Prédication culte du dimanche 21 septembre 2025 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer, et alla dans sa ville. Et voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. Alors, quelques scribes dirent au-dedans d’eux: Cet homme blasphème. Et Jésus, connaissant leurs pensées, dit: Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs? Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison. Et il se leva, et s’en alla dans sa maison. Quand la foule vit cela, elle fut saisie de crainte, et elle glorifia Dieu, qui a donné aux hommes un tel pouvoir. »
Matthieu 9.1-8
Introduction
Nous voulons étudier les récits évangéliques concernants Jésus, Sa personne et Ses œuvres, dans le but de nous laisser pénétrer par ces Écritures.
Si notre image de Jésus est pauvre et partiale, notre foi sera pauvre et partiale.
Si nous avons une vision déformée de Jésus, nous vivrons l’expérience chrétienne dans une vision déformée.
« Sans la personne du Christ, le christianisme n’est rien : une gnose, une idéologie tout au plus. Ce qu’il faut penser c’est le Christ. Ce qu’il faut faire c’est Lui. Ce qu’il faut croire c’est Lui. Vivre c’est vivre de Sa vie. Il est tout, Il résume tout. »
Nous voulons renouveler notre vision de qui est Jésus, renouveler non pas une vision qui serait propre à notre vécu, mais une vision biblique de Jésus. C’est cette vision que nous voulons renouveler en recevant le message ce récit évangélique.
Le message que l’évangéliste Matthieu veut nous partager n’est pas centré sur la guérison de ce paralytique.
Ce qu’il faut retenir c’est que nos besoins ressentis ou physiques peuvent être grands mais ils ne seront jamais aussi grands que notre besoin de pardon.
Le Christ Jésus affirme ici qu’Il a le pouvoir, l’autorité de pardonner nos péchés.
Notre attention doit se porter sur l’autorité de Jésus de pardonner les péchés.
Le chrétien doit apprendre à respecter les autorités : d’abord Dieu Lui même, qui est l’autorité suprême, mais aussi les autorités qu’Il institue.
Quand le Christ affirme qu’Il a le pouvoir de pardonner les péchés, c’est parce qu’Il est Dieu.
Un récit de foi et de pardon
« Jésus, étant monté dans une barque, traversa la mer, et alla dans sa ville. Et voici, on lui amena un paralytique couché sur un lit. » (v.1-2)
Dans notre récit, le Christ Jésus est de retour dans la ville où Il vivait, Capernaüm.
Dans ce récit de miracle, alors qu’Il était dans une maison, on Lui amène un paralytique couché sur un lit.
En lisant les passages parallèles des évangiles synoptiques, Marc (2.1-12) et Luc (5.17-26), nous voyons que les gens qui ont ramené le paralytique ne pouvaient pas le présenter à Jésus, à cause de la foule, et qu’ils ont ouvert le toit au-dessus de l’endroit où était Jésus. C’est par ce trou, qu’ils ont pu enfin descendre le brancard sur lequel était couché le paralysé.
L’évangéliste Matthieu omet ces détails pour aller directement au cœur du récit.
« Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Prends courage, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. » (v.2)
Foi et pardon sont les deux concepts clefs ici.
Le Christ Jésus observe la démarche et interprète cet acte posé par les amis du paralytique comme un acte de foi.
Le Christ Jésus remarque leur foi et la loue : les amis du paralytiques ont fait un acte de foi audacieux, sans se soucier du coût social ou matériel. Ils sont déterminés à ce que leur ami malade rencontre Jésus le guérisseur !
Ces hommes ont cru de tout leur cœur que Jésus était suffisant pour régler le problème de leur ami malade.
Dans ce récit de miracle, le Christ Jésus ne fait pas exactement ce à quoi on aurait pu s’attendre.
