Prédication culte du dimanche 16 février par le pasteur Claude Missidimbazi
« Mes chers amis, aimons-nous les uns les autres, car l’amour vient de Dieu. Quiconque aime est enfant de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour.
Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous : il a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous ayons la vraie vie par lui.
Et l’amour consiste en ceci : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés; il a envoyé son Fils qui s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos péchés. »
1 Jean 4.7-10
Introduction
Nous voulons répondre à cette question : croyez vous vraiment que Dieu vous aime ?
Pour l’auteur de la première épître de Jean il n’y a pas de doute, et il écrit au verset 8 :« Dieu est amour ». Et au verset 9, il donne la preuve que Dieu nous aime : « Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous: il a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous ayons la vraie vie par lui. »
Ainsi, l’amour de Dieu a été rendu visible d’une manière éclatante dans le fait qu’Il a envoyé Son Fils unique dans le monde pour nous donner la vraie vie !
La venue du Christ Jésus offre un portrait convaincant de l’amour de Dieu pour nous.
Dieu aime. Tout amour vient de Lui, car Il est l’origine et la source de l’amour.
En parlant de Dieu, le réformateur Calvin a dit : « Il est la source de l’amour : sa nature, son être, son caractère, son essence est l’amour. »
Dans notre vie quotidienne, nous avons souvent du mal à concilier que Dieu est amour avec l’épreuve tangible d’une réalité tout autre.
On se dit qu’un Dieu aimant ne permettrait jamais de telles atrocités dans le monde, ne laisserait jamais des innocents mourir, etc.
Nous devons comprendre ce qu’est la définition de l’amour en comprenant ce que la Bible enseigne concernant l’amour.
Que veut dire l’auteur par Dieu est amour ?
Jean veut signifier que Dieu est en Lui-même tout ce que l’amour est et fait.
Il est bon, gentil, patient, généreux, serviable…
Dieu est également la source de tout ce qui est bon.
Tout amour est en fin de compte un don que Dieu fait.
Tous les biens dont nous jouissons sont tous des dons de Son amour : le soleil, les saisons, le souffle de vie, nos proches..:
Nous pouvons être reconnaissants.
L’auteur nous assure que Dieu est amour et que l’amour fait partie de Sa nature essentielle.
Avec cette affirmation, il définit le caractère de Dieu, Sa véritable nature.
Dieu ne cesse de nous témoigner de Son amour, et lorsqu’on le reçoit, nous sommes aussi imprégnés de cet amour.
« Quiconque aime est enfant de Dieu et connaît Dieu ! Celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu car Dieu est amour ! »
L’amour de Dieu soulève des questions dérageantes
L’amour est une démonstration de preuves tangibles.
Où son les preuves que Dieu nous aime ?
Aujourd’hui, beaucoup dans notre société peuvent se sentir mal aimés à cause de leur couleur de peau, leur métier, d’un passé répugnant, d’une famille avec mauvaise réputation, d’un physique peu avenant, etc…
Mais quand Dieu nous aime et qu’Il nous choisis, cela change totalement la donne !
Le Christ a dit à Ses disciples : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis… » (Jean 15.16)
Dès l’enfance, la plupart d’entre nous ont entendu dire que Dieu nous aime.
Et la Bible nous dit que l’amour est au cœur même de l’identité de Dieu :
- « […] et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. » (2 Corinthiens 13.11)
Ces vérités sont si merveilleuses qu’elles figurent toujours parmi les premières choses qu’on enseigne à nos enfants au sujet de Dieu.
Mais ce n’est pas qu’une vérité pour enfants ! Elle doit être sans cesse répétée aux adultes, car c’est une notion difficile !
Andrae Crouch a chanté dans I Don’t Know Why : « Je ne sais pas pourquoi Jésus m’a aimé. Je ne sais pas pourquoi Il S’est soucié de moi. Je ne sais pas pourquoi Il a sacrifié Sa vie. Oh Mais je suis heureux, si heureux qu’Il l’ait fait !
