MATTHIEU 16.24-28 COMMENT SUIVRE JÉSUS ?

MATTHIEU 16.24-28 COMMENT SUIVRE JÉSUS ?

Prédication Culte du 11 septembre 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi

« 24 Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. 25 En effet, qui veut sauvegarder sa vie, la perdra ; mais qui perd sa vie à cause de moi, l’assurera. 26 Et quel avantage l’homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paie de sa vie ? Ou bien que donnera l’homme qui ait la valeur de sa vie ? 27 Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; et alors il rendra à chacun selon sa conduite. 28 En vérité, je vous le déclare, parmi ceux qui sont ici, certains ne mourront pas avant de voir le Fils de l’homme venir comme roi. »

(Matthieu 16.24-28)

Introduction

La Bonne Nouvelle nous interroge sur le prix à payer pour être un disciple de Jésus.

C’est parce que le Fils de l’Homme, Jésus, viendra un jour dans la gloire, qu’il importe aujourd’hui, de ne reculer devant aucun sacrifice, fut-il celui de la mort, pour le suivre.

Après avoir montré, dans les versets précédents (v.21), la nécessité de ses propres souffrances, le Christ Jésus appelle Ses disciples à le suivre sur ce chemin dangereux.

Le prophète Ésaïe avait prédit, au sujet du Messie, qu’Il serait un homme de douleur, habitué à la souffrance.

C’est plus particulièrement sur La Croix, que les souffrances du Christ Jésus ont atteint leur point culminant, car c’est là qu’Il a porté la peine que nous méritions et qu’Il est mort à notre place.

La Bible nous enseigne qu’il y avait quatre aspects différents à la souffrance que le Christ Jésus a connu : 

  • La douleur de la mort physique 
  • La douleur de porter le péché 
  • La douleur de l’abandon, de Ses disciples et de Son Père
  • La douleur d’être l’objet de la colère du Père comme victime expiatoire pour le péché

Il a connu ces souffrances pour que nous ayons le pardon, la compassion et la miséricorde du Père.

Car Dieu est amour : Il a donné Son Fils unique pour nous donner la vie véritable. Mais Dieu est aussi justice, et Sa justice exigeait que le mal soit jugé et le péché aboli.

Nous avons un Maître pas comme les autres. Il a Lui-même souffert et est aussi un modèle en cela. 

C’est ainsi qu’Il a l’autorité d’appeller Ses disciples à Le suivre et à souffrir avec Lui.

Être disciple

En quoi consiste cette vie de disciple de Jésus ?

Le Christ Jésus nous donne ici trois conditions pour être reconnu comme disciple du Christ Jésus :

  • Se renier
  • Prendre sa croix
  • Et suivre Jésus 

Nous devons accepter ces impératifs donnés par le Maître Lui-même. Il en va de notre destinée finale : à la fin de toutes choses, ce sera soit la mort éternelle, soit la gloire éternelle. C’est ici et maintenant que tout se dessine.

v.24 « Si quelqu’un veut venir à ma suite… »

Il faut donc déjà se décider à suivre Jésus. Et c’est suite à cela que le Christ nous explique les conditions pour y arriver.

Pourtant ce chemin ne débute pas par ce que nous décidons de faire ou que nous faisons, mais il débute par ce que le Christ a déjà fait.

Suivre le Christ Jésus implique d’avoir une relation personnelle et salvatrice avec Lui : Philippiens 2.1, « Votre union avec le Christ vous donne-t-elle du courage ? Son amour vous apporte-t-il du réconfort ? Êtes-vous en communion avec le Saint-Esprit ? … »

Nous devons prendre conscience que nous avons besoin du Christ Jésus comme sauveur. 

Le chapitre 15 de la première épître aux Corinthiens, nous rappelle que le Christ est mort pour nos péchés, qu’Il est ressuscité et vit aux siècles des siècles. Il est notre bon berger qui a donné Sa vie pour Ses brebis. Il a payé la rançon pour que nous soyons racheté. 

C’est le Christ Jésus qui nous choisit (Jean 16) et qui décide de nous appeler : C’est Lui qui nous fait entendre Sa voix. C’est Lui qui nous sauve : nous donne de croire en Lui, de nous convertir, de nous repentir pour nous attacher à Lui.

