JESUS PRIE POUR LES SIENS Chapitre 1

JEAN 17

JEAN 17
Je vous invite à vous lever et à ouvrir vos Bibles, nous allons prier la prière de Jésus dans l’Évangile selon Jean 17. C’est Jésus qui prie et nous voulons aussi prier avec lui.
« 1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie 2 selon que Tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés ! 3 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. 4 Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donné à faire. 5 Et maintenant, Toi Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût. 6 J’ai manifesté ton nom aux hommes, que tu m’as donné du milieu du monde. Ils étaient à toi, et toi, tu me les as donnés et ils ont gardé ta parole. 7 Maintenant ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi ; 8 car je les leur ai données les paroles que tu m’as donnée. Ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d’auprès de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. 9 C’est pour eux que je prie ; je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi, 10 et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi, et je suis glorifié en eux. 11 Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je vais à toi. Père saint, garde-les en ton nom, selon que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous. 12 Lorsque j’étais avec eux, je gardais en ton nom ceux que tu m’as donné. Je les ai préservés et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le Fils de perdition, afin que l’Écriture soit accomplie. 13 Et maintenant je vais à toi et je parle ainsi dans le monde, afin qu’ils aient en eux-mêmes ma joie parfaite. 14 Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 15 Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin. 16 Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 17 Sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité. 18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. 19 Et moi je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés dans la vérité. 20 Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole- c’est-à-dire vous et moi au XXIe siècle –, 21 afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. 22 Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un : 23 moi en eux et toi en moi, afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. 24 Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. 25 Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. 26 Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et que moi je sois en eux. »
Et le chapitre 18 :1 nous dit « Après avoir dit cela, Jésus sorti avec ses disciples pour aller de l’autre côté du ravin du Cédron où se trouvait un jardin dans lequel il entra, lui et ses disciples. » Amen !
GUITARES

C’est toujours avec une grande émotion, et en particulier ce matin, que j’aimerais m’entretenir avec vous sur un des thèmes de ce chapitre, de cette prière. Je dis c’est avec une grande émotion que je veux vous parler de la prière de Jésus en notre faveur.
Lorsque j’étais étudiant j’ai eu à écrire un papier sur cette prière. J’ai dû lire des dizaines et des dizaines de livres, de commentaires, d’articles pour essayer donc de saisir tout le sens de cette prière, en commençant bien sûr par le texte grec. Et j’avais le privilège en ce temps-là d’avoir accès à la plus importante bibliothèque d’Europe en matière de théologie, et je n’ai pas pu épuiser tous les ouvrages qui en fait abordent et qui traitent de ce sujet. Tellement il y en avait que c’était impossible de tout lire. En anglais, en Français, en Allemand… il y avait tellement d’ouvrages. Et on n’a jamais autant écrit que sur l’Évangile de Jean à mon avis. Et c’est pour cela qu’il a fallu sélectionner quelques livres et quelques commentaires pour pouvoir rédiger mon papier et c’est ce qui a été fait. Et je me suis rendu compte que cette prière est tellement riche. Il y a tellement de thèmes que je pourrais vous en parler durant plusieurs semaines, voire des mois. Mais ce matin on va juste sélectionner et retirer de cette prière un thème. J’aimerais que vous puissiez être dans cette disposition d’esprit et cet état d’âme que ce n’est pas là prière d’un disciple, d’un Apôtre, d’un croyant, c’est la prière de Jésus lui-même. Donc ce que Jésus dit à l’aube de sa passion, lorsqu’il fait ses adieux à ses disciples est une portée considérable, parce que nous savons que les paroles d’un mourant ont toujours une grande portée. Et celui qui est prêt à accepter son destin, à nous quitter, dira toujours des choses sensées.
Jésus, entre le dernier repas et la trahison de Juda, prend le temps de s’adresser à son Père et de parler à Dieu en notre faveur. L’Évangéliste présente Jésus dans toute sa dignité de Fils en conversation avec son Père. Jésus prie pour ses amis, ses disciples. C’est-à-dire il parle à Dieu en faveur de ceux qui le suivent. Et le verset 20 nous dit bien qu’il ne prie pas seulement pour les disciples qui sont devant lui, mais il prie aussi pour ceux qui écouteront la parole de Dieu grâce à ces disciples-là. Donc il a prié aussi pour moi, il a prié pour tous les croyants. Et nous savons que la prière de Jésus, à l’opposé de nos prières, est toujours exhaussée. Car s’il y a bien quelqu’un que le Père a toujours écouté c’est bien le Christ. Donc cette prière est déjà exhaussée. Et nous voulons nous faire beaucoup de bien en l’écoutant et en comprenant un des éléments, un des sujets, une requête que Jésus adresse à son Père en notre faveur.

GUITARES
En réalité il y a cinq requêtes dans cette prière qu’on appelle sacerdotale, mais que moi j’appellerais plutôt la prière du Pasteur Jésus :
« Après avoir ainsi parlé… » C’est la première requête, « Jésus leva les yeux au ciel et dit – voyez bien l’attitude du Seigneur, il leva les yeux au ciel. Comme quoi il n’est pas toujours nécessaire de fermer les yeux lorsque l’on prie. Mais pour nous qui avons du mal à nous concentrer vaut mieux fermer les yeux, sinon on risque de regarder de gauche à droite – Il leva les yeux au ciel et dit : Père l’heure est venue – et c’est la première requête –, glorifies ton Fils » verset 1.
L’autre requête, verset 11 « Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je vais à toi. Père saint, garde-les en ton nom ». C’est la deuxième requête. « Gardes les en ton nom, selon que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous ». Toujours dans le même registre, verset 15 « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin ».
Troisième requête : « Sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité » verset 17,
Quatrième requête : « Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, » verset 20-21 « afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé ».
Et enfin verset 24 pour la cinquième requête « Père, je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde ».

Jésus commence avec « l’heure est venue ».
« L’heure est venue », proclame Jésus, et l’heure chez Jean désigne le moment du salut. C’est le moment de la glorification de Jésus. Jésus est venu sur cette terre, il a vécu parmi nous, il a apporté la bonne nouvelle. Mais l’heure est venue de quitter cette terre. L’heure est venue de faire face maintenant à son destin, ce pour quoi le Père l’a envoyé sur cette terre : « mourir sur la croix, être ensevelit, être ressuscité et être glorifié ». L’heure est venue de glorifier le Fils : « Après avoir ainsi parlé Jésus leva les yeux vers le ciel et dit : Père, l’heure est venu, glorifie ton Fils, afin ton Fils te glorifie ». Ça, cette requête concerne le Christ. Et nous savons qu’aujourd’hui le Seigneur est dans la gloire. La Bible nous dit qu’ « il a reçu le nom qui est au-dessus de tous noms, afin qu’au nom de Jésus tous genoux fléchissent dans le ciel et sur la terre et que toutes langues confessent que Jésus Christ est Seigneur ».
Il suffira donc de lire les Épîtres de Paul aux Philippiens et aussi aux Éphésiens pour se rendre compte que le Christ a réellement été glorifié. Le Père l’a élevé au plus haut des cieux. Jésus prie pour lui, mais Jésus aussi prie pour nous : « Je ne suis plus dans le monde ; eux sont dans le monde, et moi, je vais à toi. Père saint, garde-les en ton nom, selon que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous ». Verset 15 : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du Malin ». « Sanctifie-les par la vérité : ta parole est la vérité » verset 17.
Jésus dit que ses disciples doivent être dans le monde. Il dit aussi qu’ils ne sont pas du monde. La Bible nous demande aussi d’être attentifs justement à ne pas vivre comme le monde, à être séparé du monde. Et Jésus prie pour ses disciples, parce qu’ils sont dans le monde, ils sont restés dans le monde, et il prie que le Père les garde. Il ne prie pas de les ôter du monde, de faire en sorte qu’ils n’aient pas de problèmes, non ! Ils sont dans le monde, ils resteront dans le monde, mais ils seront vainqueurs du monde parce que le Seigneur est avec eux. Le chrétien ne peut pas être ami des choses de ce monde. Et c’est que j’aimerais dégager de cette longue prière : parler de ce que Jésus demande au Père en notre faveur, parler du monde, car aujourd’hui le monde dans lequel nous sommes c’est bien-sûr le monde que Dieu a créé.
Jésus prie de ne pas les ôter du monde. Mais de quel monde parle-t-il ? Il est bien sûr questions de ce monde qui s’oppose à Dieu. Et dans ce monde nous sommes tous, comme j’ai entendu tout à l’heure nous pouvons tous être contaminé. Nous pouvons être tous victime de l’esprit de ce siècle. C’est pour cela que lorsqu’on parle de mondialité les croyants pensent que quelqu’un qui est mondain c’est celui qui en fait suit la mode. Quelqu’un de mondain c’est celui qui fume. Quelqu’un de mondain c’est celui qui va en boite de nuit, qui va danser. Quelqu’un de mondain c’est celui qui joue aux cartes. Quand j’étais jeune, on m’a élevé à penser et à croire qu’être mondain ce n’est pas aller au cinéma, être mondain c’est de s’habiller d’une certaine manière. Être mondain ce n’est pas jouer aux cartes, être mondain ce n’est pas aller au cinéma, être mondain ce n’est pas fumer, ce n’est pas boire. Mais en réalité l’on peut être rempli de l’Esprit de Dieu et aller au cinéma regarder un bon film. On peut être rempli de l’Esprit de Dieu et danser, non pas avec une musique païenne mais une musique chrétienne.

