Prédication du 17 Avril 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
Texte : Jean 20, 11-18
« 11 Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau, 12 et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds. 13 Ils lui dirent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit: « Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis. » 14 En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c’était lui. 15 Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit : « Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre. » 16 Jésus lui dit: « Marie ! » Elle se retourna et lui dit en hébreu: « Rabbouni ! », c’est-à-dire maître. 17 Jésus lui dit: « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » 18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit cela. »
Jean 20.11-18
Introduction
Christ est ressuscité ! C’est le cri joyeux de la fête de Pâques. Au cœur de l’Évangile de Pâques, il y a la bonne nouvelle de la résurrection.
Ce récit est centré sur la reconnaissance de Jésus ressuscité ou mieux peut être sur le cheminement du cœur qui passe des larmes de tristesse à la foi vive, lorsque la présence de Jésus est reconnue.
Pâques annonce l’inédit pour nous : nos tristesses, nos larmes sont tournées en espérance lorsqu’on cherche de tout son cœur Jésus le Ressuscité et que Sa présence est reconnue.
v.11 Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau…
Tout commence avec Marie de Magdala, qui se rend de bon matin le premier jour de la semaine au tombeau où a été mis le corps du Christ : « Le dimanche, Marie de Magdala se rendit au tombeau de bon matin, alors qu’il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée [de l’entrée] du tombeau. » (Jean 20.1)
Il est très surprenant que la première personne, à laquelle le Christ est apparu après Sa résurrection, est Marie de Magdala.Nous savons qu’elle avait été délivrée par le Seigneur de l’emprise de sept esprits impurs (Luc 8.2), et L’accompagnait avec les autres disciples.
Ce jour là donc, elle avait été prompte pour se rendre au tombeau.
v.12 et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l’un à la tête et l’autre aux pieds.
La présence surnaturelle de Dieu est présent dans ce récit : il y avait dans le tombeau deux anges habillés de blanc. Si on se place du point de vue de Marie, elle ne savait sans doute pas que c’était des messagers de Dieu.
13 Ils lui dirent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répondit: « Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis. »
Les anges demandent à Marie pourquoi elle pleure. Est-ce que c’est là le genre de question que l’on pose près de la tombe fraîchement ouverte d’un bien-aimé défunt ? Alors que son corps a disparu ?
Marie était tellement chagrinée qu’elle ne remarqua rien de singulier. Elle ne s’étonne pas de la question des anges, mais tout à son chagrin, répond tout naturellement : « Ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l’ont mis. »
La question que les anges posent mérite notre attention. Dans notre monde le temps des pleurs est plus fréquent que celui des rires. Les larmes de tristesse, de désespoir, de désespoir, de regrets sont plus nombreuses que celle d’allégresse.
v.14-15 En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c’était lui. Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Pensant que c’était le jardinier, elle lui dit : « Seigneur, si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis et j’irai le prendre. »
Marie s’attendait s’y peu à voir apparaître le Christ Jésus, qu’elle n’a pas su que c’était le Christ qui Se tenait là. Mais le récit est là pour nous raconter la reconnaissance de Jésus par Marie.
Le Christ est vivant. Il est là même lorsqu’on ne Le voit pas. Jésus S’est fait voir à quelques uns, à cette époque, pour leur donner la certitude qu’Il est toujours avec eux.
Le Christ a repris la même question que les anges : « Pourquoi pleures-tu ? »
C’est toujours le Christ qui prend l’initiative, c’est Lui qui se fait reconnaître.
Il pose cette question vitale, qui s’adresse aussi à nous : « Pourquoi pleures-tu ? »
Cette question n’est pas là pour nous intimer de cesser de pleurer, ou pour demander une explication sur le pourquoi des larmes. Cette question est la pour nous amener à comprendre que le Christ Jésus est là.
Marie pleure par amour, elle pleure pour la plus grande des raisons : elle pleure beaucoup Celui qu’elle aimait beaucoup.
Ces premiers mots du Ressuscité sont touchants : le Dieu de la vie s’intéresse à nos larmes.Il reste rempli de compassion même après Sa résurrection.
Dans le Psaume 56.9, il est écrit que Dieu est Celui qui accueille nos larmes : « Tu comptes les pas de ma vie vagabonde ; recueille mes larmes dans ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans ton livre ? »
(Psaumes 56:9)
Le Christ ne dit pas « ne pleure pas ». Le Dieu biblique sait ramasser nos larmes. Au dernier jour, c’est Lui encore qui essuiera toutes les larmes de nos yeux (Apocalypse 21.4).
Quelqu’un a dit que les larmes lavent les yeux : quand on a la vue troublée par elle, on voit des choses qu’on ne verrait pas les yeux secs.
Le Christ poursuit en demandant encore « Qui cherches tu ? »
Par cette simple question, le Christ nous fait comprendre que quelque chose nous manque.La recherche nait d’un manque, d’un vide qui demande à être comblé. « Heureux les insatisfaits, car ils deviendront chercheurs de trésors ! »
Que cherchons nous ? Qu’est-ce qui nous manque ? Le bonheur, la passion, le succès, de l’amour, plus d’attention ? Cette question du Christ s’intéresse à nos désirs, à ce qui nous motive profondément.
Seul le Christ peut répondre à cette question. Seul le Ressuscité peut communiquer Sa véritable identité et susciter la vraie foi. C’est Lui qu’il faut chercher personnellement, honnêtement et avec détermination. Comme l’attitude de Marie qui prouvait un amour profond pour le Seigneur, attachons nous totalement à la personne même du Seigneur !
