JEAN 4.32-34 LES BONNES HABITUDES SELON DIEU (1ère Partie)

JEAN 4.32-34 LES BONNES HABITUDES SELON DIEU (1ère Partie)

Prédication Culte du 9 novembre 2025 par le Pasteur Claude Missidimbazi

32 « Mais il leur dit : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » 34 Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » Jean 4.32,34

Introduction

En méditant les Évangiles, nous pouvons nous rendre compte que le Seigneur Jésus avait des habitudes.

Qu’est-ce qu’une habitude ? D’après un journal anglais : « Une habitude est un comportement automatique que l’on effectue sans y penser. »

C’est un modèle de comportement ancré, enraciné. 

L’importance des habitudes

Nous avons parfois tendance à percevoir les habitudes de manière négative, mais elles nous aident souvent à accomplir des tâches simples mais essentielles à notre survie.

Nous agissons par habitude, de la même façon, chaque matin, ou soir, sans y penser consciemment, et ce dans beaucoup de situations.

C’est pour cela que les habitudes ont un impact considérable sur nos vies ; nous devons réfléchir à leur influence sur notre développement spirituel.

Il y a ce que nous sommes et faisons, par rapport à notre caractère, à notre tempérament, les choses en nous qui ont été créées par Dieu, et que le péché a entachées.

Et il y a ces habitudes que Dieu seul peut ancrer en nous, lorsqu’Il nous fait don de l’Esprit Saint : « Mais voici l’alliance Que je conclurai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, – Oracle de l’Éternel –: Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai sur leur cœur; Je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple. » ‭‭(Jérémie‬ ‭31.31-33)

Les bonnes habitudes qui sont liées à notre foi, doivent être motivées par quelque chose de plus que d’être des gens biens et acceptables. 

Si nous voulons développer de bonnes habitudes, en lien avec le Seigneur Jésus Christ, nous devons être motivés par l’ambition de plaire au Seigneur.

Nous savons que nos habitudes ont leur importance. En partie parce que le Seigneur nous commande de développer certaines habitudes à partir d’un cœur qui désire Lui plaire.

L’apôtre Paul écrit ainsi : « Aussi, que nous restions dans ce corps ou que nous le quittions, notre ambition est de plaire au Seigneur. » (2 Corinthiens‬ ‭5.9)

Qu’est-ce qu’une habitude selon les Écritures ? 

Plusieurs textes peuvent nous aider à répondre : 

  • « Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, pour ceux qui, par l’usage, ont le sens exercé au discernement du bien et du mal. » (Hébreux‬ ‭5.14)
  • « N’abandonnons pas notre assemblée, comme certains en ont l’habitude, mais encourageons-nous mutuellement. Faites cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. » (Hébreux‬ ‭10.25)
  • «[…] ils ont les yeux pleins d’adultère et, insatiables de péché, ils séduisent les âmes mal affermies; ils ont le cœur exercé à la cupidité; ce sont des enfants de malédiction. » (2 Pierre‬ ‭2.14)

Les termes « sens exercé »« pratiques »« habitude, coutume »« cœur entraîné, exercé »… utilisés dans ces textes (selon les versions) : tout cela renvoie à une manière habituelle, ou coutumière de se comporter.

Le Christ avait trois habitudes très claires

Les Évangiles nous offrent un aperçu succinct de la vie terrestre du Christ Jésus.

Pourtant, nous remarquons qu’Il avait développé trois habitudes très claires.

Que le Saint Esprit nous aide à épouser les habitudes, les comportements de Jésus !

Dans les Évangiles, nous voyons d’abord que le Christ Jésus avait développé la coutume d’aller à la synagogue les jours de sabbat. 

Nous lisons dans Luc 4.16 : « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture… » (Luc‬ 4.16)

Le Christ avait cette habitude fidèle de toujours se rendre dans l’assemblée des croyants le jour consacré au S.eigneur. 

Dans le verset de Hébreux 10.25, vu plus haut, l’auteur de l’épître aux hébreux dénoncent justement le comportement des chrétiens qui avaient pris l’habitude d’abandonner les assemblées de l’Église.

Nous voyons ensuite que le Christ Jésus avait l’habitude de se retirer pour être seul avec le Père. 

Nous lisons dans Luc 22.39 : « Après être sorti, il alla, selon sa coutume, au mont des Oliviers. Ses disciples le suivirent. »

Le Christ avait donc cette habitude de S’éloigner du centre d’attention pour Se rendre dans un endroit où Il pouvait rassembler Ses pensées et ouvrir Son cœur dans la prière.

Les moments de réflexions sérieuses faisaient partie intégrante de la vie de Jésus.

Il prenait le temps de Se ressourcer et S’entretenir dans la présence de Son Père.

Il ne faisait rien sans rencontrer et échanger avec Son Père pour connaître Sa volonté.

Que ce soit à genoux, dans un endroit calme, ou lors d’une promenade dans un parc n’a pas d’importance. Ce qui est important c’est de pouvoir se retirer, prendre du temps dans le jeune et la prière pour être seul avec Dieu.

Ces moments de solitude du Christ venaient fréquemment après des événements marquants, des prodiges, des miracles.

Jésus avait appris l’art de fixer des limites, des limites aux gens, à la foule, à l’agitation, etc. 

Le Christ savait Se retirer seul avec le Père. Il était conscient qu’Il était engagé dans une bataille spirituelle.

Il a eu besoin de consulter le Père, de prier toute une nuit pour choisir Ses disciples par exemple. 

