Prédication culte du dimanche 21 janvier 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Je suis reconnaissant envers celui qui m’a fortifié, Jésus-Christ notre Seigneur, car il m’a jugé digne de confiance en m’établissant à son service, moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Cependant, il m’a été fait grâce parce que j’agissais par ignorance, dans mon incrédulité. Et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui sont en Jésus-Christ. Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve : Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux, mais il m’a été fait grâce afin que Jésus-Christ montre en moi le premier toute sa patience et que je serve ainsi d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. Au roi des siècles, au Dieu immortel, invisible et unique, honneur et gloire pour les siècles des siècles ! Amen ! »
1 Timothée 1.12-17
Introduction
Que signifie être sauvé ?
Nous allons entamer une série de messages qui devraient permettre à la fin, pour tout croyant, de savoir avec certitude s’il est : « sauvé du péché, par la grâce de Dieu, au moyen de la foi, pour la gloire du Seigneur. »
Nous lisons dans le livre de l’Apocalypse :
« Après cela je regardai, et voici une grande foule que nul ne pouvait compter, de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main. Et ils criaient d’une voix forte : Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. » (Apocalypse 7.9-10)
« Le salut est à notre Dieu » : ce cri explique que personne ne peut être sauvé si ce n’est du fait de la grâce et de l’action de Dieu Lui-même.
Lorsque quelqu’un affirme « je suis sauvé », cela implique trois aspects :
- « j’étais sauvé »,
- « je suis en train d’être sauvé »,
- « je serai sauvé à la fin par la grâce de Dieu ».
Tout pécheur peut être régénéré
L’apôtre Paul magnifie ici la grâce de Dieu, en partageant avec Timothée les détails de sa vie de pécheur.
Peu de gens, dans l’histoire, ont pu dépassé l’apôtre Paul dans son opposition au Christ avant sa conversion.
Il partage ici les détails de sa vie passée pour démontrer la puissance de la grâce et la miséricorde de Dieu comme exemple de Sa patience, démontrer que la grâce de Dieu est inestimable, puissante pour changer le pire des pécheurs.
Quelle que soit la gravité de ce qu’on a pu faire, la grâce de Dieu est surabondante !
Le Christ Jésus n’a pas changé et aujourd’hui encore, Il sauve.
Dans son zèle pour la Loi de Moïse, Paul était devenu un légaliste, suivant avec ferveur la voie des pharisiens.
Il était très zélé, plus zélé pour les traditions de ses pères que la plupart de ses contemporains, comme il le déclarera dans l’épître aux Galates : « […] dans le judaïsme, je surpassais beaucoup de ceux de mon âge et de ma race, car j’avais un zèle excessif pour les traditions de mes pères. » (Galates 1.14)
Les chrétiens de son époque ont donc été très surpris de voir que Paul avait donné sa vie au Christ Jésus !
La grâce de Dieu a été suffisante pour arrêter Paul et le transformer pour de bon.
En parlant de son passé, l’apôtre Paul veut donc montrer à Timothée que toute personne pécheresse peut dont être régénérée !
La reconnaissance de Paul
v.12 « Je suis reconnaissant envers celui qui m’a fortifié, Jésus-Christ notre Seigneur, car il m’a jugé digne de confiance en m’établissant à son service… »
Dans notre passage, l’apôtre parle d’abord de son présent : il est reconnaissant envers Dieu de son salut et pour les opportunités qui lui sont données de Le servir.
En lisant les épîtres de Paul, nous pouvons remarquer que la reconnaissance était une attitude constante chez lui. Son cœur était rempli de gratitudes.
La reconnaissance constante est la marque de ceux qui sont remplis de l’Esprit Saint.
