ESAÏE 52.13-53.12 JÉSUS LE SERVITEUR SOUFFRANT (2e partie)

ESAÏE 52.13-53.12 JÉSUS LE SERVITEUR SOUFFRANT (2e partie)

Prédication culte du dimanche 09 mars 2025 par le pasteur Claude Missidimbazi

Cette unité, qu’on appelle « le Chant du Serviteur » se compose de cinq parties :

  1. L’Exaltation (v.52.13)
  2. L’Étonnement (v.52.14-15)
  3. La Substitution (v.53.1-6)
  4. L’Expiation (v.53.7-10)
  5. L’Intercession (v.53.11-12)

L’Exaltation

« Voici mon serviteur prospérera; Il montera, il s’élèvera, Il s’élèvera bien haut. »

L’Étonnement

« De même qu’il a été pour plusieurs un sujet d’effroi, Tant son visage était défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l’homme, De même il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie; Devant lui des rois fermeront la bouche; Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté, Ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu. »

‭‭la Substitution 

« Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Éternel? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. »

L’Expiation

« Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ? On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu’il n’eût point commis de violence Et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche. Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains. »

L’Intercession

« A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. 

C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables. »

‭‭Ésaïe‬ ‭52.13 à 53.12

La Bonne Nouvelle selon Dieu

Ce passage d’Esaïe est la bonne nouvelle selon Dieu.

En effet, c’est à partir de ce texte que lisait un ministre éthiopien sur le chemin de retour de Jérusalem, que le diacre Philippe lui a annoncé la Bonne Nouvelle concernant Jésus (Actes 8.35). 

Dans ce passage, il est question du Serviteur de Yahvé, du Serviteur de L’Éternel.

C’est le titre donné à Celui dont l’appel et la mission, la souffrance et la mort, et l’exaltation nous sont expliqués dans ce chapitre.

Ce chant prophétique montre comment la souffrance peut être portée du manière telle qu’elle devient bénéfique pour nous.

Le Serviteur d’Ésaïe ne se contentera pas de souffrir de manière sacrificielle, mais Il sortira de cette expérience exalté et élevé (chapitre 52, verset 13).

Sa souffrance et Son exaltation sont toutes deux essentielles à la volonté de Yahvé. En effet, le verset 53.10 nous dit : « Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains. »

Les souffrances du Christ font partie du dessein éternel du Père.

Jésus a accepté de souffrir pour nous afin d’éradiquer notre péché qui nous empêchait de communier avec un Dieu trois fois saint !

Pour rappel, notre passage débute par Dieu qui prend la parole et introduit Son Serviteur (Son esclave) : « Voici mon serviteur… »

Ce qu’Il dit est important : Il veut attirer notre attention sur le Serviteur parfait.

Ce mot « Voici » nous introduit dans la pensée de l’auteur inspiré : « Regardez Celui qui est le vrai serviteur. »

Et ensuite, il parle de Son succès : « Voici, mon serviteur prospérera; Il montera, il s’élèvera, il s’élèvera bien haut… » ‭‭(Ésaïe‬ ‭52.13- 15)

Après Dieu qui parle, le texte passe aux paroles du peuple avec ce « nous » qui cherche à comprendre Celui que l’on appelle le Serviteur Souffrant, au chapitre 53.1 : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Éternel ? »

Les raisons de l’incrédulité du peuple face au Serviteur Souffrant

« Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas.»

(‭‭Ésaïe‬ ‭53‬.2‬-‭3‬)

Pourquoi est-il annoncé que le peuple de Dieu n’a pas cru en ce Sauveur souffrant ? 

Dans les versets 2 à 3, le prophète donne trois raisons à l’incrédulité du peuple :

1. Le Serviteur a eu un début méprisable :

« Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. ». 

Nous affirmons que cette prophétie concerne notre Sauveur Jésus. 

Nous reconnaissons qu’à la naissance de Jésus, peu de gens l’ont reconnu vraiment. Il est né dans des conditions très humbles. Il a grandi dans une ville insignifiante (Matthieu 2.23). Il a vécu des décennies dans l’anonymat avant de commencer Son ministère public. Le Christ Jésus n’est pas venu de manière spectaculaire. 

Du point de vue de la plupart des gens de l’époque il était impensable de reconnaître en Jésus le messie attendu. 

Toutefois, il est question dans notre passage d’« un rejeton qui sort d’une terre desséchée» et le Christ Jésus a accompli cette prophétie selon Apocalypse 22.16, où Il affirme, après Sa mort, Sa résurrection, Son ascension et Sa glorification : « Je suis la racine et le rejeton de David ».

