Predication culte du 29 Octobre 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi
« 1 Et je vis dans le ciel un autre signe, grand et merveilleux : Sept anges tenaient sept fléaux, les derniers, car en eux s’accomplit la colère de Dieu. 2 Et je vis comme une mer de cristal mêlée de feu. Debout sur la mer de cristal, les vainqueurs de la bête, de son image et du chiffre de son nom tenaient les harpes de Dieu. 3 Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’agneau : Grandes et admirables sont tes oeuvres, Seigneur Dieu tout-puissant. Justes et véritables sont tes voies, Roi des nations. 4 Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint. Toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, car tes jugements se sont manifestés. »
(Apocalypse 15.1-4)
Introduction
En étant conscient de l’avenir, nous pouvons vivre le présent.
Le Premier Testament, ainsi que le Nouveau Testament envisagent tout deux le présent à la lumière de l’avenir.
Dès le début, le livre de la Genèse annonce que le but ultime de Dieu n’est autre que la bénédiction de tous les peuples de la terre.
Le livre de l’Apocalypse encourage constamment les chrétiens persécutés et en difficulté, à se recentrer sur les certitudes de l’avenir, afin de continuer à avancer dans les incertitudes du présent.
Quatre faits sont importants à retenir concernant le mal et la souffrance.
1. Le monde est accablé de maux, comme le mentionne le livre de l’Apocalypse : mensonges, exploitations, injustices, immoralités, abus de pouvoir, guerres, morts…
C’est une réalité que le monde va mal, mais le croyant a des certitudes venant de Dieu pour vivre le présent différemment des autres personnes.
2. La souffrance est le lot de toute l’humanité. La mort est toujours là. Le chagrin, les larmes et les cris sont le partage de tous.
Nous sommes tous les victimes du péché qui est entré dans le monde en apportant son lot de souffrances.
3. La souffrance est surtout le lot du peuple de Dieu.
La souffrance pour le chrétien est inévitable.
Le livre de l’Apocalypse est écrit dans le contexte de l’exil de l’auteur, Jean, sur l’île de Patmos. C’est à cause de la Parole de Jésus qu’il a été emprisonné.
Malgré ce contexte difficile, de persécution des chrétiens, le Seigneur Se révèle à Jean pour leur dire : « Tenez bon ! Cette souffrance est une nécessité ! Mais au-delà des apparences, J’ai déjà triomphé pour donner la victoire à Mon Église ! »
4. Dieu est bon en tout temps, et à chaque fois.
Quelqu’un a dit : « Vous savez que vous avez découvert Dieu, si vous croyez fermement que Dieu est bon quoiqu’il arrive… Si rien ne peut ébranler votre confiance en son indéfectible bonté. Rien, pas même une catastrophe où on perd un être cher, pas même le résultat d’une biopsie qui fait fondre vos rêves, pas même un licenciement imprévisible, pas même quand un conjoint infidèle déchire votre cœur… »
La vision des vainqueurs
« 1 Et je vis dans le ciel un autre signe, grand et merveilleux : Sept anges tenaient sept fléaux, les derniers, car en eux s’accomplit la colère de Dieu. 2 Et je vis comme une mer de cristal mêlée de feu. Debout sur la mer de cristal, les vainqueurs de la bête, de son image et du chiffre de son nom tenaient les harpes de Dieu. »
L’auteur reçoit de la part de Dieu cette vision.
C’est là une vision de la fin qui doit avoir un impact sur notre quotidien.
L’auteur voit la réalité spirituelle et les traits des vainqueurs du mal nous sont donnés.
Il s’agit des chrétiens qui ont résisté à la puissance maléfique du dragon et de la bête.
Dragon et bête représentent assurément ces systèmes politiques et économiques, dirigeants de la terre, idéologies et philosophies diaboliques qui entraînent les hommes à ne pas servir le Dieu vivant et vrai.
L’auteur voit donc ces vainqueurs de la bête, ces chrétiens qui n’ont pas plié les genoux devant les idoles, qui ont refusé de renoncer au Christ, qui ont gardé le témoignage et la loi de Dieu.