Être mondain ce n’est pas simplement s’écarter de ces choses, mais il y a quelque chose de beaucoup plus subtile : le mondain c’est celui qui suit l’esprit du monde. Le mondain c’est celui qui est façonné par l’idéologie qu’il y a dans le monde : la façon de comprendre, la façon de penser, la façon de regarder l’autre, la façon de regarder le monde.
Le mondain c’est celui qui est influencé par l’esprit du siècle. Et si nous comprenons ce qu’il y a dans le monde, vous allez comprendre et vous allez reconnaître un mondain. Parce que c’est vrai que Jésus prie, et Jésus nous a dit auparavant, la Bible nous dit dans Jean 3 : 16 que : « Dieu a tant aimé le monde – il est question bien là du monde – qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ». Donc il est question du monde comme l’humanité, ce que Dieu a créé. Et dès le commencement, ce que Dieu a créé était bon. Il n’y a pas de mal dans les choses que Dieu a créé, la nature est bonne. Les produits que Dieu nous a donnés sont accessibles et nous devons les accepter avec reconnaissance.
Donc quand on utilise le mot monde, il faut différencier le sens. Ce n’est pas de l’humanité que l’on parle. Ce n’est pas de ce que Dieu a créé que nous sommes en train de parler, non ! Mais il donne un sens négatif à ce mot parce que l’humanité, c’est cette révolte, c’est ce sentiment de révolte à l’égard de Dieu. L’humanité est révoltée contre Dieu. C’est ce qui s’oppose à Dieu dont il est question ici. C’est cette humanité qui cherche à construire sa vie sans Dieu. Et nous savons que la Bible nous dit très clairement que le dieu de ce monde, le prince de ce monde c’est satan. Et il a vaincu l’intelligence des uns et des autres mais l’Évangile doit briller dans ce monde, il doit venir dans ce monde.
Jésus est venu dans ce monde afin de chasser les ténèbres. Jésus est venu dans ce monde afin de nous apporter la lumière. Et nous devons nous rappeler que Dieu aime le monde. Que même si le monde s’oppose à la lumière, même si le monde est sous l’emprise du mal, le Christ est venu pour donner la vie à ceux qui sont perdus.
Alors être mondain c’est quoi ? Qu’y a-t’il dans le monde ? Chacun va dire dans le monde je vois des voitures ! dans le monde je vois ceci ou cela. Mais en fait la Bible nous donne une véritable définition de ce qu’est le monde, de ce qu’il y a dans le monde. Et là vous allez vous-même faire le rapprochement de ce que signifie être mondain. Parce que dans 1 Jean 2 : 15-17, Jean l’Apôtre écrit : « N’aimez pas le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde l’amour du Père n’est pas en lui. Parce que tout ce qu’il y a dans le monde –et qui y-a-t-il dans le monde ? Il cite- la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie n’est pas du Père, mais est du monde. Et le monde s’en va et sa convoitise. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement ». Dans une autre version, la TOB dit : « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, la confiance orgueilleuse dans les biens ». Et en français courant : « les mauvais désirs de la nature humaine, le désir de posséder ce que l’on voit, l’orgueil suscité par les biens terrestres ». Et dans parole vivante nous avons cette interprétation : « les mauvais désirs de notre humaine nature, la soif de voir et de posséder ce qui attire nos yeux, l’orgueil inspiré par la richesse et la puissance ».
Donc ce qu’il y a dans le monde peut être résumé en trois verbes : pouvoir, jouir et avoir. Quelqu’un qui est mondain, c’est quelqu’un qui aime les choses de ce monde, quelqu’un qui est accaparé par ce qu’il voit. C’est quelqu’un qui aime la jouissance terrestre. Il va utiliser le sexe pour son propre bien. Il va utiliser l’argent pour sa propre satisfaction. Un mondain c’est quelqu’un qui aime le pouvoir, qui aime posséder des choses et qui lui-même est possédé par les choses. C’est pour cela que la Bible parle souvent des richesses, des biens de la terre. Comme aujourd’hui les uns et les autres courent derrière l’argent, derrière le travail, derrière tant de choses. Et c’est donc comme nous l’avons entendu ce matin, tant de raisons légitimes de ne pas être dans la maison de Dieu au nom de l’argent, au nom du travail. Parce qu’il y a cette envie d’avoir, de posséder, ces croyants-là ne se rendent pas encore compte qu’ils sont déjà mondains.
Être mondain ce n’est pas simplement ne pas fumer. Être mondain ce n’est pas simplement ne pas danser sur n’importe quelle musique, non ! Être mondain c’est être cupide. Être mondain c’est être rongé, bouffé par cette convoitise, le désir de posséder toujours, de construire sa carrière par rapport aux choses de la terre, de vivre pour soi-même, de mener sa vie par rapport à son destin et de na pas mettre Dieu au centre de tout. Donc chacun de nous ce matin peut être mondain.
Chacun de nous ce matin, s’il est dominé par le pouvoir de la chair, l’envie de satisfaire son corps, s’il est dominé par la jouissance… Parce qu’il y a des gens de foi, quand on leur donne la parole de Dieu, ils n’expriment jamais leur joie. Mais offrez-leur un téléviseur, donnez-leur une voiture et vous les verrez sourire. Ça veut dire que la jouissance des biens terrestres domine sur la jouissance des biens célestes. Et de cette jouissance vous serez capable d’être heureux parce que tu as eu une promotion, être heureux parce qu’on te donne des biens matériels. Alors quand on te donne la parole, c’est déjà là un élément pour t’interroger parce que l’esprit du monde qui veut posséder, qui veut jouir, qui veut avoir est en train d’œuvrer au-dedans de toi.
Attention frères et sœurs ! Ce qu’il y a dans le monde ne peut pas satisfaire Dieu. Et la Bible dit que « n’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde ». Tout le monde a des désirs. Mais le désir ne doit pas devenir une convoitise. Ce qu’il y a dans le monde c’est qu’on n’est jamais satisfait. On convoite le bien de l’autre. On convoite l’homme de l’autre. On convoite la femme de l’autre. On convoite les enfants des autres. On convoite toujours les autres. Ça c’est ce qu’il y a dans le monde.
Ce qu’il y a dans le monde ne peut pas être accepté par le Père parce que « si quelqu’un aime le monde, dit Jean, l’amour du Père n’est pas en lui ». « Parce que tout ce qu’il y a dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie n’est pas du Père ». Vous vous rendez compte ! Le troisième point nous dit bien que « l’orgueil de la vie, la vantardise ». Quand vous parlez à quelqu’un pour lui dire : voilà ce que tu as fait est mal, et que la personne riposte : De quel droit tu me parle ainsi ? L’orgueil qui l’habite est déjà un élément que le monde est en lui. Parce que celui qui est avec Dieu et qui est de Dieu, est humble. On peut le reconstruire, on peut l’exhorter avec joie parce qu’il est ouvert au Seigneur.
Ce matin ne cherchez pas à voir et à comprendre le monde comme étant des choses, extérieures, mais le monde est au-dedans de nous. Lorsqu’il y a de la convoitise, lorsqu’il y a de l’orgueil, lorsqu’il y a de la cupidité, lorsqu’il y a une convoitise de pouvoir… le monde est déjà entré. Que Dieu nous préserve du monde ! Que Dieu nous garde de ne pas confondre l’humanité, la création de Dieu qui belle et ce que l’homme a pu faire de cette création, de ce que le péché a donc pu détruire dans ce monde merveilleux que Dieu a créé.
Jésus prie, et Jésus est venu sur cette terre. Dans la prière de Jésus, nous apprenons que les chrétiens sont aussi dans le monde comme l’a été notre Seigneur avant nous. Et il nous a laissé dans le monde avec une mission. Les chrétiens ont à être dans le monde comme Jésus l’a été. C’est incroyable parce que dans ce monde qui a rejeté Dieu, dans ce monde qui est révolté contre son Créateur, Dieu a envoyé son Fils qui est venu dans ce monde. Jésus est venu dans notre monde : le monde, bien sûr en tant que audité, le monde dans sa globalité. Mais en même temps Jésus en venant dans le monde, va entrer dans le monde des hommes qui vivent dans les ténèbres pour leur apporter la lumière. J’aimerais attirer votre attention sur le fait que les chrétiens ont à être dans le monde. Qu’il soit pourri selon les degrés des uns et des autres, nous avons le devoir, l’obligation, la mission d’être dans le monde. Comme Jésus l’a été avant nous. Cela signifie d’abord que nous ne devons jamais nous isoler des gens. Nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde. Et ce n’est pas parce que nous ne sommes pas du monde que nous devons nous isoler des gens.
Jésus a été et reste un homme de relation. Il est venu dans le monde pour rencontrer des vrais gens. Il n’est pas venu pour admirer sa création, il est venu rencontrer des personnes. Et quel que soit l’Évangile, un constat s’impose : Jésus rencontre une grande variété de personnes. Hommes et femmes, chaque rencontre est originale. La Belle-mère de Pierre se met à servir, cette femme à la perte de sang va toucher le manteau de Jésus, la cananéenne il y a tellement de gens ! La pauvre veuve est aussi remarquée et contemple la gloire du Seigneur… Jésus rencontre des gens, c’est un homme de relation. Il rencontre les riches et les pauvres, l’homme riche et irréprochable. Il rencontre Jaïre, Chef de la Synagogue. Il rencontre Zachée Chef des Collecteurs d’impôts. Il rencontre des veuves démunies et des mendiants. Jésus rencontre de vraies personnes dans le monde. Il n’est pas du monde mais il est dans le monde.