Tout ce qu’est le disciple, tout ce qu’il a, appartient à Son Maître. Il n’est plus propriétaire mais devient un intendant de sa vie, son temps, ses projets, ambitions, de tous ses biens, qui sont désormais à Son Maître. Il prend auprès de Lui les instructions pour être un bon gestionnaire de ce qui lui est confié. 

Il va où Son Maître va, il demeure où est Son Maître. Et si le disciple s’engage sérieusement sur les pas du Maitre, il se retrouvera au bout du chemin, à bonne destination avec Lui.

Lorsque le Christ appelle, lorsque l’on décide de suivre Jésus, c’est tout ou rien. Le disciple est un suiveur de Son Maître. 

Renoncer à soi-même

v.24 « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même… »

Celui qui veut suivre le Christ ne retrouve plus en lui-même sa propre raison d’être : le nouveau centre de sa vie c’est le Christ Jésus.

Il suit une autre volonté, une autre destinée que la sienne propre. Il a laissé ses ambitions personnelles pour s’attacher à Jésus et faire Sa volonté.

Il ne s’agit pas juste d’un effort sur soi-même pour être meilleur, ou d’un renoncement à tel ou tel péché. 

Ici, il s’agit de comprendre que se renier soi-même c’est accepter de vivre comme appartenant à un autre.

Ce renoncement inclue donc aussi ce qui est peut être légitime et « bon ».

L’esclave n’a plus de volonté en tant que tel mais est heureux de sire la volonté de Son maître.

Que signifie mourir à soi-même et vivre pour le Christ ?

Quelqu’un a dit : « Mourir à soi même veut dire considérer : qu’il vaut mieux mourir que convoiter, qu’il vaut mieux mourir que mentir, qu’il vaut mieux mourir que commettre l’adultère, qu’il vaut mieux mourir que de ne pas pardonner à son prochain, qu’il vaut mieux mourir que voler la dîme et les offrandes, qu’il vaut mieux mourir que d’être infidèle à l’Église du Christ … »

Mourir à soi-même c’est accepter un arrêt complet de cette recherche de ce qu’on aime, pour rechercher ce qui fait plaisir au Maître, au Christ.

Il ne s’agit pas de faire ses choix soi-même et ensuite de faire semblant de demander au S.eigneur Ses instructions ou Son autorisation, alors qu’on a déjà décidé. 

Nous procédons souvent dans ce sens, en faisant ce qu’on veut pour ensuite demander au S.eigneur de bénir nos ambitions terrestres.

Nous tirons le passage suivons d’un article publié il y a longtemps, intitulé : « Es-tu mort à toi-même ? »

«  Quand on-t-oublie, quand on te néglige, qu’on ne tient aucunement compte de toi, et que suite à cela tu n’es ni blessé, ni par l’insulte, ni par l’oubli dans lequel on te laisse : ami, que ton cœur est heureux d’avoir été digne de souffrir pour le Seigneur. C’est cela mourir à toi-même. 

Quand tu es calomnié pour le bien que tu fais, quand tes désirs sont contrariés, quand ton avis est méprisé, quand tes opinions sont ridiculisées, et que tu te refuses à laisser la colère à envahir ton cœur ou à te défendre, mais que tu acceptes avec patience, amour et en silence, ’est cela mourir à toi-même. 

Quand tu peux accepter avec patience, et amour, toute irrégularité, tout désordre, tout retard, tout ennui, que tu peux faire face au gaspillage, à la folie, à l’extravagance, à la différence spirituelle, et le supporter comme Jésus le supportait, c’est cela mourir à toi-même. 

Quand tu es satisfait de n’importe quel repas, ou offrande, habit, climat ou société, et aussi de la Spotify voulue par Dieu, c’est cela mourir à toi-même. 

Quand tu ne cherches plus dans la conversation à te prendre comme point de référence, ni à mentionner tes bonnes œuvres, ni à rechercher les louanges, mais que tu peux vraiment aimer vivre caché : c’est cela mourir à toi-même. 

Quand tu peux voir un frère, une sœur réussir, être comblé et que tu peux sincèrement te réjouir avec lui, elle, en esprit sans lui porter envie, ou remettre Dieu en question, alors que tes besoins sont beaucoup plus grands et des plus urgents, c’est cela mourir à toi-même. 

Quand tu peux recevoir une réprimande, et un reproche d’un inférieur, quand tu peux te soumettre aussi bien intérieurement qu’extérieurement sans que la rébellion et le ressentiment montent en toi, c’est cela mourir à toi-même. 

