UN DIEU ATTACHANT

Jérémie 13 : 1-11, version Bible de Jérusalem
« 1 Ainsi me parla Yahvé : « Va t’acheter une ceinture de lin et mets-la sur tes reins. Mais ne la trempe pas dans l’eau. » 2 J’achetai une ceinture, selon l’ordre de Yahvé, et je la mis sur mes reins. 3 Une deuxième fois, la parole de Yahvé me fut adressée : 4 « Prends la ceinture que tu as achetée et que tu portes sur les reins. Lève-toi, va à l’Euphrate et cache-la dans la fente d’un rocher. » 5 J’allai donc la cacher vers l’Euphrate comme Yahvé me l’avait ordonné. 6 Bien des jours s’étaient écoulés, quand Yahvé me dit : « Lève-toi, va à l’Euphrate et reprends-y la ceinture que je t’avais ordonné d’y cacher. » 7 J’allai à l’Euphrate, je cherchai et je retirai la ceinture du lieu où je l’avais cachée. Et voici qu’elle était détruite, inutilisable. 8 Alors la parole de Yahvé me fut adressée en ces termes : 9 « Ainsi parle Yahvé. C’est ainsi que je détruirai l’orgueil de Juda, l’immense orgueil de Jérusalem.10 Ce peuple mauvais, ces gens qui refusent d’écouter mes paroles, qui suivent l’obstination de leur cœur et courent après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux – ce peuple deviendra comme cette ceinture, inutilisable. 11 Car, de même qu’une ceinture s’attache aux reins d’un homme, ainsi m’étais-je attaché toute la maison d’Israël, toute la maison de Juda – oracle de Yahvé – pour qu’elles soient mon peuple, mon renom, mon honneur et ma splendeur. Mais elles n’ont pas écouté. » »

Sommes-nous utiles au Seigneur ? Ou alors nous avons été rejetés, nous ne sommes plus utilisables par le Saint d’Israël ? Où en sommes-nous avec lui ?

« Ce peuple mauvais, -dit le verset 10- ces gens qui refusent d’écouter mes paroles, qui suivent l’obstination de leur cœur et courent après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux – ce peuple deviendra comme cette ceinture, inutilisable. Car de même qu’une ceinture s’attache au rein d’un homme, ainsi m’étais-je attaché toute la maison d’Israël, toute la maison de Juda ».Ce sont des paroles remarquables. Qu’est-ce que Dieu nous dit encore ? La ceinture devait servir le renom et la gloire de Dieu. Verset 11 « Car de même qu’une ceinture s’attache au rein d’un homme, ainsi m’étais-je attaché toute la maison d’Israël, toute la maison de Juda » Dans une autre version « Je voulais qu’ils soient mon peuple, qu’ils me rendent célèbre et qu’ils me fassent honneur. Je voulais être fier d’eux »
Tel était le projet de Dieu pour Israël : « pour qu’ils soient mon peuple, mon renom, mon honneur et ma gloire. Mais ils n’ont pas écouté ». Dieu est en train de nous dire que la communauté croyante devait être l’honneur de Dieu. On doit faire la publicité de Dieu. On doit tellement vivre l’évangile, vivre avec Dieu que cela va attirer vers le Seigneur les païens qui ne le connaissent pas. Sa gloire doit se refléter au travers de nous. Et Dieu lui-même dit « mais ce peuple, je l’avais choisi pour qu’il soit mon peuple –C’est fort !- mon renom, mon honneur et ma splendeur ».

Ce projet divin n’a pas cessé. Quand Dieu choisi un peuple c’est pour que ce peuple le glorifie. Quand Dieu appelle quelqu’un, c’est pour que cette personne le glorifie. Tout est pour sa gloire, et l’Oracle le dit très bien. « Mon renom » en hébreux veut dire מוניטין « je suis le Seigneur , tu es mon nom ». Le nom de Dieu est en nous, ceux que Dieu a choisis. Dieu veut sauver les nations, Dieu veut sauver les peuples, et le Seigneur dit « vous serez mon peuple, mon renom ». Là où on est, on doit dégager le parfum de la présence de Dieu. Là où on est, on doit être la communauté croyante, le peuple de Dieu. Et la gloire de Dieu va être visible en chaque croyant. Chacun de nous, nous devons donc glorifier son nom. Notre manière de vivre, notre manière de parler, notre comportement, notre manière de vivre avec les autres… tout cela doit contribuer à la gloire de Dieu.

