie. Voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés ; aussi a-t-il envoyé son Fils pour expier nos péchés.»

Un chrétien a reçu l’Esprit de Dieu, qui lui révèle alors sa véritable nature et si il demeure vraiment en Dieu (1 Jean 4.9-14).

Jésus est le Seigneur 

Ce titre est le plus important des titres du Christ Jésus.

Le Christ Jésus est devenu S eigneur. Il a réussi Sa mission sur la terre et le Père L’a élevé au plus haut des cieux.

En grec, le mot Seigneur est rendu par ‘Kurios’ : celui à qui appartient le pouvoir, le maître. 

Ainsi tout Lui appartient et Il a un pouvoir de décision sur ce qui Lui appartient.

Dire que Jésus est notre Seigneur, c’est renoncer à tout ce que nous avons, que nous sommes pour être esclave du Maître.

Comprendre et vivre réellement la seigneurie du Christ dans notre vie c’est reconnaître que nous ne nous appartenons plus nous mêmes : Le Christ Jésus devient le maître de notre temps, de notre corps, de nos biens, de notre argent…

Ce qui est important aux yeux de Dieu doit donc être notre priorité. 

Comment Jésus aujourd’hui, en tant que Seigneur gouverne-t-Il et règne-t-Il dans Son Église ? 

Il donne Sa Loi, qui est la Parole de Dieu. Il donne des services (ministères) en vue de l’édification de Son corps, Il utilise des hommes : apôtres, prophètes, prédicateurs de l’Évangile, bergers et enseignants (Ephésiens 4). 

La seigneurie du Christ Jésus est une réalité, on la reconnaît dans une assemblée lorsque l’autorité des Écritures est reconnue et respectée.

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