GALATES 6.6-10 TU RÉCOLTERAS CE QUE TU AS SEMÉ

GALATES 6.6-10 TU RÉCOLTERAS CE QUE TU AS SEMÉ

Prédication culte du dimanche 29 janvier 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi

« Que celui à qui l’on enseigne la parole fasse part de tous ses biens à celui qui l’enseigne. Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi. »

‭‭Galates‬ ‭6‬.6‬-‭10‬ 

Introduction

La loi inexorable des semailles et de la moisson est claire : ce que l’on sème c’est ce que l’on va récolter.

Dieu veille à ce que cette loi fonctionne.

Lorsque Dieu choisit quelqu’un pour Le servir, lorsqu’Il a décidé un projet avec quelqu’un, rien ne peut L’arrêter. 

Et il ne manquera pas de fruits : ce que cette personne fera sera toujours touché et accompagné de l’onction de l’Esprit. C’est la preuve que Dieu a choisi et envoyer.

Ce que l’on récolte dépend toujours de ce que l’on sème.

L’importance de l’Esprit Saint

Pour comprendre ce message, il nous faut absolument comprendre la place de l’Esprit de Dieu dans la vie du croyant.

Ce que l’Esprit Saint produit est toujours une belle moisson : Il accompagne la prédication de la parole, Il est à la base de la compréhension de cette Parole, Il est capable de convaincre les gens et Il est à la base de la conversion. 

Le Saint Esprit nous est indispensable.

Tout croyant qui se réclame de l’Esprit Saint comme source de sa vie doit aussi marcher selon cet Esprit et le Saint Esprit en nous produit des fruits.

Ces fruits bien souvent ne ressemblent pas toujours aux fruits que nous attendons.

Certains nous font croire qu’avoir l’Esprit de Dieu ce ne serait que tomber en extase, prophétiser, voir des miracles… 

Mais les marques de l’Esprit Saint dans la vie d’un croyant ne sont pas à chercher dans les manifestations extérieures charismatiques, mais plutôt dans l’intériorité de la vie de Dieu en nous.

Nous devons nous rappeler que la justification n’est que par la foi, et parce qu’on a la foi, on a aussi les œuvres : les œuvres suivent. 

Jugement et responsabilité

Dans notre passage, l’apôtre Paul nous emmène à regarder ce qui se passera à la fin.

Les versets 7 à 10 sont orientés vers le jugement que chacun recevra en fonction de ce qu’il accomplit.

L’apôtre affirme ici la responsabilité du disciple : chacun reçoit la récompense que méritent ses actions.

L’Esprit est à la base d’une bonne moisson, comme la chair est à la base d’une mauvaise moisson.

La métaphore semailles / moisson est traditionnelle. Nous savons qu’elle exprime en particulier la responsabilité des uns et des autres :

  • « Faites-vous de justes semailles, vous récolterez de généreuses moissons »(Osée 10.12)
  • « Moi, le SEIGNEUR, qui scrute les pensées, examine les sentiments, et rétribue chacun d’après sa conduite, d’après le fruit de ses actes. » (Jérémie 17.10)

Marcher et semer dans l’Esprit

Le chrétien rempli de l’Esprit est appelé à faire de bonnes œuvres : le zèle pour les bonnes œuvres est la preuve que l’Esprit agit en nous.

Celui qui marche selon l’Esprit manifeste un comportement qui doit être reconnu par tous.

L’apôtre Paul parle ainsi dans le reste de l’épître : 

  • « Ecoutez-moi : marchez sous l’impulsion de l’Esprit et vous n’accomplirez plus ce que la chair désire. » (Galates 5.16)
  • « Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes plus soumis à la loi. » (Galates 5.18)
  • « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi sous l’impulsion de l’Esprit. » (Galates 5.25)
  • « Celui qui sème pour sa propre chair récoltera ce que produit la chair : la corruption. Celui qui sème pour l’Esprit récoltera ce que produit l’Esprit : la vie éternelle. » (Galates 6.8)

Comment semer pour l’Esprit ?

  • Soutenir matériellement les prédicateurs : « Que celui qui reçoit l’enseignement de la Parole fasse une part dans tous ses biens en faveur de celui qui l’instruit. » (v.6)

Servir les prédicateurs, enseignants, évangélistes… est une des responsabilités inhérentes à chaque croyant.

Il s’agit d’assurer le soutien financier des prédicateurs, docteurs, serviteurs de la Parole.

Le docteur partage les bonnes choses de la Parole de Dieu, et en retour le croyant se doit de faire part de tous ses biens à celui qui l’enseigne.