La Bible nous dit que : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10.9)
Elles sont curieuses ces questions des anges et du Christ à leur suite. Mais le Christ Jésus ose poser ces questions là parce qu’Il est ressuscité ! Il vit aux siècles des siècles ! La mort n’est plus la fin, elle na pas eu le dernier mot : il n’y a plus rien à chercher du côté du tombeau.
Pâques annonce l’inédit pour nous, pour tous les croyants, disciples, pour qui le Christ Jésus est Sauveur et Seigneur et qui sont désormais en paix avec le Père : Nous ressusciterons un jour pour être avec Lui.« Mais, en réalité, le Christ est revenu d’entre les morts, en donnant ainsi la garantie que ceux qui sont morts ressusciteront également. Car, de même que la mort est venue par un homme, de même la résurrection des morts vient par un homme. Tous les hommes meurent parce qu’ils sont liés à Adam, de même tous recevront la vie parce qu’ils sont liés au Christ, mais chacun à son propre rang: le Christ le premier de tous, puis ceux qui appartiennent au Christ, au moment où il viendra. » (1 Corinthiens 15.20-23)
16 Jésus lui dit: « Marie ! » Elle se retourna et lui dit en hébreu: « Rabbouni ! », c’est-à-dire maître.
A celui qui Le cherche éperdument, le Christ ressuscité va se manifester assurément.
Marie reconnaît le Christ à cause de l’appel de son nom : à l’appel de son nom, « Marie », ses yeux s’ouvrent !L’appel du Christ Jésus est toujours singulier, personnel.
Pour Marie, le moment de l’identification de Son S.eigneur est un moment émouvant, palpitant.Marie répond par un mot (‘rabbouni’) qui témoigne un grand respect et en même temps un grand attachement à son bon Maître.
Le Christ Jésus connaît Ses brebis, Il appelle par leurs noms les brebis qui Lui appartiennent : « Le gardien lui ouvre la porte et les brebis écoutent sa voix. Il appelle ses brebis chacune par son nom et les mène dehors. Quand il les a toutes fait sortir, il marche devant elles et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix. » (Jean 10.3-4)« Mes brebis écoutent ma voix », « Je les connais et elles me suivent ». Le Christ identifie chacun. Il nous connaît chacun. C’est réconfortant de le savoir.
Il se manifeste à celui qui cherche et croit.
Celui qui s’écrie « maître, rabbouni » comme Marie, ou « mon Seigneur et mon Dieu » comme Thomas, celui là est arraché à son désespoir, à ses larmes de tristesse et est introduit dans Sa paix à Lui, Sa joie et Son éternité.
Le Christ apporte l’espérance : « Je suis la résurrection et je suis la vie. » (Jean 11.25)
L’appel personnel du Jésus ressuscité entraîne le fait que Marie se retourne, ce qui est un symbole de la conversion, du volte-face.
v.17 Jésus lui dit: « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Tout change, tout a changé. Le Christ a revêtu ce corps glorieux. Mais Il reste accessible et présent à la vie de Ses disciples.Mais la relation avec Lui a changé.
Il envoie Marie pour une mission d’édification, d’évangélisation.
Le Christ parle d’aller trouver « Ses frères », et parle de « mon Père et votre Père » et « mon Dieu et votre Dieu ».Ces paroles évoquent une nouvelle relation, une nouvelle famille et de nouvelles responsabilités. L’Elévation du Christ a apporté tout cela ! Nous avons désormais une famille : nous sommes les frères du Christ Jésus, et nous sommes la maison de Dieu.
Le Dieu du Christ est devenu le Dieu des disciples, lesquels de ce fait même sont devenus les frères et les sœurs du Christ.
Nous avons un seul Père et nous sommes frères et sœurs en Jésus Christ, qui est notre S eigneur, notre Sauveur et notre frère !
Nous partageons désormais tous la même communion avec Dieu.
v.18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur et qu’il lui avait dit cela.
Marie de Magdala a reçu quatre grâces spéciales :
- celle d’avoir vu des anges,
- celle d’avoir vu le Christ ressuscité,
- celle d’avoir été la première à L’avoir vu vivant,
- celle d’aller proclamer cette bonne nouvelle.
Nous aussi nous avons reçu cette mission : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.18-20)
Conclusion
Pâques c’est la bonne nouvelle de D.ieu qui a ressuscité le Christ d’entre les morts.C’est la victoire de la vie, la victoire de l’amour.
Pâques c’est l’histoire d’un crucifié qu’on cherche au tombeau, et qu’on n’y trouve pas parce qu’il est vide.
C’est à nous de répondre à ce mystère : Pourquoi le tombeau est vide ?
Pâques annonce l’inédit pour nous comme pour Marie de Magdala : « J’ai vu le S.eigneur ».C’est là la preuve de la résurrection du Christ.Nous L’avons contemplé dans les Écritures, nous L’avons vu dans nos vies.
La rencontre du Christ par Marie de Magdala et l’annonce qu’elle en a fait aux frères contiennent un important message pour les disciples de tout temps : Le S.eigneur est vivant et chacun doit Le chercher dans la foi. Assuré du fait que si il assume sa part, le S.eigneur ne tardera pas à Son tour à venir à Sa rencontre et à Se faire reconnaître.
Le Ressuscité proclame : « J’étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. » (Apocalypse 1.18)
Apportons nos larmes au Seigneur et entrons dans la puissance de Sa résurrection. Nos tristesses, nos larmes seront tournées en espérance lorsqu’on Le cherchera de tout notre et que Sa présence sera reconnue.
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