Ils sont appelés vainqueurs : ils appartiennent à ceux qui par leur sacrifice ont eu accès à la récompense éternelle.
Ils sont débout ! Comme l’Agneau de Dieu est debout (chapitre 5), signe qu’Il a vaincu la mort et écrasé la tête du Serpent.
Ils sont debout comme les « deux témoins » sont debout au chapitre 11.
Ils sont debout pour :
- Témoigner que le Christ mort et ressuscité a réellement vaincu;
- Chanter les louanges de Celui qui vit aux siècles des siècles : ils chantent le cantique de Moïse, ils chantent le cantique de l’Agneau immolé.
Le chant des vainqueurs
« 3 Ils chantaient le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’agneau : Grandes et admirables sont tes oeuvres, Seigneur Dieu tout-puissant. Justes et véritables sont tes voies, Roi des nations. 4 Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint. Toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, car tes jugements se sont manifestés. »
L’auteur nous partage de la part de Dieu les deux motifs de ce cantique que chantent les vainqueurs :
- L’exaltation de la majesté et de la puissance de Dieu qui intervient dans l’histoire en tant que juge. D’où l’invitation à le craindre et à le glorifier.
- Le règne universel de Dieu chez les hommes, ce qui évoque l’attente messianique.
Les vainqueurs ont gardé les commandements du S.eigneur et sont conscients qu’Il est juste, que Ses voies sont justes, et que Sa colère est juste quand elle se répand contre ceux qui ne L’ont pas respecté.
Si les vainqueurs chantent le cantique de l’Agneau, c’est qu’ils ont un rapport spécial avec le Christ.
Ils ont témoigné de Lui jusqu’à la mort. Ils participent à l’avance aux fruits de Son sacrifice.
Ils ont surmonté la persécution, et ont obtenu en prévision du sacrifice du Christ le Salut, et ce dès avant la venue de Jésus.
Nous avons ici l’action de grâce des sauvés, qui ont tenu ferme, gardé la foi, qui ont résisté à l’appel de ce monde à se vautrer dans l’idolâtrie,
Le triomphe des élus de Dieu n’est pas apparent ici bas, mais c’est une réalité : ils ont vaincu et ils vaincront toujours !
Ces vainqueurs, ce sont ceux qui persévèrent et qui vivent dans la perspectives de l’éternité, par rapport à ce que Dieu leur a révélé.
Nous devons donc adapter notre vie et notre conduite par rapport à Dieu : « Car Toi seul est saint » (v.4). Il est saint et nous devons nous aussi être saints en étant consacrés à Lui.
Trop de croyants sont découragés : ils subissent les événements de ce monde comme si Dieu n’était pas vivant !
Il faut prendre au sérieux la Parole de Dieu : c’est ce qui est réellement important !
Des certitudes
1. Dieu est totalement bon
La première certitude que nous devons garder est que Dieu est totalement bon !
Vivre dans un monde mauvais soulève continuellement des questions qui remettent en cause la bonté de Dieu.
Comment Dieu peut être bon et permettre des guerres, des souffrances terribles, épidémies, catastrophes horribles…
Gardons, méditons la certitude que Dieu est totalement bon !
Dieu reste bon : Il connaît tout et Il veillera toujours sur Ses enfants. Il fera que tout concourt au bien de ceux qui L’aiment et qui sont appelés selon Ses desseins.
Même si actuellement nous souffrons dans notre chair, Dieu reste bon.
Nous n’avons pas toute la fresque de l’histoire devant nous, il nous manque une partie du puzzle. Dieu a un plan général qui est bien plus grand que ce que nous pouvons distinguer à notre niveau.
Ayons confiance en la bonté de Dieu.
2. Dieu est souverain
La deuxième certitude est que Dieu est souverain.
