PSAUME 124 NOTRE SECOURS, C’EST LE NOM DU SEIGNEUR

Prédication Culte du 25 Juillet 2021 par le Pasteur Claude Missidimbazi

« 1 Chant des montées. De David. Sans le SEIGNEUR qui était pour nous, — qu’Israël le redise ! — 2 sans le SEIGNEUR qui était pour nous quand des hommes nous attaquèrent, 3 alors, dans leur ardente colère contre nous, ils nous avalaient tout vifs, 4 alors des eaux nous entraînaient, un torrent nous submergeait ; 5 alors nous submergeaient des eaux bouillonnantes. 6 Béni soit le SEIGNEUR qui n’a pas fait de nous la proie de leurs dents ! 7 Comme un oiseau, nous avons échappé au filet des chasseurs ; le filet s’est rompu, nous avons échappé. 8 Notre secours, c’est le nom du SEIGNEUR, l’auteur des cieux et de la terre. » Psaume 124

Le contexte

Dieu veut qu’on Lui adresse des demandes, des prières, des supplications et des actions de grâces. Pour se faire, prier selon les psaumes est une manière pratique qui nous aidera.
Le Psautier est un livre de prières et de louanges. C’est là son originalité par rapport aux autres livres de la Bible. Ces 150 psaumes nous font entrer en profondeur dans les relations entre Dieu et les hommes, nous font entrer dans l’expérience même du Peuple de Dieu.
Du psaume 120 au psaume 134, nous trouvons la collection des 15 cantiques des Montées. En méditant ces 15 psaumes, cantiques des Montées, nous avons une variété d’émotions : des encouragement, des reproches, des exhortations à louer et adorer Dieu.
Ce sont des chants de pèlerinage, censés renouveler la foi des croyants qui se rendaient au temple de Jérusalem, à l’occasion des fêtes religieuses. En effet, la loi ordonnait aux israélites de monter à Jérusalem aux grandes fêtes de l’année : la Pâques, la Pentecôtes et la fête des Tentes. On peut le lire dans Deutéronome 16.16 : « Trois fois par an, tous les hommes parmi vous se présenteront devant l’Eternel, ton Dieu, à l’endroit qu’il choisira: à la fête des pains sans levain, à la fête des semaines et à la fête des tentes. On ne paraîtra pas devant l’Eternel les mains vides. »

Dans le contexte du Psautier, ces psaumes sont des louanges, avec une atmosphère de louanges, d’adoration et de célébrations. Les pèlerins montaient à Jérusalem pour célébrer et chanter les merveilles de Yahweh et donc il y avait de la joie dans tous les cœurs.
Ce manuel du pèlerin est une bénédiction pour nous, car nous pouvons y trouver les propos, les paroles, les chants de ceux qui nous ont précédés dans le Seigneur.
Pour actualiser ces psaumes, il est important de nous rappeler que le peuple de Dieu est sans cesse en marche. Lorsqu’on a reçu le Christ Jésus comme son Sauveur et Seigneur personnel, nous avons décider de Le suivre, nous avons pris le même chemin que Lui et nous sommes à Sa suite pour aller vers la Jérusalem céleste.
Sur la route les pèlerins sont confrontés à des dangers de toutes sortes, bêtes sauvages et bandits, mais Dieu est fidèle pour les protéger et les garder.
Le psaume 124 respire une joie complète, sans complainte : sans soupir ni prière. Sur un ton chaleureux le peuple exprime sa reconnaissance à Dieu de l’avoir protégé, racheté, libéré. Il chante son actions de grâces au grand Dieu créateur du ciel et de la terre qui a pris soin de s’occuper de lui.
Le psalmiste témoigne d’une expérience, un fait, une vérité : « Nous l’avons échappé de très peu ! C’est à peine croyable ! Heureusement que Dieu a été de notre côté ! Heureusement pour nous Dieu est notre protecteur et qu’Il est pour toujours de notre côté, car sans Lui on est à la merci des ennemis, du gouffre et de la mort. Mais avec Lui on est mûr pour le Salut ».
Le peuple se rend compte des calamités qu’il aurait subies si Dieu ne l’avait protégé. D’où sa gratitude. On reconnaît l’homme, le croyant sauvé à sa louange et à son action de grâces ! Louange et remerciement sont l’expression parfaite du Salut. C’est l’un des signes de la présence et de l’action de l’Esprit de Dieu : « Ne vous enivrez pas de vin : cela mène à la débauche. Soyez au contraire remplis de l’Esprit : dites-vous des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels; chantez et célébrez de tout votre cœur les louanges du Seigneur; remerciez constamment Dieu le Père pour tout, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ; soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Dieu. »
Ephésiens 5.18-21