Le chrétien n’est pas du monde, mais il est dans le monde. Et il ne doit pas s’isoler et vivre dans un milieu sectaire. Mais il doit être dans le monde, différent des gens du monde, pour nouer des relations avec ceux qui sont perdus afin de leur apporter la bonne nouvelle. Jésus rencontrait tant de personne : les étrangers, le centurion romain, le possédé de Géreza, le lépreux samaritain, les malades, les affligés, les aveugles, ceux qui vivaient dans l’impureté. Jésus rencontrait des parents qui étaient dans le désarroi, le père en désarroi comme Jaïre, l’homme anonyme qui surgit de la foule avec son Fils épileptique, possédé par un esprit impur… À chaque fois, chaque rencontre est originale. Jésus va vers les gens. Est-ce que cela ne vous dit pas quelque chose de ce qui se passe aujourd’hui, de nos politiques qui vont vers les gens. Ils quittent leur bureau pour aller au contact des Français. Et certains même qui sont suffisamment âgés font des compétitions de boissons alcoolisées. Et j’entendais quelqu’un dire voilà tantôt tel homme politique à la ferme, tel homme politique au cinéma, tel homme politique au jardin… c’est-à-dire ils sont partout pour essayer de gagner des voix. Mais Jésus, lui n’avait pas besoin de cette politique-là, il était vrai. Il est venu pour rencontrer des gens. Et l’Évangile est un message qui est là pour nous rappeler que c’est toujours une rencontre. Celui qui est cassé rencontre le Christ.
Il est venu dans le monde, il n’a pas été souillé par le monde, il n’a pas été influencé par le monde, mais c’est lui qui a influencé les autres. La Bible dit que « ne vous y trompez pas, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » 1 Corinthien 15 : 33. Ça n’a pas été le cas pour le Seigneur. Lui, il a influencé les autres. Il n’a pas été influencé par l’esprit du siècle, l’égoïsme, la méchanceté, le pouvoir, l’avoir, non ! Jésus est venu pour donner : il a donné la guérison, il a donné le pardon. Il était dans le monde pour donner. Et c’est là ce que nous devons être aussi nous chrétiens. Nous sommes dans le monde à l’exemple de notre Seigneur, non pas pour être comme les gens de ce monde mais pour les influencer. Donc si tu vas fréquenter un païen, si tu vas fréquenter un pécheur, tu dois le faire dans le but de le gagner au Seigneur.
Jadis quand on faisait l’évangélisation, on allait à Pigalle*. C’était le temps où il y avait beaucoup d’ambiance dans ce quartier, où vivaient les prostituées. Mais à chaque fois, on se mettait à la porte de ces cabarets et on attendait les prostituées, on attendait les clients pour leur donner des Évangile. On n’y entrait pas, mais on était là pour y apporter la bonne nouvelle. Nous ne devons pas fuir les pécheurs. Nous devons leur donner la bonne nouvelle, parce que nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde.
Jésus a été l’ami des pécheurs. Jésus a été dans le monde avec une mission divine. Jean 18 : 37 nous dit : « Pilate lui dit : « Donc tu es roi ? » Jésus répondit : « Tu le dis : je suis Roi. Voici pourquoi je suis né, et voici pourquoi je suis venu –où ?- dans le monde – Pour faire quoi ? Pour vivre d’une famille, pour y construire ma vie, pour mettre de l’argent de côté etc. non ! – Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » ». C’est très fort ce que Jésus nous dit. S’il y a bien quelqu’un qui pouvait construire sa vie sur cette terre, c’était bien lui. Il avait le pouvoir de multiplier l’argent, il avait le pouvoir de tout faire. Mais Jésus n’est pas venu dans ce monde pour lui, pour sa satisfaction, pour sa gloire. Il est venu pour rendre témoignage à la vérité, parce que ce monde est perdu. On ne peut pas copiner avec le monde. Il est souillé, il sent mauvais et ses hommes sont perdus. Vous pouvez applaudir les stars maintenant, mais à leur fin s’ils ne sont pas convertis, c’est la mort éternelle. Nous pouvons envier la vie des stars, nous pouvons envier la vie de certains, mais s’ils ne sont pas convertis c’est la mort éternelle.
Nous sommes venus, nous sommes nés et notre mission est très claire : RENDRE TÉMOIGNAGE À LA VÉRITÉ. Alors ça doit suffire le copinage avec le monde. Aimer intérieurement le monde, admirer le monde, admirer sa prouesse, béni soit Dieu pour ses prouesses technologiques, mais, nous devons avoir de la compassion pour ceux qui sont dans le monde et qui sont perdus. Parce que leur fin c’est la mort éternelle. Jésus est très clair ? Il ne vient pas chercher les applaudissements de certains non ! Je suis Roi voici pourquoi je suis né. Oh quelle parole ! « Voici pourquoi je suis né et voici pourquoi je suis venu dans le monde, pour rendre témoignage à la vérité ». Et c’est quelque chose d’incroyable parce que nous revendiquons certaines choses. Je suis sur cette terre, j’ai de la famille, j’ai des enfants. Ma raison de vivre c’est de prendre soin des miens. Alors si tu es encore à ce stade-là, tu es un mondain, parce que ce n’est pas là la tâche première du croyant, c’est d’abord rendre témoignage à la gloire de Dieu.
Et je me souviens quand j’étais jeune homme, en écoutant ce prédicateur argentin Louis parler, il disait justement « si je suis par exemple fonctionnaire dans telle entreprise, je suis là non pas pour d’abord gagner de l’argent, mais je suis là pour rendre témoignage au Royaume des cieux. Et pendant que je rends témoignage au Royaume des cieux, je gagne aussi ma vie pour mon bien être terrestre ». Ce n’est pas la même chose que d’aller au travail pour assouvir ses besoins, pour faire face à ses obligations, ses responsabilités. Nous devons être animés avant tout par l’Esprit de Jésus : Glorifiez le Père ! Alors quel que soit l’endroit, au travail au lycée, au collège, à l’université, tu es là-bas, Dieu t’a placé là-bas pour rendre gloire à la vérité. Tu n’es pas là-bas pour avoir un diplôme avant tout, mais tu y es pour être la lumière, pour être le sel.