Il a quitté Son puissant trône de gloire pour nous apporter la rédemption. Il est mort mais Il est ressuscité ! Juste pour vous et moi. Oh je suis heureux, si heureux qu’Il l’ait fait !
Où serais-je si Jésus ne m’aimait pas ? Où serais-je s’Il ne S’était pas soucié de moi ? Où serais-je s’Il n’avait pas sacrifié Sa vie ? Oh je suis heureux, si heureux qu’Il l’ait fait !… »
L’amour de Dieu soulève des questions très complexes et parfois dérangeantes.
Ces questions doivent être mûrement réfléchis et recevoir une réponse biblique.
Mais nous devons admettre que ce type de question font partie des dilemmes les plus difficiles auxquels un pasteur ou un théologien peut être confronter.
En effet, la Bible affirme que Dieu est amour mais alors pourquoi le monde est-il un théâtre de tragédie ? Si Dieu est si aimant, pourquoi permet-Il toutes ces souffrances, ces chagrins, ces misères, ces tortures, ces injustices et ces morts ?
Si Dieu est à la fois aimant et omnipotent, pourquoi le monde semble-t-il être un tel gâchis ?
Pourquoi un Dieu aimant et tout puissant permettrait-Il que les nations puissantes écrasent les plus faibles ? Pourquoi permettrait-Il tant de catastrophes ? D’innocents en train d’être massacrés ? D’enfants qui meurent de faim ?
Pourquoi Dieu ne renverse-t-Il pas des dictatures ? Pourquoi certains tyrans méchants vieillissent au pouvoir !?
Si Dieu est un Dieu d’amour pourquoi a-t-Il permis le péché en premier lieu ? Pourquoi la présence de cet arbre de la connaissance du bien et du mal dans l’Eden ? Pourquoi la mort ? Pourquoi un Dieu d’amour choisirait certaines personnes et pas d’autres pour qu’elles soient sauvées ? Pourquoi un Dieu d’amour permettrait que des hommes finissent l’éternité loin de Lui ?
Attention : nous ne pouvons pas comprendre un Dieu infini avec nos esprits finis
Il est sain de se poser ces questions. Toutefois, lorsque nous abordons ces questions difficiles sur l’amour de Dieu, nous devons faire très attention à ce qu’elles ne nous incitent pas à avoir des pensées inappropriées sur Dieu, ou à développer des attitudes pécheresses à l’égard de Son amour et de Sa sagesse.
En abordant ces questions difficiles sur l’amour de Dieu face au mal, il est essentiel de garder à l’esprit la tendance humaine à voir les choses sous un angle erronée : nous ne pouvons pas comprendre un Dieu infini avec nos esprits finis !
Nous péchons contre Dieu quand nous pensons de Lui des choses qui ne sont pas dignes de Sa gloire !
Une mauvaise pensée acceptée, mûrie, devient un comportement, et c’est ainsi que les gens rejettent Dieu !
Nous ne savons pas tout, parce que nous sommes des humains, limités.
Mais Dieu sait tout et a toujours tout su du commencement à la fin.
Rappelons nous du récit de Job, juste aux yeux de Dieu, qui va connaître d’énormes catastrophes, et de grandes souffrances. Job se débat alors avec ces questions difficiles : dans ses malheurs, où est l’amour de Dieu et son sens de la justice, de l’équité ?
Ses amis et lui, tentaient de donner un sens à ce que Job traversait. Ils essayaient d’expliquer Dieu en termes humains.
Mais leur incapacité à voir Dieu comme étant bien au-dessus de Ses créatures avait faussé leur vision de ce qui se passait.
