MARC 6.1-6 QUEL EST VOTRE JÉSUS ? 

MARC 6.1-6 QUEL EST VOTRE JÉSUS ? 

Prédication Culte du 18 aout 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi

« Jésus partit de là et se rendit dans sa patrie. Ses disciples le suivirent. Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. Ses nombreux auditeurs étaient étonnés et disaient : D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? Et comment de tels miracles se font-ils par ses mains ? N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa maison. Et il ne put faire là aucun miracle, sinon guérir quelques malades en leur imposant les mains. Et il s’étonna de leur incrédulité. Il parcourait les villages d’alentour en enseignant. »

‭‭(Marc‬ ‭6.1-6‬)

Introduction

L’évangile de ce jour nous parle de l’aveuglement spirituel qui conduit à ne pas croire en Jésus.

Dans ce récit, incompris par les gens de Nazareth, le Christ Jésus ne peut pas faire de miracle à cause de leur manque de foi.

Le refus de croire en jésus et de Lui abandonner notre vie conduit inévitablement à la mort éternelle.

La bonne nouvelle d’aujourd’hui nous exhorte : 

  • à voir par la foi le Christ Jésus tel qu’Il est et 
  • à placer en Lui une totale confiance pour être sauvé.

La vérité du Christ Jésus est donnée dans ce qu’Il dit et fait.

De tout temps, les gens se sont questionnés sur l’identité profonde du Christ Jésus : qui est-Il vraiment ?

Or nous ne pouvons pas suivre Jésus si nous n’allons pas à Lui selon Ses conditions. D’où cette question : quel est votre Jésus ?

Un saint a prié : « Jésus libère nous de Jésus ! ». En effet, chacun a une idée, un portrait de Jésus, et ce portrait de Jésus façonne notre manière de penser et impacts nos vies.

Nous ne pouvons connaître le Christ Jésus qu’en lisant et en méditant les Saintes Écritures. C’est là qu’Il se révèle et peut être contemplé.

Prions pour que nous soyons libérés de ce Jésus issu de notre imagination, afin que nous puissions Le redécouvrir réellement, tel qu’Il est dans les Saintes Écritures.

L’humanité de Jésus

Dans notre récit, le Christ revient dans Sa patrie d’origine, après un long séjour loin de chez Lui, après avoir commencé Son ministère là-bas au bord du Lac de Tibériade, après avoir regroupé des disciples, accompli des miracles et signes étonnants (comme calmer une tempête), ressuscité une enfant, enseigné le Royaume de Dieu.

Le Christ Jésus est donc dans Son village, le berceau de Son enfance et de Sa jeunesse, où Il a vécu avec Ses parents, ses frères, sœurs, amis de voisinage.

Le Christ a donc vécu longtemps dans un petite village obscure de la zone montagneuse de basse Galilée, à la campagne.

D’une certaine manière définir le Christ Jésus par rapport à Son lieu d’habitation c’est dire l’un des mystères fondamentaux de la foi chrétienne : le Christ est bien devenu un être humain, Il avait un chez Lui !

De retour chez Lui, le Christ Jésus ne change rien aux habitudes de Son ministère : « Quand le sabbat fut venu, il se mit à enseigner dans la synagogue. » (v.2)

Trop humain pour être un sauveur crédible ?

Face à cet enfant du pays, la réaction des gens de Son village est double :

1) Ils étaient bouleversés, choqués, confrontés à la sagesse de Son enseignement : «  D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? »

Le message que le Christ enseigne est différent des autres maîtres : Il parle de l’accomplissement des temps, de l’avènement du Royaume de Dieu, de l’urgence de se repentir (Marc 1). Il est habité par ce message d’un Dieu qui aime et qui sauve !

D’où Lui vient cette sagesse ? Nous nous savons qu’Il est rempli de l’Esprit de Dieu.

2) Ils étaient incrédules. D’abord à cause du contenu de Son message, mais surtout parce qu’Il affirmait que la prophétie d’Esaïe (chapitre 61) était désormais accomplie (Luc 4.17-20)

Le Christ Jésus était devenu célèbre dans la nation, Il avait une renommée forte grâce aux miracles qu’Il accomplissait.

On se serait donc attendu à des célébrations de joie à son retour chez Lui.

Pourtant ce n’est pas le cas : « Comment de tels miracles se font-ils par ses mains ? N’est-ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous ? » (v.2-3)

Le passé et les origines du Christ Jésus sont dans toutes les mémoires : Il est bien trop connu pour échapper à l’image familière qu’on s’est faite de Lui.

La raison principale de l’incrédulité des siens est là !

Il n’y a pas d’endroit plus difficile où servir le S.eigneur que dans sa propre maison.

Pourtant les habitants de Nazareth avaient des preuves de la mission divines du Christ Jésus : la sagesse de Son enseignement qu’ils ont constaté, ce qu’on a raconté de Ses miracles ailleurs… 

Mais parce qu’ils connaissent ses parents, sa famille… Ils refusent de croire en Lui. Leurs questions peuvent être rendues par : « Qu’a-t-il de plus que nous ? Que peut-il nous apporter de plus ? Si il est aussi banalement humain que nous, en quoi peut-il nous sauver de notre triste condition ? »

Au goût des gens de Nazareth, Jésus est trop humain pour être un Sauveur crédible.

L’humanité de Jésus est un scandale, un obstacle à la foi ! 