Et quand les choses sont très claires par rapport à Dieu, par rapport à nous même, tout le reste se met en place. Parce que le Seigneur qui nous voit le glorifier ne nous laissera jamais tomber. Et vous ne manquerez de rien parce que vous êtes animé de cette passion de voir la gloire de Dieu. C’est la raison pour laquelle vous êtes nés. Pas pour faire plaisir à vos parents, pas pour jouir de votre vie. Et votre unique préoccupation ce n’est pas vous, ni les membres de vos familles, quel que soit leur nombre. L’unique raison de votre existence dans la foi est de glorifier le Père. Ma seule raison d’existence est de glorifier le Père. Je suis né non pas parce que mes parents me désiraient, mais je suis né parce que Dieu me voulait sur cette terre pour glorifier son nom. Quand je le prêche, parce que c’est là ma mission, je le glorifie. Il faut absolument changer d’optique que ce qui est important pour toi ce n’est pas les choses ou les gens, mais la gloire de Dieu. Jésus a été dans ce monde, et il a vécu dans ce monde avec une mission très claire : « rendre témoignage à la vérité ». Et c’est pour cela qu’il ajoute : « Quiconque est de la vérité écoute ma voix ».

Une troisième chose que nous pouvons relever par rapport à cette vérité : nous sommes dans le monde comme Jésus l’a été avant nous. Et il nous a laissé dans ce monde. Et dans ce monde, nous devons aussi nous armer de la pensée de souffrir. Verset 14 : « Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs parce qu’ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde ». Verset 17 : « Sanctifie-les par la vérité, ta parole est la vérité ». Et Jean 7 :7 nous dit : « le monde ne peut vous haïr, il a de la haine pour moi parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises ». C’est très clair.
Il y a cette haine à l’égard des vrais enfants de Dieu. Et Jésus l’explique très clairement : « Je leur ai donné ta parole. Et parce que je leur ai donné ta parole le monde les a haïs ». Pourquoi ? Parce que cette parole on ne l’aime pas, cette parole est la vérité, cette parole on ne veut pas l’entendre. Pour celui qui vit dans les ténèbres la lumière lui pose un problème. Et il suffit simplement d’observer un peu le monde pour se rendre compte que tant que tout le monde va dans le même sens, si tu affiches ton homosexualité, si tu affiches ton athéisme, si tu affiches en tout cas tes convictions semblables aux autres dans le monde, personne ne te critique. Mais dit simplement à la télévision « Je suis chrétien ! Je prie ! » Alors là tu vas voir une avalanche de critiques.

Il y a un candidat aux Primaires aux États-Unis, Ruby. Ce candidat ne cesse pas de prier. Et les journalistes français comme on les connaît, ils savent toujours donner des leçons de morale, et ils sont toujours en train d’ironiser alors qu’ils sont eux-mêmes dans le mensonge total. Ils ont dit voilà, mais ce candidat, s’il arrive au pouvoir on ne va entend que des prières ! Comme si cela ne devait que se passer ainsi ! C’est vraiment de la bêtise totale. Parce que si elle disait moi je suis là pour la cause des homosexuels, je suis là pour la cause des oiseaux, je suis là pour la cause de tel poisson, etc., on dira Ah oui ! Quelle belle cause ! Parce que ça c’est l’esprit qu’il y a dans le monde.
Mais le chrétien affiche Moi, je suis différent ! Moi je suis Saint ! Moi, je dis la vérité ! Moi, je ne te suis pas dans tes cachotteries ! Moi, je ne vole pas du papier au travail, Moi, je ne vole pas au patron mes heures de travail ! Moi, je suis intègre avec mes impôts… et l’autre dira Mais il vient d’où lui ? Et tout d’un coup ce témoignage va commencer à les bousculer, à les mettre mal à l’aise. Mais oui ! Je me souviens on me disait « mais le Curé arrive quand chez vous ? » Parce que les gens n’aiment pas être culpabilisés. Mais Jésus dit bien « je leur ai donné ma parole et le monde les a haïs », non pas parce qu’ils sont noirs, non pas parce qu’ils sont blancs. Le monde les a haïs à cause de la parole de Dieu. Et aujourd’hui on a des difficultés. Si tu prends cette parole de Dieu, tu serres la parole de Dieu dans ton cœur, tu auras toujours des difficultés, des problèmes avec les gens qui ne sont pas dans la vérité. C’est pour cela que Jésus nous dit ce matin « armes toi de la pensée de souffrir ».

Je peux aussi te dire qu’il y a deux formes de souffrances. Il y a des gens qui souffrent parce que le péché est entré dans le monde. Donc ils doivent souffrir comme tous les êtres humains souffrent. Et cette souffrance là est le lot de tout être humain. Mais il y a l’autre souffrance choisie, acceptée parce que tu as décidé de suivre le Christ, sincèrement, honnêtement, alors tu auras des difficultés dans ta maison, dans les églises, et dans le monde, parce qu’à cause de ton positionnement par rapport à Jésus et à cause de sa parole, le monde va te haïr. La haine est partout. Lui il loue bien le Seigneur ! Au lieu de le copier tu vas commencer à le haïr. Lui, il est béni parce que Dieu l’a béni ! Au lieu de chercher à savoir comment il a été béni, tu vas le haïr. Nous savons que la parole de Dieu dans nos cœurs entraîne la fureur de satan, mais aussi la fureur des enfants de satan.
« Le monde les a haïs » Pourquoi on a haï le Christ ? Est-ce que vous vous êtes posé la question comment quelqu’un de bon comme lui et dont tout le monde avait les preuves qu’il était bon ? À côté de moi, à côté de nous, vraiment il n’y a pas photo. « Il allait partout, dit la Bible, faisant du bien ». Il guérit les malades, il restaure des vies, il pardonne ceux qui ont péché, il délivre. Mais pourtant on le hait ! Pourquoi ? Parce que ces gens ne sont pas dans le même camp que lui. Parce que la lumière est entrain de déranger les ténèbres. Or ça, ça s’est vu constamment. Envoyez un missionnaire à un endroit fermé et là la lumière qu’il va apporter va déranger tous ceux qui sont dans les ténèbres.
J’ai rencontré même des gens qui pouvaient me haïr alors que je n’ai même pas pris un verre d’eau avec eux. Mais ils viennent dans les églises et tout à coup ils ont une haine. Au début j’avais du mal parce que le manque de connaissance biblique va faire que vous allez chercher à comprendre mais comment se fait-il ? Mais qu’est-ce que je lui ai fait ? Je n’ai même pas pris avec lui-même un demi verre d’eau, j’ai rien pris qui lui appartienne mais comment peut-il avoir autant de haine ? Mais en réalité quand la vérité qui est prêchée, quand la parole de DIEU est donnée par quiconque, cette vérité lorsqu’elle n’est pas reçue dans le cœur de celui qui veut se convertir, cette vérité va commencer à l’énerver. Et certains pourront même témoigner qu’avant de se convertir, ils me détestaient. Peut-être qu’ils me détestent toujours, mais ça c’est un problème.
Mais ce que je veux dire simplement, la haine ici n’a rien à voir avec mon style de vie, mon tempérament, ou bien la personne que je suis non. La haine dont on parle, dont Jésus parle, est liée à la parole de Dieu. C’est-à-dire que dès que tu décides de prendre la Bible pour parler de Jésus à quelqu’un, il y a de la haine. C’est cette parole qui engendre la haine. Donc il y a les haineux, c’est ceux qui ne reçoivent pas la parole de Dieu. Je dirai que ce n’est même pas une question personnelle, mais c’est simplement parce que la parole arrive, automatiquement ça crée la haine.