L’importance du témoignage

Lorsqu’on vit une expérience avec Dieu. Elle devient une réalité qui nous habite et que nous devons partager avec les autres pour pousser les autres enfants de Dieu à entrer dans la louange et dans la célébration de notre Dieu.
Le témoignage est une confession qui a pour but de nous unir et partager ensemble la joie de vivre avec le Seigneur et de vivre les uns avec les autres.
Le Seigneur est l’aide unique de Son peuple. Notre délivrance a pour seule origine le Seigneur Dieu. Sans Lui, il aurait été détruit et c’est pour cela que nous devons témoigner dans l’assemblée.
Lorsque Dieu agit au quotidien nous avons le devoir et le privilège de partager les actes et l’intervention de Dieu pour susciter la foi, et surtout pour susciter la louange à l’égard de Celui qui nous a libéré.

Sans le Seigneur qui était pour nous…

En ouvrant ce psaume, nous sommes tout de suite confrontés à une déclaration saisissante : « Sans l’Éternel qui nous protège », « Si ça avait été un autre que le Seigneur nous aurions été perdus » (verset 2)
Ce « si » conditionnel est d’une puissance de suggestion extraordinaire : « si toi Seigneur tu nous laissais tomber, alors à qui irions nous ? », « Sans le Seigneur ils nous avalaient tout vivants ! »
L’accent est mis ici sur le nom « Éternel ». L’Éternel est non seulement le protecteur de Ses fidèles mais Il est aussi « pour » eux, Il est du côté de Ses fidèles !Comme Paul l’affirme dans Romains 8 : « Que dirons-nous donc à ce sujet ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? C’est Dieu qui justifie ! »
‭‭(Romains‬ ‭8:31-33‬)

D’immenses dangers

Ensuite, des versets 2 à 7, le psalmiste évoque en détail le problème, le danger que son peuple et lui ont du affronter :« Sans l’Éternel qui nous protégea, Quand les hommes s’élevèrent contre nous, Ils nous auraient engloutis tout vivants, Quand leur colère s’enflamma contre nous… »
‭‭Psaumes‬ ‭124:2-3‬
Le problème est là : les ennemis font courir de grands dangers au peuple de Dieu. Dans ce psaume, les tactiques des ennemis sont comparées à six images fortes, six métaphores :

  • Les ennemis sont représentés tour à tour comme des hommes puissants et furieux (v.3),
  • un monstre assez grand, capable d’engloutir d’un seul coup (v.3),
  • des bêtes fauves qui dévorent avec leurs dents (v.6).
  • Le danger est comme des eaux qui submergent (v.4),
  • un torrent qui déborde, balaie et emporte tout (v.4 & 5),
  • comme un filet, un piège (v.7).

Le psalmiste fait allusion à une attaque si soudaine qu’elle laisse à peine à ceux qui en sont victimes le temps de s’en apercevoir.Nos âmes sont en danger et il y a comme de la ruse, c’est vicieux, subtil.
Les pièges sont là, mais D.ieu est là aussi.Malgré l’énumération de ces dangers et menaces, le psaume respire un véritable climat de confiance et de certitude.

