Prédication culte du dimanche 24 novembre 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Tout le commandement que j’institue pour toi aujourd’hui, vous veillerez à le mettre en pratique, afin que vous viviez, que vous vous multipliiez et que vous entriez en possession du pays que le Seigneur a promis par serment à vos pères. Tu te souviendras de tout le chemin que le Seigneur, ton Dieu, t’a fait parcourir pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’affliger et de te mettre à l’épreuve, pour savoir ce qu’il y avait dans ton cœur, pour voir si tu observerais ou non ses commandements. Il t’a donc affligé, il t’a fait souffrir de la faim et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas et que tes pères n’avaient pas connue, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche du Seigneur. Ton manteau ne s’est pas usé sur toi et tes pieds n’ont pas enflé pendant ces quarante années. Sache donc bien que le Seigneur, ton Dieu, t’instruit comme un homme instruit son fils. Tu observeras les commandements du Seigneur, ton Dieu, en suivant ses voies et en le craignant. Car le Seigneur, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, un pays de cours d’eau, de sources et d’abîmes qui jaillissent dans les vallées et dans les montagnes ; un pays de froment, d’orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers ; un pays d’huile d’olive et de miel ; un pays où tu mangeras sans avoir à te rationner, où tu ne manqueras de rien ; un pays où les pierres sont du fer, et où tu extrairas le cuivre des montagnes.
Lorsque tu mangeras et que tu seras rassasié, tu béniras le Seigneur, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné.
Garde-toi d’oublier le Seigneur, ton Dieu, de ne pas observer ses commandements, ses règles et ses prescriptions, tels que je les institue pour toi aujourd’hui.
Lorsque tu mangeras et que tu seras rassasié, lorsque tu bâtiras et habiteras de belles maisons, lorsque ton gros bétail et ton petit bétail se multiplieront, que l’argent et l’or se multiplieront pour toi et que tout ce qui t’appartient se multipliera, prends garde, de peur que ton cœur ne s’élève et que tu n’oublies le Seigneur, ton Dieu, qui te fait sortir de l’Egypte, de la maison des esclaves. Il t’a fait marcher dans ce désert grand et redoutable, pays des serpents brûlants, des scorpions et de la soif, où il n’y a pas d’eau ; il a fait jaillir pour toi de l’eau du rocher de granit, il t’a fait manger dans le désert la manne que tes pères ne connaissaient pas, afin de t’affliger et de te mettre à l’épreuve, pour te faire du bien par la suite.
Et tu te dirais : « C’est par ma force et la vigueur de ma main que j’ai acquis toutes ces richesses ! » Tu te souviendras du Seigneur, ton Dieu, car c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses, afin d’établir son alliance, celle qu’il a jurée à tes pères – voilà pourquoi il en est ainsi en ce jour. Si jamais tu oublies le Seigneur (YHWH), ton Dieu, si tu suis d’autres dieux, si tu les sers et si tu te prosternes devant eux, je vous en avertis aujourd’hui : vous disparaîtrez. Vous disparaîtrez comme les nations que le Seigneur fait disparaître devant vous, parce que vous n’aurez pas écouté le Seigneur, votre Dieu. »
Deutéronome 8:1-20
Introduction
Ce vibrant discours de Moïse est une mise en garde contre l’oubli du Seigneur.
Moïse avertit le peuple avant qu’il n’entre dans le pays promis.
Devant la prospérité abondante de la terre qui leur avait été promise, le peuple hébreu pourrait se croire autosuffisant et ne pas reconnaître que tout bienfait vient de Dieu.
Quelqu’un a écrit : « La gratitude est la mémoire du cœur ».
Certains psychologues affirment que nous n’oublions jamais, que l’esprit garde en mémoire tout ce qui s’est passé et qu’il ne faudrait qu’un coup de pouce pour nous rappeler les choses enfouies au fond de notre subconscient.
La gratitude doit être enseigné à tous les chrétiens. En effet, ils ne doivent jamais oublier :
- D’abord, le chrétien vit de la mémoire de Dieu qui se souvient toujours de lui.
- Ensuite, la prise de conscience des bienfaits de Dieu doit nous pousser à être reconnaissants en permanence.
Aux versets 11, 14, 18 et 19 de notre chapitre, Moïse met en garde le peuple contre le fait d’oublier d’être reconnaissants et d’oublier d’exprimer cette reconnaissance, parce que c’est si facile d’oublier de dire merci.