Nous sommes dans le monde en mission pour Jésus, et Jésus le dit très clairement, il faut nous armer de la pensée de souffrir parce que « ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde ». « Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde », nous dit le verset 18. C’est là notre objectif, notre mission, la tache assignée aux disciples, exprimée ici par le vocabulaire via lequel on voit que Jésus les a envoyés dans le monde. « Comme le Père m’a envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde ». Nous sommes donc devenus des Apôtres « dans le monde ». Nous sommes des envoyés. Et cela implique beaucoup de choses parce qu’un envoyé quitte un territoire, un envoyé quitte un domaine pour se rendre dans un autre inconnu, peut être hasardeux. Il est en mouvement. Il est chargé d’une mission par une autorité, un supérieur. Il est porteur d’un message d’une valeur.
Le croyant est envoyé avec un message. Alors pourquoi c’est important de le comprendre, de l’accepter ce matin, que nous sommes dans le monde mais nous ne sommes pas du monde ? Parce que ce n’est pas possible d’avoir un impact sur les autres si nous sommes comme eux, si nous parlons comme eux, si nous nous habillons comme eux, si nous avons les mêmes sujets d’intérêt comme eux. Mais comment vas-tu influencer l’autre ? Parce qu’il n’y a pas de différence ! Il n’y a pas de différence dans le langage ! Certains qui disent qu’ils sont chrétiens disent aussi de gros mots. D’autres insultent, s’énervent facilement et d’autres font des coups bas à leurs collègues. Comment peux-tu toucher l’autre alors que tu lui ressembles ? Un envoyé vient d’un domaine d’un autre territoire pour toucher l’autre qui est dans un autre territoire, pour lui apporter la bonne nouvelle. Donc si nous voulons influencer les autres, toucher les français, il suffit simplement d’être nous-même avec le Seigneur, d’être différents, et le monde verra que nous sommes de vrais enfants de Dieu.

J’ai bien peur qu’entre ceux qui disent je suis chrétien et ceux qui ne le sont pas, qu’il n’y ait pas une grande différence. Parce que les mêmes problèmes que je vois dans le monde, on les voit dans les églises. Le combat des chefs, l’orgueil, la méchanceté, les calomnies, les critiques, le mensonge, tout ça je l’ai vu durant tant d’années. Et je le verrai encore, ça ne changera pas ! Donc je ne vois pas où est la différence. Mais béni soit Dieu parce que dans cette marée d’impuretés, Dieu a ses hommes et ses femmes. Il les a envoyés ! Jésus a envoyé douze hommes, envoyé des disciples, des gens ordinaires, mais des gens différents. Et c’est pour ça que notre mission est très claire. « C’est vous qui êtes le sel de la terre – Nous l’avons chanté tout à l’heure ! – mais si le sel devient fade, avec quoi le salera-t-on ? Il n’est plus bon qu’à être jeté dehors et foulé au pied par les hommes. C’est vous qui êtes la lumière du monde – on ne dit pas vous serez, c’est vous qui êtes la lumière du monde. – une ville située sur une montagne ne peut être cachée ? On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur un chandelier. Elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes afin qu’ils voient vos œuvres bonnes et glorifient votre Père qui est dans les Cieux ! » Matthieu 5 : 13-16.
« Que votre lumière brille ainsi devant les hommes afin qu’ils voient vos œuvres bonnes et glorifient votre Père qui est dans les Cieux ! » Depuis le début de cette année, mon sujet reste la vérité, parce qu’il faut casser le mensonge. Il faut casser la fausse assurance de salut que certains ont. Il faut arrêter de se mentir à soi-même. Jésus dit bien que « vous êtes la lumière du monde. Que votre lumière brille ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient – quoi ? – vos œuvres bonnes ». Vous êtes le sel. Mais comment peut-on briller quand on est sale soi-même ? Quand nos vêtements sont sales ? Quand notre vie intérieure n’existe pas avec le Seigneur ? Quand la vérité n’est pas en nous ? comment peut-on faire la différence ? Parce que Jésus prie « de ne pas les ôter du monde, mais de les garder du malin ». « Ils sont dans le monde, mais ils ne sont pas du monde ».

Il y a quelque chose qui doit nous habiter et qui doit nous différencier des autres. Si ce n’est pas en nous, alors nous perdons notre temps. Il faut se repentir, il faut se convertir. Les chrétiens dans le monde doivent être différents des gens du monde, comme Jésus l’a été. Il n’a pas refusé de venir dans ce monde, mais il est venu dans ce monde, il a montré l’exemple et il nous appelle à accepter notre vocation, notre mission, « vous êtes dans le monde mais vous êtes différents. Moi j’étais dans le monde, j’étais différent. Moi je leur ai donné ta parole, nous dit le Seigneur, et le monde les a détestés parce qu’ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde. Ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde ».
Et si vous voulez vraiment obéir à cette parole, je vous donne ici quelques principes simples que Jésus nous laisse pour être différent des gens du monde. Parce qu’en fait c’est le seul chemin de la joie. « Et maintenant… », Nous dit les versets 13-14, Jésus nous donne un principe, une vérité importante : « Et maintenant je vais à toi et je parle ainsi dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite. Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs parce qu’ils ne sont pas du monde comme moi je ne suis pas du monde. » Jésus est très clair ! Parce que c’est sans doute là une des causes qui fait que les gens ne se donnent pas totalement au Seigneur. Ils se disent que si je vais à Jésus, ça va être ringard. Je n’aurais plus cette jouissance de la vie. Je vais perdre par rapport à ma danse préférée. Je vais perdre par rapport à ma star préférée. Je vais perdre par rapport à mes mensonges. Je serais obligé de dire la vérité. Je serais obligé de tout déclarer aux impôts, et ça, ça ne me convient pas. Ils ont le sentiment certains qu’en venant à Jésus on perd tout.
Mais Jésus dit très clairement la différence entre vous et gens du monde est déjà dans le fait que le croyant engagé avec le Seigneur reçoit la joie de Jésus lui-même en lui. La joie qu’il reçoit ne vient pas des choses, ni des circonstances, mais c’est la joie parfaite : « afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite ». Ô Seigneur montre leur cela ! Parce que pour la lâcher quelque chose, il faut avoir quelque chose de supérieure. Sin on te donne un gâteau succulent, pour que tu laisses ce gâteau il faut qu’on te donne un autre gâteau plus succulent. Les deux sont succulents mais l’autre est meilleur. Donc tu ne perds pas au change. Et Jésus nous dit QU’EN QUITTANT LE MONDE VOUS NE PERDREZ RIEN PARCE QUE JE VOUS DONNE MA JOIE. JE NE VOUS DONNE PAS LA JOIE DU MONDE. Pourquoi est-ce que tu es joyeux ? Parce que j’ai eu une belle carrière… j’ai bien vécu ma vie… tout va bien à la maison… les enfants se portent bien… mes parents sont en bonne santé… etc. etc. c’est ces raisons qui me permettent d’être joyeux. Jésus lui dit MAIS DE TOUTES LES FAÇONS ON PEUT BALAYER TOUT ÇA ! TOUT CELA PEUT DISPARAÎTRE ! MAIS MOI, LA JOIE QUE JE TE DONNE NE VA PAS DÉCOULER PARCE QUE TES CIRCONSTANCES SONT FAVORABLES. LA JOIE QUE JE TE DONNE NE DÉCOULERA PAS PARCE QUE TOUT VA BIEN À LA MAISON, NON ! LA JOIE QUE JE TE DONNE C’EST MA JOIE, QUI VA HABITER EN TOI.
Alors si vous oser dire ce matin que Jésus n’était pas joyeux, alors qu’il vous pardonne. Mais il dit très bien « afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite ». En dépit justement de qui va arriver, parce que nous savons que dans le contexte de l’Évangile, il y aura des persécutions, il y aura le rejet des gens du monde, il y aura des difficultés. On sait que le constat sera terrible. Mais Jésus dit « je vous laisse ma joie ». « Et maintenant je vais à toi, et je parle ainsi dans le monde afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite ». Et dans une autre version « pour qu’ils aient en eux-mêmes ma joie, une joie totale. Qu’ils aient en eux même ma joie, une joie complète ». C’est ça la force de Jésus. Il donne la joie. Le chrétien est habité par la joie, la joie de jésus. Et c’est là ce qui fait la différence avec les gens du monde. Parce qu’ils vous regardent, ils nous regardent.

