JÉSUS ÉTAIT SON NOM

JÉSUS ÉTAIT SON NOM

Prédication du 9 Août 2020 par le Pasteur Claude Missidimbazi

Texte : Mathieu 1,21

Thème : Jésus était son nom


v.18-25 « Voici comment arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph; avant leur union, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit saint. Joseph, son mari, qui était juste et qui ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la répudier en secret. Comme il y pensait, l’ange du Seigneur lui apparut en rêve et dit: Joseph, fils de David, n’aie pas peur de prendre chez toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient de l’Esprit saint; elle mettra au monde un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit par l’entremise du prophète: La vierge sera enceinte; elle mettra au monde un fils et on l’appellera du nom d’Emmanuel, ce qui se traduit: Dieu avec nous. A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez lui. Mais il n’eut pas de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle eût mis au monde un fils, qu’il appela du nom de Jésus. »

Nous revenons toujours à la question essentielle : que doit croire un chrétien authentique ?

Je crois

Le Symbole des Apôtres est l’une des plus anciennes confessions chrétiennes, c’est un abrégé qui résume de manière adéquate les vérités et les points essentiels de la doctrine chrétienne.

Il commence par « Credo » en latin, qui se traduit par « Je crois » : il est question de foi, de croyance. Mais croire en quoi ou en qui ?

Le verbe « croire » peut être rendu par les expressions « compter sur », « avoir confiance », « ajouter foi » en une parole ou en Dieu.

A la base, la croyance implique de sortir de soi même pour placer sa confiance en quelqu’un ou en quelque chose.

La foi implique toujours un objet. La foi n’a que la valeur de ce en quoi, ou de celui en qui, on a mis sa confiance.

La foi se traduit toujours par des actes. Il n’y a pas de foi sans actes. La foi est toujours une action. Croire implique d’agir selon les paroles qu’on a entendues (exemple d’Abraham, à partir de Genèse 11).

Dans le chapitre 38 de Jérémie, Ebed Melek, eunuque éthiopien attaché au palais royal, était parti voir le roi pour parler de la situation de Jérémie et avait reçu l’autorisation de libérer Jérémie. Ebed Melek avait cru que ce que le prophète annonçait de la part de Dieu allait s’accomplir. Et au chapitre 39, la parole de Dieu parvînt à Jérémie pour annoncer à Ebed Melek qu’il aura la vie sauve. « Je te ferai échapper, et tu ne tomberas pas par l’épée; ta vie sera ton butin, parce que tu as mis ta confiance en moi – déclaration du SEIGNEUR.»

Ebed Melek a cru et a agi en accord avec cette foi qu’il avait.

La foi implique de se mettre en marche. C’est une action, un comportement, une attitude.

Croire dans les doctrines et les vérités bibliques ne doit pas rester au niveau de l’intellect ou des émotions. Il est fondamental, grâce à ces doctrines, de changer notre manière d’être et de vivre.

Les chrétiens doivent reconnaître la vérité de la Parole de Dieu.  Et il s’agit d’agir en fonction de ce que nous enseigne cette Parole.

« Je crois en Jésus » doit être une parole qui révolutionne notre être et notre façon de vivre.

Le Christ Jésus aujourd’hui encore appelle des hommes et des femmes à le suivre.

Le Christ Jésus a existé mais existe encore aujourd’hui pour accorder le pardon des péchés et le salut.

Qui dites-vous que Je suis ?

Notre foi à un objet : c’est Jésus le Christ.

De quel Jésus sommes-nous en train de parler ? Qui pensons-nous qu’Il est? 

Dans le chapitre de Matthieu 16, le Christ demande « mais vous, qui dites-vous que je suis ? » : c’est à chacun de répondre.

Selon notre background, notre culture, nos besoins, nous avons des idées bien arrêtées de qui est Jésus.

Certains ont produit un Jésus révolutionnaire, rabbi, philosophe, hippie, thaumaturge, exorciste, féministe…

Notre attitude est conditionnée par rapport au filtre, au Jésus produit de notre imagination. Cette image intériorisée nous anime et nous fait agir d’une manière ou d’une autre. La manière dont nous voyons Jésus va se traduire dans nos actes, notre manière de prier… Ce que nous pensons affecte ce que nous sommes.

« Je crois… en Jésus Christ, Son Fils unique, notre Seigneur »

Cette affirmation pose le fondement objectif et historique de la foi chrétienne qui ne s’appuie pas sur des émotions mais sur Jésus de Nazareth, le Jésus du premier siècle, le Jésus des Évangiles.

