PSAUME 23 MON BERGER

PSAUME 23 MON BERGER

Prédication Culte du 31 Juillet 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi

« Cantique de David. L’Éternel est mon berger: je ne manquerai de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son nom. Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi: Ta houlette et ton bâton me rassurent. Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d’huile ma tête, Et ma coupe déborde. Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront Tous les jours de ma vie, Et j’habiterai dans la maison de l’Éternel Jusqu’à la fin de mes jours. »

‭‭(Psaumes‬ ‭2.1-6‬)

Introduction

Ce psaume est de ceux qui ne demandent pas beaucoup d’explications, de ceux qui se comprennent essentiellement par l’expérience, par le cœur.

Ce psaume nous apprend à regarder au Seigneur, qui est le centre de ce texte : au début, au milieu et à la fin, Il reste toujours présent.

La vérité partagée ici est la suivante : « Parce que le Seigneur est mon berger, mon pasteur, mon sûr compagnon de route, et mon hôte, je ne manquerai de rien, je ne souffrirai pas de privations. »

Le contentement est le privilège de tout enfant de Dieu.

Tout chrétien doit être content parce qu’il connaît le Seigneur, qui est son berger.

Le Seigneur est Celui qui rassemble, guide et prend soin de Son troupeau.

L’É ternel possède toutes choses, et Il est la bonté même : donc Ses brebis ne sauraient manquer de rien.

Ce psaume est empreint de vie, de joie, plein de certitude, plein de la confiance de la brebis qui parle de son berger.

Ce psaume prophétise aussi le Christ Jésus de façon accessible à tous.

D’emblée, le Christ Jésus Se présentera comme le bon berger qui donne Sa vie pour Ses brebis, qui va vers la brebis perdue pour la conduite vers les eaux tranquilles du Salut.

A l’aide de trois images, le psalmiste décrit la relation intime et durable qui s’établit entre le Seigneur et Son enfant : 

  • Le berger et sa brebis
  • Le sûr compagnon de route d’un pèlerin
  • Le bon hôte et son activité pour accueillir

Ce psaume est là pour inspirer la confiance en toutes circonstances.

Le compagnonnage de D.ieu transforme toute vie.

Le catéchisme de Heildeberg nous enseigne :

  • Question : Quelle est ton unique consolation dans la vie et dans la mort ?
  • Réponse : C’est que de corps et d’âme, tant dans la vie que dans la mort, j’appartiens non pas à moi même mais à Jésus Christ, mon fidèle sauveur qui par son sang précieux a parfaitement payé pour tous mes péchés et m’a délivré de toute la puissance du diable. Il me garde si bien qu’il ne peut pas tomber même un cheveu de ma tête sans la volonté de mon Père Céleste. Et que même toutes choquent doivent concourir à mon salut. C’est pourquoi Il m’assure par son Saint Esprit d’avoir la Vie Éternelle, et me donne la volonté et la disposition de vivre désormais pour Lui en L’aimant de tout cœur. 

Le contentement est l’heureux privilège de tout enfant de Dieu. 

Et cela pour trois raisons :

  • Il a un berger divin
  • Il a une relation privilégiée 
  • Il a reçu la provision divine

Nous avons un berger divin

Les hébreux étaient un peuple de pasteurs, et l’image est prise sur le vif de leur vie quotidienne de l’époque.

« Dieu est mon pasteur, je ne manquerai de rien, je ne souffrirai pas de privations, rien ne me manque, je ne serai jamais privé du bonheur qu’Il me donne de Le connaître. »

L’auteur se sert du métier humain du berger, du domaine du visible, pour évoquer dans le domaine de l’invisible, la relation privilégiée de Dieu à l’homme.

C’est l’Éternel (YHWH) qui est le berger ici:

  • L’Éternel, Celui qui est toujours présent
  • Le compagnon qui est avec nous
  • Le fidèle qui est toujours là 

Le Christ a assurément chanté ce psaume. Comme à l’occasion soulignée par l’évangile de Matthieu : « Après avoir chanté les psaumes, ils se rendirent au mont des Oliviers. » (Matthieu‬ ‭26.30‬)

Le Christ Jésus S’est plusieurs fois identifié à ce bon pasteur décrit dans le psaume 23. Il S’est qualifié de « bon berger », qui aime ses brebis et veille amoureusement sur elles : « Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. » (Jean‬ ‭10.11)‬ ‭

Le berger avait pour tâche de trouver des pâtures adéquates et de l’eau pour le troupeau. Il devait aussi connaître l’emplacement des grottes pour s’abriter des orages, des nuits froides et des animaux sauvages. Il était muni d’une fronde et d’un gourdin pour détourner ces derniers. Il devait protéger son troupeau.

Nous avons une relation privilégiée avec Dieu

Le contentement est l’heureux privilège de tout enfant de Dieu. C’est la conséquence d’une relation privilégiée avec le Bon Pasteur.