Quand les épreuves sont là, quand les fondements sont renversés. Les païens t’observent. Tu es déprimé peut être, tu es affligé, tu as peur. On voit sur ton visage l’angoisse, le manque de calme… les gens vont dire Mais lui qui prie il est déjà dans cet état ? Lui qui prie il est déjà secoué à ce stade ? Mais à quoi bon prier ? Et le problème c’est que c’est un contre témoignage. Dieu seul sait combien les épreuves ne cessent de venir vague après vagues, difficulté après difficultés. Mais ce qui est terrible, tragique – je vous parle avec mon cœur de Pasteur – il n’y a rien qui me choque autant que des gens qui n’ont pas compris l’importance de résister dans l’épreuve, de rester stable dans la foi. Quelles sont ces épreuves qui vous ruinent, qui vous démolissent à ce point ? Parce que ça manque l’argent ? Parce que ça manque d’un bien matériel ? C’est pour ces raisons là que vous ne venez plus dans la maison de Dieu ? C’est pour ça ? Que Dieu ait pitié de vos âmes.
Mais Jésus dit très bien « Père, ne les ôte pas du monde. Qu’ils soient dans le monde. Mais gardes les du malin ». Le malin va venir avec ses épreuves, avec ses angoisses, avec ses difficultés. Mais le disciple est attaché au Seigneur. Et le disciple reste là, assidue, fondé sur l’Écriture parce que la joie qui est là est une joie surnaturelle, pas une joie terrestre. Et c’est pour cela qu’il y a quelque chose de fort lorsqu’on regarde un vrai serviteur de Dieu, lorsqu’on regarde une vraie servante de Dieu. Il est constant dans ses convictions. Même si les choses bougent, même si les gens s’en vont, il reste lui-même parce que c’est une joie intérieure, « je vous laisse ma joie ». La joie d’avoir fait la volonté du Père, la joie d’avoir achevé l’œuvre du Père. « Je m’en vais, je vous envoie le Saint Esprit et ma joie sera en vous ».
Je le vois bien que certains ne sont pas assez joyeux. Ils ont du mal à sourire. Ils sont un grand sourire quand on leur donne quelque chose matérielle. Mais s’il y avait cette satisfaction d’être dans le secret de Dieu, de lire la Bible et de se réjouir… Jésus avait cette capacité d’exulter de joie « Père je te loue de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents mais tu l’as révélé au plus petit. » Il exaltait de joie. Il dit « je vous laisse ma joie ». Et cette joie a le pouvoir de nous garder dans son amour.

Si tu veux être ce témoin de Jésus, accepter cette mission qu’il te confie, alors il te faut recevoir cette joie. Jésus lui-même est très clair. Je ne parle pas d’une joie qui viendra à la fin, quand on sera au ciel Alléluia ! Plus de pleur ! Plus de larmes ! Non ! Ce n’est pas une joie eschatologique, à la fin des temps, non ! Jésus dit bien « je vous donne ma joie maintenant ». Et même, il poursuit, il y a une joie du Christ disponible dans le monde, dans les circonstances présentes, « demandez et vous recevrez pour que votre joie soit parfaite ». « Je vous ai parlé ainsi afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète » Jean 15 : 11 et Jean 16 : 24 « Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom, demandez et vous recevrez afin que votre joie soit complète ».
Pas une demi-joie ! Pas une joie qui vient et qui disparait le lendemain. Non ! C’est une joie constante, une joie qui nous anime. Nous sommes un peuple joyeux, et la nature du peuple de Dieu c’est un peuple joyeux. Des chants doivent être chantés avec joie. il doit y avoir une atmosphère de joie. Quand nous nous rassemblons ici, que ce soit dans ce bâtiment ou ailleurs, nous venons avec la joie. Parce que nous sommes heureux de servir le Dieu vivant et vrai. Parce que nous avons accepté la parole de Dieu. Comme nous dira le psalmiste « tu me feras connaitre les sentiers de vie. Il y a abondance de joie devant ta face, des délices éternelles à ta droite » Psaumes 16 : 11.

Cette joie on ne pourra jamais vous l’arracher. Je ne dis pas que tout le temps ce sera facile. Mais il y a des moments – croyez-moi, Dieu m’entend – où même quand tout bouge ou tout s’écroule autour de soi, il y a une joie intérieure, une joie constante qui se répète au dedans de toi. Et cette joie on ne peut l’expliquer que par la présence de Dieu dans ta vie. Et comme cette assurance que ça ira, tu quitteras cette situation, tu vas sortir de cette impasse. Cette joie est là. C’est pour cela que vous n’allez pas trouver des croyants au Royaume qui aujourd’hui sont heureux, on les voit sourire, demain ils sont là avec des masques de guerres, des visages de je ne sais pas d’où, etc. non non non non ! « Je vous laisse ma joie ! » Pas la joie d’une église qui marche, pas la joie de gagner des âmes, pas la joie d’avoir les biens matériels, non ! La joie de Jésus lui-même doit être en nous. Si on doit être les témoins de Jésus il faut cette joie. Pour être différent des gens du monde, il faut vivre la vraie joie. Ensuite si on veut être différent des gens du monde, il nous faut naître de nouveau. Parce qu’il est important de souligner que tout ça est impossible si tu ne nais pas d’en haut, tu ne peux voir le Royaumes des Cieux. Et Jésus l’a dit lui-même dans Jean 3 : 3 « En vérité en vérité, je te le dis si un homme ne nait de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu ».
Ce n’est que lorsqu’il y a une régénération, lorsque le Saint Esprit fait une action spirituelle dans le cœur, lorsque une œuvre mystérieuse de l’Esprit se passe dans le cœur, que nous naissons d’en haut. Alors nous pouvons prétendre être des témoins de Jésus. La différence sera là. Je dirai même elle sera naturelle parce que celui qui est né d’en haut portera les caractéristiques de Sa nature propre. Et c’est pour ça qu’on reconnaît le chrétien, non parce qu’il fait beaucoup de choses – il faut les faire. Mais on reconnaît le chrétien parce qu’il a une nouvelle nature. Il y a eu en lui une semence spirituelle et Jean en parlera longuement dans ses Épîtres. Celui qui a reçu la semence de Dieu, cette semence spirituelle, cette semence de vie le pousse à faire certaines choses. « Quiconque est né de Dieu ne commet pas le péché ». Est-ce que c’est possible ? Dans le monde non ! Mais celui qui est né de Dieu ne vit pas constamment dans le péché. Pour savoir si réellement nous sommes nés de Dieu, ayons une nature de Dieu, regardons nos habitudes tout simplement, observons nos vies. Parce que « celui qui est né de Dieu ne commet pas le péché ».
Alors la Bible n’est pas en train de nous mentir. Nous savons que nous sommes des pécheurs, mais CELUI QUI EST NÉ DE DIEU N’AIME PAS VIVRE DANS LE PÉCHÉ. Quand on lui dit que ce que tu fais est mal, il rejette ce mal. Quand on lui dit ta manière de parler n’est biblique, au lieu de se justifier, il change de comportement, parce qu’il ne veut pas rester dans la pratique des choses qui sont dans le monde, qui sont contraires à la volonté de Dieu, que Dieu n’aime pas. Mais son désire c’est de plaire au Seigneur. Et nous savons que CELUI QUI EST NÉ DE DIEU AIME LES CHOSES DE DIEU. « Celui aime est né de Dieu et connaît Dieu », 1 Jean 4 : 7. Celui qui est né de Dieu aime les commandements de Dieu, 1 Jean 5 : 3. Et la victoire qui triomphe du monde c’est notre foi, 1 Jean 5 :4.
Être témoin et différent passe par la NOUVELLE NAISSANCE.
Alors vous pouvez essayer d’être, mais à un moment donné vous allez craquer, parce que ce n’est pas dans la nature, dans votre nature. C’est très clair, c’est simple et profond. Nous tous nous réagissons par rapport à notre nature. On n’a pas besoin de nous éduquer, de nous enseigner, nous faisons les choses parce que nous devons les faire. Nous désirons parce que nous sommes les êtres de désir. Nous aimons parce que Dieu nous a donné la capacité d’aimer. Et c’est pour cela que c’est capital de naître d’en haut, de vivre cette expérience spirituelle par la puissance du Saint Esprit, parce que cette naissance d’en haut apporte les éléments, la nature de Dieu.
Alors cette nature vient en nous. Elle n’a pas toute la force, toute la puissance de notre nature innée qui est la charge qui nous pousse à faire ce qui est contre à Dieu. Mais le rôle de cette nature c’est de nous sensibiliser à une réalité nouvelle, à d’autre choix, à d’autres priorités, à d’autres désirs, à un autre objectif, parce que cette nature nourrit par la parole, dans la prière, va grandir. Ce qui fait qu’un enfant de Dieu va grandir jour après jour jusqu’à ce que lorsqu’il arrive à une certaine stature spirituelle, la nouvelle nature prend largement le dessus sur la mauvaise, l’innée. En fait cette éducation, ce fait de nourrir cette nouvelle nature va être quelque chose de naturelle. Il va penser selon Dieu, il va agir selon Dieu parce que la nouvelle nature a pris l’emprise, a pris le dessus sur l’ancienne nature.