Le livre du Deutéronome est un recueil de discours d’adieux prononcés par Moïse peu avant sa mort sur le mont Nébo.
Dieu avait miraculeusement délivré les hébreux de l’Egypte, Il les avait conduit dans le désert pendant 40 ans, et avait pris soin de Son peuple.
Arrivés à l’entrée de la terre promise, le Seigneur passe par l’intermédiaire de Son prophète Moïse pour avertir le peuple de ne jamais oublier qu’Il est à l’origine de toutes ces bénédictions.
Moïse exhorte les hébreux à rester fidèles à l’alliance que Dieu a établie avec eux au mont Sinaï.
Cet avertissement est répété à plusieurs reprises dans le livre :
- « Prenez bien garde alors de ne pas oublier le Seigneur, qui vous a fait sortir d’Égypte où vous étiez esclaves. »(6.12)
- « Seulement prenez bien garde, veillez très soigneusement à ne pas oublier tous les événements dont vous avez été témoins. Qu’à aucun moment de votre vie ces événements ne s’effacent de votre mémoire : au contraire, racontez-les à vos enfants et à vos petits-enfants… » (4.9)
Il est facile d’oublier Dieu lorsque tout va bien
Le danger de la prospérité est que le cœur devienne orgueilleux et oublie le S.eigneur qui est à l’origine de cette prospérité.
Nous lisons ainsi au verset 14 : « Prends garde, de peur que ton cœur ne s’élève et que tu n’oublies le Seigneur, ton Dieu, qui te fait sortir de l’Egypte, de la maison des esclaves. »
Le verset 19 va dans le même sens de mise en garde : « Si jamais tu oublies le Seigneur (YHWH), ton Dieu, si tu suis d’autres dieux, si tu les sers et si tu te prosternes devant eux, je vous en avertis aujourd’hui : vous disparaîtrez. »
La prospérité peut avoir pour conséquence de nous faire oublier.
Le fait d’être en bonne santé, d’avoir un emploi, un bon revenu… Ce sont des choses que nous pouvons commencer à considérer comme acquises, comme allant de soi.
Mais nous ne devons jamais oublier d’être reconnaissants : Remercions le Seigneur pour l’air que nous respirons, le soleil, la météo, l’eau, le pain, le toit sur nos têtes, les vêtements, la vie, etc.
Si Dieu nous bénit ainsi, Il nous met à l’honneur pour que nous soyons reconnaissants.
v.7 « Car l’Éternel, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, dans un pays où il y a des cours d’eau, des sources et des fleuves profonds qui sortent des vallées et des collines… »
La terre que Dieu a préparée pour le peuple est décrite comme bonne, parce qu’elle est remplie de cours d’eau pour les hommes, les bêtes et les cultures ! En effet, l’eau est un élément crucial pour toute vie.
C’est un pays où tous n’auront pas besoin de se rationner, et ne manqueront de rien.
L’abondance est la manifestation de la présence de Dieu.
Dieu donne de bonnes choses, tout est pure grâce et nous devons être reconnaissants.
Merci Seigneur, Toi qui donne le rafraîchissement dans les temps de sécheresse ! Merci Seigneur, Toi qui apporte le réconfort dans les moments de tristesse, la guérison dans les moments de ruptures ! Merci Seigneur, Toi qui déverse sans cesse Ton amour, Ta miséricorde et Ta grâce ! Merci Seigneur, Toi qui nous donne de l’espérance pour l’avenir ! Lorsque la terre est aride, Tu nous donnes des visions d’eaux vives ! Lorsque le voyage est semé d’embûches et de défis, Tu nous montres la beauté de Ta création !
Nous Te remercions de nous montrer le chemin ! Nous Te remercions de nous avoir accorder Ta grâce et Ta miséricorde !
Nous Te remercions pour Tes bienfaits !
Que le Seigneur nous aide à ouvrir nos yeux sur Ses bénédictions.