Croire en Jésus, c’est d’abord Le comprendre.

Il est absolument nécessaire de fréquenter le Christ Jésus par rapport aux Écritures.

« Sans la personne du Christ le christianisme n’est rien, une gnose, une connaissance, une idéologie tout au plus. Ce qu’il faut croire c’est Lui. Ce qu’il faut faire c’est Lui, ce qu’il faut penser c’est Lui, ce qu’il faut dire c’est Lui, ce qu’il faut vivre c’est Lui : Jésus est tout et résume tout. »

Il nous faut retrouver la passion du Christ Jésus, il nous faut retrouver le vrai Jésus.

Reconsidérons l’image, le portrait que nous avons du Christ : est-Il pour nous réellement tel que décrit dans les Écritures, ou est-Il pour nous la projection de notre imagination correspondant à nos attentes et nos besoins ?

Comment connaître le vrai Jésus ?

Nul ne peut connaître le vrai Jésus sans l’Esprit (Jean 14-16). C’est le Saint Esprit qui révèle Jésus.

Pour connaître quelqu’un il nous faut pénétrer son esprit. Pour connaître le Christ il nous faut recevoir l’Esprit de Jésus.

Pour connaître le vrai Jésus, il faut Le chercher dans les Évangiles.

Croire en Jésus c’est confesser dans la foi qu’Il est celui qui doit venir, celui que Dieu depuis des siècles avait annoncé et préparé pour Son peuple et toute l’humanité. C’est le Messie d’Israël et le sauveur du monde.

Son Nom est Jésus : ce nom signifie YHWH sauve.

Jésus sauve, Jésus pardonne, Jésus donne la vie éternelle. Le Nom de Jésus révèle Sa nature et Sa mission.

Pour être un croyant authentique je dois professer que Jésus était avant tout un être humain.

Ayons le courage de regarder le Jésus homme.

Jésus est 100% Dieu mais aussi 100% homme. Il est vrai Dieu et vrai homme en même temps.

Il a réellement existé et il était un être humain.

Aujourd’hui dans la foi et la pratique chrétienne il y a cette forme de déshumanisation : le côté humain pratique a souvent été balayé.

On connaît beaucoup de choses de la vie de l’homme Jésus :

  • Il est né sous l’empereur Auguste (Luc 2.1), Il a vécu son enfance dans un petit village rural reculé, Nazareth (Matthieu 2.23).
  • On connaissait Sa mère, Marie, et Son père adoptif, Joseph. Il avait des frères et des sœurs (Marc 6.3).
  • Il était trilingue : de langue maternelle araméenne, connaissant l’hébreu et le grec.
  • Il n’est pas venu parmi les grands, il faisait partie des classes sociales humbles, connaissant la précarité, ayant été dans son enfance même réfugié en Égypte.

Philippiens 2 « … mais il s’est dépouillé lui-même, et il a pris la condition d’un serviteur en se rendant semblable aux hommes : se trouvant ainsi reconnu à son aspect, comme un simple homme, il s’abaissa lui-même en devenant obéissant, jusqu’à subir la mort, oui, la mort sur la croix. »

  • Il était insignifiant, incognito, partageant les joies et peines du petit peuple, et c’est vers l’âge de 30 ans, qu’Il a commencé Son ministère : itinérant, sans ressources fixes, sans « lieu où Il puisse reposer Sa tête » (Luc 9), dépourvu de prestige, dépourvu de bien matériel personnel…

Dans un monde où la recherche des biens matériels est la priorité, croire en Jésus doit nous faire changer de vision de vie. Tout au long de Sa vie terrestre, le Christ Jésus n’a jamais cherché à S’enrichir. Il a accepté la précarité.

Le Christ Jésus a vécu parmi les pauvres, parmi ceux qui étaient broyés. C’est un sauveur qui s’identifie avec ceux qu’Il vient sauver, ceux qui sont misérables, sous le poids du péché.

Les disciples du Christ Jésus ne doivent pas chercher les trésors de ce monde, mais chercher à s’amasser des trésors dans les Cieux, auprès du Père.

Le Christ Jésus a souvent mis en garde contre le dieu argent (Matthieu 6). Il propose un autre monde, une autre voie étroite, une voie bien meilleure vers Son Royaume qui n’est pas de ce monde.

Il invite à d’abord chercher le Règne de Dieu. Il nous donne ainsi la priorité de notre vie (Matthieu 6.33).

Sans être universitaire ou théologien, sans être un grand érudit, le Christ Jésus prêchait avec la plus grande autorité : « mais moi Je vous dis » (Luc 20.2).