Il s’agit d’offrir des biens temporels (argent, vêtement, gîte, nourriture) parce que l’on reconnaît avoir reçu des biens spirituels.

C’est en cohérence avec ce qui est dit ailleurs : « De même, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Evangile de vivre de l’Evangile. » (1 Corinthiens 9.14)

Le réformateur Luther a écrit : « Il est impossible pour un homme, à la fois de travailler jour et nuit afin de gagner sa vie, et en même temps de se consacrer à l’étude comme l’exige le ministère de la predication. »

Celui qui marche selon l’Esprit doit être généreux et utiliser tous ses biens pour soutenir les prédicateurs. La communion de la Parole s’accompagne d’une communion d’une part de ses biens.

Le peuple de Dieu doit être responsable pour prendre soin de ceux qui travaillent pour l’Evangile au milieu de lui.

  • Ne pas « snober » Dieu : « Ne vous faites pas d’illusions : Dieu ne se laisse pas narguer ; car ce que l’homme sème, il le récoltera. » (v.7)

Ensuite, l’apôtre Paul nous dit que celui qui est rempli et conduit par l’Esprit ne peut pas se permettre de snober, ne pas donner la valeur et le respect dues à Dieu.

Ici il s’agit de manquer de respect à l’égard de Dieu, se moquer de Lui comme si Il n’existait pas, faire ce que l’on veut, Le tourner en ridicule, être insolent à son égard en pendant ne recevoir jamais aucune sanction.

Faire ce que l’on veut sans aucun cas de Dieu c’est semer dans sa propre chair, c’est se comporter comme il a été décrit au chapitre 5 (versets 19 à 21), c’est semer dans ce qui est terrestre, temporaire, éphémère, ce qui va se flétrir et se corrompre.

Un vieux proverbe affirme : Semez une pensée, vous récoltez un acte. Semez un acte, vous récoltez une habitude. Semez une habitude, vous récoltez une personnalité. Semez une personnalité, vous récoltez une destinée.

L’Esprit avertit l’Église : Dieu ne Se laisse pas traiter avec mépris. 

On ne peut pas le duper.

  • Comprendre la loi des semailles / moissons : « Celui qui sème pour sa propre chair récoltera ce que produit la chair : la corruption. Celui qui sème pour l’Esprit récoltera ce que produit l’Esprit : la vie éternelle. » (v.8)

L’on ne peut pas récolter autre chose que ce que l’on a semé : si on veut de la joie, il faut cultiver la joie, si on veut de la sainteté, il faut cultiver la sainteté.

Dans le domaine morale et spirituelle ce ne sont pas les moissonneurs qui décident du résultat de la récolte mais les semeurs.

Cette loi des semailles et de la récolte doit encourager les croyants à aller semer la Bonne Nouvelle, avec joie, avec foi, avec la confiance que Dieu fera germer au temps convenable.

A propos de cette loi, retenons que :

1. Nous récoltons beaucoup de ce que nous n’avons pas semé nous mêmes directement

Les difficultés, souffrances, malheurs de la vie au quotidien, la mort, sont les conséquences d’un seul acte commis au Jardin d’Eden, par Adam qui a désobéi au commandement que Dieu lui avait donné. 

Mais aussi par un seul acte le Christ Jésus a renversé la tendance.

Par ailleurs, dans notre vie actuelle nous récoltons des droits et des libertés qui viennent d’actions d’autre avant nous, qui ont combattu, jusqu’à la mort parfois.

Et de même dans nos mouvements d’églises, il y a toujours cette chaîne, nos prédécesseurs qui ont semé, prié, agi, sans parfois eux-mêmes jouir des fruits qui sont arrivés après eux.

2. Nous récoltons le même genre de choses que ce que nous avons semé

La bonne semence porte du bon fruit, même si on peut faire face à de la méchanceté ou des critiques et insultes.

3. Nous récoltons toujours, mais au temps voulu par Dieu

On ne sème pas le matin pour faire la moisson le soir même.

Dieu fait toutes choses belles en son temps : il y a un temps pour planter et un temps pour récolter.

Il faut faire preuve de patience. Ne nous décourageons pas.

Le fruit de l’Esprit c’est aussi la maîtrise de soi, pour faire preuve de patience.

Ce que nous semons, Dieu le fait pousser.

Faisons preuve de persévérance et apprenons à attendre la moisson.

Demandons à Dieu des choses claires et précises et attendons aussi de Sa part une réponse claire.

4. Nous récoltons en proportion de ce que nous semons

Qui sème peu récoltera peu. Qui sème beaucoup récoltera beaucoup.

Ouvrons grand nos mains et nos cœurs !