Sa gratitude s’adresse à « Jésus-Christ notre Seigneur. »
Ces trois noms et titres soulignent :
- La divinité du Christ, Il est « Seigneur »
- Son humanité, Il s’appelle « Jésus », Celui qui sauve les hommes
- Sa fonction rédemptrice, Il est le « Christ », l’Oint de l’Éternel
Paul remercie le Seigneur pour trois raisons majeurs :
1. La capacité d’accomplir l’œuvre de Dieu
« Je suis reconnaissant envers celui qui m’a fortifié… »
Paul est reconnaissant pour la force que lui donne le Seigneur. C’est Dieu qui l’a rendu capable de travailler à l’œuvre missionnaire.
Il écrit ailleurs : « Ce n’est pas que nous soyons suffisants par nous-mêmes pour penser quelque chose de nous-mêmes, mais notre suffisance vient de Dieu. » (Corinthiens 3.5)
Tout ce que le croyant fait, il le fait par la grâce de Dieu, c’est à dire Sa faveur imméritée, Sa bonté, Sa compassion, Sa gentillesse…
2. Le Christ a compté Paul comme fidèle, comme digne de confiance
« Je suis reconnaissant […] car il m’a jugé digne de confiance… »
La qualité de base du serviteur, ce qui compte vraiment c’est sa disponibilité et sa fiabilité.
Quand et comment le Christ a-t-il jugé que Paul était une personne si fiable ?
En lisant le livre des Actes des Apôtres, nous constatons que la période de mise à l’épreuve de Paul a duré neuf ans ! (Entre le moment où le Christ Jésus rencontre Paul sur le chemin de Damas (Actes 9) et le moment où l’Esprit Saint demande dans l’Église à Antioche de le mettre à part, avec Barnabas, pour l’œuvre à laquelle Il les appelait (Actes 13))
3. Le Christ l’a établi à Son service
« Je suis reconnaissant […], car il m’a jugé digne de confiance en m’établissant à son service… »
Le Christ Jésus a confié à Paul un « ministère ».
Tout ce que Paul a pu être, a pu faire, est l’œuvre de la grâce de Dieu.
L’apôtre Paul avait appris à être reconnaissant en toutes circonstances.
L’action de grâces est un choix.
Exerçons nous à remercier Dieu pour tout, comptons Ses bienfaits.
Et si nous ne savons pas être reconnaissant pour ce que nous avons reçu, soyons le pour tous ce à quoi nous avons échappé, ce qui nous a été épargné.
La gratitude reflète le cœur de Jésus. Nous voyons, en lisant les évangiles, nous constatons que le Christ Jésus Lui-même était sans cesse reconnaissant. Il rendait grâce tout le temps.
Paul, exemple type d’une véritable conversion
Après avoir parlé de son présent, l’apôtre Paul partage aussi son passé, au verset 13 à 14 : « […] moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme emporté. Mais il m’a été fait miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité. Et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui est en Christ-Jésus. » (1 Timothée 1.13-14)
L’apôtre présente une triple évaluation de lui-même. Il se présente comme :
- Un blasphémateur : blasphémer c’est blesser quelqu’un par des paroles calomnieuses et stupides. Le pire blasphème étant le péché contre l’Esprit de Dieu : celui qui ose dire qu’une œuvre manifestement de Dieu n’est pas le produit de l’action de Dieu, c’est à dire qui prétend que le Christ Jésus accomplit Ses miracles par une action satanique !
- Un persécuteur. Il confesse dans Galates 1.13 : « …je persécutais sans mesure l’Église de Dieu et je la ravageais , plein de zèle pour les traditions de nos pères ». Remarquons ce que le Christ a dit à Paul sur le chemin de Damas : « Saul ! Saul ! pourquoi me persecutes-tu ? » Cela indique que l’union spirituelle du Christ avec Son Corps qui est l’Église, signifie que la persécution des croyants est une persécution du Christ Lui-même !
- Une brute, un violent, furieux.
v.13-14 « Cependant, il m’a été fait grâce parce que j’agissais par ignorance, dans mon incrédulité. Et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui sont en Jésus-Christ. »
La pitié du S eigneur s’est manifestée et l’apôtre Paul a été changé par le Christ !
La grâce est suffisante pour arrêter quiconque. La miséricorde de Dieu est tellement puissante qu’elle est capable de stopper quiconque. Elle ne peut être mise en échec quand le Seigneur Se penche sur le cas d’un pêcheur !