Ce projet est tellement fort ! Ce peuple-là que je choisis sera donc pour Yahvé un peuple à part, un peuple marqué et un peuple qui va marquer les autres :« mon renom » ! Pouvez-vous savoir un seul instant ce que cela implique ? Parce que Dieu est en train de nous dire que « le peuple qui va porter mon nom, s’identifier à moi. Ce peuple-là est ma renommée. Ce peuple-là fera ma fierté. Ce peuple-là glorifiera mon nom. Il sera ma gloire, il sera ma carte de visite dans un monde perdu ». Donc dans la société Dieu nous envoie comme sa carte de visite, parce que nous avons en nous et nous devons avoir en nous des choses qui sont de Dieu.
Il s’agit bien de mon peuple, comme s’il disait je voulais qu’il soit mon peuple, qu’il me rende célèbre. Mais Dieu n’a pas besoin de nous, Dieu n’a pas besoin de nos actions, mais Dieu veut nous utiliser pour les autres, pour bénir les nations, un peuple à part. Et ces mots sont frappants « MON PEUPLE » : un peuple différent, un peuple fort dans la foi un peuple puissant dans la prière, un peuple puissant dans la louange. Pas un peuple endormi, qui a démissionné, qui est pourri… Mais c’est le peuple de Dieu, choisi par Dieu lui-même et qu’il a lui-même qualifié. Donc cette communauté est appelée à faire la publicité de son Dieu. À chaque fois que l’on verra la manifestation de Dieu dans nos vies, à chaque fois que l’on rendra témoignage d’un Dieu qui agit, qui écoute la prière… Son nom sera glorifié. À chaque fois que l’on voit un chrétien qui se sépare du monde et qui ne vit pas comme un païen, alors le nom de Dieu est glorifié. À chaque fois qu’on voit de l’amour et de la compassion exprimés par ceux qui revendiquent et affirment être enfants de Dieu, le nom de Dieu est glorifié. À chaque fois que les gens vont s’approcher de nous avec leurs soucis, et que nous leur apportons une aide en leur donnant la parole de Dieu, le nom de Dieu est glorifié. C’EST LE PEUPLE DE DIEU !
« Car de même qu’une ceinture s’attache aux reins d’un homme, ainsi m’étais-je attaché toute la maison d’Israël » Quelle image remarquable ! Dieu n’a pas peur, n’a pas honte d’attacher cette ceinture qu’est son peuple autour de ses reins. Donc là où il est, là aussi est le peuple de Dieu. Et si Dieu est avec nous et que nous sommes attachés à lui, partout où nous serrons, partout où nous marcherons, il y aura toujours une atmosphère différente. Parce que c’est bien Yahvé l’Éternel qui est avec nous et qui a décidé de nous attacher autour de ses reins. Peut-il abandonner ses enfants ? Non ! Il sera toujours présent.
« Mon honneur » dira-t-il de son peuple « mon renom » mais aussi « mon honneur ». Dieu se loue en son peuple, le peuple est sa louange, son honneur. Nous sommes le chef d’œuvre unique de Dieu. C’est là la force de la transformation d’un Dieu puissant, d’un Dieu qui décide, et d’un Dieu qui agit. On ne peut pas voir un croyant qui a été choisi par Dieu et qui est un membre du peuple de Dieu ne pas vivre à la hauteur d’un tel privilège. Même s’il y a des moments de doutes, d’interrogations, de difficultés… Nous sommes le peuple de Dieu, nous sommes là pour l’honneur de Dieu. Nos bassesses et nos infidélités le déshonorent, nos soucis constants aussi parce qu’il est là pour se glorifier. Lui-même dit « vous serez mon honneur ». Quel précieux cadeau, être l’honneur de Dieu ! Voilà pourquoi nous avons été amenés à réfléchir par rapport à ce symbole de la ceinture.

Est-ce que nous sommes vraiment l’honneur de Dieu ? Est-ce que notre manière d’être, notre manière même de célébrer le culte, est-ce que ça honore Dieu ? Sommes-nous le sujet de Sa joie ?
Ensuite « vous serez ma gloire ». Ce dont Dieu se glorifie, ce dont il est fier et c’est là le projet de Dieu : être pour nous un Dieu présent, nous sommes pour lui son peuple, son renom et même sa gloire. Dieu n’a pas besoin de notre gloire, il est tout puissant et tout suffisant. Mais nous avons à le glorifier. Et la seule manière de le glorifier c’est de le reconnaître au quotidien dans ses actions, dans son agir, dans sa manière de nous pardonner, dans sa manière de nous rétablir, dans sa manière de nous guérir, de nous relever… Dieu se glorifie. Nous sommes l’objet de l’amour de Dieu, mais en retour on doit le glorifier. Jésus a glorifié son Père sur cette terre, il a fait sa volonté. Et chaque croyant doit avoir à cœur ce projet : GLORIFIER LE SEIGNEUR.
