1 CORINTHIENS 6.12-20 DIEU ET LE CORPS (Partie 1)

Prédication culte du dimanche 5 octobre 2025 par le pasteur Claude Missidimbazi

« Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile, tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit. Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est pas pour l’inconduite. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée ? Certes non ! Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec elle ? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. Fuyez l’inconduite. Quelque autre péché qu’un homme commette, ce péché est extérieur au corps; mais celui qui se livre à l’inconduite pèche contre son propre corps. Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. »

‭‭1 Corinthiens‬ 6.12-20

Introduction

Quelle est la place du corps humain, quelle est son importance dans le plan de Dieu ? 

De toutes les congrégations que Paul a fondées, l’assemblée chrétienne de Corinthe semble être celle qui lui tenait le plus à cœur, mais aussi celle qui lui causait le plus de soucis, de chagrins.

L’apôtre connaît très bien les chrétiens qui composent cette assemblée.

Ainsi, il écrit à leur propos, au premier chapitre, que ce sont des chrétiens qui sont en Christ, que Dieu a sauvé et qui sont riches de beaucoup de bénédictions.

Mais il semble qu’on trouve aussi beaucoup de choses contraires à la volonté de Dieu au milieu d’eux : des procès entre frères, de l’inceste, des divisions…

Alerté par ces sujets alarmants, l’apôtre prend donc sa plume pour rédiger cette longue épître.

Ainsi quand on arrive au chapitre six, face à une incompréhension de la façon de gérer son corps, l’apôtre, inspiré par le Saint Esprit nous partage le conseil de Dieu.

Tout ce passage traite de l’apprentissage de l’utilisation correcte du corps humain à des fins appropriées.

Ce texte reste tout à fait pertinent pour nous aujourd’hui, car nous avons encore des croyants qui ne respectent pas l’importance du corps humain : ceux qui pensent que la vie chrétienne est une vie intérieure qui se limite à une vie dans le cœur, en esprit.

Mais ce qui est dans le cœur doit être visible dans le corps, se reflétait dans le comportement.

Une mauvaise compréhension de la liberté chrétienne

v.12 « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile, tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit. »

Les croyants corinthiens avaient plusieurs prétextes pour vivre dans une liberté débridée.

Certains avaient adopté le slogan : « tout est permis » pour vivre n’importe comment.

C’est pour cela que l’apôtre Paul reprend leur maxime en y rajoutant « tout n’est pas utile, tout n’édifie pas. »

Leur maxime « tout est permis » pouvait être utilisée pour excuser l’inceste, pour poursuivre en justice d’autre croyants ou encore prétexter la liberté de recourir au service d’une prostituée, ou la liberté de manger de la nourriture sacrifiée aux idoles.

De nous jours, nous n’utilisons pas les mêmes mots mais on entend souvent : « Je suis libre, je peux faire ce que je veux, les règles morales sont pour les autres. »

Pour les corinthiens hier comme certains croyants aujourd’hui : « Tout m’est permis car Christ m’a libéré ! »

On peut comprendre un principe, une réalité biblique et mal l’appliquer.

Ainsi l’apôtre Paul veut faire comprendre à ses lecteurs ce qu’est réellement la liberté chrétienne.

Le corps

Ces versets du chapitre six nous donnent l’enseignement autoritaire de Paul sur l’utilisation du corps. 

Le mot corps, « soma » en grec, revient à huit reprises dans notre passage d’aujourd’hui, soulignant l’importance du sujet.

Dieu nous a créé avec un corps, nous sommes à la fois matériels et immatériels (spirituels) : « L’Éternel Dieu forma l’homme de la poussière du sol; il insuffla dans ses narines un souffle vital, et l’homme devint un être vivant. » (Genèse 2.7)

Il faut cependant faire attention au vocabulaire utilisé ici. Dans notre passage quand il est question de « corps » humain, il faut faire la différence avec le concept de « chair », c’est à dire, dans le langage du nouveau testament, ce qui à l’intérieur de nous s’oppose à la volonté de Dieu, ce qui nous pousse à enfreindre les commandements de Dieu.

Le « corps », lui, est le lieu où nous faisons l’expérience de la vie, de la mort, de la maladie, de la sexualité, etc.

Le corps est capable de devenir un instrument de méchanceté ou un instrument de justice. Le corps peut refléter si nous sommes esclaves de l’impureté ou esclaves de la justice. 