Dieu prodigue Sa grâce aux pécheurs qui se repentent. Il n’est pas avare en grâce.
La grâce c’est la faveur imméritée de Dieu.
Il refuse le jugement que mériterait l’homme à cause de ses actes mauvais et lui donne ce qu’il ne mérite pas.
Quand cette grâce est reçue, alors Dieu donne la foi et l’amour qui sont en Jésus Christ.
Il y a donc l’homme avant la conversion, et l’homme après la conversion qui n’est plus la même personne.
Recevoir la grâce c’est être en communion avec Jésus. Le Christ vient habiter dans le cœur du converti et le change de l’intérieur.
La grâce permet de vivre une vie de consécration, donne la force d’obéir, de s’éloigner du train de vie de ce monde et ses convoitises…
L’apôtre Paul se présente comme l’exemple type d’une véritable conversion.
Nous lisons au verset 15 et 16 : « Cette parole est certaine et digne d’être acceptée sans réserve : Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver des pécheurs. Je suis moi-même le premier d’entre eux, mais il m’a été fait grâce afin que Jésus-Christ montre en moi le premier toute sa patience et que je serve ainsi d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. »
Une personne peut placer sa confiance totale dans cette vérité inébranlable ! Elle est à accepter sans réserve, sans hésitation, sans l’ombre d’un doute !
Cette déclaration est une réalité, le cœur de l’Évangile : «Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. »
Elle suit ce que Jésus dit Lui-même : « Le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu. » (Matthieu 18.11)
«Le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. »
Nous avons dans cette déclaration le contenu du vrai Évangile.
- « Le Christ Jésus » : L’apôtre identifie le Sauveur. Il est l’unique, le seul par lequel les hommes peuvent être sauvés. Il est le seul chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père, que par Lui (Jean 14.6). C’est le Christ Jésus qui garantie que cette parole est sûre, fiable et digne d’être reçue.
- « [Il] est venu dans le monde » : L’apôtre fait référence à l’incarnation. Cela sous entend aussi que le Christ existait avant que le monde soit créé. Cela nous renvoie à la préexistence du Fils de D.ieu.
- « [Il est venu] pour sauver les pécheurs » : Le Christ Jésus est venu pour sauver les hommes, pas seulement guérir, enseigner ou faire des miracles. Il est venu pour donner Sa vie en rançon pour une multitude. Il est venu pour sauver du péché et des conséquences du péché.
v.15-16 « […] Je suis moi-même le premier d’entre eux, mais il m’a été fait grâce afin que Jésus-Christ montre en moi le premier toute sa patience et que je serve ainsi d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. »
Personne ne peut dire qu’il est trop grand pécheur pour être sauvé par le Christ, puisqu’Il a sauvé Paul !
L’apôtre est un « type » de cette gentillesse de Dieu envers un pécheur, non méritant, cette patience de Dieu qui ne veut pas punir le pécheur mais qui retient Sa colère afin que beaucoup soient sauvés.
Conclusion
L’apôtre avec beaucoup d’humilité se présente comme le premier des pécheurs.
Il est un modèle pour nous, pour ceux qui croiront en Jésus pour la vie éternelle : pour être vrai avec le S.eigneur, il faut confesser ses péchés et y renoncer.
Cette confession nous ouvre au pardon de Dieu !
L’apôtre Paul peut rendre grâce pour l’amour de Dieu et pour sa foi vivante !
Si nous sommes réellement sauvés, il y aura toujours les effets visibles suivants :
- La reconnaissance
- L’humilité
- La foi pour croire au Christ
- L’amour pour Dieu et pour notre prochain
Un chant dit :
Loué sois-tu pour ta lumière,
Tout son éclat vient de ton nom.
Tu nous arraches des ténèbres
Par la richesse du pardon.
Refrain
La paix nous vient des mains du Fils.
Attachés à la croix du Christ,
Dans sa promesse nous marchons.
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