Je veux vivre et je veux être utile dans les mains de Dieu, ne pas devenir comme cette ceinture pourrie, inutilisable parce que je me suis éloigné(e) de Lui.
Quelqu’un un jour disais « Seigneur tu n’es pas mon trésor » Pourtant c’est par là qu’il faut commencer. Cette personne, arrivée à la fin de sa vie, ayant marché avec Dieu dira « Seigneur je suis moi, ton trésor » et c’est vrai ! Parce que Dieu va accueillir dans son royaume celui qu’il a béni.
« Vous serez mon peuple, mon renom et ma gloire ». Lorsque Dieu achève son œuvre dans la vie d’un croyant, son nom est glorifié. Et quand le temps de l’appel arrive, il l’appelle à lui et ils se réjouiront dans la gloire. Nous sommes le trésor de Dieu dans le sens que Dieu nous a choisi. Et nous savons là que dans le contexte du Prophète Jérémie, il y a cette élection qui est là : Israël n’est pas n’importe qui c’est un peuple têtu, une nation infidèle, mais Israël reste l’élu de Dieu. Et c’est parce que Dieu l’a choisi qu’il veille sur son peuple et qu’il marche avec lui. Et c’est pour cela qu’on peut dire « Je suis le trésor de Dieu » En Christ nous avons été choisis avant le commencement du monde, pour être à lui, pour lui appartenir.

Sommes-nous réellement ce peuple-là ?
On comprend très bien qu il y a de la tristesse dans le cœur de Dieu, de la déception, parce que le texte nous dit que « … Mais, elles n’ont pas écouté ». Pourtant c’est là le projet de Dieu :« De même qu’une ceinture s’attache aux reins d’un homme, ainsi m’étais-je attaché toute la maison d’Israël, toute la maison de Juda – Oracle de Yahvé, pour qu’elles soient mon peuple, mon renom, mon honneur et ma splendeur. Mais, elles n’ont pas écouté ». Sommes-nous conscients que le Dieu de Jérémie c’est un Dieu qui souffre ? Parce que nous ne parlons souvent que de nos souffrances à nous, de nos peines, de nos difficultés mais est-ce que nous sommes conscients, nous peuple de Dieu, que lorsque nous ne sommes pas à la hauteur des exigences de Dieu, lorsque nous ne marchons pas selon lui, Dieu souffre aussi ? Et le Prophète Jérémie est un Prophète qui souffre parce qu’il parle au nom d’un Dieu qui souffre. Et dans son livre il parle de cette souffrance du Tout-Puissant : Jérémie 8 :18-19 : « Mon affliction est sans remède. Tout mon être est défaillant. On entend les appels désespérés de mon peuple depuis les terres lointaines. Mes yeux fondent en larmes nuit et jour sans trêve. Un grand désastre a brisé la vierge, mon peuple, un coup meurtrier » C’est le Prophète qui se lamente et on connaît tous les Lamentations de Jérémie. Il pleure ! Mais ce n’est pas l’homme qui pleure c’est Dieu qui pleure. Parce que Jérémie est le porte-parole d’un Dieu qui souffre. Un Dieu qui s’est attaché et qui a attaché à lui un peuple qui ne veut pas de lui, un peuple qui le repousse, qui ne veut pas accepter les conditions de l’alliance… un peuple qui est devenu pourri. Et c’est là quelque chose de très important parce que si nous ne sommes pas dans les exigences de ce que Dieu attend de nous, nous ne sommes pas utiles à Dieu. Nous ne sommes pas utiles au monde non plus. Notre utilité découle de notre fidélité et de notre obéissance. Si nous sommes avec Dieu, nous serons utiles aux nations, nous serons utiles à nos familles, à nos amis, à nos collègues au travail. Notre utilité dépendra toujours de notre attachement à Dieu. Quelqu’un qui a décroché avec Dieu n’est utile à personne. Ça devient même un obstacle.
Il nous est vraiment difficile de comprendre l’amertume de Dieu, parce que nous ne croyons pas en lui. Il nous est très difficile de comprendre que nous sommes le bien de Dieu, le trésor de Dieu. Que Dieu lui-même a décidé de vivre avec nous. Il nous est difficile de comprendre cette image : cette ceinture c’est toi, cette ceinture c’est moi et cette ceinture attachée aux « reins » de Dieu est utile. Mais cette ceinture cachée va être complètement inutile, elle va être rejetée parce qu’ils se sont éloignés du Tout-Puissant.
