LUC 23.26-46 PÈRE PARDONNE-LEUR

LUC 23.26-46 PÈRE PARDONNE-LEUR

Prédication culte du 25 février 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi

‭‭« Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. Une grande multitude de peuple et de femmes le suivait; celles-ci se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles et dit : Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi; mais pleurez sur vous et sur vos enfants. Car voici : des jours viendront où l’on dira : Heureuses les stériles, (heureuses) celles qui n’ont pas enfanté, et qui n’ont pas allaité ! Alors on se mettra à dire aux montagnes : Tombez sur nous ! et aux collines : Couvrez-nous ! Car, si l’on fait cela au bois vert, qu’arrivera-t-il au bois sec ? On conduisait en même temps deux malfaiteurs qu’on allait faire mourir avec Jésus. Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé le Crâne, ils le crucifièrent là, ainsi que les deux malfaiteurs; l’un à droite, l’autre à gauche. Jésus dit : Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. Le peuple se tenait là et regardait. Quant aux chefs, ils raillaient (Jésus) en disant : Il a sauvé les autres; qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ élu de Dieu ! Les soldats aussi s’approchèrent pour se moquer de lui et lui présenter du vinaigre en disant : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! Il y avait au-dessus de lui cette inscription : Celui-ci est le roi des Juifs. L’un des malfaiteurs suspendus en croix blasphémait contre lui : N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! Mais l’autre lui fit des reproches et dit : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c’est justice, car nous recevons ce qu’ont mérité nos actes; mais celui-ci n’a rien fait de mal. Et il dit : Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit : En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. Il était déjà la sixième heure environ, et il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. Le centenier, à la vue de ce qui était arrivé, glorifia Dieu et dit : Réellement cet homme était juste. Et les foules qui étaient venues assister à cette scène, après avoir vu ce qui était arrivé, s’en retournèrent en se frappant la poitrine. Tous ceux qui connaissaient Jésus, et les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée, se tenaient à distance, et regardaient ce qui se passait. »

‭‭(Luc‬ ‭23‬.48‬-‭49‬)

Introduction

Les dernières paroles des hommes et des femmes ont quelque chose de significatif : lorsqu’une personne est confrontée à la mort, ce qu’elle est remonte à la surface.

Injustement condamné, notre Seigneur Jésus Christ a subi la mort romaine réservée aux esclaves et aux terroristes : le supplice ignominieux de la croix.

Un écriteau résumait son acte d’accusation : « Jésus de Nazareth, le roi des juifs » 

Après environ 6 heures de souffrances, vers 15h, le Christ Jésus est mort. 

Combien sont importantes les paroles qu’Il a prononcées en étant sur la Croix.

Sept paroles du Christ sur la Croix

1) Avant de quitter ce monde, pour y revenir 3 jours après, Jésus crucifié a prononcé sept paroles, dont la première est rapporté ici au verset 34 : « Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Ces paroles sont une prière au Père pour qu’Il pardonne ceux qui Le crucifiaient. 

Cette première parole montre le cœur miséricordieux de notre Seigneur.

2) La deuxième parole à la Croix se trouve au verset 43 : « Jésus lui répondit : En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »

‭‭Ces paroles ont été prononcées au voleur croyant, crucifié au côté du Christ, et constituaient une promesse confiante de salut.

Ces paroles montrent que notre Seigneur est prêt à sauver quiconque croit en Lui.

3) La troisième parole que le Christ Jésus a prononcé en étant attaché à la Croix se trouve dans Jean 19.26-27 : « Jésus, voyant sa mère, et debout auprès d’elle le disciple qu’il aimait dit à sa mère : Femme, voici ton fils. Puis il dit au disciple : Voici ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. » (Jean‬ ‭19.26-27).

Par ces paroles, Jésus confie Sa mère Marie à l’un de Ses disciples. Ceci montre l’intérêt que le Christ porte à la famille.

4) La quatrième parole nous la trouvons en Jean 19.28 : « Après cela, Jésus, qui savait que déjà tout était achevé, dit afin que l’Écriture soit accomplie : J’ai soif. »

Cette demande montre la véritable humanité de Jésus.

