JÉSUS, LE ROI JUSTE PAR EXCELLENCE

JÉSUS, LE ROI JUSTE PAR EXCELLENCE

Prédication du 29 Novembre 2020 par le pasteur Claude Missidimbazi

Thème : Jésus, le roi juste par excellence

Texte : Jérémie 23,5-8

« Voici venir des jours oracle de Yahvé où je susciterai à David un germe juste; un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice.En ses jours, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont on l’appellera « Yahvé-notre-Justice. »
Aussi voici venir des jours oracle de Yahvé où l’on ne dira plus : « Yahvé est vivant, qui a fait monter les Israélites du pays d’Egypte », mais : « Yahvé est vivant, qui a fait monter et rentrer la race de la maison d’Israël du pays du Nord et de tous les pays où il les avait dispersés, pour qu’ils demeurent sur leur propre sol. »»
Jérémie 23.5-8

Qu’attendons-nous ?

Dans le monde entier, les hommes d’aujourd’hui attendent, aspirent au changement, au changement de leur quotidien, à une transformation de nos sociétés.
Dans notre passage, au temps de Jérémie, le peuple était aussi en attente. Et c’était aussi le cas au temps du Christ comme nous le dit Luc 3.15 : « Comme le peuple était dans l’attente… ».
Dans ce monde où les hommes sont souvent résignés et où on a tendance à vite baisser les bras, il est important de se rappeler que nous aussi, en tant que chrétiens, nous attendons quelque chose.
Qu’est-ce que nous attendons, à quoi aspirons-nous ? Est-ce à plus de sécurité, à plus de pouvoir d’achat, à des relations vraies ? Attendons nous réellement ce qui est bon pour nous ?
De quel attente nous parle l’Evangile ?

Le temps de l’Avent nous invite à « bien » attendre et à veiller.
C’est dans un contexte d’échec que Jérémie nous livre son message : avec le Seigneur, il y aura toujours une espérance. Même quand l’avenir semble sombre et fermé, à tout jamais avec Dieu il y aura toujours une espérance. 
L’espérance ne déçoit pas car elle est fondée sur le Seigneur dont les bontés sont inépuisables : elles se renouvellent chaque jour. Ces bontés au quotidien n’enlèvent pas les problèmes. Mais au milieu de nos difficultés, les bontés de Dieu se révèlent et se renouvellent.

Notre passage d’aujourd’hui est inséré dans un texte condamnant les rois de la dynastie davidique. Le bilan est sans appel : injustices sociales, crimes politiques, inconduites personnelles ! Ces rois ne sont pas à la hauteur de leur statut. Alors que le peuple s’est résigné, et peut considérer désormais cette mauvaise conduite de ses dirigeants comme normal, le prophète le ramène à la raison en proclamant « Malheur aux bergers qui détruisent et dispersent le troupeau dont je suis le berger ! déclare l’Éternel ».
Il dresse un tableau sombre. Cependant, avec Dieu, il y a un toujours un « mais ».

Voici que les jours viennent

Au verset 5, il est annoncé « Voici que les jours viennent, déclare l’Éternel… ».
L’adverbe « Voici » annonce la venue d’un nouveau roi issu de la descendance de David, la venue du roi par excellence : le Messie, le Christ ! Ce « Voici » nous prépare à la venue du Roi de gloire.

Dieu prépare pour Son peuple un pasteur, un bon berger qui prendra soin de son troupeau. « Voici » attire notre attention sur Celui qui vient !
Il ne faut donc pas se résigner, il ne faut pas baisser les bras. Nous avons une espérance sûre et solide !
Le prophète nous annonce « Voici venir des jours où naîtra un vrai roi » 

Qu’attendons nous ? Nous attendons le roi juste, le vrai !

Le portrait du Roi par excellence

Du verset 5 au verset 7, Jérémie nous fait le portrait de ce roi :

1 v.5 Le roi est un germe juste

« Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, Où je susciterai à David un germe juste… »  
C’est un germe nouveau, issu de la descendance de David, qui régnera en roi et prospérera, pratiquant le droit et la justice.Cette parole nous montre que Dieu est un Dieu fidèle, Il accomplit la promesse qu’Il avait faite à David, en 2 Samuel 7, d’avoir toujours un descendant sur le trône.

Le germe c’est le début de l’être, ce qui contient toute la puissance de vie qui grandira ensuite. Le germe est minuscule au début mais il contient toute la puissance de vie qui éclate ensuite au grand jour.
Le Nouveau Testament nous montre que cette prophétie de Jérémie, ainsi que son parallèle en Esaïe (chapitre 11), s’est accomplie en la personne du Christ Jésus qui est le rejeton, le Fils de David :

  • Matthieu 1.6 : Sa généalogie révèle que David est bien Son ancêtre 
  • Matthieu 9.27: « Étant parti de là, Jésus fut suivi par deux aveugles, qui criaient: Aie pitié de nous, Fils de David! »
  • Matthieu 12.23  « Toute la foule étonnée disait: N’est-ce point là le Fils de David? »
  • Matthieu 15.22 « Alors une femme cananéenne qui venait de cette région lui cria: « Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David !… » »

Jésus est réellement le germe juste, avec Lui là où tout semble désert et mort, le germe juste de Sa vie porte du fruit !

L’apôtre Paul affirme aussi dans Romains 1.3, que l’Evangile concerne le Christ Jésus, le Fils de Dieu, « qui, en tant qu’homme, est né de la descendance de David… ».