Ce pays est décrit comme paradisiaque, et le peuple qui va y vivre, alors qu’il va être rassasié, doit apprendre à bénir Dieu pour ce qu’Il a donné abondamment.
v.11 « Garde-toi d’oublier le Seigneur, ton Dieu, de ne pas observer ses commandements, ses règles et ses prescriptions, tels que je les institue pour toi aujourd’hui. »
Quand tout va bien, il est facile d’oublier l’É.ternel, d’oublier de Le remercier, d’oublier de dépendre de Lui et d’oublier de Lui faire confiance pour l’avenir.
Nous oublions que ce n’est que par Sa seule grâce que nous connaissons le bien.
Dès que nous oublions cette vérité, il devient plus facile de tomber dans les péchés d’orgueil, d’arrogance, de confiance en soi.
Quelque chose en nous commence à croire foncièrement que nous avons fait quelque chose pour mériter les choses que nous avons, les bienfaits que Dieu nous accorde !
C’est pourtant se tromper lourdement, car « Tout bienfait et tout don parfait viennent d’en haut; ils descendent du Père des lumières, en qui il n’y a ni changement ni l’ombre d’une variation. » (Jacques 1.17)
Dieu nous ordonne de ne jamais oublier qui Il est et ce qu’Il a fait
Si nous sommes bénis, c’est parce que Dieu nous a bénis !
Dieu nous ordonne de nous souvenir et de nous assurer que nous n’oublions jamais qui Il est et ce qu’Il a fait pour nous.
Ce commandement est pour notre bien, pour que tout aille bien pour nous : Lorsque nous nous souvenons de ce que Dieu a fait pour nous dans le passé, nous pouvons continuer à compter sur Lui pour l’avenir !
Nous lisons : « Tout le commandement que j’institue pour toi aujourd’hui, vous veillerez à le mettre en pratique, afin que vous viviez, que vous vous multipliiez et que vous entriez en possession du pays que le Seigneur a promis par serment à vos pères.
Tu te souviendras de tout le chemin que le Seigneur, ton Dieu, t’a fait parcourir pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’affliger et de te mettre à l’épreuve, pour savoir ce qu’il y avait dans ton cœur, pour voir si tu observerais ou non ses commandements.
Il t’a donc affligé, il t’a fait souffrir de la faim et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas et que tes pères n’avaient pas connue, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche du Seigneur.
Ton manteau ne s’est pas usé sur toi et tes pieds n’ont pas enflé pendant ces quarante années. Sache donc bien que le Seigneur, ton Dieu, t’instruit comme un homme instruit son fils. Tu observeras les commandements du Seigneur, ton Dieu, en suivant ses voies et en le craignant. » (Deutéronome 8.4-6)
La vie chrétienne est quelque fois difficile et compliquée, mais nous ne devons jamais oublier et nous pouvons affirmer que Dieu ne nous a jamais abandonnés et nous a toujours donné ce dont nous avions besoin pour poursuivre notre route.
Nous ne devons jamais oublier qu’Il a toujours été fidèle même lorsque nous ne l’avons pas été.
Nous ne devons jamais oublier qu’Il nous a toujours ramené sur le droit chemin lorsque nous nous sommes détournés.
Nous ne devons jamais oublier que tout ce que nous sommes, tout ce que nous avons pu faire et tout ce que nous possédons, nous vient de Lui, le Père qui nous aime.
Le danger d’être ingrat, d’oublier, est réel et constant.
les versets 12 à 14 nous enseignent : « Vous aurez de quoi vous nourrir abondamment, vous vous construirez de belles maisons où vous vous installerez, vous posséderez davantage de bœufs, de moutons et de chèvres, davantage d’argent, d’or et de biens de toute sorte. Veillez alors à ne pas devenir orgueilleux, au point d’oublier que le Seigneur votre Dieu vous a fait sortir d’Égypte où vous étiez esclaves. » (Deutéronome 8.12-14)
Lorsque nous sommes rassasiés, comblés, la tendance est d’oublier d’être reconnaissant.
C’est Dieu seul qui est derrière nos avantages et nos bienfaits ! C’est Dieu qui donne, les dons, les capacités, les biens, les opportunités… Il ne doit pas y avoir de place à l’oubli et à l’orgueil dans nos cœurs !
Ayons des penses-bêtes pour ne jamais oublier la source de nos bienfaits.
Plus nous avons de bénédictions, et d’avantage nous devrions rendre grâces et louer le Seigneur, plus que les autres !
