CHRIST LE BIEN SUPREME

Si je vous pose la question de savoir ce qui est essentiel dans votre vie pourriez-vous me répondre ? Certainement plusieurs le feront. Mais est-ce réellement l’essentiel ? Le 09 Aout 2015 à l’église protestante évangélique MATTHANIA, le Seigneur au travers de ce message du Pasteur Claude MISSIDIMBAZI nous a répondu ! Je t’invite à lire attentivement ce qui suit.

Philippiens 3/7-11
« Toutes ces choses constituaient, à mes yeux, un gain, mais à cause du Christ, je les considère désormais comme une perte. Je vais même plus loin : tout ce en quoi je pourrais me confier, je le considère comme une perte à cause de ce bien suprême : la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. A cause de lui, j’ai accepté de perdre tout cela, oui, je le considère comme bon à être mis au rebut, afin de gagner le Christ. Mon désir est d’être trouvé en lui, non pas avec une justice que j’aurais moi-même acquise en obéissant à la Loi mais avec la justice qui vient de la foi en Christ et que Dieu accorde à ceux qui croient. C’est ainsi que je pourrai connaître le Christ, c’est-à-dire expérimenter la puissance de sa résurrection et avoir part à ses souffrances, en devenant semblable à lui jusque dans sa mort, afin de parvenir, quoi qu’il arrive, à la résurrection d’entre les morts. »

Connaître et gagner le Christ est pour Paul et tout chrétien l’essentiel. Nous devons voir en Christ une plénitude inépuisable car le concernant il nous reste toujours à apprendre. En effet le Christ est tellement impressionnant et grand. Rien ne peut le remplacer et rien ne peut nous rendre heureux sans une intimité avec lui. Certains en venant dans nos lieux de culte s’ennuient car ils viennent y chercher du spectaculaire. En réalité le fait de recevoir un miracle ou une guérison ne suffit pas à être heureux dans le Seigneur. En effet il ne suffit pas de recevoir ses bienfaits, il faut avoir le donateur. Celui qui a Jésus a tout car il peut expérimenter la grâce de Dieu, les miracles, les prodiges provenant de Dieu. C’est Jésus qui peut satisfaire votre cœur, calmer vos peurs et craintes, car il est le prince de la vie. Notre objectif à travers ce message est de connaître et gagner le Christ.

Aller à l’essentiel
La lettre de Paul aux Philippiens est l’une des plus appréciée. Elle a été appelé l’épître de la joie. L’apôtre Paul est en prison, et malgré cela il déborde de joie car le Christ est en lui. Dans cet épître constamment le mot joie est utilisé : « Réjouissez-vous en tout temps de tout ce que le Seigneur est pour vous. Oui, je le répète, soyez dans la joie » Philippiens 4/4. Qu’est-ce qui peut rendre joyeux un croyant comme Paul ? C’est la présence du Christ vivant dans son cœur. La joie est la conséquence d’une relation : la communion avec le Seigneur de gloire. La joie est le débordement d’un cœur habité par le Seigneur. La joie est un fruit de l’Esprit de Dieu en nous. Il ne s’agit pas d’une joie comme un simple cadeau venant de Dieu, mais la joie du Seigneur qui est notre force, une joie découlant d’une expérience vivante avec le Seigneur.
A partir du chapitre 3 de cette épître de la joie, Paul parle du vécu avec le Christ. Il est important de regarder et d’examiner les choses qui forment notre vie, ce qui nous habite, ce que nous aimons, nos motivations, afin de comprendre ce qui explique notre manque de joie. En effet la joie de Paul est conditionnée à ce qu’il a reçu et fait. La vie de Paul va être bouleversée après sa rencontre avec Jésus-Christ sur le chemin de Damas : Jadis persécuteur de l’église, maintenant porte-parole de Dieu, avec pour seul désir de connaître le Christ et la vie véritable. Rien de ce qui faisait sa fierté auparavant (naissance, qualité, pratique) n’est comparable au don gratuit de Dieu. Oui lorsqu’il rencontre Jésus-Christ il reçoit le plus beau cadeau, le don suprême, la personne du Christ, une force de renoncement sans précédent. Si l’on veut connaître et gagner le Christ il faut renoncer à certaines choses.