Jadis tu pouvais être très speed dans les choses. Mais quand la nouvelle nature est là, tu seras capable de te maitriser. Jadis il suffisait simplement de dire oh ! Et il est monté sur ses quatre chevaux ou je ne sais pas ses vingt chevaux. Mais maintenant on peut lui dire oh ah eh ! Il est calme parce que la nature nouvelle, elle est là. J’ai vu tellement transformés qu’on ne les reconnaissait plus : C’est lui ? C’est lui qui est devenu comme ça ? Oui ! Et ça c’est le miracle de Dieu parce que la nouvelle nature, elle est plus puissante que l’ancienne. Et comme elles ne peuvent pas cohabiter, elles poussent : le désir humain te pousse à faire ceci, l’autre désir te pousse vers Dieu. Et dans cette lutte c’est toi qui choisis d’aller du côté de Dieu. Pourquoi je suis toujours fidèle à l’église et pas certains ? Pourquoi durant des années nous sommes toujours constants, alors que certains seront toujours là ? Mais parce que la nature de Dieu nous pousse.
Mais je vais vous dire autre chose : ce n’est pas seulement parce que la nature de Dieu nous pousse, mais parce que j’ai aussi décidé d’aller dans ce sens-là. Parce qu’il y a des gens qui se mentent à eux même, ils disent voilà j’ai envie d’aller mais je n’ai pas le pouvoir. C’est faux ! Après ils vont dire Seigneur aide moi, donne-moi la force. Non ! C’est encore un mensonge ! Comprenez-moi bien parce qu’en réalité ils peuvent le faire, mais ils ne veulent pas le faire. C’est au moment où je ne pourrais pas le faire que je pourrais prier Seigneur aide moi à le faire. Mais si tu continus à nourrir cette nouvelle nature qui te pousse à le prier, qui te pousse à le témoigner, qui te pousse à donner ta dîme, qui te pousse à louer constamment le Seigneur, qui te pousse à confesser tes péchés, la nouvelle nature va grandir en toi. Elle sera ta seconde nature. Dès que quelqu’un te dit quelque chose qui n’est pas de Dieu, ta nouvelle nature te dit ce n’est pas de Dieu. Quand tu pèches, ta conscience te dit repens-toi ! C’est ça ce qu’on appelle la NOUVELLE NAISSANCE.
Alors pourquoi est-ce que j’insiste sur ce point, que je m’attarde sur ce point ? C’est parce que quand cette nature domine, on n’oblige pas les gens à faire, ils sortent. Le prédicateur vient toujours dire venez ! Venez ! Jusqu’à la fin on le dira toujours. Parce qu’il nous faut le faire. Mais le jour où quelqu’un entend ce venez à Jésus ! et reçoit cette nouvelle nature, lui il n’a plus besoin d’entendre venez ! Parce que cette nature-là lui fera faire ces choses. Vous entendrez donnez vos dîmes ! Et les gens le feront de temps en temps. Mais le jour où cette nouvelle nature sera en toi, il y aura cette joie, cette fidélité à donner sans fin. Parce que c’est l’œuvre de la nouvelle nature. On ne se fait pas, on ne se fabrique pas, on ne vit pas dans un costume de chrétien. UN CHRÉTIEN EST, c’est-à-dire c’est en lui. On ne l’oblige pas à venir à l’église, on ne l’oblige pas à lire la Bible. Mais si cette nature est là – et Dieu m’est témoin- vous aurez envi, vous aurez le désir de dévorer la parole de Dieu… mais parce que c’est la nourriture de cette nature-là ! Si non vous êtes en train de mourir.
Notre rôle, on pourra vous dire venez à l’église, écoutez l’Évangile. Et quand Jésus parle, il fait naître quelqu’un. C’est notre prière constamment Seigneur s’ils sont réellement nés de Dieu, en fait je dirais pratiquement tout est déjà fait. Parce qu’il suffira simplement de suivre le Seigneur en écoutant sa parole vous allez grandir. Ce qui va se passer c’est que quand cette vie nouvelle est en vous il est en train de pousser, il est en train d’écarter des choses. Cette puissance de vie augmente, les choses que vous pensiez bien vous les abandonnez facilement. Ce que vous aimiez jadis vous venez à les haïr. On ne va jamais dire à quelqu’un, je l’ai vu constamment. Jadis mes chanteurs préférés c’était Beyoncé… Il y a d’autres mais comme c’est le seul chanteur qui me vient en tête… Koffi ou je ne sais pas qui d’autre. Mais le jour où la nouvelle nature est là, vous allez mettre du Koffi ou du Bruel je ne sais pas, vous n’allez pas être bien. Ça, il y a quelque chose en vous qui ne répond plus. Et c’est la preuve que la nouvelle nature est à l’œuvre. Mais il y a des gens qui viennent à l’église, ils prient, ils mettent du Bruel et Céline Dion et bah voilà… Et deux minutes après ils disent O Seigneur pardonne-moi j’ai… je suis libre quoi. Mais en réalité, au fond d’eux ils aiment ces choses-là. Et ce principe est valable pour beaucoup de choses : la fidélité à l’église.

J’ai abordé tellement de sujets. Mais à un moment donné je me suis demandé pourquoi les choses ne changent pas ? Mais parce qu’ils ont entendu mais ils n’ont pas compris. Même les sujets qui dérangent les gens… les vêtements, le décapage, plein de choses que certains n’ont pas aimés entendre. Mais quand la nature de Dieu est en toi, il y a des choses que tu vas refuser de faire parce que tu n’es pas à l’aise. Même quand tu es en train de dire un gros mot, ça ne va pas au-dedans de toi. Tu es en train de critiquer, tu n’es pas à l’aise. Ce n’est pas parce que tu n’aimes pas faire ça, mais parce que l’autre nature, la vraie, n’aime pas ça, ce n’est pas son monde. C’est tellement important ce que je suis en train de vous dire.
Jésus ne prie pas de les ôter du monde, mais de les garder et de les protéger. Et si nous voulons absolument vivre cela, il faut naître d’en haut. Les fruits, je ne doute point mais je reviendrais dessus la semaine prochaine. Les fruits attestent réellement si on est né de Dieu ou pas. Il y a le fruit de l’esprit qui est « l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi », Galates 5 : 22-23. Mais les fruits sont les seuls éléments pour savoir si on a la nature de Dieu en nous ou pas.

Écoutez, en guise de conclusion pour ce dimanche. Jésus dit : « Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups féroces. – Il nous donne là un principe très important- Vous les reconnaîtrez à leur conduite. On ne cueille pas des raisins sur des buissons d’épines, ni des figues sur des chardons. Un bon arbre produit de bons fruits, et un arbre malade de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut pas produire de mauvais fruits, ni un arbre malade de bons fruits. Tout arbre qui ne produit pas de bon fruit est coupé puis jeté au feu. Ainsi donc vous reconnaîtrez les faux prophètes à leur conduite. » Mathieu 7 : 15-20.
À chaque fois, que ce soit Jésus, que ce soit Paul, que ce soit Jean, aucun d’eux ne nous donne des éléments extérieurs pour reconnaître un vrai disciple. C’est-à-dire ils ne se basent pas sur des miracles, sur des prodiges, mais il dit bien « vous les reconnaîtrez à leur conduite. Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé puis jeté au feu ». Alors que dans Matthieu 7 : 22-23, vous connaissez maintenant ce texte, « au jour du jugement beaucoup me diront : “Seigneur ! Seigneur ! C’est en ton nom que nous avons été prophètes ; C’est en ton nom que nous avons chassé des esprits mauvais ; c’est en ton nom que nous avons accomplis de nombreux miracles. Ne le sais-tu pas ?” Alors je leur déclarerais : “je ne vous ai jamais connu. Allez-vous-en ! Loin de moi vous qui commettez le mal” »
Ce point est tellement important parce que cette nouvelle naissance dont je parle ne peut se vérifier que dans les actes des uns et des autres. Ce n’est pas une question de dons spirituels, ce n’est pas une question de manifestation charismatique, non ! C’est les fruits. Mais quels genres de fruits ? Ce sont des traits de caractère qui ne sont pas dans l’ancienne nature, que le Saint Esprit produit en vous. Si dans cette église tu hais et tu déteste les autres, c’est que tu n’es pas du tout né de Dieu. Si tu as de la haine pour quelqu’un, c’est que tu ne fais pas partir de la famille de Dieu. L’amour que tu as pour ton prochain est la preuve que tu es né de Dieu. L’amour que j’ai pour mon prochain est la preuve que je suis né de Dieu. Le fait de persévérer dans la foi malgré les épreuves est la preuve que je suis né de Dieu, car c’est bien la foi qui a vaincu le monde. « Prenez courage, j’ai vaincu le monde ». Donc ces éléments sont importants parce que c’est réellement là où Dieu veut nous conduire encore et encore et encore et encore… parce qu’après pratiquement 25 ans de ministère, j’ai tout entendu, j’ai vu tellement de choses. Mais ce que je veux voir dans les dernières années de ma vie, c’est des gens qui sont vrai et qui sont réellement convertis, dont les fruits, un changement de tempérament, de caractère et la preuve que l’Esprit de Dieu est en eux.