Ici, Moïse rappelle au peuple quatre actes concrets de Dieu pour eux :
1) La sortie d’Egypte
L’expérience de la libération de l’esclavage et de la sortie d’Egypte, qui parle de la grâce de Dieu ! « Alors, ne devenez pas orgueilleux. N’oubliez pas le Seigneur votre Dieu. C’est lui qui vous a fait sortir d’Égypte, où vous étiez esclaves. » (v.14)
2) La traversée du désert
Le peuple était conduit par le Seigneur Lui-même, nourri et protégé par Lui ! « C’est lui qui vous a fait traverser le désert grand et terrible, plein de serpents venimeux et de scorpions… » (v.15)
3) L’eau sortie du rocher
Dieu est capable de créer l’inattendu à partir de rien ! Dieu a fait jaillir pour Son peuple, de l’eau à partir de rochers de pierre ! Là où il n’y avait rien, Dieu a donné de l’eau et le peuple a été désaltéré : « Dans cette terre complètement sèche où on meurt de soif, le Seigneur a fait sortir pour vous de l’eau du rocher le plus dur. » (v.15)
4) La manne
Le peuple avait faim, et Dieu a fait descendre du ciel cet aliment pour qu’ils soient rassasiés ! « […] il t’a fait manger dans le désert la manne que tes pères ne connaissaient pas…» (v.16)
Pour ne pas oublier, il faut faire l’effort de se souvenir
Lorsque le Seigneur et ses actes gracieux en notre faveur ne sont plus au centre de nos préoccupations, il est alors facile de se détourner de Dieu et d’aller servir d’autres dieux (relire le verset 19).
C’est pour cela qu’il faut faire des efforts pour toujours se souvenir !
Pour activer nos mémoires, il faut faire des efforts : mémorisons les attributs de Dieu, mémorisons les actes de Dieu, et ensuite répétons les nous chaque jour, de manière soutenue.
La mémoire est conditionnée à l’amour des gens ou des choses. Lorsqu’on aime, on n’oublie pas !
Nous pouvons entretenir nos souvenirs, nous pouvons ranimer nos mémoires.
Nous sommes responsables de faire cet exercice de rendre grâces pour les bienfaits de Dieu chaque jour.
Nous sommes constamment en danger d’oublier Dieu.
Nous devons décider de reconnaître les bienfaits de Dieu et de n’en oublier aucun, à chaque instant.
La Bible nous dit : « Soyez reconnaissants en toutes circonstances, car telle est la volonté de Dieu pour vous qui appartenez à Jésus-Christ. » (1 Thessaloniciens 5.18)
Pour rendre grâces, être reconnaissants, dire merci à Dieu, faisons cet exercice spirituel pour recenser Ses bienfaits :
- Lever notre regard au-dessus de nous
- Promener nos regards autour de nous
- Tourner nos regards au-dedans de nous
Lorsque nous levons les yeux, nous pouvons remercier le S.eigneur pour :
- Son contrôle souverain sur les temps et les circonstances
- Sa douce compassion à notre égards dans nos chagrins
- Sa fidélité constante dans nos hauts et nos bas
- Sa grâce qui nous libère de notre culpabilité
- Son amour qui nous serre contre Lui
- Tout ce qu’Il est pour nous, tout ce qu’Il fait et tout ce qu’Il dit !
Lorsque nous promenons les yeux, autour de nous, nous pouvons remercier le Seigneur pour :
- Nos amis, familles, enfants, etc.
- Nos assemblées et églises
- Les serviteurs doués et aimants
- Les enfants qui sont enseignés dans les voies de l’Évangile
- Le travail, etc
- Tout ce qu’Il nous donne avec une telle variété et une incroyable abondance !
Enfin, lorsque nous regardons au-dedans de nous-mêmes, nous pouvons remercier le Seigneur pour :
- Le fait qu’Il a fait de nous des créatures si merveilleuses
- Les capacités, dons, intellectuels, artistiques… qu’Il nous a donnés
- Le bon caractère, le sens de l’humour…
Conclusion
Le psalmiste s’écrie : « Venez, crions au Seigneur notre joie, faisons une ovation à notre Rocher, notre Sauveur.
Présentons-nous devant lui, chantons notre reconnaissance, faisons-lui une ovation en musique. » (Psaume 95.1-2)
La tradition de ne pas oublier doit être enseignée aux chrétiens !
N’oublions jamais d’être reconnaissants !
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