Il savait parler simplement, tirant Ses images de la vie de tous les jours. Il parlait en tant qu’observateur perspicace et admiratif de la nature. Il savait parler de la Création, tout apportait matière à Sa méditation. Ses paraboles mettaient en scène les agriculteurs, moissonneurs, semeurs, les bergers, les pêcheurs, les animaux, etc… Il évoquait les événements de la vie familiale, les femmes dans leurs quotidiens, préparant le pain, perdant une pièce… Il parlait des intendants, des banquiers, etc… Tout reflétait le milieu dans lequel Il a grandi. L’Évangile est d’une simplicité incroyable.

Il était simple, accessible. Il s’adressait à tous. Il savait s’intéresser aux gens, aux étrangers (faisant même d’un samaritain, ennemi national, le héros d’une de Ses paraboles), à ceux qui sont rejetés par la bonne société… Il ne jugeait pas ceux qui L’approchaient, Il ne condamnait pas comme le reste de la société (comme dans l’épisode de la femme adultère). Il était appelé « l’ami des pécheurs », Il accueillait les pécheurs, les collaborateurs de son époque, les prostitués mis en esclavage par tant d’intérêts troubles, les captifs, les condamnés à être prisonniers… 

Il est venu pour le pauvre, le captif, le tordu, le cabossé…

Il a supporté les injures, les insultes… Il s’est même fait traiter de possédé par un démon (Jean 8). Il n’a pas cherché à Se venger ou riposter avec violence.

Il a été tenté comme nous, mais sans commettre de péché.

Il a connu la fatigue, la faim, la soif (Jean 4), Il a connu les souffrances. 

Il était un être sensible comme nous, Il était touché, ému de compassion face au spectacle de la misère humaine, Il faisait du bien, soulageant et donnant la vie spirituelle (Actes 10). Il est doux et humble de cœur.

Il était aussi capable d’indignation, d’une sainte colère, d’un zèle dévorant lorsqu’on portait atteinte à l’honneur, la gloire de Son Père.

Il avait des paroles dures face à ceux qui s’opposaient à la vérité, à ceux qui agissaient en hypocrites (Jean 8). Il réagissait face à l’injustice, dénonçant le mal. Il n’était pas lâche mais courageux. Il restait vrai et dévoilait le mensonge.

Lorsqu’on croit au Christ Jésus, on considère tout à travers Ses yeux.

Le Christ Jésus a démontré Son amour profond pour la Maison de Dieu, pour Ses disciples, pour Son Église.

Alors nous aussi nous devrions avoir le même amour, le même zèle, la même passion pour la Maison de Dieu, pour les frères et sœurs.

Lorsqu’on croit au Christ Jésus, comme Lui, on fait de la volonté du Père notre principale nourriture. Notre satisfaction doit venir, comme pour Lui, du fait d’accomplir la volonté de notre Père céleste.

Le fait de fréquenter le Christ, au jour le jour, nous rend de plus en plus semblable à Lui.

Conclusion

Le Christ Jésus n’est pas ce que je dis de Lui, mais ce que je vis de Lui.

Oui, le Christ Jésus était un être humain : Il connaît la vie de souffrance, Il comprend nos préoccupations, Il nous comprend parfaitement.

Donner Jésus à quelqu’un c’est l’essentiel

Les bénédictions viennent et sont consommées. Mais la source des bénédictions, le Christ Jésus est éternel.

Connaître le Christ Jésus, c’est Lui faire confiance, comprendre qu’Il est sûr et fiable. Dans la vie chrétienne, il y a des souffrances, des larmes, des questions sans réponse. Connaître le Christ c’est être assuré qu’Il est toujours là, qu’Il est fidèle. C’est aussi croire qu’Il sait pardonner quels que soient nos péchés, qu’Il sait nous restaurer même lorsque nous L’avons trahi, qu’Il a de la compassion, qu’Il sait nous réparer. 

Il est prompt à faire grâce tant que le jour du jugement n’est pas arrivé. Il continue à appeler à la véritable repentance.

Le Christ Jésus est 100% humain : Il S’intéresse à nous. Il est 100% humain pour nous comprendre, pour nous défendre, pour intercéder pour nous. Nous avons en Lui un médiateur parfait.

Croire au Christ, c’est avoir la ferme conviction que Jésus est réellement Celui qu’Il prétend être et qu’Il fera ce qu’Il a promis.

Prenons aujourd’hui la ferme résolution de fréquenter le Christ Jésus, au jour le jour, personnellement, comme un ami.

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