Si l’on veut connaître et gagner le Christ il faut renoncer à certaines choses.
On ne peut pas être dans le monde, chercher les choses de ce monde, et gagner Christ. Il s’agit de renoncer pour recevoir, abandonner pour acquérir. Paul le dit si bien : « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ ». Parcourons ce qu’a perdu Paul : dans les versets 5 à 6 de Philippiens 3, face à ceux qui prétendaient avoir des avantages du fait d’être juifs et donc de bénéficier des bienfaits de l’alliance de Dieu, Paul dira « si je veux me glorifier j’ai d’avantage d’arguments que vous. Moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l’Eglise; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi ». Après sa rencontre avec Jésus-Christ, ces qualités et privilèges de Paul sont examinés à la lumière de la révélation du Christ. Tout ce que j’avais l’habitude de faire est devenue une perte, ou est devenu inutile à cause de Jésus-Christ. Ainsi est la vraie conversion : jadis je pouvais faire ce que je voulais, je pouvais même me vautrer dans le péché, je pouvais considérer comme privilège le fait d’être né dans une famille chrétienne, mais ces privilèges ne sont rien sans un examen profond à la lumière des saintes écritures. Oui, jadis je faisais des choses pour gagner la faveur de Dieu ou pour plaire aux hommes. Ainsi j’allais au culte parce que cela était bien vu, je chantais dans la chorale parce qu’il fallait le faire, mais tout cela ne sert à rien si le Christ n’est pas entré dans nos vies afin de les bouleverser afin que nous faisions toutes ces choses précitées parce que nous l’aimons. Jésus dans nos vies, nous aimons venir au culte parce que l’église appartient à Dieu, et parce que le Christ s’y manifeste. Convertis nous aimons chanter dans le chorale, distribuer nos biens parce que cela glorifie Dieu. Nos motivations sont complètement bouleversées parce que le Christ a changé notre cœur. Le plus important est de faire toutes ces bonnes actions à cause de Jésus-Christ. De plus ce verset 7 de Philippiens 3 précise que « Paul considérais toutes ces choses comme une perte ». A cause de Christ je me suis laissé dépouiller de tout, et je considère tout cela comme des ordures afin de gagner Christ. Le chrétien est donc ainsi engagé dans une course où la fin est la couronne de vie. Et pour gagner cette course, il faut abandonner certaines choses.

Ce mélange qui habite certains, à savoir : « je veux bien de Jésus dans ma vie mais je continu à faire ce que je veux », n’est pas dans le Bible. Celui qui veut connaître et gagner Christ doit renoncer à tout, même aux privilèges qui paraissent légitimes (travail, toit, êtres chers). Celui qui veut être un gagnant doit apprendre à tout perdre. Cette réalité se retrouve même chez les grands sportifs en athlétisme par exemple. Il n’existe pas de vainqueur sans mortification, ni de croyants qui gagneront la couronne de vie sans la mort à soit même, sans le renoncement. C’est ça l’évangile : une perte mais on gagne le Christ. Pendant le temps que Dieu nous donne à vivre ici-bas, faisons tout pour sa gloire, nous nous reposerons là-haut. Oui nous devons nous fatiguer dans les choses de Dieu. Jésus doit être notre priorité, devant notre mari, notre femme, nos enfants, nos parents, notre carrière. Paul était un homme intelligent, il a même été classé parmi les dix hommes les plus intelligents de tous les temps. Il a inventé un style littéraire, il était profondément brillant. Mais face à Dieu, il a renoncé à la gloire terrestre pour gagner le ciel. En tant qu’évangéliste nous ne pouvons convertir personne. C’est une rencontre personnelle avec le Christ qui amènera un individu à faire ce qu’il ne pouvait faire jadis. Nous ne pourrons jamais obliger quelqu’un à venir au culte, à lire la Bible, à louer Dieu. Mais lorsque cette personne aura rencontré le Christ vivant, il fera ce qu’il ne pouvait faire jadis. Lorsque le Christ deviendra son centre d’intérêt, il ira au culte, lire quotidiennement la Bible, louera le Seigneur sans être forcé, car pour tout être la motivation est lié à l’intérêt.