Es-tu mort à toi même ? »

En cette fin de temps, L’Esprit nous mène à La Croix. Mon but est de connaître Christ, et la puissance de Sa résurrection et la communion de Ses souffrances, en devenant conforme à Lui dans Sa mort (Philippiens 3). »

Examinons toute notre vie est demandons nous : pour qui vivons nous ?

Le renoncement est un style de vie : c’est une décision à prendre et à tenir dans la persévérance.

Pour persévérer dans la communion avec Dieu, il faut qu’il y ait plus de place pour Lui dans notre vie que pour nous-mêmes.

Se charger de sa croix

v.24 « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix… »

Il s’agit de dire oui à la volonté de Dieu.

Dans notre chapitre, nous voyons que le Christ Jésus avait pris la résolution de S’en aller à Jérusalem pour souffrir et être mis à mort (Matthieu 16.21.

Il avait pris la résolution d’accepter La Croix. 

Prendre sa croix ce n’est pas pleurer tous les jours face aux malheurs et souffrances quotidiennes qui touchent tous les humains.

Il s’agit de ces souffrances, de ce rejet, cette opposition à cause du Nom du Seigneur, qui découlent de notre appartenance à Jésus, de notre attachement au Christ, de notre témoignage qu’Il règne en nous.

Prendre sa croix, c’est accepter de supporter ce qu’on doit subir à cause du Christ. 

Porter sa croix consiste aussi à s’occuper des autres : « Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire avec tous les [saints] anges, il s’assiéra sur son trône de gloire.

Toutes les nations seront rassemblées devant lui. Il séparera les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs ; il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche.

Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, vous qui êtes bénis par mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde ! En effet, j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez accueilli ; j’étais nu et vous m’avez habillé ; j’étais malade et vous m’avez rendu visite ; j’étais en prison et vous êtes venus vers moi.’

Les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand t’avons-nous vu affamé et t’avons-nous donné à manger, ou assoiffé et t’avons-nous donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons-nous accueilli, ou nu et t’avons-nous habillé ? Quand t’avons-nous vu malade ou en prison et sommes-nous allés vers toi ?’

Et le roi leur répondra : ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’ » (Matthieu 25.31-40)

Suivre Jésus sans cesse

v. « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix, et qu’il me suive. »

Les trois verbes de ce verset sont la pour nous expliquer ce qu’est réellement la suivance du Christ Jésus!

Tous les jours, le disciple renonce à soi-même. Tous les jours, le disciple porte sa croix. Tous les jours, le disciple suit le Seigneur.

Celui qui suit le S.eigneur s’attache d’abord à la personne du Christ Jésus, avant même de s’attacher à Son enseignement. De même, le Maître, le bon Berger s’attache à Sa brebis. 

Ils sont en communion : là où le berger va, la brebis suit. Le berger sait où il y a des dangers, et il a la responsabilité de veiller et protéger sa brebis pour faire en sorte que sa brebis arrive à bon port.

Suivre Jésus c’est rompre clairement avec le passé : « En effet, qui veut sauvegarder sa vie, la perdra ; mais qui perd sa vie à cause de moi, l’assurera. » (Matthieu 16.25)

Celui qui veut sauver sa vie finira fatalement par perdre celle-ci : c’est voué à l’échec.

La suivance de Jésus peut amener jusqu’à la mort physique, mais celui qui a perdu sa vie à cause du Christ, le Christ Lui-même le ressuscitera !

Notre manière de nous comporter à l’égard des Écritures montre si nous sommes des disciples.

La Parole que nous adresse le Christ change notre mentalité : Il nous enseigne que Son Royaume n’est pas de ce monde, là logique est donc d’arrêter de poursuivre un Royaume terrestre, d’arrêter de courir après les biens matériels de ce monde.

Le bonheur du chrétien n’est pas terrestre. Comme le Christ, nous n’avons pas à chercher richesse et gloire sur la terre. Nous pouvons donc vivre une vie simple avec pour objectif la gloire de Dieu et être accueilli dans Sa présence éternellement.

Conclusion

Être disciple de Jésus c’est avoir tout sa vie construite sur Lui, autour de Lui.

Que le Seigneur nous aide à nous décider à Le suivre totalement sans faux semblants.

N’oublions jamais que nous ne sommes que des gestionnaires, des intendants de ce que Dieu nous a confié. 

Nous savons ce qu’il faut faire : se renier, mourir à soi-même, se charger de sa croire et suivre Jésus.

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