À cause même de son humanité toute simple, Jésus a été un obstacle à la foi, un obstacle à l’entrée de Ses compatriotes dans le monde nouveau, le règne de Dieu que le Christ Lui même venait annoncer.

Pourtant c’est un message puissant de l’Évangile, cette Bonne Nouvelle de l’incarnation de Dieu, qui S’est fait homme !

Regardons Jésus vivre dans les Écritures

Le Christ Jésus des évangiles sans cesser d’être D.ieu, sans cesser d’être La Parole, est devenu un être de chair ! 

Nous pouvons regarder Jésus vivre dans les évangiles.

Il a réellement vécu dans un espace géographique déterminé, à un moment historique précis :

  • Il a arpenté la Galilée et ses environs, à travers chemins, vignes, collines, champs de blé ;
  • Il a transpiré dans la chaleur du désert ;
  • Il a respiré la fraîcheur du soir au bord du lac de Tibériade ;
  • Il a mangé du pain, des figues, des olives, du poisson grillé… ;
  • Il a partagé la vie des pêcheurs du Lac, discuté avec les scribes de Jérusalem, 
  • La couleur, le climat, les odeurs de Son pays, L’ont habité, façonné… Vivant en vrai homme dans un pays et une nature véritable. 

L’incarnation n’a pas été un faux semblant, mais une réalité humaine, loyale, car le Christ Jésus a vraiment existé.

C’est un soulagement pour nous, car le Christ Jésus a vécu comme nous et connaît par expérience personnelle ce que nous pouvons vivre. Cela veut dire qu’Il nous comprend.

Nous devons avoir une meilleure compréhension de ce qu’est la vraie spiritualité. Il ne s’agit pas que de prière en esprit, d’être détaché du monde physique en esprit, de chasser des démons, etc.

L’Évangile nous rend humain, de plus en plus humain, l’Évangile répare notre humanité de la bonne manière.

La vraie spiritualité biblique c’est le Christ qui vit en nous et qui transforme nos cœurs pour être meilleur, conforme à Son image : nous abandonnons la méchanceté pour la bonté, le mensonge pour la vérité, la luxure pour devenir quelqu’un qui s’ouvre et partage.

Jésus réagit face à l’incrédulité

Le Christ Jésus réagit à leur incrédulité et moqueries en citant ce proverbe : « Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie, parmi ses parents et dans sa maison. » (v.4)

Ce scénario du prophète méprisé par les siens se rencontre bien trop souvent même encore aujourd’hui.

Il est difficile de croire en ceux que l’on connaît : il est difficile de recevoir d’eux des leçons, de se laisser remettre en question, d’accepter que le S.eigneur puisse détruire nos valeurs, changer nos hiérarchies… 

Le Christ S’est étonné de l’incrédulité des gens de Son village. Il n’a pas été bien accueilli chez Lui.

Cet échec confirme les propos du prologue de l’évangile de Jean : « [La Parole] est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue. » (Jean 1.11)

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« Il ne put faire là aucun miracle… » (v.5)

L’auteur emploie ici une expression très forte pour indiquer le fâcheux résultat produit par l’incrédulité des compatriotes du Seigneur. C’est l’une des déclarations les plus catégoriques des évangiles.

Il ne pouvait donc faire là aucun miracle, non pas parce que le pouvoir Lui manquait mais parce que la foi faisait défaut à Ses concitoyens.

Le mot grec traduit par ‘incrédulité’ ici, peut aussi être rendu par ‘non-foi’, ´incroyance’, mais aussi ´méfiance´. Le mot méfiance met bien en relief l’absence de relation, l’absence de confiance. 

Ici, il caractérise, au-delà de l’incrédulité au sens strict, le refus même de se fier à Jésus. 

Les compatriotes du village de Jésus ne Le prenait pas au sérieux.

Dans Son ministère itinérant, le Christ commençait toujours par enseigner, parce que la foi se saisit des promesses des Écritures. La foi doit se saisir de Jésus qui est la vraie promesse, le Messie attendu.

Nous voyons ici le Messie Lui-même, la Parole incarnée, le prédicateur par excellence qui enseigne mais avec peu de résultats ! C’est un mystère !

Le Christ se trouvait face à des gens qui n’avaient pas la foi, des gens qui sont restés insensibles.

Mais le Père a donné à Son Fils un peuple, des gens qui recevront l’Évangile et qui vont se convertir.

Rappelons nous que les brebis du Seigneur, elles, écouteront toujours Sa voix.

L’Église ne peut convertir le cœur des gens, mais elle doit rester fidèle à la prédication de la Parole de Dieu.

Nous devons suivre le Christ, Son chemin et Lui faire confiance pour convertir ceux qui sont destinés au Salut.

Le dernier verset (v.5) nous dit qu’au final le Christ est parti prêcher ailleurs. Il est allé parcourir les villages aux alentours pour délivrer Son enseignement.

Conclusion

Suivre le Christ Jésus c’est aussi Lui faire confiance, être prêt à tout abandonner pour ne se fier qu’à Lui. 

Quel est notre Jésus ? 

Est-ce que ce que je crois est biblique ?

Nous avons besoin d’une révélation que seul le Père peut nous accorder : « Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé ces choses, mais mon Père qui est dans les cieux… » (Matthieu 16.17)

Demandons à Dieu cette lumière.

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