« Quand les hommes s’élevèrent contre nous… Lorsque des hommes nous ont attaqués… »
Il y a ici un singulier collectif dans le texte qui renvoie à l’homme dans sa rébellion contre Dieu, qui s’élève aussi contre le peuple de Dieu.
Face à ces puissants, face à cette violence, imaginons le scénario sans Dieu ! Le peuple de Dieu était tout petit, sans puissance politique, militaire ou économique ! Alors imaginons le scénario avec Dieu : ce que l’on gagne lorsque Dieu est de notre côté. On gagne tout et on ne perd rien.

Béni soit le Seigneur !

« Béni soit le SEIGNEUR qui n’a pas fait de nous la proie de leurs dents ! Comme un oiseau, nous avons échappé au filet des chasseurs ; le filet s’est rompu, nous avons échappé… » (v.6-7)
En réponse à l’action de Dieu, il y a ce cri joyeux de louange « Béni soit l’Éternel » (v.6). Ce cri joyeux s’échappe d’un cœur plein de reconnaissance !
Bénir Dieu, c’est reconnaître en Lui la source de toutes bénédictions. C’est Lui qui ne cesse de bénir en gratifiant Ses créatures de Ses dons ordinaires ou non !
Au verset 1, le psalmiste interpelle le peuple de Dieu : « Qu’Israel le dise / le redise ». Il interpelle le peuple de Dieu, afin qu’il reconnaisse et répète sans cesse qu’il doit tout son bonheur à Dieu.
De même nous pouvons lire en parallèle le Psaume 45 : « Mon cœur bouillonne de belles paroles. Je dis: « Mes œuvres sont pour le roi. Que mes lèvres soit comme la plume d’un habile écrivain ! »»
‭‭Le bouillonnement et la louange proviennent d’un cœur qui a été touché parce que D ieu est intervenu !Le schéma de la louange est le suivant :

  • Le désespoir dans une situation difficile
  • Un cri qui s’adresse à Dieu
  • L’intervention de Dieu
  • La réponse à cette intervention de Dieu c’est la louange !

Dans la louange on ne peut pas mentir, cela ne sert à rien de dire ce que l’on a pas vécu.La véritable louange provient d’une situation adverse dont le S.eigneur nous a délivrée !
On loue ce que l’on aime, c’est naturel.
Tout croyant est appelé à dire sa gratitude : nous avons été racheté par le sacrifice du Christ Jésus à La Croix. Nous avons été délivré de la puissance des ténèbres et transporté dans le Royaume du Christ Jésus, Fils bien aimé du Père. Il a fait de nous un peuple nouveau, un royaume de sacrificateurs pour célébrer les louanges du Père ! A Lui soit toute la gloire !
Le chantre sacré invite solennellement le peuple à entonner avec lui le cantique : « Béni soit le SEIGNEUR qui ne nous a pas livrés à leurs dents ! »
Nous savons en effet que c’est le Seigneur qui est le maître des épreuves.
Le peuple de Dieu devait passer par ces difficultés, ces situations sans issues pour mieux connaître Dieu et aussi pour mieux se connaître soi-même. Ces épreuves doivent nous ramener à nous mêmes pour savoir si nous avons réellement la foi.
Les situations de crise sont bénéfiques pour nos âmes : c’est dans ces moments que l’on peut se tourner avec foi et sincérité vers Dieu qui est le Maître de l’univers.

L’auteur du psaume passe de l’exposé de ses soucis à la gratitude, « il passe de la désorientation à la réorientation », comme l’a dit un grand théologien.
Savons nous, nous-mêmes, faire jaillir la louange et la reconnaissance même des situations en apparence désespérées ?

Délivre nous du mal

Le Christ Jésus nous a enseigné à prier : « Seigneur, délivre nous du mal… »
Le mal c’est ce torrent dans lequel nous sommes immergés, ballotés, quasiment noyés, c’est ce dragon dévoreur d’hommes, ce paganisme, ce matérialisme qui risque constamment de nous engloutir, c’est ces forces mauvaises qui nous dépassent et devant lesquelles nous nous sentons pris aux pièges. Dans nos assemblées, nos familles… Nous devons nous attendre au Seigneur, seul capable de délivrance ! Il est plus fort que ce qu’il y a dans ce monde.

