Prédication Culte du 23 novembre 2025 par le Pasteur Missidimbazi
« 12 Et je vis : Quand il ouvrit le sixième sceau, il se fit un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune entière comme du sang. 13 Les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme fruits verts d’un figuier battu par la tempête. 14 Le ciel se retira comme un livre qu’on roule, toutes les montagnes et les îles furent ébranlées. 15 Les rois de la terre, les grands, les chefs d’armée, les riches et les puissants, tous, esclaves et hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes. 16 Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui siège sur le trône, et loin de la colère de l’agneau ! 17 Car il est venu le grand jour de leur colère, et qui peut subsister ? »
Apocalypse 6.12-17 (TOB)
Introduction
Dans notre culture contemporaine, Godzilla, reptile gigantesque, plus grand que la Tour Eiffel, est un personnage de films de science-fiction très connu. Ce monstre peut renverser des immeubles grâce à sa force incroyable, détruire des villes entières par son souffle atomique : il est pratiquement impossible de l’arrêter.
Godzilla est l’une des images les plus emblématiques de la colère, de la destruction que nous connaissons aujourd’hui.
Pour les japonais, ce personnage de Godzilla a été créé pour dénoncer les méfaits des essais nucléaires après les bombardements américains lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Il représente ce qui est le plus difficile à accepter : la mort, la destruction.
A partir du sixième chapitre de l’Apocalypse, nous voyons des scènes semblable à celles des films catastrophes dans lesquels apparaît Godzilla : la terre tremble, il y a des signes de malheurs, des destructions… Des gens courent pour sauver leur vie et se cacher d’une mort certaine.
Le jour où Dieu donnera Sa réponse au mal dans le monde
Les versets du chapitre six de l’Apocalypse décrivent une période de panique générale, universelle.
Nous devons en comprendre le contexte.
Dans ce chapitre 6, la colère de Dieu visite la terre. Elle se compose de sept jugements symbolisés par le bris de sept sceaux sur un rouleau.
Après que l’Agneau a reçu le livre scellé de sept sceaux, que Lui seul est digne de rompre.
Ces sceaux représentent bien des situations réelles.
Le sixième sceau nous amène à la veille de la consommation finale de la colère de Dieu, car dans cette vision, nous voyons se dévoiler les évènements du grand jour de la venue du Seigneur.
La vengeance pour laquelle les martyrs ont prié sous le cinquième sceau est maintenant venue : « 9 Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu’ils avaient porté. 10 Ils criaient d’une voix forte : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justiceet à venger notre sang sur les habitants de la terre ? 11 Alors il leur fut donné à chacun une robe blanche, et il leur fut dit de patienter encore un peu, jusqu’à ce que fût au complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui doivent être mis à mort comme eux. » (Apocalypse 6.9-11)
Le jugement ici est initié par le Christ Lui-même : « Et je vis : Quand il ouvrit le sixième sceau, il se fit un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune entière comme du sang. »(v.12)
Ce sixième sceau est l’une des descriptions les plus claires et les plus magnifiques du jour du jugement que l’on puisse trouver dans la Bible.
Ce jugement a une portée cosmique, un bouleversement cosmique : la fin imminente de l’histoire est arrivée !
Nous ne pouvons que deviner ce que le verset 12 décrit réellement. Mais ce que nous savons c’est qu’il y a un effondrement cosmique totale : le jour du Seigneur est arrivé dans sa réalité, culminante et d’une manière puissante.
La colère de l’Agneau est là. Ce jour-là personne ne doutera de ce qui se passe et de qui est à l’origine de tout cela.
Le statut social (riche, grand, pauvre, petit, libre, esclave…) n’aura aucune importance en ce jour là : toute la race humaine rendra des comptes en ce grand jour.
L’horreur de la colère est encore plus grande que la peur de la mort !
« 15 Les rois de la terre, les grands, les chefs d’armée, les riches et les puissants, tous, esclaves et hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes. 16 Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui siège sur le trône, et loin de la colère de l’agneau ! »
Face à la puissance impressionnante de la colère, on pourrait penser que tout cela conduirait les gens à se tourner vers Dieu, dans un état de brisement, de confession, dans un élan de repentance.
Il n’y a aucune repentance, ni tristesse pour le péché, comme ce que l’on peut lire au chapitre 9 : « 20 Quant au restant des hommes, ceux qui n’étaient pas morts sous le coup des fléaux, ils ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains, ils continuèrent à adorer les démons, les idoles d’or ou d’argent, de bronze, de pierre ou de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher. 21 Ils ne se repentirent pas de leurs meurtres ni de leurs sortilèges, de leurs débauches ni de leurs vols. » (Apocalypse 9.20-21)
Pour ces gens ici, la mort semble plus désirable qu’une relation avec l’Agneau qui a pourtant été immolé pour eux.