Le chant de triomphe du peuple de Dieu à la fin des temps, s’inspire du chant que Moïse et le peuple hébreux a entonné dans le désert (Exode 15), après que Dieu les ait sauvés et détruit leurs ennemis, à la mer des Roseaux.
Dieu a fait un miracle extraordinaire en les rachetant de l’esclavage. Il a voulu ainsi Se révéler à Son peuple, à Pharaon et aux égyptiens. Il a révélé Sa gloire et Sa puissance par de nombreux fléaux et en ouvrant la Mer pour que Son peuple passe.
« Je chanterai l’Éternel, car il s’est élevé très haut. Il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier. L’Éternel est ma force et mon chant. Il est mon salut, il est mon Dieu et je le loue, le Dieu de mon père et je l’exalte. L’Éternel est un guerrier. L’Éternel est son nom.[…]
Qui est parmi les dieux semblable à toi, ô Éternel ? Qui est comme toi majestueux dans la sainteté… » (Exode 15.1-3, 11)
Quels que soient les problèmes, les revers, quelles que soient les difficultés, Dieu s’emploie à les utiliser pour démontrer que Lui seul est souverain.
Il peut permettre des actes horribles, c’est parce qu’Il veut manifester Sa gloire.
Nous savons qu’à la fin, Il restaurera toutes choses comme il convient.
C’est pourquoi le peuple de Dieu au ciel L’adore en tant que Seigneur tout puissant et Roi des rois, Roi des siècles, parce qu’Il est le seul sauveur.
3. Dieu délivrera Son peuple du mal.
Comme troisième certitude, nous devons croire que Dieu délivrera Son peuple du mal.
C’est ainsi, Dieu délivre toujours Son peuple du mal.
Notre passage nous présente ce chant qui lie le Premier et le Nouveau Testaments, le cantique de Moïse et le chant de l’Agneau immolé.
Il ne s’agit pas d’un chant célébrant une existence sans problème, ni d’un chant déclarant que Dieu n’a jamais permis qu’un mal quelconque vienne assombrir notre vie sur terre.
Il s’agit plutôt d’un chant qui déclare que Dieu nous a fait sortir des ténèbres pour nous faire entrer dans Sa glorieuse lumière.
Le contenu de ce cantique n’est pas orienté vers l’homme : tout va vers Dieu.
4. Dieu S’occupe du mal
Une autre certitude est que Dieu S’occupe du mal.
Il ne reste jamais inactif devant le mal
Il œuvre
Qu’il s’agisse de délivrer le chrétien du mal, ou de soutenir le chrétien dans les temps difficile, ayons la certitude que Dieu S’occupe toujours du mal.
Dieu est juste et Il ne laissera aucune injustice impunie.
Il n’oublie jamais rien. Tout sera jugé.
5. Toute l’histoire et donc toute la souffrance a une finalité
Une dernière certitude que nous devons avoir c’est que toute l’histoire et donc toute la souffrance a une finalité.
La Bible considère que Dieu est souverain et que les événements qui se passent dans le monde sont le fruit de la volonté de Dieu, mais aussi qu’un jour tout finira.
Après la mort, vient le jugement.
Le mal sera fini. Tous les soucis, inquiétudes, souffrances, peurs… de ce monde vont prendre fin.
Cela vaut donc le coup, de tout sacrifier pour suivre le Christ, quelques soient les difficultés que nous pouvons vivre ici bas, même si c’est pour cent ans… Tout cela vaut le coup à cause de la perspective de vivre l’éternité avec l’Agneau de Dieu !
A la fin tout le monde reconnaîtra la justice et la gloire de tout ce que Dieu a fait.
« Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? Car toi seul es saint. Toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi, car tes jugements se sont manifestés. »
Conclusion
Les élus sont ceux qui ont reconnu, dès ici bas, que le Christ Jésus est l’unique Seigneur, et qui marchent à Sa suite.
Être conscient de l’avenir nous permettra de vivre aujourd’hui avec joie et d’être constant parce que nous savons ce qui nous attend.
Ayons la certitude que Dieu est bon en tout temps et à chaque fois !
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