5) La cinquième parole, et sans doute la plus terrible, se lit dans Matthieu 27.46 : « Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Éli, Éli, lama sabachthani ? c’est-à-dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

Cette déclaration, la plus bouleversante de toutes, révèle plus que toutes autres ce qui s’est réellement passé ce jour-là à la Croix. 

6) la sixième parole est ce cri de triomphe que nous trouvons en Jean 19.30 : « Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : Tout est accompli. Puis il baissa la tête et rendit l’esprit. »

7) Enfin la dernière parole se trouve dans Luc 23.46 : « Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. »

Ces sept paroles sont importantes car elles montrent que :

  • Jésus était en pleine possession de Ses moyens, conscient jusqu’au dernier moment lorsqu’Il a remis Son esprit au Père. Il n’avait pas perdu la raison.
  • Jésus comprenait que Sa mort devait être une expiation pour les péchés du monde entier. Il l’avait acceptée. Il avait compris que Sa mort était voulue par le Père et devait servir de base pour notre salut. Il a accepté d’être puni à notre place.

Ces paroles nous parlent de notre plus grand besoin : être sauvé !

Nous allons méditer ces sept paroles jusqu’à Pâques.

Qui est responsable de la mort de Jésus ?

Répondons d’abord à une question fondamentale : qui est responsable de la mort de Jésus ?

Le Nouveau Testament atteste que le Christ Jésus a été remis aux responsables de Sa mort selon le plan délibéré et la prescience de Dieu : «  […] cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez fait mourir en le clouant (à la croix) par la main des impies. » (Actes‬ ‭2.23)

Par la mort de Jésus Dieu accomplit ce qu’il avait annoncé par tous les prophètes en disant que Son Messie souffrirait :  « Mais Dieu a de la sorte accompli ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous les prophètes, c’est-à-dire les souffrances de son Christ. » (Actes‬ ‭3.18)

Telle est donc la cause ultime de la mort du Christ Jésus.

Qui est responsable de la mort de Jésus ?

C’est donc le Père, mais aussi les responsables spirituels du temps du Christ Jésus.

Dieu a livré le Christ Jésus pour nous tous, et ce dernier a accepté d’être livré.

Jésus continue à prier, même crucifié

Attaché à la Croix, Jésus prie. Son attitude est exemplaire.

Avant la Croix, pendant la Croix et après la Croix, Jésus prie toujours, malgré les souffrances.

Le Christ Jésus a fait face a tant d’obstacles, qu’Il en est venu à prier à grands cris, avec larmes et supplications.

« C’est lui qui, dans les jours de sa chair, offrit à grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort. Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, bien qu’il fût le Fils, l’obéissance par ce qu’il a souffert. » (Hébreux‬ ‭5.7-8)

L’attitude du crucifié nous interpelle. Il avait des raisons d’être abattu, Lui qui était innocent, seul vrai juste, Lui qui n’a jamais commis de péché. Il a accepté de Se livrer aux hommes. Il est allé jusqu’au bout. Et Il n’a pas cessé de prier même si le Père ne Lui a pas épargné cette terrible épreuve, comme Il avait pu le demander à Gethsémané.

Le Christ Jésus S’adressait toujours à Dieu en L’appelant « Père »« Abba »« Cher Père »« Papa ». Il a enseigné à Ses disciples à faire de même dans leurs prières. Il est venu nous montrer un autre visage de Dieu.

Ce terme riche contient les idées de simplicité, d’intimité, de sécurité et d’affection.

Jésus prie pour le pardon de Ses ennemis

Au verset 34, le Christ Jésus prie donc : « Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Pardonner à Ses ennemis est au cœur de la vie de Jésus.

Il a enseigné le pardon, Il a démontré le pardon : le pardon est la marque de fabrique de notre Seigneur.

Lorsque le péché est considéré comme une dette morale due à un Dieu Saint, offensé, le verbe grec (ἀφίημι, aphiemi) traduit ici par « pardonner », a le sens de remettre une dette.