Le corps du chrétien est habité par le Seigneur : c’est Son temple

v.20 « Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. »

L’importance du corps se voit au verset 20 : un grand prix a été payée pour le rachat du corps. Le Christ a payé une rançon en Se livrant Lui-même, Il a fait de nous un peuple de rachetés (Apocalypse 5). Nous sommes ainsi devenus la propriété de Dieu.

v.19 « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit… ? »

‭‭Au verset 19, l’importance du corps se voit dans le fait qu’il est désormais sanctifié par le Saint Esprit qui vit dans le croyant, comme la présence de Dieu remplissait le Tabernacle ou le Temple de Jérusalem. 

Le corps doit donc être traité avec dignité car il est le sanctuaire de l’Esprit.

La présence de l’Esprit est visible dans le corps humain par le comportement que le croyant a. 

Lorsque l’on loue Dieu, lorsque l’on chante, lorsque l’on prêche, lorsque l’on témoigne, c’est simplement la visibilité de ce qui est à l’intérieur.

Le temple, le sanctuaire est un lieu où Dieu habite, Se montre, Se manifeste. Le chrétien qui est entièrement à Jesus Christ, réellement né de nouveau, est devenu un tabernacle vivant à titre individuel mais aussi à titre collectif avec les autres croyants. 

En raison du ministère intérieur de l’Esprit, le corps du croyant est sacré. 

Nous ne sommes plus à nous-mêmes. Le Christ est devenu notre nouveau propriétaire.

Le corps est conçu à des fins divines et appartenant à Dieu !

« Ne savez-vous pas… ? »

L’apôtre Paul insiste ici sur le fait que les croyants doivent être bien conscients, bien savoir que la présence intérieur, en eux, et la possession qu’ils ont de l’Esprit sont toutes les deux une grâce donnée par Dieu ! 

« Votre corps est le sanctuaire de l’Esprit, Il est en vous, vous le tenez de Dieu. Alors dans ce sens : vous ne vous appartenez plus ! »

Nous n’avons pas travailler, nous n’avons pas fait d’efforts pour obtenir le salut, ni la présence de l’Esprit en nous. 

Ce que Dieu a fait, en faisant habiter Son Esprit en nous, m’oblige à céder avec joie ma vie toute entière à Dieu. 

Ainsi, si nous ne sommes plus à nous mêmes, notre personnalité, nos émotions, notre volonté, notre intelligence, nos capacités, nos désirs, nos ambitions, nos projets… tout cela appartient aussi à Dieu.

Nous ne pouvons pas en disposer pour en faire ce que nous voulons.

Rien ne nous appartient, tout nous a été donné, et maintenant que nous sommes rachetés par Jésus, nous en redonnons la propriété entière et l’usage à Dieu.

Le droit de propriété de Dieu sur nos corps va de paire avec le prix de la rédemption. 

Et aussi, le Saint Esprit est la garantie que nous appartenons à Dieu. 

v.20 « Car vous avez été rachetés à grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit qui appartiennent à Dieu. »

Puisque le croyant appartient à Dieu, il n’y a qu’un seul but qui doit occuper toute sa volonté : glorifier Dieu dans son corps.

Le corps du chrétien est conçu pour le Seigneur

v.13 « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l’un comme les autres. Mais le corps n’est pas pour l’inconduite. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. »

La deuxième vérité que l’apôtre Paul nous enseigne ici est que le corps est pour le Seigneur : nos corps sont conçus pour le Seigneur. 

Les corinthiens avaient aussi cette maxime qui disait que les aliments sont pour le ventre et le ventre pour les aliments, et qu’ainsi peu importe ce qui était fait avec le corps, ce n’était pas grave, car tout ça est extérieur.

Le Seigneur est pour le corps, et le corps et pour le Seigneur.

Le but du corps humain est de servir le Seigneur. Le Seigneur doit pouvoir gouverner nos corps. 

Le corps du croyant est un membre du corps du Christ et doit donc être utilisé à Son service.

v.15 « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée ? »

De nos jours, l’un des péchés qui détruit la vie chrétienne est l’impureté sexuelle, l’inconduite sexuelle…

Il faut à tout prix fuir l’impudicité, fornications et adultères, les relations sexuelles illicites… pour glorifier Dieu dans nos corps.

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