Cet homme est malade, désespéré, il souffre, et Jésus, en tant que grand médecin, au lieu de le soigner, au lieu de le guérir directement, comme Il avait l’habitude de le faire, l’interpelle avec compassion et Lui dit « Prends courage mon enfant. Tes péchés sont pardonnés. »
Dans nos assemblées, souvent on fait l’inverse de ce que Jésus fait ici : on part d’abord des besoin physiques, matériels, du besoin de bien être des gens pour les présenter à Jésus afin que leurs attentes soient comblées.
Le Christ Jésus ne commence pas ici par ce qui semble bien pour l’homme mais par ce qui est bon aux yeux de Dieu.
Dans l’antiquité, les personnes handicapés étaient des parias sociaux. Ils étaient souvent rejetés, parce qu’on pensait souvent que le péché était la cause de leurs maladies.
Le Seigneur Jésus nous surprend ici : Il a l’audace de passer sous silence le besoin évident de ce malade. Le bon sens aurait été de le guérir directement de sa maladie physique.
Comment peux-tu dire « tes péchés sont pardonnés » à quelqu’un qui aspire à la guérison, alors que tu as la solution à son problème ?
Les paroles du Seigneur semblent être hors de propos, inappropriées, voire scandaleuses !
Pourtant le Christ sait bien mieux que personne ce dont l’homme a réellement besoin.
Jésus, en tant que grand médecin de l’âme, montre sa compassion et son bon sens en traitant d’abord le besoin le plus urgent de cet homme.
Jésus, en tant que grand médecin de l’âme, arrête l’hémorragie spirituelle de l’âme causée par le péché avant de soigner le corps.
Il le fait parce qu’Il sait que guérir le corps de cet homme aurait été une solution immédiate mais temporaire.
Restaurer sa santé lui aurait peut être éviter des années de souffrance, mais restaurer son âme lui évite, quel que soit le sort de son corps, une éternité de souffrance.
Ainsi au verset 2, la déclaration autoritaire de Jésus concerne le pardon des péchés. Et c’est cette parole que nous avons besoin d’entendre !
Jésus est capable de régler tous nos problèmes, d’ordre physiques, psychiques, matériels, relationnels… Il est toujours à la hauteur et Il peut créer ce qui n’existe pas à partir de rien, parce qu’Il est le Créateur tout puissant.
Cependant, Jésus affirme ici que notre plus grand besoin ne doit pas être éclipsé par la montagne de nos autres besoins : le pardon est le besoin le plus profond de l’homme et la plus grande réussite de Dieu !
Un rebondissement inattendu : Le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés.
La déclaration de Jésus au verser 2 crée un rebondissement tout à fait inattendu aux versets 3 et 4.
« Alors, quelques scribes dirent au-dedans d’eux : Cet homme blasphème. Et Jésus, connaissant leurs pensées, dit : Pourquoi avez-vous de mauvaises pensées dans vos cœurs ? » (v.3-4)
Le Christ voyait ce que l’homme ne voit pas et Il a vu ce que les scribes avaient comme mauvaises pensées dans leurs cœurs.
« Cet homme blasphème ! » (v.3)
Aux yeux des scribes, le Christ Jésus prétend et affirme qu’Il est Dieu, alors que eux ils constatent que ce n’est qu’un homme.
Il faut comprendre que pour les scribes, qui maîtrisent le Premier Testament, seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés, ce qui est vrai.
Et pour que Dieu pardonne, il fallait d’abord aller présenter des sacrifices au Temple (Lévitique 24).
Alors si seul Dieu peut pardonner les péchés, comme l’attestent les Saintes Écritures, alors comment cet homme là, ce Jésus peut oser dire que « Tes péchés sont pardonnés » ??! Comment peut-Il exercer le pouvoir divin de pardonner les péchés et donc prétendre qu’Il est Dieu ?!
Le Christ leur demande de réfléchir un instant : « Car, lequel est le plus aisé, de dire: Tes péchés sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, et marche ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit, et va dans ta maison. Et il se leva, et s’en alla dans sa maison. » (v.5-7)
En effet, personne ne peut vérifier qu’à la déclaration de Jésus, les péchés du paralytique ont été vraiment pardonnés. Cela reste une action invisible aux yeux des gens.