Le Seigneur souffre ! Mais c’est à nous de nous repentir parce que nous devons réaliser que le péché sous toutes ses formes détruit toute intimité avec Dieu. Le mal nous sépare de lui et la repentance nous ramène au Seigneur. Dieu a décidé de s’attacher à nous, il nous veut. C’est quelque chose de remarquable de savoir que depuis le commencement, le désir de Dieu, le projet de Dieu c’est d’être uni à son peuple, c’est d’être avec sa créature.
Dieu est une personne, et au plus profond de sa nature toute puissante, il pense, veut, aime, se réjouit, sent, aime, désire et souffre comme n’importe qui. Mais le Tout Puissant a décidé de s’attacher à un peuple têtu, rebelle et désobéissant. Pourquoi ? Parce qu’il est amour et miséricordieux. Et nous savons que c’est là la formule de cette alliance que Dieu a constamment renouvelée tout au long de l’histoire. D’abord dans Exode 6 :7, il est écrit :« Je vous prendrai pour mon peuple et je serai votre Dieu. Tu es mon peuple, je suis ton Dieu » ; Exode 19 : 5-6 « Je vous tiendrai pour mon bien propre parmi tout le peuple. Je vous prendrai pour un royaume de prêtres, une nation sainte » Dieu, dès le commencement, a voulu faire de tout croyant, un peuple racheté mis à part, des prêtres pour le célébrer, pour le glorifier. Et notre raison de vivre ne trouve son sens que dans ce projet-là. Nous sommes là pour sa gloire. Nous faisons partie de son alliance pour lui et lui seul. C’est pour ça que dans le Cantique des Cantiques il est écrit : « tu es à moi et je suis à toi. » Nous appartenons toujours à quelqu’un, on ne peut pas être neutre, soit à Dieu, à nous même ou à satan, mais nous sommes bien attachés à quelqu’un. Dieu s’est attaché à nous et nous devons être attachés à Lui. Il y a là vraiment une adhésion mutuelle : Lui pour nous et nous pour Lui, ça va au-delà de ce que nous pouvons vivre, mais ça ne diminue pas pour autant le projet de Dieu, qui veut un peuple à part, qui va le glorifier, l’aimer, le chérir… un peuple qui va le suivre. Et ce peuple existe ! Il y a réellement de vrais enfants de Dieu, des hommes, des femmes, des enfants qui suivent et servent réellement le Seigneur de tout leur cœur et qui sont le peuple de Dieu dans une nation pervertie qui a rejeté l’autorité de Dieu, eux sont à son service, ils sont dans l’alliance que Dieu a contractée par le sang de son Fils Jésus Christ.
« Le peuple de Dieu » Est-ce que vous réalisez ce que cela implique ? Il n’y a pas de place pour la peur, le doute, la démission… C’est un privilège, c’est un honneur d’être choisi par Dieu, que l’apôtre Paul va écrire aux Corinthiens (parce qu’il va comparer l’union de l’homme au Christ à celle même de l’homme à une prostituée) : « Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres du Christ ? Et j’irais prendre les membres du Christ pour en faire des membres de prostituée ! Non ! Jamais de la vie ! Ou encore ne savez-vous pas que celui qui s’unit à la prostituée n’est avec elle qu’un seul corps ? Car il est dit : Les deux ne seront qu’une seule chair » (1 Corinthiens 6 : 15-16). Plus simplement quand tu vas coucher avec une prostituée, quand tu as une relation sexuelle, il y a une participation, une communion mystique avec cette personne, il y a des manifestations diaboliques, sataniques, et des gens peuvent être possédés par des démons… Parce que dans l’acte sexuel, il y a comme un passage, il y a comme le fait de donner des démons aux autres. Une prostituée qui est habitée par des démons ou quelqu’un qui est habité par des démons… Si vous couchez avec cette personne il y aura un impact sur votre vie car Paul dit ceci « les deux ne seront qu’une seule chair ». Donc les relations sexuelles hors mariage doivent être abolies du peuple de Dieu. Et il poursuit « Celui qui s’unit au Seigneur au contraire, n’est avec lui qu’un seul esprit »1 Corinthiens 6 : 17. « Celui qui s’unit au Seigneur » Celui qui est attaché au Seigneur « n’est avec lui qu’un seul esprit ». Donc il y a bien une relation intime avec le Seigneur. Être attaché à lui c’est être UN avec lui. Et Paul va très loin, c’est très profond : « il n’est qu’un seul esprit avec lui ». Alors que nous avons notre propre esprit, nous avons nos propres corps. Mais celui qui s’attache au Seigneur est un seul esprit avec lui. Il n’y a pas plus profond que ça dans le Nouveau Testament parce que ça montre que Dieu s’attache à nous et nous sommes attachés à Lui.