Ainsi ces infidélités que nous voyons dans nos assemblées ne sont que la matérialisation d’un mal plus profond. Paul avait rejeté beaucoup de choses mais en réalité il n’avait rien perdu. En fait tout est urgent mais tout n’est pas important. Ce qui est important, c’est d’avoir le Christ. Oui un jour viendra nous serons obligés de tout laisser pour comparaître devant Le tribunal de christ. Alors il faut tout perdre se débarrasser de ces encombrants et pesanteurs, se décharger pour poursuivre la course de cette vie. Ainsi il faut se décharger de la musique de ce monde, renoncer aux joies de ce monde, aux amitiés terrestres, pour gagner Christ. Et en le faisant, on gagnera d’autres amis, d’autres joies, des frères et sœurs en Christ, d’autres musiques et d’autres plaisirs comme le plaisir d’adorer Dieu. Paul a dû abandonner à cause du Christ la perfection religieuse à laquelle il aspirait. Que ces paroles résonnent dans nos cœurs : à cause de Jésus, je suis prêt à renoncer à mes privilèges, à mes droits comme celui d’aller en vacances car avec l’argent destiné aux vacances, je pourrais contribuer à la gloire de Dieu. Savoir renoncer à nos droits même légitimes pour gagner Christ. Le chrétien n’est pas irresponsable mais il sait ce qui est important : Dieu. Dans l’Ancien Testament nous avons aussi l’exemple du père de la foi Abraham qui a tout abandonné pour Dieu.
Lorsque tu auras perdu ces choses, lorsque tu auras renoncé à ces droits et privilèges, alors tu gagneras 4 choses :
la connaissance de Jésus-Christ mon seigneur : au verset 8 remarquer qu’il est dit Jésus-Christ mon seigneur, non pas le seigneur de tous les hommes. Pour Paul comparer à l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon seigneur, tout le reste n’était pas seulement sans valeur mais avait en plus une valeur négative. La connaissance de Dieu est le bien suprême et connaître Dieu est un privilège immense. C’est là tout le message des prophètes : « Venez, retournons à l’Eternel ! Car il a déchiré, mais il nous guérira; Il a frappé, mais il bandera nos plaies » (osée 6/1-3). Connaître Christ c’est faire l’expérience d’être aimé de lui et de l’aimer en retour. Ephésiens 1/19-20 « quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes. » Paul connaît le Seigneur et il a même part à ses souffrances : « Car, de même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation abonde par Christ.» 2 corinthiens 1/5. Connaître Christ signifie avoir accès à ses trésors. Le connaître personnellement voilà ce qui importe le plus pour Paul. Il est important de savoir que le mot connaissance ici ne signifie pas information, il s’agit ici d’expérimenter le Christ parce qu’on peut tout connaître à son sujet, sans l’expérimenter personnellement et cette expérience vivante préserve le chrétien jusqu’à la fin. Par cette connaissance le Seigneur illuminera ses yeux lui permettant de tenir jusqu’au bout même s’il lui arrive de perdre la mémoire, il ne pourra oublier son identité spirituel. La vraie vie ne consiste pas à prendre, mordre, à se prévaloir de quoique ce soit, mais plutôt à avoir les dispositions qui sont en Jésus-Christ. Il ne s’agit pas de posséder mais de tout perdre pour gagner celui qui est tout. Notre prière doit être de n’avoir qu’une seule obsession : le Christ, vivre pour lui, l’aimer, le connaître, le gagner après avoir tout abandonné pour lui.
Après avoir renoncé à tout, une autre bénédiction reçue par Paul a été d’être trouvé en lui comme cela est mentionné au verset 9 de Philippiens 3. Il s’agit d’être toujours dans le Seigneur même au dernier jour, parce qu’on peut bien commencer et mal finir. Mais il faut bien commencer, poursuivre ses efforts et bien terminée. C’est pour cela que Paul s’efforce, il renonce à certaines choses pour être trouvé en lui ce jour-là. Tout le long de la vie chrétienne il y a tant d’embûches, tant de difficultés, tant d’obstacles, mais pourtant le chrétien doit continuer, se relever afin d’être trouvé en Jésus-Christ ce jour-là. Dans la vie chrétienne il y a plus de mauvais jours que de bons jours et cette dualité a toujours existé. Tous les saints dans la Bible ont toujours beaucoup pleuré. Mais même pendant les temps de détresse les plus difficiles, ils ont été soutenus par une force surnaturelle : le Saint-Esprit qui les poussait, les faisant tenir debout parce que Dieu voulait qu’ils franchissent la ligne d’arrivée pour obtenir la couronne de vie.
Après avoir renoncé à tout, une autre bénédiction reçu par Paul consiste à être trouvé en Jésus-Christ non avec sa propre justice c’est-à-dire « celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » Cette justice est un don de Dieu. Comment puis-je moi un pêcheur comparaître devant un Dieu saint ? Je ne peux rien apporter à Dieu ! tout ce que je peux lui apporter c’est ce que lui me donne. Et ce qu’il me donne c’est la justice qui vient de lui. Cette justice a quatre aspects : elle est basée sur l’œuvre rédemptrice de Christ. Romain 3/22 « justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. » Cette justice signifie que lorsque quelqu’un reçoit Jésus Christ comme son seigneur et son sauveur, ce coupable est justifié gratuitement moyennant simplement la foi. Devant le tribunal du Seigneur on n’a pas besoin d’apporter nos œuvres car Dieu nous justifie gratuitement pourvu qu’on croie en Jésus-Christ. Et c’est par cette justice-là qui vient de Dieu qu’on peut se présenter devant lui. Donc la source de cette justice est bien Dieu ! 2 Corinthiens 5/21 : « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. » Cette justice s’obtient par la foi en Jésus-Christ.

Ces éléments doivent nous conduire à renoncer à beaucoup de choses et à faire du Christ notre ambition, de le chercher matin midi et soir, de le désirez plus que tout. Sans la personne du Christ le christianisme n’est rien sinon une gnose, une idéologie tout au plus. Ce qu’il faut penser c’est le Christ, ce qu’il faut faire c’est lui, ce qu’il faut croire c’est lui, vivre c’est vivre de sa vie, il est tout, il résume tout.

Examinons nous sérieusement, examinons les valeurs qui motivent nos décisions et nos actions. Quel est ton bien suprême, qui est ton chéri, quelle est ton ambition toi jeune homme jeune femme. Tu te dis : j’ai fini mes études je vais faire ci, je vais faire cela, puis-je te dire ce matin ou cet après-midi du moins au moment où tu liras ce texte de laisser tomber tes petites ambitions et d’accepter de suivre le Christ, puis de prêcher l’Évangile. Connaître et gagner Christ c’est l’essentiel, soupirez après ce qui est éternel, cherchez à gagner ce qui ne sera jamais perdu, car à un moment donné il faudra remettre les clés de vos corps qui en réalité ne sont pas à vous et remettre le souffle de vie qui vous a été prêtée.

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