Le Christ affirme ainsi : 

  • « Celui qui entre par la porte est, lui, le berger des brebis. Le gardien de l’enclos lui ouvre, les brebis écoutent sa voix. Il appelle par leur nom celles qui lui appartiennent, et il les fait sortir de l’enclos. Quand il a conduit au dehors toutes celles qui sont à lui, il marche à leur tête et les brebis le suivent, parce que sa voix leur est familière. » ‭‭(Jean‬ ‭10.2-4‬)‬‬
  • « Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Celui qui n’est pas le berger, qui n’est pas le propriétaire des brebis, mais que l’on paye pour les garder, se sauve, lui, dès qu’il voit venir le loup, et il abandonne les brebis ; alors le loup se précipite sur elles, il s’empare de quelques-unes et disperse le troupeau. » (Jean‬ ‭10.11-12‬)
  • « Moi, je suis le bon berger ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, tout comme le Père me connaît et que je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos. Celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles écouteront ma voix, ainsi il n’y aura plus qu’un seul troupeau avec un seul berger. » (Jean‬ ‭10.14-16‬)‬‬

L’auteur du psaume parle du Seigneur comme étant : « mon berger ». Sa relation personnelle avec le berger est manifestée par le pronom possessif « mon ».

Le pronom « mon » exclue les autres divinités : en dehors de l’Éternel, il n’y a personne.

Tout repose sur cette relation intime entre le berger et la brebis : le reste du psaume n’est qu’un catalogue de ce que « mon » berger est capable de faire.

Le réformateur Calvin a dit que :  « Pour pouvoir apprécier la force et la beauté de cette image, il faut que de notre côté nous sentions profondément notre faiblesse, notre ignorance, notre misère et que nous nous laissions conduire avec confiance et docilité. »

Nous avons besoin d’un bon berger, qui connaît le chemin et qui est puissant pour protéger son troupeau. Reconnaissons que nous ne pouvons pas nous en sortir seuls. 

Le prophète déclare ainsi : « Je le sais, Yahvé, la voie des humains n’est pas en leur pouvoir, et il n’est pas donné à l’homme qui marche de diriger ses pas ! » (Jérémie 10.23)

Mais qu’est-ce qu’être la brebis du S.eigneur ? 

Le Christ Jésus dit : « Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. » (Jean 10.27)

Nous sommes les brebis du S.eigneur si nous sommes au S.eigneur et c’est en entendant Sa voix que nous comprenons notre identité.

Il y a tant de voix dans ce monde. Mais la voix de Dieu résonne, mais sommes nous connectés pour entendre Sa voix ? 

La brebis fait la différence entre les différentes voix pour discerner la voix du Bon Berger.

Quand nous ouvrons nos oreilles, Dieu parle et dit clairement les choses parce qu’Il nous aime : Il veut que nous entrions dans Son cheminement de vérité et de vie !

Les brebis qui appartiennent au S.eigneur, le Bon Berger les connaît chacune par son nom.

La vraie brebis est appelée par le Seigneur, sauvée, elle écoute la voix du Seigneur et elle suit le Bon Berger.

v.6 « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie, Et je reviendrai dans la maison de l’Éternel pour la durée de mes jours. »

Avec cette « suivance » du S.eigneur, nous apprenons qu’il faut vivre un jour à la fois. Le contentement, la joie, la félicité, ne dépendent pas des circonstances favorables ou non. Tout cela découle de la relation que la brebis a avec Son Berger.

Cette totale satisfaction, ce bonheur intérieur est basé non pas sûr les biens matériels, mais est basée sur une intime communion, un partage avec le Bon Pasteur.

On peut manquer de tout, mais lorsque notre relation avec le Seigneur est réelle, juste, pure, nous expérimentons une totale satisfaction qui découle de cette communion.

Il faut vivre cette communion, rejeter le péché, refuser la désobéissance, nous soumettre. Il faut vraiment suivre le Bon Berger pour pouvoir réciter avec confiance ce que psaume, pour pouvoir savourer ces paroles.

Quand David s’écriait : « il ne me manque rien, je ne souffrirai pas de privations », sa pensée ne s’arrêtait sans doute pas aux choses nécessaires pour la vie présente, comme la nourriture, les vêtements, la santé . Elle embrassait aussi bien les biens spirituels qui seuls peuvent satisfaire les besoins infinis de l’âme humaine.

Si quelques fois il nous semble qu’il nous manque quelque chose, c’est que nous désirons des choses qui ne nous sont pas réellement nécessaires.

Nous avons reçu Sa provision

Le berger divin nous a donné des privilèges, Sa provision :

  • Le repos
  • La bonne direction
  • La restauration 
  • La consolation
  • L’abondance
  • Un avenir sûr 

v.2 « Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. »

‭‭Les eaux vers lesquelles le berger conduit Ses brebis sont des eaux qui donnent le repos, qui restaurent, qui rafraîchissent.