Il est question donc de s’attacher à lui de tout notre cœur. Comme un homme et une femme sont unis, attachés, ainsi l’église, le peuple de Dieu doit être attaché au Seigneur, lui appartenir, vivre pour lui. Et quand on parle du verbe « attacher », c’est réellement s’adonner, se consacrer, s’intéresser, se livrer, se préoccuper de Lui. Quelqu’un qui est attaché à Dieu vit constamment avec lui, se préoccupe de ses choses. Regardez ce que la bible est en train de nous dire : quand Dieu s’attache à nous que veut-il ? Il prend soin de nous, il nous renouvelle le souffle de vie, il nous donne son pardon lorsque nous nous repentons… Il nous gardera jusqu’à la fin pour que nous rentrions dans sa gloire, il veille sur nous 24h/24, même quand nous démissionnons il ne démissionne pas, parce que cette ceinture est attachée autour de lui, autour de ses reins. Il ne peut pas nous abandonner parce qu’il nous a choisis. Alors si lui il fait sa part, nous devons être attachés à lui, nous devons nous préoccuper de ses choses, nous ne devons pas l’attrister et quand nous l’avons attristé, nous devons nous repentir parce que Dieu fait tout pour que nous soyons touchés, pour que nous soyons convaincus qu’il est réellement là pour chacun de nous individuellement « J’avais tout fait pour que les gens de Juda et d’Israël s’attachent à moi-même et me suivent. Mais ils n’ont pas voulu le reconnaître ». Le Psaume 62 : 9 nous dit que « Mon âme est attachée à toi ». Il y a quelque chose de très fort dans ce que le Prophète nous dit. Dieu s’attache à nous et nous sommes attachés au Seigneur. C’est incroyable parce que cet attachement au quotidien ce sont des petites choses, mais qui sont des preuves que nous sommes au Seigneur. S’attacher à Dieu c’est tous les jours dans les petites choses : Exemple si tu es dans la louange, pour que la louange pour le Seigneur soit meilleure, tu seras prêt(e) à sortir de l’argent pour acheter les meilleurs instruments pour Dieu parce que tu lui es attaché(e) ! L’attachement à Dieu est une réalité. Il y a des gens qui aiment vraiment Dieu et qui seront prêt à tout donner pour la cause du Seigneur. Au quotidien Dieu nous regarde : notre manière de vivre, d’utiliser l’argent qu’il nous donne, la manière dont nous investissons dans le monde… Il voit par là si nous lui sommes attachés ou pas. Même quand je traverse la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal parce que je suis attaché(e) à Dieu. Même quand mon horizon semble si difficile, le fait d’être attaché(e) à Dieu me donne de l’assurance. Même si dans l’Église les choses sont difficiles, le fait d’être attaché(e) à Dieu suscite ma confiance que Dieu agira. C’est cet attachement ! Pourquoi ? Parce que Dieu a fait alliance avec nous :« vous serez mon peuple et je serais votre Dieu ». Lorsqu’on est attaché à Dieu, on est préoccupé par ses choses, on le cherche jour et nuit, on aime sa présence et la présence des vrais enfants de Dieu, on aime sa parole, la prière, les âmes perdues…
S’il y a ce désir brûlant dans votre cœur, vous allez toujours vous consacrer, vous livrer et vous vous rendrez compte que si l’œuvre de Dieu continue toujours, si l’église existe toujours c’est parce que Dieu veille sur son Église et aussi parce que Dieu a su trouver des hommes, des femmes et des enfants qui sont attachés à lui. Même si souvent nous sommes tellement accaparés, préoccupés par nous-mêmes ou le bien de notre famille que nous oublions que nous devons être utiles dans les mains de Dieu. Pourtant pour être utiles aux notre il faut d’abord que nous soyons avec Dieu. Dieu nous écoutera si nous sommes attachés à lui parce que lui est avec nous.