À partir du chapitre 38, Dieu raconte Ses propres œuvres et demande à Job si il est assez sage pour Lui prescrire comment les choses doivent être faites :
« Du cœur de la tempête, le Seigneur interpella Job et lui demanda : Qui es-tu pour oser rendre mes plans obscurs à force de parler de ce que tu ignores ? Tiens-toi prêt, sois un homme: je vais t’interroger, et tu me répondras. Où donc te trouvais-tu quand je fondais la terre? Renseigne-moi, si tu connais la vérité: Qui a fixé ses dimensions, le sais-tu bien ? Et qui l’a mesurée en tirant le cordeau ? Sur quel socle s’appuient les piliers qui la portent? Et qui encore en a placé la pierre d’angle, quand les étoiles du matin chantaient en chœur, quand les anges de Dieu lançaient des cris de joie ? Qui a fermé la porte aux flots de l’océan, quand il naissait en jaillissant des profondeurs ? Moi! Et je l’ai alors habillé de nuages, quand je l’enveloppais dans un épais brouillard. J’ai cassé son élan, marqué une limite en plaçant devant lui une porte barrée. Je lui ai déclaré : «Tu iras jusqu’ici, n’avance pas plus loin; oui, tes flots orgueilleux s’arrêteront ici!» Une fois dans ta vie, as-tu donné des ordres au jour pour qu’il se lève ? Et as-tu désigné à l’aurore son poste, pour lui faire saisir la terre par les bords afin d’en secouer les gens sans foi ni loi ? » (Job 38.1-13)
Dieu énumère les merveilles de Sa création pendant les quatre chapitres qui suivent et met Job au défi de Lui dire si il sait mieux que Lui comment l’univers doit être géré.
Ce qu’il faut retenir c’est que Dieu ne cherche pas à Se justifier aux yeux de Job : Dieu en appelle simplement à Sa souveraineté.
Et au chapitre 40, Job qui faisait jadis des reproches à Dieu, va apprendre à se taire : « Je mets ma main sur ma bouche. Une fois j’ai parlé et je ne répondrai pas. Deux fois et je n’ajouterai rien. » (Job 40.5)
Toute question est légitime mais à partir du moment où nos questions reflètent des doutes sur Dieu, Sa sagesse, Son amour, Sa bonté et l’équité de Sa justice : il faut s’arrêter.
Job et ses amis avaient dépassé les bornes, ils avaient oublié que Dieu est le potier et que les humains sont Ses créatures, l’argile que le potier façonne comme Il le souhaite !
Mais Job s’est rendu compte de son erreur : « « Qui ose, disais-tu, obscurcir mes desseins par des discours sans connaissance ? » Oui, j’ai parlé sans les comprendre de choses merveilleuses qui me dépassent, que je ne connais pas. » (Job 42.3)
Lorsque nous réfléchissons à nos propres questions difficiles sur l’amour de Dieu au regard du mal qui existe, gardons à l’esprit que par bien des égards ces choses touchent à des connaissances qui nous dépassent :
- « Qui a connu la pensée de l’Éternel ? Qui a été son conseiller ? Qui a dirigé l’Esprit de l’Éternel, ou qui l’a informé en tant que son conseiller ? Avec qui s’est-il entretenu et qui lui a donné l’intelligence ? Qui l’a instruit dans le sentier de la justice ? Qui lui a enseigné la science ? Qui lui a fait connaître la voie de l’intelligence ? » (Ésaïe 40.13-14)
- « Qui a connu la pensée du Seigneur pour l’instruire ? » (1 Corinthiens 2.16)
Nous devons apprendre dans nos questionnements à ne pas remettre en cause la nature de Dieu, Son caractère et Ses voies.
Sachons aussi que malgré tout cela, Dieu accorde une importance particulière à nos larmes : « Tu as compté, Toi, mes déboires, recueille mes larmes dans Ton outre ! »(Psaume 56.8).
Dieu voit nos pleurs, et compatit à nos peines.
La croix est la preuve que Dieu est amour
Jean affirme : « C’est ainsi que l’amour de Dieu s’est manifesté en nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde afin que nous vivions par lui. » (1 Jean 4.9)
Quelles sont donc les preuves concrètes de l’amour de Dieu ?
