LUC 2.1-19 MARIE, LA RÉFLÉCHIE

LUC 2.1-19 MARIE, LA RÉFLÉCHIE

Prédication culte du 10 Décembre 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi

‭‭« A cette époque-là parut un édit de l’empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l’Empire. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d’origine. 

Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu’il était de la famille et de la lignée de David. Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte. 

Pendant qu’ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes. 

Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur. Voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. » 

Et tout à coup une foule d’anges de l’armée céleste se joignit à l’ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes!» 

Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : « Allons jusqu’à Bethléhem pour voir ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » 

Ils se dépêchèrent d’y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu’ils leur disaient. Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. »

‭‭Luc‬ ‭2.1-19

Introduction

C’est la fin de ce récit qui nous intéresse : «Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu’ils leur disaient. [Mais] Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. » (v.18-19)

Il y a un contraste entre la foule, ceux « qui furent étonnés » et Marie.

Le verset indique que « tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés »

En grec, le verbe traduit par « étonner » implique une forte surprise.

« Marie gardait tout cela en sa mémoire et y réfléchissait en elle-même. »« Elle gardait toutes ces choses, réfléchissant dans son cœur ».

Par ces deux verbes « garder » et « réfléchir », l’auteur Luc nous fait comprendre que Marie est une femme réfléchie.

Marie révèle que la spiritualité inclut l’activité intellectuelle du raisonnement moral, en s’interrogeant sur les choses et en essayant de les comprendre. 

Garder et réfléchir

Le temps des verbes en grec est important.

D’un côté, l’étonnement du peuple était une émotion passagère, pour un temps.

À l’opposé, les verbes « garder » et « réfléchir » concernant Marie sont à l’imparfait, ce qui montre que c’est une attitude répétée, une attitude continue. 

« Garder » traduit ici un verbe grec qui signifie « conserver quelque chose de valeur que l’on peut perdre ».

Marie faisait un travail par rapport aux faits bibliques pour les conserver au-dedans d’elle, pour ne surtout pas les oublier. Il s’agit de protéger ce qui est précieux.

« Réfléchir / méditer » traduit ici un verbe grec qui signifie « assembler les choses dans un premier temps et ensuite les comparer ».

Après la naissance du Christ Jésus, Marie a enfin le temps de réfléchir sur tous les événements qui ont fait d’elle une mère :

  • L’annonce de l’Ange Gabriel 
  • La visite chez sa parente Élisabeth
  • La discussion avec Joseph son fiancé 
  • L’apparition des anges aux bergers…

Après les douleurs et l’accouchement, nous voyons ici des moments de joie.

Marie dépasse l’émotion de ceux qui sont étonnés par ces événements surnaturels qui entourent la naissance du Christ.

Marie garde précieusement ces événements, elle s’y attarde. Ces faits, ces paroles sont pour elle des pierres précieuses.

Nous devons apprendre à garder et avoir une réflexion devant Dieu sur ce que nous entendons.

Il s’agit d’apprendre à nous concentrer sur ce que Dieu dit, sur ce qu’Il nous enseigne. 

Il s’agit d’apprendre à questionner Dieu, à penser longuement en examinant et en pesant les faits et les paroles de Dieu.

Marie a pris le temps de se taire et de réfléchir profondément à ce que Dieu avait fait dans sa vie et dans son corps. 

Marie a réfléchi, cherchant un sens, identifiant ce qui est significatif et pesant pour sa propre vie et pour le Christ enfant.

Elle devait ainsi réfléchir à pourquoi Dieu la-t-Il choisie ? À pourquoi tous ces anges qui viennent et vont ? Ces sages conduits depuis l’Orient ?

Elle devait probablement réfléchir aussi à l’identité de son enfant, son avenir, aux défis qui arrivaient pour subvenir à Ses besoins, 

Réfléchissons nous aussi

Nous aussi réfléchissons :

  • A tout ce que Dieu et le Christ représente pour nous, ce que Jésus est et ce qu’Il a fait, ce que Son Esprit a fait en nous cette année.
  • Aux mystères du Fils Éternel de Dieu qui est entré dans le temps, l’espace et l’histoire en naissant comme un bébé sans défense.
  • À nous même, à notre caractère, à ce qui doit être changé, à ce que Dieu doit faire dans nos propres vies, aux fruits de notre conversion.
  • À ce que Dieu est capable de faire avec nous, parce qu’Il a fait des choses pour nous.
  • À ces blessures à calmer que le Christ n’a pas encore guéries.
  • Aux bénédictions que le Père nous a donné en Christ Jésus.
  • À quelle est notre relation la plus précieuse… 
  • Réfléchissions à la place que nous pouvons avoir dans le plan de Dieu, à ce qui nous attend : qu’aimerions nous faire pour le Royaume de Dieu avant la fin de notre vie ?

Lorsqu’on réfléchit devant Dieu, lorsqu’on met les choses en ordre dans notre esprit dans Sa présence, nous nous édifions et nous nous construisons.

Nous nous édifions en réfléchissant à tout ce que Dieu a fait hier, aujourd’hui et concernant demain.

Quand nous réfléchissons, la lumière de Dieu nous éclaire et nous comprenons le dessein de Dieu en tout et pour tout.