C’est important de comprendre que le pardon est la remise de la dette envers Dieu, causée par le péché.

Dans la Bible, le pardon n’est pas présenté comme « automatique ». Il requiert des conditions à remplir.

Il faut d’abord être conscient de son péché, ensuite se repentir et demander pardon au Seigneur, pour qu’Il nous pardonne :

  • « […] et sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon. » (Hébreux‬ ‭9.22)
  • « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. » (1 Jean‬ ‭1.9)
  • « […] Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés… » (Actes‬ ‭2.38)

Tant qu’il n’y a pas eu de reconnaissance de la faute et pas de repentance, le pardon ne peut prendre place.

En priant, attaché à cette Croix, le Christ Jésus spécifie bien : pardonne « leur ».

Qui est désigné par ce « leur » ? Pilate ? Les chefs religieux ? Les soldats ?

Ce pardon semble être donné uniquement aux soldats qui ne faisaient que suivre les ordres sans savoir ce qu’ils faisaient. 

Le Christ Jésus par amour pour eux, anticipe le pardon de Dieu. Les autres acteurs savaient ce qu’ils étaient en train de faire.

Pour comprendre cette prière de Jésus, examinons la prière d’Etienne, premier martyr, qui nous fournit des indices importants.

Alors qu’il passe en jugement devant les responsables religieux de son temps : « Étienne, rempli d’Esprit Saint, fixa les regards vers le ciel et vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Il dit : Voici : je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. […] Puis, il se mit à genoux et s’écria d’une voix forte : Seigneur, ne les charge pas de ce péché ! Et, après avoir dit cela, il s’endormit. » (Actes‬ ‭7‬.55‬-‭56‬, ‭60‬)

Étienne adresse au Seigneur une prière qui s’inspire clairement de la prière de Jésus Lui-même.

Il Lui demande de ne pas reprocher à ceux qui le lapident « ce péché-là », un péché précis : celui d’attenter à sa vie.

De la même manière, la demande que le Christ Jésus a adressée à Son Père n’était pas le pardon général de tous les péchés commis par Ses ennemis, mais le seul péché odieux de la crucifixion d’un homme innocent. 

Ce que Jésus demandait c’était que le Père choisisse de ne pas mettre ce seul péché sur leur compte dans les livres célestes.

Comment fonctionne le pardon de Dieu

De façon générale, le péché nous rend débiteur auprès de Dieu. Et pour équilibrer les comptes, régulariser la situation, selon les termes bibliques, quelqu’un doit subir la punition. 

La puissance de ce que Jésus est en train de nous dire c’est que Dieu ne pardonne pas en oubliant ; Dieu ne passe pas par dessus le péché, car la nature sainte, la justice sainte de Dieu exige un coupable.

Et si Jésus prie ainsi « pardonne-leur », c’est qu’ils sont vraiment coupables. Mais la puissance de la Bonne Nouvelle c’est que ce qui devait retomber sur eux est retombé sur l’innocent.

La Bible nous dit dans 2 Corinthiens 5.19 : « Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. »‭‭

C’est Lui qui a été offensé, mais Le Père est venu vers nous, sachant que nous ne pouvons nous-mêmes nous réformer et changer nos vies. 

Nous ne méritons rien. Nous sommes coupables, des pécheurs, criminels, rebelles, iniques et nous méritions la mort.

La vraie repentance commence lorsqu’on réalise réellement cela. 

« Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. » La justice de Dieu exige qu’il y est une effusion de sang. 

Le Père a pris les choses en main et va offrir Lui-même le bouc émissaire parfait : Son Christ qui va verser Son sang.

« Heureux celui dont la transgression est enlevée, Dont le péché est pardonné! Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient plus compte de sa faute, Et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! » (Psaumes‬ ‭32‬.1-2)

Dans la Bible, « pardonner » est rendu par plusieurs termes hébraïques tels que  « remettre une dette », « ôter », « couvrir »…

À chaque fois que nous péchons, un obstacle s’installe entre Dieu et nous et nous avons une dette qui doit être épongée. 