Tout péché non abandonné, non confessé, détruira toujours cette relation avec Dieu. Il n’y a rien de plus grave que d’être conscient, de croire qu’on est avec Dieu, pourtant à cause du péché Dieu n’est plus avec nous. C’est terrible ! C’est un échec ! C’est pour ça que quand le Prophète entend Dieu lui dire « va vers l’Euphrate », en demandant à Jérémie de cacher près de l’Euphrate la ceinture, Dieu attire l’attention sur la région de Babylone où Israël sera exhibé pour que soit réglé le problème de son orgueil. Tout le problème d’Israël est là : il ne veut pas écouter Dieu, il n’en fait qu’à sa tête. Et je sais que Dieu n’a pas cessé d’envoyer des Prophètes et des Prophètes, mais il n’écoute pas. En fait, cet entêtement est en train de les pourrir, de les endurcir, de les enterrer… Et Dieu ne peut que constater qu’ils ne sont plus utiles, ils sont inutilisables. « C’est ainsi que j’anéantirai l’immense orgueil de Jérusalem. Ce méchant peuple qui refuse d’écouter mes paroles, qui suit son cœur endurci et qui coure après d’autres dieux pour les servir. Qu’ils deviennent pareils à cette ceinture qui n’est bonne à rien ». C’est le rôle, l’utilité d’un peuple croyant d’écouter Dieu et d’obéir.

Suis-je un homme d’écoute ? Quel est ma faculté d’attention à la parole de Dieu ? Dans l’écriture et dans la vie courante ? Est-ce que moi aussi j’ai un cœur endurci ?
Nous comprenons donc les raisons de l’inutilité d’Israël et nous devons prendre garde parce que nous avons les mêmes tendances. Nous devons faire attention. Le peuple n’écoute pas ! Le Seigneur parle mais le peuple est sourd. Il refuse d’écouter au point que dans le livre de Jérémie ça revient constamment. Le chapitre 7 : 23-28 « 23 Mais voici ce que je leur ai ordonné : Écoutez ma voix, alors je serai votre Dieu et vous serez mon peuple. Suivez en tout la voie que je vous prescris pour votre bonheur. Vous entendez ? 24 Mais ils n’ont pas écouté ni prêté l’oreille ; ils ont marché selon leurs desseins, dans l’obstination de leur cœur mauvais, tournés vers l’arrière et non vers l’avant. 25 Depuis le jour où vos pères sont sortis du pays d’Égypte jusqu’à aujourd’hui, je vous ai envoyé tous mes serviteurs, les prophètes ; chaque jour je les ai envoyés, sans me lasser. 26 Mais ils ne m’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille, ils ont raidi leur nuque, ils ont été pires que leurs pères. 27 Tu leur diras toutes ces paroles : ils ne t’écouteront pas. Tu les appelleras : ils ne te répondront pas. 28 Tu leur diras : Voilà la nation qui n’écoute pas la voix de Yahvé son Dieu et ne se laisse pas instruire. La fidélité n’est plus : elle a disparu de leur bouche. » Jérémie 7 : 23-28.
Ce qui est surprenant c’est que Dieu ne se lasse pas de répéter les mêmes choses. Il y a là une obstination de Dieu incroyable. Pourquoi ne laisse-t-il pas tomber ? Parce que Dieu est Dieu, il a un projet et ce projet réussira. Dieu est en train de nous parler. Nous écoutons et nous entendons, nous savons ce que nous devons faire. Israël était le peuple de l’alliance, ils savaient ce qu’ils devaient faire, mais ils ont décidé de ne pas écouter. À chaque fois qu’on ferme ses oreilles à ce que Dieu dit, on est en train de mourir, on s’éloigne et Dieu ne viendra pas nous parler d’une manière surnaturelle. Il nous laisse avec notre conscience. Il y a beaucoup d’espérance dans ce message, parce que les attachés de Dieu, eux ils écoutent Dieu, et Dieu dans le secret leur parle. Il leur dit des choses : que l’église, son peuple avance, qu’il y a une porte d’espérance et que Dieu n’a pas fini. Dieu ne se lasse pas de parler.
Et Dieu continue à toujours venir vers nous pour nous sauver, pour nous relever, pour nous guérir. Dieu aime vraiment chacun, il aime vraiment nos cités, il aime vraiment cette nation, parce que c’est son amour qui le pousse à agir encore et encore. Même si Jérémie est témoin de la ruine du projet selon l’homme, il voit venir quelque chose de fort qui est la nouvelle alliance évoquée au chapitre 31. Mais il comprend aussi que ce jugement est nécessaire parce qu’on ne peut pas être le peuple de Dieu et vivre dans l’infidélité ou la désobéissance. Même si Dieu est fatigué, lui-même va donner la solution à ce problème, il apportera la nouvelle alliance, il va marcher avec son peuple, il va ramener sa loi dans nos cœurs, et il va changer la nature de son peuple pour que ce peuple le glorifie. Dieu lui-même réglera le problème de sa tristesse. C’est pour ça qu’il y a cette espérance pour nous. Et nous pouvons donc résumer tout ça en réfléchissant sérieusement sur le fait qu’il y a l’engagement du Prophète Jérémie : Jérémie entend l’ordre de Dieu et Jérémie obéit.