À l’instar d’Adam et Ève, les êtres humains deviennent des fugitifs effrayés et irrationnels.
Plutôt que de se tourner vers le Christ avec foi, ils veulent se cacher loin de Lui . Au lieu de se tourner vers le Christ, ils implorent que la Création leur offre une mort rapide.
C’est étonnant que l’Agneau qui S’est sacrifié soit maintenant devenu le juge.
Personne ne peut échapper aux regards ardents de l’Agneau, Lui qui voit toutes choses et qui nous connaît totalement.
Face à la colère de Dieu, la grande question est : qui peut subsister ?
« Car il est venu le grand jour de leur colère, et qui peut subsister ? » (v.17)
Ce sera un jour de jugement, de punition, un jour qui aura lieu dans le monde entier : ce jour Dieu donnera Sa réponse au mal dans le monde.
Le jugement est nécessaire, car il faut bien punir les méchants et les malfaiteurs.
Personne ne peut subsister face à la colère de Dieu.
Il n’y aura alors plus aucune sécurité, aucun terrain solide sur lequel s’appuyer, rien dans l’univers sur quoi compter, si ce n’est Dieu Lui-même.
Le reste de la Création s’effondrera !
Pourquoi représenter la colère de Dieu sous les traits d’un Agneau ?
Pour bien comprendre ce qu’il se passe, il est essentiel de noter qui brise les septs sceaux et déclenchent les jugements.
Celui qui le fait est un Agneau égorgé, l’Agneau immolé !
Au chapitre 5, nous lisons : « 12 Ils proclamaient d’une voix forte : Il est digne, l’agneau immolé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. » (Apocalypse 5.12-13)
Le terme « Agneau » que l’auteur utilise est un titre royal, un titre unique, qui apparaît 28 fois dans le livre de l’Apocalypse.
C’est la figure et le thème dominant du livre : la figure de l’Agneau s’impose à coup sûr comme le titre par excellence du Christ dans l’Apocalypse !
L’Agneau symbolise le Christ est nous parle à la base de Son innocence, Sa douceur, Sa bonté, gentillesse, Sa dépendance au Père.
Dans plusieurs livres de la Bible, le Christ Jésus est identifié à un agneau.
Même dans Sa gloire, le Christ reste l’Agneau immolé : Il garde les marques, les stigmates de Sa mort et de Ses souffrances.
Il est dit que les hommes fuient la « colère » de l’Agneau (Apocalypse 6.16). En grec, le mot orge (ὀργή) est utilisé pour décrire un châtiment vengeur.
Ici, le Christ est devenu le conquérant mais aussi le vengeur qui apporte le jugement et la mort à Ses ennemis.
Dans le Nouveau Testament, une punition est infligée par Dieu à l’humanité rebelle : le Christ Jésus est venu punir la méchanceté sur la terre.
Beaucoup de mal, d’atrocités, d’abominations sont commises et ont été commises sur cette terre, mais Dieu voit tout et il y a un jour où le Seigneur vengera et jugera tous les êtres humains.
Ce jour du Seigneur a été annoncé par les prophètes du Premier Testament :
- « Grand est le jour du SEIGNEUR, redoutable à l’extrême : qui peut le supporter ? » (Joel 2.11)
- « 14 Il est proche, le grand jour du SEIGNEUR, il est proche, il vient en grande hâte. On criera amèrement au jour du SEIGNEUR, le brave lui-même appellera au secours. 15 Jour de fureur que ce jour, jour de détresse et d’angoisse, jour de désastre et de désolation, jour de ténèbres et d’obscurité, jour de nuée et de sombres nuages, 16 jour de sonneries de cor et de cris de guerre contre les villes fortes et contre les hautes tours d’angle. 17 Je jetterai les hommes dans la détresse, et ils marcheront comme des aveugles, car ils ont péché contre le SEIGNEUR. Leur sang sera répandu comme de la poussière, et leurs tripes comme des ordures. 18 Ni leur argent ni leur or ne pourra les délivrer : au jour de la fureur du SEIGNEUR, au feu de sa jalousie, toute la terre sera dévorée ; car il va faire l’extermination — et ce sera terrible — de tous les habitants de la terre. » (Sophonie 1.14-18)
Pourquoi présenter la colère de Dieu sous les traits d’un Agneau qui Se venge ?
Nous les humains nous utilisons une bête de 28 étages pour représenter la guerre, la colère et la destruction.