Dieu pardonne sur la base du sacrifice de Son Fils Jésus.

Le pardon est une grâce que Dieu nous donne pour rétablir la communion qui est cassée à cause de nos péchés.

Le but du pardon de Dieu est la réconciliation avec Ses créatures.

Depuis le jardin d’Eden où l’homme a péché et fuit la présence du Seigneur, tous les moyens ont été testés. Dieu a mis en place des sacrifices rituels, a envoyé des sacrificateurs, des prophètes pour ramener le cœur de Son peuple à Lui. Jusqu’à ce que Dieu Lui-même prenne les choses en main : Il va offrir le sacrifice parfait, le Christ sans faute et sans péché.

La Bible annonce la venue de ce Messie : 

  • «  […] aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc‬ 2.11)
  • « Car mes yeux ont vu ton salut… »(Luc 2.30)

Le Christ Jésus attaché à la Croix est ce Messie-là : l’Agneau qui ôte le péché du monde.

Le pardon de nos péchés n’a jamais été gratuit : Jésus a du payé le prix fort, Il a pris notre place.

Ne prenons pas cette première parole du Christ à la Croix comme un moyen de nous excuser, de nous cacher, de fuir notre responsabilité : « Pardonne-moi parce que je ne comprends pas ce que je fais ! » 

Le péché provient de notre propre cœur. Reconnaissons que rien en nous n’est bon et que seul Dieu peut nous grâcier.

Nous ne sommes plus débiteurs mais créditeurs grâce au sacrifice du Christ. C’est un acte de Dieu qui nous rend juste alors que nous ne le méritons pas.

Le Dieu que nous servons est un Dieu qui pardonne mais Sa justice exige une condamnation, une réparation. 

Le péché était là mais le Seigneur S’en est Lui-même occupé : Il prévoyait un juste châtiment mais Il l’a exécuté sur la personne du Christ.

« Dieu démontre ainsi Son amour pour nous : alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Romains 5.8)

C’est le cœur du christianisme !

La Croix est au cœur de l’offre de pardon de Dieu

« Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Cette prière puissante prononcée dans la plus grande faiblesse témoigne de la confiance du Christ dans Son Père.

Le Christ a été exaucé à cause de Sa piété.

Nous rendons grâces au Père parce qu’aujourd’hui le Christ Jésus n’est plus attaché sur cette Croix, Il est ressuscité d’entre les morts.  Désormais, le Christ est à la droite du Père et Il intercède pour nous.  Des profondeurs de Sa souffrance, Jésus atteste par Ses paroles la victoire de l’amour de Dieu.

La Croix et la mort de Jésus représente le sommet de l’amour de Dieu : Le Père n’a pas épargné Son Fils unique. Il L’a livré et a accepté Son sacrifice.

Son sang nous permet d’avoir accès à la présence du Père pour communier avec Lui. Notre salut vient de la Croix.

La Croix est au cœur de l’offre de pardon gracieux de Dieu à ceux qui l’embrassent.

Embrasser la Croix : 

  • C’est renoncer à nos propres œuvres pour plaire à Dieu
  • C’est placer notre confiance en Celui qui est attaché à la Croix et qui prie pour nous, et qui continue à prier pour nous après avoir été ressuscité 
  • C’est dire que notre péché a été effacé en totalité par le pardon que le Christ Jésus nous accorde
  • C’est accepter l’opportunité que Dieu nous donne de confesser nos péchés pour qu’Il efface l’ardoise de nos dettes. 

Tout ce qui n’a pas été confessé, sera emmené en jugement au dernier jour. 

Le péché commis est un obstacle entre notre Dieu et nous. Le salaire du péché c’est la mort. Le péché, non confessé, non abandonné, sera toujours puni : que ce soit dans ce monde ou le monde à venir.

Les péchés contre notre prochain touchent les autres, et dans ces cas il faut aussi aller réparer le mal qu’on a fait, restituer, confesser aux autres. 

Le sacrifice du Christ est efficace pour nous laver de tout péché lorsque nous nous repentons.

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