Nous devons prier pour que Dieu fasse de nous des « Jérémie » parce que nous voulons lui obéir le servir, même si ces ordres sont difficiles.
Pour obéir aux ordres qu’il reçoit de Dieu, Jérémie même a dû donner de l’argent parce que c’est Dieu qui lui dit va acheter une ceinture de lin. Vous et moi nous ne sommes pas au temps de Jérémie pour se rendre compte que ce Prophète-là n’a pas beaucoup d’argent. Son ministère ne peut pas subvenir à ses besoins. Il doit trouver de l’argent pour aller acheter cette ceinture de lin, d’un prix exorbitant selon des données historiques. Mais Jérémie paie de sa propre personne cette ceinture-là. Il ne sait pas pourquoi, et en plus il ne dit pas à la fin finalement j’ai acheté cette ceinture qui a coûté beaucoup d’argent, et tout ça pour ça ! Il pouvait dire « Seigneur tu pouvais très bien parler comme tu sais le faire. Mais pourquoi me faire acheter une ceinture de lin, d’une certaine valeur, pour arriver à démontrer que cette ceinture est pourrie ? » Le moment où il va partir et revenir et où il va rechercher la ceinture, Jérémie va marcher 1 300 Km, car l’Euphrate c’est entre l‘Irak et la Turquie…. Et Dieu fait exprès de l’envoyer là-bas, parce que là-bas en exil, son peuple va subir la sentence, le jugement de Dieu. Donc c’était un sacrifice pour Jérémie d’acheter la ceinture. Il paie de sa propre chair, et c’est pour ça que la parole de Dieu dit qu’il y a eu un temps qui s’est écoulé : La bible mentionne que « Bien des jours s’étaient écoulés… ». Il achète une ceinture neuve, il va à l’Euphrate, cache cette ceinture, il revient, il entend Dieu lui dire « Repars chercher la ceinture », il refait donc le chemin, il arrive là-bas et finalement il retrouve sa ceinture…pourrie. Dieu est en train de nous apprendre cette leçon : entre le moment où tout est bien et le moment où tout est pourri, il s’est passé quelque chose. Que s’est-il passé ? Pourquoi cette ceinture est pourrie ? C’est parce que son peuple est devenu un peuple idolâtre : « Ils ne sont plus à mon service, ils servent d’autres dieux, ils sont devenus orgueilleux, ils courent vers d’autres dieux ». Et le Seigneur est en train de nous monter qu’il y a bien eu au début quelque chose de bon, quelque chose d’utile. Mais ça va se détériorer au fur et à mesure parce que le cœur de ce peuple n’écoute pas Dieu et s’est tourné vers d’autres Dieu. Qu’est-ce que Dieu est en train de nous dire ? La démission, la tiédeur, ne sont pas la conséquence d’un acte isolé. C’est un processus continu. Au début lorsqu’on est tout feu tout flamme : on aime Dieu, on aime la prière, la parole de Dieu, on aime l’église… Mais à un moment donné le cœur se détourne du Seigneur. Et le cœur commence à retourner vers le monde. On commence à aimer les choses de ce monde, à vivre comme les gens de ce monde, à avoir le même langage qu’eux. En fait on va vers d’autres dieux, l’idolâtrie prend place. Au lieu de servir le Dieu vivant et vrai, on sert un autre Dieu : « …ils ont abandonné le Dieu de l’alliance » Le péché est précis : ils refusent de faire confiance au Seigneur, ils se sont endurcis. Pourquoi ? Parce qu’ils se sont détournés.
Alors on peut venir chaque Dimanche au culte, on peut venir tout le temps dans une maison de prière, mais quand le cœur s’oriente vers d’autres dieux, on n’est plus utile. Ce qui est très étonnant c’est que ça commence par un péché non confessé, non abandonné, on s’habitue à ce péché-là, on le tolère, et après il y a une étrange persévérance. Au début on pouvait dire « Ah c’est grave » ! Mais à un moment donné on se dit « ce n’est plus grave » ! Au début on va dire qu’on ne peut pas l’accepter, mais à un moment donné on devient tolérant. Parce qu’il y a une étrange persévérance. Et Jérémie le dit très clairement « Leurs cœurs courent après d’autres dieux ».