Quand nous réfléchissons, Dieu nous parle dans Sa Parole.

Quand nous réfléchissons, nous trouvons notre place dans nos communautés et la famille chrétienne.

Marie était comme cette bonne terre de la « Parabole du Semeur », dans laquelle tombe la bonne semence, et qui porte beaucoup de fruits. 

« Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui ont entendu la parole avec un cœur honnête et bon, la retiennent et portent du fruit avec persévérance. » (Luc 8.15)

Marie savait donc garder en mémoire et réfléchir sur le sens de ces événements et ces paroles dans sa propre vie, afin comprendre son identité, sa place et regarder l’avenir avec espérance.

Quand nous prenons le temps de nous arrêter, d’observer, de réfléchir, Dieu nous apprend des choses.

Comme Marie, il s’agit aussi de conserver et réfléchir à ce qui est vrai. Il faut apprendre à faire le tri et garder les vérités bibliques.

La place des anges dans ce récit

Réfléchissons par rapport à la place que les anges ont dans ce récit. Ce sont des êtres spirituels que Dieu a créés.

Ici, le surnaturel jaillit dans le naturel.

Les événements entourant la venue du Christ sont remarquables par les allées et venues des ange : ils sont partout !

On voit les anges :

  • Annoncer la venue du précurseur, Jean le Baptiste, à son père Zacharie
  • Annoncer la venue du Christ à Marie
  • Visiter Joseph en rêve pour lui dire de fuir en Égypte, pour échapper à la violence paranoïaque du roi Hérode
  • Apparaître aux bergers dans les champs 

Autant d’acteurs sont là pour nous dire que Dieu ne faut rien par hasard !

Dieu a préparé la venue de Son Fils, Il a orchestré les événements afin de glorifier Son Nom.

Chaque message des anges était centré sur la personne de Jésus, Fils de Dieu. 

Le but de chaque rencontre angélique était d’orienter les gens vers Jésus. 

Ayant bien conscience qu’en raison de la position et du statut infiniment supérieur du Seigneur Jesus Christ, l’adoration envers les anges est erronée !

Les anges adorent Jésus et Lui obéissent.

Ils n’intercèdent pas pour nous. 

L’apôtre Paul dira même cette chose extraordinaire : « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? » ‭‭(1 Corinthiens‬ 6.3).

Cela signifie que le moindre être humain racheté à une place plus privilégiée auprès de Dieu que n’importe quel ange.

Aujourd’hui, les êtres humains continuent à rencontrer des anges parce que les anges continuent à être les ministres de Dieu auprès des saints sur cette terre.

Ils aident, ouvrent des portes… pour que le dessein de Dieu soit accompli.

« N’oubliez pas l’hospitalité, car en l’exerçant certains ont sans le savoir logé des anges. » (Hébreux 13.2)

La place de la louange dans ce récit

Réfléchissons à la place des chants également dans ces événements.

« Et tout à coup une foule d’anges de l’armée céleste se joignit à l’ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes ! » »(Luc‬ ‭2‬.13-14)

Il y a une avalanche de louanges dans ces récits.

L’auteur a rapporté cinq chants : 

  • Le chant d’Elizabeth (Luc 1.41-45)
  • Le « Magnificat » de Marie (Luc 1.46-56)
  • La théologie de Noël de Zacharie (Luc 1.67-79)
  • Le chant des anges dans les champs avec les bergers (Luc 2.13-14)
  • La louange de Siméon dans le Temple (Luc 2.28-32)

La naissance du Christ a été marquée dès le début par des louanges joyeuses au Seigneur, et la tradition se poursuit aujourd’hui.

Siméon pouvait dire : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, conformément à ta promesse, car mes yeux ont vu ton salut… » (Luc‬ ‭2‬.29‬-‭30‬)

Quand on voit le Salut de Dieu, on ne peut qu’éclater en louanges !

Tous ces chants sont centrés sur la gloire de Dieu ! Dieu a du poids, de l’importance, Il impressionne ! Il émerveille !

Conclusion

Nous pouvons être heureux, car le Christ est venu ! 

« Et la Parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. » ‭‭(Jean‬ ‭1.14)

Nous avons vu Sa gloire ! 

Cette gloire c’est la beauté de la personne de Jésus Christ. Cette gloire c’est la beauté de Son caractère. Cette gloire ce sont les œuvres de notre Sauveur, Lui qui est doux et rempli de compassion. 

Comment pouvons nous glorifier à Dieu ?

  • En méditant et prenant au sérieux les Saintes Écritures, en Les partageant autour de nous
  • En nous sanctifiant davantage
  • En témoignant du Christ Jésus et de Son amour à nos proches, voisins, collègues
  • En cherchant le bien des autres quitte à oublier notre propre bien être
  • En restant fidèle dans les offrandes malgré les difficultés 

Dieu n’aura jamais plus de gloire qu’Il n’a déjà mais Sa gloire sera reconnue via l’Eglise lorsque cette dernière commencera à vivre et à marcher selon l’identité céleste que Dieu lui a donné !

Charles Wesley à écrit : « Les anges annonciateurs chantent gloire au Roi nouveau né. »

Leave a Reply

Your email address will not be published.