2.  Le Serviteur a un caractère humble :

Le Christ, doux et humble de cœur, présentait un caractère à l’opposé de ce que le peuple attendait d’un libérateur messianique triomphant et conquérant. 

Mais le Christ avait un caractère équilibré : Il était sérieux sans être mélancolique, joyeux sans être frivole. 

Il était cet « homme de douleur, habitué à la souffrance », Il a pourtant été bon et gentil, mais Il a été rejeté.

3.  Le Serviteur a une fin misérable :

Il a été rejeté, abandonné par les mortels, méprisés, considérés comme une offense par ceux qui L’entouraient. 

Nous n’avons pas compris que si le Serviteur a une fin aussi terrible c’est à cause de nos propres crimes. 

Les hommes ont plutôt conclu qu’Il avait été jugé et condamné comme un criminel. 

Le rejet du Serviteur Souffrant

Le verset 3 présente 5 tristes déclarations sur la nature du rejet du Serviteur :

  • Méprisé
  • Abandonné des hommes
  • Semblable à celui dont on détourne le visage
  • Dédaigné, 
  • Quelqu’un dont on ne fait de aucun cas

Qu’est ce qui a poussé les contemporains du Christ à Le rejeter ? 

  • À cause de Son apparence 

C’est en grande partie à cause de Son apparence que les contemporains du Christ L’ont rejeté, Son apparence dans la vie et dans la mort.

Le Christ n’avait rien pour attirer le regard. 

Défiguré au moment de mourir, fouetté, ridiculisé par les soldats et Pilate.

  • À cause de Son enseignement 

C’est aussi à cause de Son enseignement, que le Christ à été rejeté. 

Pour qui Se prenait ce petit prophète inconnu venu d’un village perdu loin du centre religieux de l’époque ?

Comment pouvait-Il déclarer des choses aussi fantasques que : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. » (Jean 6.54)

Son enseignement était souvent difficile, même Ses disciples se demandaient « Cette parole est dure; qui peut l’écouter ? » (Jean‬ ‭6.60)

Il ose même se prévaloir de la prérogative de pardonner les péchés !

L’enseignement du Christ Jésus a souvent dérangé. Il ose même dire qu’Il est l’unique chemin vers le Père, la vérité et la vie !

Beaucoup arrivait à la conclusion que c’était de l’ordre du blasphème. 

  • À cause de Sa mort 

Enfin, le peuple a rejeté le Christ à cause de Sa mort ! 

Ils se sont dit que si Jésus est vraiment le messie de Dieu, Il ne peut pas être mis à mort par des païens !

La crucifixion est la plus grosse pierre d’achoppement : un vrai prophète ne peut pas être crucifié !

Mais notre Bonne Nouvelle repose sur la folie de la croix !

L’homme de douleur

Ésaïe annonce un Serviteur souffrant : « homme de douleur, habitué à la souffrance. » (v.3)

Le Serviteur est avant tout un homme. 

Le Christ a connu la faim, la souffrance, la fatigue…

C’est pour cela qu’à la fin, après la croix, la résurrection et par Son exaltation, Il est devenu pour nous un souverain sacrificateur. Mais pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses (Hébreux 4.15).

Nos souffrances, le Christ les connaît : Lui-même a souffert physiquement et spirituellement. 

Il a souffert dans Sa chair mais sans broncher, Il a accepté ces souffrances.

Jésus est devenu un souverain sacrificateur digne de confiance parce qu’Il est rempli de compassion à l’égard de Ses enfants.

La souffrance ce n’est pas un simple accident qui est arrivé par hasard dans la carrière du Christ, car tout cela avait déjà été annoncé.

Si les souffrances du Christ ont culminé à la croix, elles ne sont pas pour autant limitées à la croix.

Le Serviteur de Dieu avant de devenir le rédempteur parfait, le souverain sacrificateur a dû passer par l’humiliation, le rejet, la souffrance, 

Tel est le chemin de la gloire !

Le chrétien, disciple du Christ, marche aussi sur la même voie : le chrétien doit s’armer de la pensée de souffrir. 

Ce chemin de souffrance rend mature.

Conclusion

Dans la souffrance du Serviteur de Dieu, Son obéissance, au travers meme de la souffrance, se trouve notre Salut ! 

Bénissons Dieu de ce que par Sa grâce nous n’avons pas rejeté le Christ comme ce qui était annoncé concernant le peuple de Dieu. 

Prenons le temps de regarder le Christ Jésus par la foi.

Il est venu comme homme de douleur, mais Il a réussi dans toute Sa mission : 

  • « Voici, mon serviteur prospérera; Il montera, il s’élèvera, il s’élèvera bien haut. » ‭‭(Ésaïe‬ ‭52.13)
  • « C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables. » (Ésaïe‬ ‭53.12)

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