C’est pour cela que par la suite ils ont pu réussir dans leurs missions, qu’ils ont pu être enrôlés, enseignés… 

Avant de décider quelque chose, de s’engager dans des choses : ayons aussi cette habitude de prendre le temps de la prière.

Il est important de mettre en place des moments de retraites spirituelles pour se ressourcer dans la présence du Père et entendre Sa voix.

Le Christ avait enfin cette habitude d’enseigner les foules.

Il ne faisait pas que des miracles et des prodiges mais Il était infatigable dans l’enseignement de la Parole de Dieu. Il enseignait constamment.

Même après Sa résurrection, on le voit enseigner Ses disciples qui étaient en train de se perdre, sur le chemin d’Emmaüs (Luc 24.13-35). 

La motivation de plaire au Père était à la base de toutes les bonnes habitudes de Jésus

Jésus avait une nourriture unique, celle de faire la volonté de son père qui est au ciel.

Ce qui motivait le Christ Jésus, Sa raison d’être c’était de faire la volonté du Père.

À Ses disciples qui enjoignaient le Christ à manger, Il explique qu’Il a une autre nourriture : « J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » (Jean 4.32)

Et Il explique ensuite, au verset 34 : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. »

Sa nourriture, Sa raison d’être, l’essentiel de Sa vie est de faire la volonté du Père qui L’a envoyé et d’accomplir Son œuvre.

Le Christ Jésus mettait en contraste la nourriture terrestre qui est légitime pour le bien-être du corps et la nourriture spirituelle.

Le Christ Jésus montre que Sa priorité dans la vie est de faire la volonté du Père. 

C’était là la satisfaction de Son plus grand besoin. Cela Lui procurait autant de satisfaction, de force, de joie que manger de la nourriture physique. 

Manger permet de maintenir la vie. Manger nous permet de renouveler et même augmenter nos forces. Manger nous procure une vraie satisfaction.

Nous aimons manger et quand nous n’avons plus d’appétit c’est qu’il y a un problème.

Le Christ Jésus nous affirme ici qu’Il Se rassasie parce qu’Il met en œuvre la volonté du Père.

Il y a de la joie à servir Dieu, une totale satisfaction à s’occuper des choses spirituelles. 

Que le Seigneur puisse nous donner cette grande faim de vouloir faire Sa volonté !

La nourriture de la connaissance pratique de la volonté de Dieu nous permet de croître avec Dieu et marcher avec Lui sur le chemin.

Il y a des choses déprimantes au seul de nos assemblées, trop de menteurs et d’hypocrites « au nom de Dieu ».

Par exemple, malheureusement trop de gens disent parler de la part de Dieu, alors que Dieu ne leur a jamais rien dit. 

« Ses prophètes ont pour eux des enduits de badigeon, de vaines visions, des divinations mensongères; ils disent: Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel! Et l’Éternel n’a point parlé. » (Ézéchiel‬ ‭22.28)

Il y a des contradictions dans nos assemblées, des chants qu’on peut chanter alors qu’en pratique on n’expérimente rien des paroles de ces chants. Nos actes contredisent nos paroles, ou nos confessions de foi.

Ce sont les habitudes qui prouvent qu’on aime vraiment Jésus ! 

Nous aimons proclamer que Dieu nous a donné ceci ou cela comme bénédictions. Alors que ces mêmes bénédictions semblent nous éloigner de Dieu et de Son service.

Bien sûr, le Père est capable de bénir Ses enfants sur le plan matériel, mais pourquoi prenons nous l’habitude d’invoquer le Seigneur juste pour justifier nos achats, qui ne sont pas faits dans le but de faire Sa volonté ? 

La priorité de tout chrétien devrait être d’accomplir la volonté de Dieu et faire Son œuvre. 

Conclusion

Nous avons tous affaire avec de bonnes habitudes mais aussi avec de mauvaises habitudes. 

Nous avons à lutter avec cette habitude de faire semblant, de jouer des rôles dans nos assemblées. Nous pouvons faire semblant d’aimer Jésus, d’aimer Le chanter, d’aimer les frères et sœurs dans la maison de Dieu.

Nous pouvons avoir l’habitude de pleurer et professer qu’on se repent mais sans changer ensuite.

L’apôtre Paul nous rappelle que : « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile, tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit. » (1 Corinthiens‬ 6.12)

Nous avons tous de mauvaises habitudes, des addictions, c’est le prix à payer pour être humain. 

Des habitudes pécheresses tels que les « petits mensonges », commérages, calomnies, inquiétudes, l’irritabilité, le blasphème… sont souvent pratiquées sans culpabilité, sans qu’on soit dérangé dans notre conscience.

Nous devons réfléchir sur nos vies et identifier les habitudes qui doivent changer. 

Engageons nous à nous libérer de tout habitude pécheresse qui nous empêche d’avancer spirituellement.

Prenons la résolution de quitter ce côté pervers, filou.

Cela ne sert à rien d’écouter la Parole et de ne pas La pratiquer : dans ce cas on fait du surplace.

Les bonnes habitudes soutiennent notre caractère dans le bon sens. 

Plus nous renforçons une bonne habitude et plus notre caractère devient plus fort.

Que le Seigneur nous emmène à être honnête et intègre, jusqu’au fond du cœur.

Mais nous verrons que seule l’action de Dieu par Son Esprit peut changer la situation de personnes qui ont de sales habitudes très ancrées, et qui n’ont pas envie de changer

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