Mais le fait qu’ensuite, il y a bel et bien miracle, que le paralytique se lève, sur ordre de Jésus, apporte la preuve indiscutable que quelque chose s’est bien passé.
Le Christ demande de réfléchir un instant à ce miracle. Il veut faire passer un message qui est donné au verset 6 : Le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés.
Ce titre « Fils de l’homme » (venant sans doute du prophète Daniel) n’était utilisé que par Jésus pour Se désigner Lui-même.
Ce titre dit que le Christ est humain mais affirme aussi avec force Sa déité.
Certes le Christ à la capacité de guérir les corps, mais ce n’est pas là le cœur de ce récit.
Ce récit ne traite pas non plus de la grande foi des amis du paralytique ou même encore de la volonté toujours réelle du Christ de guérir celui qui vient à Lui.
Il s’agit plutôt ici de souligner l’autorité, la capacité de Jésus de pardonner les péchés !
Jésus Christ est le Fils de l’homme, c’est à dire qu’Il est le roi annoncé par les prophètes, qui est venu dans ce monde avec toute l’autorité divine.
Il est le Fils de l’homme qui a le pouvoir sur la terre, cela signifie qu’il n’y a plus besoin d’un temple sur terre, plus besoin d’un système sacrificiel sur terre, ni d’un sacerdoce sur terre, pour être pardonné de ses péchés : Jésus est le véritable temple !
Le pardon est le besoin le plus profond de l’homme et, à travers le Christ, c’est la plus grande réalisation de Dieu.
Le Christ ne blasphème pas. Il a raison.
Le Christ Jésus revendique implicitement Sa divinité : « Mais c’est moi, et moi seul, qui efface tes transgressions par égard pour moi-même, je ne tiendrai plus compte de tes péchés. »
(Ésaïe 43.25)
« Et [le paralytique] se leva, et s’en alla dans sa maison. Quand la foule vit cela, elle fut saisie de crainte, et elle glorifia Dieu, qui a donné aux hommes un tel pouvoir. » (v.7-8)
La foule entendait les sermons du Christ Jésus. Elle voyait les miracles, signes et prodiges. Elle était même stupéfaite, souvent émerveillée, elle pouvait glorifier Dieu et acclamer Jésus comme étant le Messie… mais la foule n’a jamais été remplie de foi et ne s’est jamais vraiment convertie…
La seule bonne foule est celle qu’on voit dans Actes 2, lors de la prédication de Pierre à la Pentecôte, où des milliers de gens se sont convertis en masse !
Conclusion
Nous pouvons avoir une litanie de besoins en attente d’être satisfaits, mais notre plus grand besoin c’est le pardon de nos péchés.
Si vous êtes un pécheur. qui sait qu’il est aussi impuissant qu’un homme estropié, descendu à travers le plafond d’une maison, sur une natte, vous êtes assurés que si vous allez vers le Seigneur pour lui confesser vos péchés, Il vous les pardonnera, et ce quelle que soit la gravité de ces péchés.
Cela a été rendu possible grâce au sang précieux, au sacrifice sur la Croix du Christ Jésus.
Oui, dans Sa grâce, Dieu peut aussi combler nos besoins physiques, matériels…
Cependant, si Il ne les comble pas, n’oublions jamais la bénédiction ultime : grâce à Sa mort et Sa résurrection, le temps viendra où nous recevrons des corps glorieux, après le jugement dernier.
Dans ces corps célestes, il n’y aura plus de maladies. Et c’est dans ce sens que le prophète Ésaïe peut affirmer : « Par Ses meurtrissures, nous sommes guéris… » (Ésaïe 53.5).
Jésus est pour nous cet ami qui a tout fait, a fait tout le nécessaire pour que nous soyons comblés !
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