COMPTE RENDU DE PRIERE

ROMAINS 1/8-17

Le 02 Mars 2014, au sein de l’église protestante évangélique Matthania de Corbeil-Essonnes, nous avons été grandement bénis, à travers cette prédication du Pasteur Claude MISSIDIMBAZI, que j’ai l’immense plaisir de partager avec vous.

Paul l’apôtre n’a jamais pu se rendre à Rome. Pourtant il désirait ardemment le faire, pour fortifier les romains, leur communiquer quelques dons spirituels, et aussi pour recueillir auprès d’eux quelques fruits afin d’être lui-même réconforté.

Dans ce texte nous avons un compte rendu de l’action de grâce de la vie de prière de l’apôtre Paul, un exemple à copier. Plusieurs points essentiels :

– Paul débute sa prière par des actions de grâce, montrant ainsi ce qui est prioritaire. Le point de départ d’une vie de prière selon Dieu est l’action de grâce. Savoir s’arrêter pour reconnaître l’action du Seigneur et le remercier. Le texte commence par « Tout d’abord, je remercie mon Dieu… » Verset 8. Cette expression « mon Dieu » vient du Psaumes 118/28 « Tu es mon Dieu, et je te louerai; Mon Dieu ! je t’exalterai. » En reprenant cette expression, l’apôtre Paul parle d’un Dieu personnel, qu’il a expérimenté. Nous aussi, sauvés, nous devons apprendre à prononcer cette formule en développant une relation personnelle avec Dieu. L’Eternel dit dans le Psaume 50/23 : « Celui qui offre pour sacrifice des actions de grâces me glorifie ». Ainsi dans l’action de grâce il y a cette idée de sacrifice, une idée de mettre sur l’autel des biens, le sacrifice étant un acte cultuel. Donc lorsque l’apôtre Paul rend grâce à Dieu, il s’agit pour lui d’un acte cultuel. Et lorsqu’il apporte un sacrifice à Dieu, ce ne sont ni des animaux ou des objets, mais des croyants qu’il met sur l’autel. Ainsi parce que des croyants ont été gagnés à Jésus, parce que les chrétiens ont un bon témoignage, Paul rend grâce. Il est bien de rendre grâce pour les biens matériels, mais il est mieux de rendre grâce pour tous les croyants qui ont reçu l’évangile et qui sont sauvés. La joie de voir l’évangile avancer pousse l’apôtre à offrir un sacrifice de reconnaissance à Dieu.

– « Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Evangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous » Verset 9. Paul ensuite parle de la façon dont il conçoit son ministère d’évangélisation. Ainsi pour lui, propager la parole de Dieu est un acte cultuel. Tout service pour Dieu est un acte cultuel. La prédication, l’évangélisation, mais aussi la visite à un frère malade ou non, la vie dans la sanctification,…à travers tous ces actes nous rendons un culte à Dieu. Et lorsqu’on ne conçoit pas ainsi notre vie chrétienne elle est empreinte de légèreté, on démissionne facilement du jour au lendemain de son poste d’activité au sein de l’église. Par contre si on accepte de vivre sa consécration comme l’enseigne Paul, cela produit de la joie, et on y trouve une véritable motivation : je sers Dieu dans le domaine où il m’a appelé, avec sérieux et consécration : On ne s’engage pas dans une chorale seulement parce qu’on aime chanter, ou dans le groupe d’évangélisation parce que c’est obligatoire. On s’engage dans l’œuvre du Seigneur parce qu’on a compris qu’à travers ces activités on rend un culte à Dieu.

– « Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Evangile de son Fils, m’est témoin que je fais sans cesse mention de vous, demandant continuellement dans mes prières d’avoir enfin, par sa volonté, le bonheur d’aller vers vous. Car je désire vous voir, pour vous communiquer quelque don spirituel, afin que vous soyez affermis, » Romains 1/9 à 11. On constate ici que la motivation de Paul est bonne, l’envie est légitime, mais pourquoi comme mentionné au verset 13, cela lui a-t-il été empêché ? Pourquoi Dieu n’a-t-il pas exaucé cette prière ? La réponse est simple : Dieu a ses raisons ! Paul est l’apôtre des païens (nom donné à son époque à tous ceux qui n’étaient pas Juif, ou qui ne pratiquait pas la religion du peuple juif). Il désire se rendre à Rome afin d’annoncer l’évangile aux païens s’y trouvant, et Dieu l’en empêche. Pourquoi ? parce qu’il (Dieu) prépare autre chose. La prière de Paul a bien été entendue, mais Dieu a d’autres projets pour son serviteur. En réaction à cet empêchement Paul ne s’énerve pas, il attend patiemment la manifestation de la volonté de son Dieu. Ce récit nous enseigne que la prière est un chemin de patience. Prier, ce n’est pas le faire une fois ou deux. Prier, c’est persévérer, en étant prêt à accepter la volonté de Dieu. Lorsque nous prions, la paix de Dieu doit garder notre cœur et nos pensées près du Seigneur. Lorsqu’on intercède, on éloigne les inquiétudes qui sont remplacées par la joie et la force. Soyons toujours joyeux dans l’espérance, patient dans la détresse, et persévérant dans la prière.

– Si votre vie de prière n’engendre pas de fruits, c’est que vous n’avez rien compris de votre relation avec Dieu. En effet comment concilier les moments où Dieu nous exauce rapidement, et ceux où il nous fait attendre un peu plus ? Dieu travaille à sa manière et selon son temps. Dieu travaille selon sa volonté. Et nous devons apprendre à vivre selon cette volonté. Tenez pour exemple : Jésus à Gethsémané prie (comme l’a fait Paul) pour des « choses qui concernent Dieu ». A trois reprises il va prier : la première fois, sa requête est simple, et elle consiste à demander à son Père de retirer cette coupe de souffrance. Le Père n’entend pas cette requête, car il est gravé dans les livres prophétiques que le Christ doit souffrir et être mis à mort. Une seconde fois Jésus prie : c’est la prière de persévérance. Rien ne se passe. Une troisième et dernière fois, Jésus prie : c’est la prière de soumission. «Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux. » Matthieu 26/39. Cette dernière partie rejoint le plan initial de Dieu : le Christ-Jésus doit mourir à la place des pêcheurs. Beaucoup de personnes souffrent parce qu’elles ne sont pas entrées dans la volonté de Dieu. Elles demandent, persévèrent dans leurs demandes, mais ne se soumettent pas à la volonté de Dieu. Paul dans 2 Corinthiens 12/7-8 a demandé à Dieu à trois reprises de le délivrer d’une écharde qui tourmentait son corps. Mais la voix de Dieu s’est faite entendre : « ma grâce te suffit. » La situation physique de Paul n’a pas changé, mais Dieu lui propose autre chose. Notre erreur vient souvent du fait que nous croyons que l’exaucement de nos prières doit aller dans le sens de nos désirs.

La prière doit nous changer. Lorsque nous prions, notre rencontre avec Dieu à cette occasion, doit nous transformer. Examinons nos vies afin que rien ne vienne faire obstacle (péchés, habitudes..) à l’œuvre de Dieu dans nos vies au travers de la prière.

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