Cette image représente:

  • Les délivrances que Dieu accorde à Ses enfants au milieu des combats de la vie;
  • La force, la joie, la paix, qu’Il répand dans l’âme.

D.ieu met tout en place pour le bien être intérieur de Ses enfants.

v.3 « Il restaure mon âme, Il me conduit dans les sentiers de la justice, A cause de son nom. »

‭‭Les brebis sont de faibles créatures. Elles ont aussi besoin de restauration, de guérison, de relèvement, de direction…

Le psalmiste le dit dans le psaume 19 : « La loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme; Le témoignage de l’Éternel est véridique, il rend sage le simple. »

‭‭(Psaumes‬ ‭19.8)‬‬

En hébreu, le verbe ‘שׁוּב (shuwb)’ rendu par « restaurer » signifie aussi : ramener, faire revenir, faire tourner, convertir…

Ainsi le bon berger me ramène à moi même, Il me fait sortir de ma désorientation pour me réorienter… il ragaillardit la foi, Il répare à l’intérieur ce qui est brisé.

Loin de Dieu, nous nous perdons, nos pensées vagabondent. Mais Il nous ramène sur le droit chemin. 

Les brebis ne peuvent pas trouver ce chemin de droiture, ces sentiers de la justice toutes seules. Il n’y a dans l’homme aucune justice, seul le S.eigneur sauve en Son Nom révélé. 

Le bon berger le fait à cause de Son propre Nom, pour Sa gloire.

Le Nom de Dieu se trouve très fréquemment dans l’Écriture pour désigner Dieu Lui même, Sa puissance, Ses perfections.

De même que le nom d’une personne rappelle son individualité, ses qualités, son histoire, le Nom de Dieu c’est Lui-même. Et Lui-même est magnifique, comme le chante le psalmiste : « Que Ton Nom est magnifique sur toute la terre… » (Psaume 8.1)

La bonne réputation d’un berger est fonction du bien être et de la santé de ses brebis.

Pour l’honneur de Son Nom, pour Sa réputation Dieu fera parce qu’Il est bon, parce qu’Il nous aime.

v.4 « Passerai-je un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal car tu es près de moi : ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent .… »‭‭

« Même si je marche dans la sombre vallée de la mort.. »

L’ombre de la mort plane, mais quelle que soit l’intensité de cette ombre, nous n’avons rien à craindre. Non pas parce que nous sommes forts en nous mêmes, non pas parce que nous avons la foi mais à cause de la présence de Dieu. Parce qu’Il est avec nous, parce que nous sommes à Lui, que nous vivons avec Lui tous les jours, que nous suivons Ses directives : nous n’avons pas à être paralysés par la peur.

v.5 « Tu dresses devant moi une table, En face de mes adversaires; Tu oins d’huile ma tête, et ma coupe déborde (ma coupe est abondance). »

Non seulement la brebis ne manque pas de toute la provision vue au-dessus :

  • Le repos
  • La conduite
  • La restauration 
  • La consolation…

Mais Dieu donne aussi l’abondance !

Et Il finit par nous donner un avenir sûr

v.6 « Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront Tous les jours de ma vie, Et j’habiterai dans la maison de l’Éternel Jusqu’à la fin de mes jours. »

‭‭(Psaumes‬ ‭23.6‬)‬‬

Le bonheur du psalmiste c’est le berger Lui-même. 

La brebis est profondément satisfaite de Dieu. La brebis dépend de son Berger, mais le Berger ne vit pas non plus sans Sa brebis.

Construire une intimité profonde avec Dieu et recevoir Sa vie dans nos moments de méditation, de prières et d’adoration, voilà ce qui est primordial et nous contentera. 

Ce contentement là ne dépendra jamais des circonstances extérieures.

Le paradoxe de l’Évangile est là : la joie de vivre découle de la relation qu’on a avec D.ieu, même si on a rien d’autres dans ce monde.

Tant que le Seigneur n’est pas au centre de nous, notre bonheur est comme une vapeur.

C’est en Lui que nous devons d’abord trouver notre profonde satisfaction.

L’Éternel nous offre un brillant avenir pour ce monde déjà et pour le monde à venir aussi :

  • Tous les jours, Il nous bénit, nous façonne dans les épreuves et l’adversité.
  • A un moment donné, les larmes finiront, nous serons libérés de toute affliction et nous demeurerons dans l’endroit que le S.eigneur a préparé pour nous.

Conclusion

Misons sur le Bon Berger, ça ne vaut pas le coup de gaspiller nos vies à courir après les biens de ce monde. 

« L’Éternel est mon bon berger, c’est pour cela que je ne manque pas de vie, je ne manque pas de direction, je ne manque pas de protection, de sécurité, parce qu’Il est avec moi, parce qu’Il est mon sûr compagnon de route, mon hôte généreux. J’habiterai dans Ta présence pour la durée des jours ! »

Seigneur Tu es notre tout !

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