Et même le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse présente le Christ au chapitre 5, verset 5 comme « le lion de la tribu de Judas le rejeton de la racine de David… »

2. v.5 Le roi est compétent

« …un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice… ».  
Le roi attendu est compétent : intelligent, droit et juste.
Le mot utilisé ici pour parler d’intelligence peut aussi être traduit par « diriger avec sagesse ». On peut être intelligent et manquer de sagesse. La sagesse est toujours pratique. Et par-dessus tout, le sage c’est celui qui craint Dieu.
Il est important d’être intelligent : on peut ainsi comprendre et analyser les données. Mais la sagesse permet d’en tirer des principes pratiques. Le roi sage sait comment exercer son gouvernement au quotidien en comprenant le peuple. Il est imprégné de bon sens. Il sait se mettre à la place de ceux qu’il administre.

Notre Seigneur dirige tout avec sagesse et intelligence parce qu’Il connaît chacun de nous réellement. Il sait comment nous parler chaque jour.

Ce roi exerce droit et justice : sans le savoir, c’est ce Messie que le monde attend. C’est d’un tel Seigneur dont nous avons besoin !

3. v.6 Le roi porte un nom symbolique : « Yahvé-notre-Justice »

« En ses jours, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont on l’appellera « Yahvé-notre-Justice. » » 
Le prophète proclame à propos du roi attendu que sous Son règne le royaume sera sauvé, et que Son nom est  « l’Eternel est notre justice ».
Dans la mentalité sémitique, le nom qualifie l’être et la vocation de celui qui le porte. Dans le nom de la personne se trouve inscrite sa raison d’être.Le roi Messie Jésus a un nom : on l’appellera « le Seigneur est notre justice ». Ce nom est aussi donné à la nouvelle Jérusalem, au chapitre 33, verset 16 : « En ce temps-là, Juda sera sauvé, Jérusalem vivra dans la sécurité. Voici quel est le nom dont on l’appellera : « L’Eternel est notre justice. » ».

Dans ce temps où tout allait mal, dans ces temps d’injustice que vivait le peuple, le besoin que la vraie justice soit rendue était crucial. Et cette justice ne peut venir que de ce roi intelligent et sage.
Nous pouvons entendre ce nom « l’E ternel est notre justice », comme :  au jour du Messie, le Seigneur donnera la justice à Son peuple, car Il sera Lui-même la justice de son peuple.
Le Christ Jésus est « l’Eternel notre justice ». Par Lui, Dieu reste juste tout en justifiant l’impie : Lui qui est la justice nous donne Sa justice à nous qui étions condamnés à être éloignés de Dieu. Cela nous rappelle la justification par la foi dans l’œuvre du Christ Jésus. Dans notre état d’infidélité, Il nous donne Sa propre justice pour entrer dans le Saint des saints. Le pécheur est gracié par la foi à cause de l’œuvre salvatrice de Jésus Christ !
Comme l’apôtre Paul l’explique dans sa lettre au Romains (3.20-26) :  « Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu, à laquelle rendent témoignage la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » 
C’est un privilège que nous avons de la part de Dieu : en Jésus, par Jésus nous pouvons entrer dans la présence inaccessible du Dieu saint, habillé par la justice du Christ !

4. v.7-8 Le roi est contemporain

«  Aussi voici venir des jours oracle de Yahvé où l’on ne dira plus : « Yahvé est vivant, qui a fait monter les Israélites du pays d’Egypte », mais : « Yahvé est vivant, qui a fait monter et rentrer la race de la maison d’Israël du pays du Nord et de tous les pays où il les avait dispersés, pour qu’ils demeurent sur leur propre sol. »»  

Au temps de Jérémie, le peuple avait tendance à se référer au passé lointain, à la sortie de l’Egypte.  
Mais le roi attendu est un contemporain : son action est toujours actuelle. Il est vivant : on ne dira plus « le S eigneur a fait » dans le passé. 

Notre Seigneur Messie agit dans le présent, Il délivre aujourd’hui !

Conclusion

« « Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix ; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. »Son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qui se disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie, sa mère :  » Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction – et toi-même, une épée te transpercera l’âme ! – afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs. » »Luc 2.29-35
Ce que dit Siméon est magnifique : « Mes yeux ont vu Ton salut. »C’est à cela que nous devons arriver : « voir le salut de Dieu », dans cette situation de désespoir, dans ces moments critiques. Dieu est le Dieu de toute espérance.
Dans ce temps de l’Avent, c’est à cela que Dieu nous appelle : ne pas nous laisser gagner par le défaitisme, par ce pessimisme ambiant, mais plutôt cultiver notre joie et notre espérance en Lui. Car « Voici venir des jours oracle de Yahvé où je susciterai à David un germe juste; un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice. »
Qu’attendons-nous ? Nous attendons la venue du Roi ! Le Messie Jésus donne la joie et la paix. Attendre, c’est cultiver l’espérance.
Voici venir le roi Messie, compétent. Il ouvre une porte d’espérance.
Il est venu par l’incarnation .

Comme le peuple lors de l’entrée messianique du Christ dans Jérusalem. Les foules criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » (Matthieu 21.9). C’est comme cela que nous aussi nous devons attendre la venue du roi avec des louanges et des acclamations en disant « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ».

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