La Bible utilise un Agneau, un Agneau massacré, ensanglanté, signe ultime de faiblesse : « 6 Alors je vis : au milieu du trône et des quatre animaux, au milieu des anciens, un agneau se dressait, qui semblait immolé. Il avait sept cornes et sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés sur toute la terre. 7 Il s’avança pour recevoir le livre de la main droite de celui qui siège sur le trône. » (Apocalypse 5.6-7)
Le livre dont il est question ici contient la volonté mystérieuse de D.ieu concernant les bouleversements de l’univers.
L’Agneau reçoit ce livre car Il a la légitimité de l’ouvrir.
Chaque sceau qu’Il brise un à un représente des événements terribles (famines, guerres, pestes, mort).
Lorsque les prophètes du Premier Testament (Esaïe, Jérémie) souhaitaient dépeindre une image d’impuissance et d’innocence, ils choisissaient l’agneau conduit à l’abattoir.
Le prophète Esaïe décrit ainsi le Serviteur souffrant sous les traits d’un agneau qui est mené au sacrifice sans émettre de son (Esaïe 53).
Dans le passé, les agneaux étaient sacrifiés pour que le peuple soit en communion avec le Dieu Saint. Mais l’Agneau de Dieu, l’Agneau par excellence, est venu, meilleur que l’agneau Pascal.
L’Agneau de Dieu, est Celui dont le sang est puissant comme celui d’un agneau sans défaut ni tache,
Au début de l’Évangile de Jean, Jean Le Baptiste dit ainsi en voyant Jésus : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » (Jean 1.29). Et au verset 35, « Le lendemain, Jean se trouvait de nouveau au même endroit avec deux de ses disciples. Fixant son regard sur Jésus qui marchait, il dit : « Voici l’agneau de Dieu. » » (Jean 1.35-36)
Ces versets sont importants : année après année, il fallait sacrifier beaucoup d’animaux pour s’approcher de Dieu.
Mais le sacrifice unique du Christ Jésus, l’Agneau de Dieu sur la Croix a ôté le péché.
C’est un sacrifice complet, définitif et éternel pour les péchés de tout un chacun dans toute l’humanité.
L’Agneau de Dieu porte et emporte le péché de l’humanité !
C’est la beauté de l’Évangile : Dieu Lui-même a fourni l’offrande que l’humanité elle-même ne pouvait fournir.
L’apôtre Pierre affirme : « […] ce n’est point par des choses périssables, argent ou or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères, 19 mais par le sang précieux, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, celui du Christ… » (1 Pierre 1.19)
Dans le chapitre 5 de l’Apocalypse, on entend la doxologie la plus majestueuse de toute la Bible : « Ils disaient d’une voix forte: L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange. Et toutes les créatures dans le ciel, sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient: À celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la louange, l’honneur, la gloire et le pouvoir aux siècles des siècles ! » (Apocalypse 5.12-13)
Pour les chrétiens sauvés, le visage de l’Agneau est un visage magnifique.
Mais ce même visage est un visage qui fait peur pour ceux qui ne sont pas sauvés.
Celui qui est devenu juge est Celui-là même qui a subi le jugement à notre place au temps où il nous était fait grâce.
Le pouvoir du Christ de juger la méchanceté de la terre ne provient pas d’une conquête militaire.
Il a vaincu par la souffrance et Sa mort : voilà l’arme redoutable qu’a utilisé le Christ Jésus !
Alors que la Croix semblait être une défaite, l’Agneau S’est emparé du pouvoir de juger les nations de la terre dans la justice.
D ieu nous a appelé en tant que chrétiens à vaincre par la souffrance : “ Elle est digne de confiance, cette parole : Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous souffrons avec lui, avec lui nous régnerons…” (2 Timothée 2.11-12)
Nous devons accepter la souffrance que Dieu nous propose et invoquons Le pour qu’Il nous aide.
Conclusion
Un grand jour approche pour chacun d’entre nous.
Nous aurons tous un face à face avec l’Agneau de Dieu.
Soit nous nous tiendrons avec Lui dans Son Salut, soit nous nous tiendrons devant Lui face à Son jugement.
Soit nous nous réjouirons de Sa grâce glorieuse, soit nous serons terrifiés devant Sa juste colère.
Grâce ou colère. Pardon ou condamnation. Il faudra choisir.
Dans les versets 15 à 17, le statut social ne compte plus, l’argent et l’influence… Tout cela n’est rien devant la colère de Dieu.
Les réactions des rois sont les mêmes que celles des esclaves, les réactions des grands, des riches, des chefs de guerre, les mêmes que celles des plus petits…
Tout ce pourquoi les gens veulent vendre leurs âmes leur fait défaut lorsque le grand jour arrive !
Le seul refuge pour être protégé de la colère de l’Agneau c’est Dieu Lui-même.
Revenons à la raison et construisons une relation vraie et juste avec notre Seigneur.
Plaçons notre confiance en Jésus, suivons Le en devenant Ses disciples.

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