Des problèmes avec des pasteurs, on en a connu. Des problèmes avec les gens, on en a connu. Des problèmes dans les mariages, on en a connu. Et il y en aura toujours. Mais ce qui est important, ce qui est essentiel, la vérité dans le cœur, ça c’est encore autre chose. « Vous les reconnaîtrez à leur conduite ». Si tu vas de maison en maison en train de critiquer, tu n’es pas né de Dieu. Si tu écoutes celui qui critique, tu n’es pas né de Dieu, parce que dans la nature de Dieu ça n’existe pas. Si tu es jaloux, tu n’es pas né de Dieu. Si tu as de l’amertume, tu n’es pas né de Dieu. Si ces choses persistent en toi, tu dois naître de nouveau ce matin. Nous ne pouvons pas donner gloire à satan en lui disant oui je suis croyant né de Dieu et en même temps contredire la nature divine qui va dans le sens de Jésus. Avez-vous déjà vu Jésus entrain de critiquer les gens ? Avez-vous déjà vu Jésus entrain jalouser ? Avez-vous vu Jésus en train de faire du mal au gens ? Non ! Parce que la nature divine fait le bien aux autres. Et quand cette nature est là elle se bat, elle veut vaincre nos travers, elle veut vaincre nos tares. Et cette puissance de vie, on ne pourra jamais l’arrêté.
On peut à un moment donné connaitre des déceptions, des doutes, et le péché peut à un moment donné aussi nous aveugler, mais cette puissance de vie est tellement forte qu’à un moment donné elle va vous pousser à vous repentir. C’est pour cela que celui qui est né de Dieu ne peut pas persister durant des mois, des années dans la même situation. Il va à un moment donné s’arrêter parce que cette nature pousse, pousse, pousse. « La vérité vous rendra libre ».
J’ai connu une dame, un couple incroyable, parce que les gens peuvent prétendre être dans le Seigneur. Elle était venue me voir- je me rappellerai toujours de ce jour-là. Et à peine après avoir prié, elle était là en train de pleurer. Et puis j’ai dit : “mais qu’est-ce qui ne va pas ?” Elle me dit : “Pasteur j’ai une confession terrible à vous faire.” Elle était mariée, elle avait de petits enfants. Et elle me dit : “voilà, un des enfants que j’ai n’est pas de mon mari”. Elle avait trompé son mari et elle était tombée enceinte d’un autre homme. Et en accouchant, cet homme a élevé l’enfant comme étant son enfant. Et quand elle était venue, cette jeune fille que je connaissais aussi, avait aussi eu des petits enfants. Elle avait eu des enfants aussi, donc finalement elle avait aussi des petits enfants. Elle était donc aussi grand-mère… Le papa n’a jamais su que ce n’était pas sa fille.
Je ne vous raconterez pas toute l’histoire, mais le point sur lequel je veux venir c’est que cette Dame grandissait dans l’église, elle avait des responsabilités. Et durant trente ans, elle a vécu avec ça. Et je me suis dit : “comment peut-on vivre, dormir à côté d’un homme et venir à l’église, prier, prendre la Sainte Scène et arriver à dompter, à gérer cette situation. Comment a-t-elle réussi à faire ça ?” Et pourtant elle est arrivée à le faire. C’est-à-dire que dans la suite il y a eu un accompagnement pastoral… Le fait de confesser ce mensonge ça brise toute la famille, croyez-moi. Donc c’est un choix. Ce n’était pas à moi de le faire mais à elle de le faire. Mais je me suis arrêté sur ce point. Et elle me dit : “mais on peut tellement se persuader à tel point que… et s’habituer à quelque chose de grave, à souffrir intérieurement. Mais pourtant on ne peut pas l’abandonner.”
Cette situation existe et existera toujours parmi nous pour autre chose. Il y a des choses qu’il faut dire – et si Dieu le permet on parlera du couple. Il y a des choses qu’il faut faire, parce qu’il y a des gens qui ne savent pas qui est qui. Les gens ont même atteint le pouvoir de cacher des choses, de se mentir à soi-même, que l’on peut créer une double identité intérieure. Je ne sais pas si vous me comprenez, c’est-à-dire on transfère une vie à une autre vie. Et tout ça était lié par un simple mot : la perte. Parce que s’il faut confesser ce péché, tout est perdu : Qu’en dira-t-on ? Ce que les gens vont penser, ce que les gens vont dire. Et à cause de ça, on s’enferme. Jadis au départ c’était une prison, peut être une prison en terre, mais c’est devenu une prison en béton. C’est devenu incassable même pour Dieu. C’est-à-dire quand tu alors que tu es en train de prêcher tu entends “mais pourquoi il n’est pas en train de se convertir… Seigneur je prie, Seigneur nous prêchons avec force… pourquoi est-ce que ça ne change ?” Dieu seul sait ce qu’il y a dans les cœurs des gens, Dieu seul sait.
Nous savons que seule la vérité peut rendre quelqu’un libre. On s’emprisonne dans ces mensonges, on s’emprisonne dans son monde, on crée on transfère des émotions vers d’autres émotions, on construit une vie… et là on vie tranquillement. Et ce qui est terrible avec l’être humain c’est que la conscience de temps en temps et la mémoire de temps en temps peut oublier. Alors il y a une joie éphémère, une vie qui est éphémère, mais en réalité au dedans c’est mort, parce que le pécheur est aussi joyeux. Celui qui va braquer une banque, après avoir braqué sa banque il part avec les sous… mais il va faire la fête, il sera content. On va le voir dans une boîte de nuit en train de danser. Mais ce n’est pas son argent, il vient de voler, il vient de braquer. Il sera en joie mais cette joie il va la transférer vers autre chose, ce n’est pas une joie réelle.
Les gens continuent à avancer. Ils se créent des vies, ils se créent une spiritualité, ils se créent une réalité. Et quand l’Évangile arrive, il faut cogner, il faut cogner, il faut cogner. En fait l’évangile arrive avec une force, jusqu’au jour où, comme Lydie avec Paul, la Grace arrive, la lumière vient du ciel, et tout à coup la porte de son cœur s’ouvre : Seigneur je suis une pécheresse. Seigneur, je suis un pécheur. Je me suis enfermé(e) et je veux maintenant me lever et prendre mes responsabilités, je veux dire la vérité. Et là, quel que soit ce qui arrivera, tu seras libre mais. Mais tu ne pourras jamais être libre en mentant, jamais. Et c’est pour ça que « vous les reconnaîtrez par leurs fruits ».
Est-ce-que tu es né de Dieu ? J’ai une lutte intérieure. Jusqu’à la fin, j’aurai toujours à toujours contre la chaire. Mais, j’ai décidé aussi, et nous avons décidé que nous servirons le Seigneur. Et c’est parce que j’ai endurci ma volonté à faire, envers et contre tout, que Dieu me donne la Grace d’avancer.
Musclez votre volonté ce matin ! Dieu ne le fera pas pour vous. Décidez de prendre parti ! Décidez d’aller vers Jésus et restez avec lui ! Continuez à faire ce qui est juste ! Jésus a prié pour nous, et nous le verrons prochainement que oui « je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mauvais ». Et nous savons que, le mauvais il est puissant, il est fort. Mais si Jésus a prié, nous pouvons dormir en paix. Alléluia.
Prions ce matin !
Pasteur Claude MISSIDIMBAZI, Culte du 07 Février 2016

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