Le psalmiste revient sur l’image forte d’un oiseau pris dans un filet. Le filet représente le danger ! Et le psalmiste se met à la place de cet oiseau pris au piège : « Nous nous en sommes tirés comme un oiseau échappe au filet du braconnier. Le filet s’est rompu, nous étions libres… »

C’est le Seigneur qui a rompu ce filet ! L’oiseau pris dans le piège ne peut pas s’échapper sans une aide extérieure. Il faut une main extérieure pour rompre un filet, ainsi le Seigneur est intervenu pour rendre aux Siens la liberté !
Ce psaume exprime comment le Premier Testament comprend la liberté. L’hébreu ne connaît pas de termes propres pour la liberté. Cette notion est comprise dans le concept de vie : être libre va de paire avec vivre, être libre c’est avoir la vie, avoir la vie c’est être libre. Quand le Seigneur nous libère, Il nous rend la vie.
Face à la captivité la plus implacable, le Seigneur délivre les siens ! Dieu a tout fait pour notre liberté !
Le chrétien, captif libéré, ne peut être qu’un chrétien qui loue !

Notre secours est dans le Nom de l’Éternel

Le psalmiste conclue : « Notre secours, c’est le nom du SEIGNEUR, l’auteur des cieux et de la terre. » (v.8)
A quatre reprises dans ce psaume, Dieu est appelé l’Éternel, le Seigneur (versets 1, 2, 6 et 8), Yahvé : le Dieu qui fait alliance avec nous par Sa grâce.
Son Nom implique Sa présence et Son action. Notre secours est dans le Nom même de l’Éternel, tel qu’Il S’est révélé.

Conclusion

Retenons que :

  • La liberté nous vient de Dieu.
  • Notre secours est dans le Nom de l’Éternel.
  • Le Seigneur est pour nous, Il est de notre côté, c’est Notre Dieu.

« Béni soit l’É ternel ! » : nous avons là le chant des sauvés !
Sommes nous capables de reconnaître à quel point nous sommes redevables à D.ieu ?Sans le S eigneur nous ne serons pas là, nous n’en serions pas là !Sans D.ieu, l’Église ne tiendrait pas !Mais le Christ ressuscité est à sa tête comme notre gardien, notre protecteur, qui nous donne la vie !
« 3 Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans son grand amour, il nous a fait naître à une vie nouvelle, grâce à la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour nous donner une espérance vivante. 4 Car il a préparé pour nous un héritage qui ne peut ni se détruire, ni se corrompre, ni perdre sa beauté. Il le tient en réserve pour vous dans les cieux, 5 vous qu’il garde, par sa puissance, au moyen de la foi, en vue du salut qui est prêt à être révélé au moment de la fin. Voilà ce qui fait votre joie, même si, actuellement, il faut que vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves : 7 celles-ci servent à éprouver la valeur de votre foi. Le feu du creuset n’éprouve-t-il pas l’or qui pourtant disparaîtra un jour ? Mais beaucoup plus précieuse que l’or périssable est la foi qui a résisté à l’épreuve. Elle vous vaudra louange, gloire et honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra. 8 Jésus, vous ne l’avez pas vu, et pourtant vous l’aimez ; mais en plaçant votre confiance en lui sans le voir encore, vous êtes remplis d’une joie glorieuse qu’aucune parole ne saurait exprimer, 9 car vous obtenez votre salut qui est le but de votre foi. »
(1 Pierre 1.3-9)

Tout chrétien est appelé à dire sa gratitude, car Dieu l’a libéré. Nous avons une grande espérance !
Faisons mémoires, listons les actions de Dieu dans notre vie, dans la vie de nos proches et rendons grâces
Père, sois béni parce que tu as fait le nécessaire et comme Tu nous l’a promis dans Matthieu 28.20, « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ».

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