La réponse de Jean est : l’incarnation et la croix !
Il aurait pu nous dire de regarder les preuves de l’amour de Dieu autour de nous, dans Sa création, Ses prouesses, etc.
Mais, il nous explique qu’il faut apprécier d’abord cette preuve ultime que Dieu nous aime : l’amour de Dieu a été démontré publiquement, en envoyant Son Fils unique, Lui-même Dieu dans notre monde !
C’est la preuve indiscutable que Dieu nous aime !
L’incarnation est une démonstration de l’amour de Dieu.
Jean affirme : «[…] En ceci consiste l’amour, ce n’est nous qui nous avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimé et qui a envoyé son Fils pour qu’il soit la propitiation pour nos péchés.» (v.10)
On peut le paraphraser ainsi : « Voici donc notre démonstration de l’amour et notre définition de l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé D ieu, c’est Lui qui nous a aimés et qui a pris l’initiative. Comment ? Il a envoyé Son Fils. Pourquoi ? Pour être le sacrifice pour le pardon de nos péchés ! »
Christ est devenu le sacrifice expiatoire pour nos péchés, et ainsi :
- Il enlève les conséquences de nos péchés
- Il détourne la colère de Dieu de nous
Dieu donne Son propre Fils à cause de nos péchés, pour apaiser sa propre colère et rendre justice à Son caractère, et en même temps enlever les conséquences de nos fautes.
Dieu ne S’est pas contenté d’envoyer Son Fils ! Il a envoyé Son Fils unique, particulièrement apprécié et cher à Son cœur dans ce monde perdu, pour mourir d’une mort qui Lui a permis de satisfaire aux exigences de la justice de Dieu à l’égard du péché.
Le réformateur Calvin a écrit : « La croix est le principal exemple de l’amour de Dieu. »
La croix est la preuve que Dieu est amour.
La croix est la preuve de la détermination inflexible de Dieu à faire en sorte que justice soit faite.
Si on veut comprendre la haine de Dieu à l’égard du mal, à l’égard du péché, il faut regarder le châtiment terrible de la croix.
La croix témoigne que Dieu déteste le mal.
La croix dit que Dieu est à la fois juste et justifiant.
La mort du seul juste était nécessaire pour calmer la colère de Dieu à notre égard.
La succession des sacrifices du passé était là pour nous amener à voir le Christ.
La Bible précise que :
- « C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Dieu montre ainsi qu’il est juste parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis autrefois, au temps de sa patience… » (Romains 3.25)
- « Mais voici comment Dieu nous montre l’amour qu’il a pour nous : alors que nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Donc, puisque nous sommes maintenant déclarés justes grâce à son sacrifice, nous serons, à plus forte raison encore, sauvés par lui de la colère à venir. Alors que nous étions ses ennemis, Dieu nous a réconciliés avec lui par la mort de son Fils ; à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » (Romains 5.8-10)
Tel est l’ampleur de l’amour de Dieu. Comment pourrions nous douter d’un tel Dieu ?
Oui la vie est dure, remplie de douleurs et de chagrins, mais cela ne signifie pas que Dieu ne nous aime pas : la question de l’amour de Dieu a été clairement résolue par ce seul fait : « Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous : Il a envoyé Son Fils unique dans le monde afin que nous ayons la vie éternelle. »
Le Christ Jésus rend possible un nouveau départ pour ceux qui acceptent Son Salut et un monde nouveau dans lequel la justice sera rendue et le mal vaincu !
Au chapitre 21 de l’Apocalypse, nous lisons comment tout cela doit se terminer : « Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu. » (Apocalypse 21.4)
L’amour de Dieu a été rendu visible d’une manière éclatante dans le fait qu’Il a envoyé Son Fils unique dans le monde, mourir à notre place, pour nous, pour que nous ayons la vie.
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