Aujourd’hui, c’est l’argent qui fait que les gens ne viennent plus aux assemblées, on se dit « ce n’est pas grave tant que je prie à la maison ! Dieu me comprend ». Or en réalité il ne comprend pas, parce qu’on est déjà perdu et inutile. On a enlevé la parole, la vérité, et on l’a substitué à quelque chose qui n’est pas de Dieu mais qui nous rassure. Jadis on pouvait dénoncer le péché : l’infidélité, le manque de prière ou de ferveur dans la prière, le mariage des homosexuels…
Tout commence par un péché non confessé, non abandonné, qui persiste et qui finit par faire partie de nos habitudes. Quand le cœur ne demeure pas intègre, on perd l’amour de Dieu et le mal continue son œuvre et tout d’un coup c’est le vide, allant jusqu’à abandonner Dieu tout en pensant être encore avec lui ou avoir le sentiment qu’il est avec nous. Le Prophète, parle au nom du Seigneur. Il veut nous pousser à la repentance. Qu’est ce qui ne va pas peuple de Dieu ? Tu as abandonné le Seigneur ! Le fait de se donner tous les moyens pour aller au travail en temps difficiles et pas les mêmes pour venir à l’église, est déjà très révélateur. Le cœur est dirigé vers ce qui est important. Si Dieu est important pour nous, nous ne manquerons pas ces rendez-vous avec Lui. Si Dieu est au centre de tout, la même énergie que nous donnons pour nous occuper de nos enfants, de nos parents, nous donnerons la même énergie pour l’église de Jésus-Christ. La manière d’utiliser notre argent pour tant de choses, cet argent nous le mettrons au service de Dieu parce que l’œuvre de Dieu a des besoins multiples comme le champ missionnaire. Celui qui est attaché à Dieu, Dieu le couvre et le protège. Quand satan viendra et voudra dérober quelque chose dans sa maison, toucher aux siens, il pourra l’invoquer et il va l’écouter parce qu’il est avec lui et lui avec Dieu.
Revenez de tout votre cœur à Dieu. Cessez d’aller de gauche à droite ! Soyez attachés à Dieu ! Abandonnez vos idoles ! « Si quelqu’un veut venir après moi – dira Jésus –il doit renoncer à lui-même, se charger de sa croix chaque jour et me suivre ». S’il se trouve que le Saint Esprit nous montre notre problème : l’amour des choses d’ici-bas et l’amour des nôtres prenant la place de Dieu…Il faut en être sensible. Laissons Yahvé être le premier dans notre vie, et il nous révélera des choses. Dieu ne dort pas, il ne sommeille pas, il ne laissera pas son oint perdre. Avec Dieu nous aurons toujours la victoire.
Dieu nous a attachés à ses reins. Et si on arrive à retirer cette ceinture des reins du Tout Puissant, alors nous sommes perdus. Mais il y a au ciel, sur la terre et sous la terre, aucun être puissant capable d’arracher cette ceinture-là. Ceux qui sont au Seigneur, ils sont au Seigneur pour la vie. Ils n’appartiennent pas à quelqu’un d’autre.
Abandonnons nos idoles, rejetons les faux dieux et mettons-nous à genoux et donnons tout au Seigneur, parce que nous risquons de tout perdre. Il y a un Dieu qui a compassion de nous et qui veut nous ramener à lui. Nous devons nous arrêter et réfléchir parce que le Dieu de grâce est là.
Ce que le Seigneur nous dit « je détruirai l’orgueil de Juda, je le détruirai ». Il est inévitable, frères et sœurs, chers amis, que Dieu laisse faire les choses. La destruction est inévitable, c’est nécessaire ! Mais béni soit le Seigneur parce que le verset 6 nous dit « bien des jours ce sont écroulés », mais il y a des jours aussi qui arrivent, et c’est Dieu lui-même qui écrira ces paroles. Et nous devons garder cet équilibre-là parce que nous devons être utiles. Les gens ont faim et soif de Dieu, et il veut nous utiliser là où nous sommes, sauver des gens là où nous sommes. Il faut ouvrir sa bouche et s’identifier en tant qu’enfant ou serviteur de Dieu. Nous sommes là pour son honneur.
Le peuple de Dieu ! C’est ce que nous sommes devenus par sa grâce : peuple de Dieu, de Yahvé, Adonaï, celui qui dirige tout.
Pasteur Claude MISSIDIMBAZI
Prédication du 13/03/2016