Semons généreusement et avec engouement, ne ménageons aucun effort, persévérons pour préparer le terrain, défricher, arracher les mauvaises herbes, les pierres, etc.

5. Nous récoltons à termes ce que nous semons aujourd’hui 

« Celui qui sème pour sa propre chair récoltera ce que produit la chair : la corruption. Celui qui sème pour l’Esprit récoltera ce que produit l’Esprit : la vie éternelle. » (v.8)

D’un côté il y a la corruption comme fin, et de l’autre la vie éternelle.

Un commentateur a dit : « Il faut voir notre personnalité comme un champ dans lequel nous semons chaque jour. C’est un champ partagé : la chair d’un côté et l’Esprit de l’autre. 

Semer pour satisfaire sa propre nature c’est aller dans le sens de la chair (se battre pour les choses terrestres, les biens matériels).

Les semences que nous semons se composent essentiellement de pensées et d’actes. »

Semer pour l’Esprit c’est prendre plaisir aux choses de l’Esprit. Semer pour la chair c’est prendre plaisir aux choses de la chair. Les deux sont en conflit : la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit.

On ne peut bâtir durablement avec la chair car la fin c’est la corruption. Mais bâtir avec l’Esprit mène à la vie éternelle.

Nos semences sont nos pensées et nos actes, et à la fin on aura un tempérament, un caractère selon Dieu.

C’est un appelé à semer des pensées et des actes qui permettent de cultiver et moissonner une personnalité chrétienne vivante et efficace.

  • Persévérer, ne pas se lasser : « Ne nous lassons pas de faire le bien / Faisons le bien sans défaillance ; car, au temps voulu, nous récolterons si nous ne nous relâchons pas. » (v.9)

Il est vrai qu’il y a de quoi se décourager lorsque nous semons la semence spirituelle, car la moisson est souvent longue à venir.

L’apôtre Paul exhorte ici les galates à ne pas se lasser de semer, car il a la certitude, il assure que la moisson se fera au temps convenable.

C’est bon de bien commencer mais il ne faut pas se relâcher et aller jusqu’au bout.

La persévérance est une vertu chrétienne : 

  • « [La] vie éternelle [est] pour ceux qui, par leur persévérance à bien faire, recherchent gloire, honneur et incorruptibilité… » (Romains 2.7)
  • « Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c’est l’attendre avec persévérance. » (Romains 8.25)

La persévérance donne l’énergie, malgré l’usure de la routine et de l’ennui qui est la grande difficulté de la vie spirituelle.

La promesse est là pour chacun : « Ne nous lassons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable », soit dans ce monde-ci, soit dans le monde à venir.

Celui qui est conduit par l’Esprit ne s’abandonne pas à la paresse, il ne se laisse pas gagner par l’usure et le découragement, il ne se laisse pas contaminé par la morosité des autres, il poursuit son chemin et fonce pour la gloire de Dieu.

  • Priorité à la famille en Christ : « Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères dans la foi. » (v.10)

La priorité reste les frères et sœurs dans la foi. Nous ne pouvons pas aider toutes les autres personnes (même notre famille biologique) et ne pas prendre soin de nos frères et sœurs de la communauté du Christ qui sont juste à côté de nous. 

Soyons concrets dans l’aide, il ne s’agit pas de prier simplement, mais de pratiquer la foi en donnant, en assistant, en partageant nos biens et notre temps.

Il ne s’agit pas non plus de privilégier ceux avec qui nous nous entendons bien.

Demandons nous tout le temps : qu’est-ce que nous pouvons faire de bien pour nos frères et sœurs dans l’Église.

Quand nous avons l’opportunité de rentrer dans la vie privée des uns et des autres, c’est d’abord pour faire du bien.

Conclusion

Faisons attention à ce que nous sommes en train de semer.

Semer pour satisfaire sa propre nature conduit à la corruption et à la mort.

Semer pour l’Esprit va conduire à la vie éternelle, une vie d’une autre qualité, la vie supérieure.

Un commentateur a expliqué: « Nous pouvons semer pour l’Esprit par les livres que nous lisons, par les personnes que nous fréquentons, et par les loisirs que nous poursuivons. Il s’agit de l’ensemble de nos pensées et de nos habitudes, au style de notre vie et à son orientation, à notre discipline de vie. 

Semer, ce terme recouvre nos fréquentations, nos amitiés, nos lectures, les films que nous voyons au cinéma ou à la télévision, les activités auquel nous consacrons notre loisir, bref tout ce qui retient notre attention, notre intérêt, absorbe notre énergie et domine nos pensées, nos décisions et nos choix au quotidien. »

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