Prédication culte du dimanche 27 avril 2025 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts,
pour un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir ;
cet héritage vous est réservé dans les cieux,
à vous que la puissance de Dieu garde par la foi pour le salut prêt à se révéler au moment de la fin.
Aussi tressaillez-vous d’allégresse
même s’il faut que, pour un peu de temps, vous soyez affligés par diverses épreuves,
afin que la valeur éprouvée de votre foi –beaucoup plus précieuse que l’or périssable qui pourtant est éprouvé par le feu –
obtienne louange, gloire et honneur lors de la révélation de Jésus Christ,
Lui que vous aimez sans l’avoir vu,
en qui vous croyez sans le voir encore ;
aussi tressaillez-vous d’une joie ineffable et glorieuse, en remportant, comme prix de la foi, le salut de vos âmes. »
1~Pierre 1.3-9
Introduction
La résurrection du Christ Jésus nous apporte de nombreuses grâces, elle a de nombreux effets sur notre existence.
Le Christ Jésus n’est pas ressuscité seulement pour Lui-même mais pour chacun de nous.
L’apôtre Pierre s’adresse ici aux chrétiens dispersés à travers l’Asie Mineure (actuelle Turquie), découragés à cause de la persécution.
En effet, il ouvre sa lettre par cette salutation : « Pierre, apôtre de Jésus Christ, aux élus qui vivent en étrangers dans la dispersion, dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie, élus selon le dessein de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, pour obéir à Jésus Christ et avoir part à l’aspersion de son sang.
Que la grâce et la paix vous viennent en abondance ! »
Un cri d’émerveillement et de reconnaissance : Béni soit Dieu !
L’apôtre entame son exhortation par une action de grâce à la manière hébraïque, en usant de la formule spécifique : « Béni soit Dieu… »
La bénédiction hébraïque est un cri d’émerveillement et de reconnaissance pour les bienfaits de Dieu.
Cette bénédiction comporte un double mouvement :
- Les dons et les grâces venant de la part de Dieu vers les hommes, et
- L’exclamation de joie et de remerciement des bénéficiaires en retour.
Ce beau passage est le produit d’un cœur admiratif : seul celui qui a contemplé avec dévotion la grandeur de notre salut pouvait prononcer un si magnifique hymne de louange.
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître… »
L’apôtre reconnaît ici que le premier don divin qui mérite un cri de louange et de reconnaissance, c’est d’avoir expérimenté la miséricorde de Dieu qui nous a fait renaître.
La véritable louange doit avoir des fondements réelles : elle a sa source dans la contemplation de Dieu mais doit aussi être tirée des réalités que nous vivons lorsque Dieu nous écoute et nous exauce.
La véritable louange a sa source dans une compréhension de qui est Dieu, qui est le
Christ, ce qu’Il est et ce qu’Il a fait, et ce qu’Il produit dans la vie du croyant.
Il y aura toujours une exclamation, de la reconnaissance chez celui à qui Dieu a accordé une grâce !
Dieu nous a fait renaître
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître… »
L’acte rédempteur du Père est décrit ici comme donnant au chrétien une nouvelle naissance par la résurrection du Christ.
La renaissance, la régénération est l’œuvre de Dieu : elle nous apporte de comprendre notre véritable identité.
Tout comme on peut recevoir son identité ethnique, culturelle, sa citoyenneté, sa classe socioéconomique ou ses potentialités innés de ses parents, les chrétiens reçoivent une nouvelle identité et citoyenneté qui va redéfinir leur relation avec le Père et transformer leur identité et leur caractère.
Le Père nous a fait renaître pourquoi ?
Il nous a fait renaître « pour une espérance vivante » !
L’espérance vivante donnée par le Père nous oblige à vivre différemment
Celui qui est né de Dieu est au bénéfice d’une espérance vivante !
L’espérance vivante que le Père nous donne nous oblige à vivre différemment le présent et le futur.
Cette espérance nous fait regarder la vie et l’avenir différemment : cette espérance ne déçoit pas car elle est fondée sur le S.eigneur dont les bontés sont inépuisables.
Nous savons donc que quelles que soient les difficultés, nous avons l’espérance qu’à la fin nous obtiendrons un grand héritage, une grande récompense : nous vivrons dans la présence du S.eigneur.
« […] Il nous a fait renaître pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts… »
L’apôtre nous dit que nous avons cette espérance dans cette vie, mais aussi dans la vie future, grâce à la résurrection du Christ Jésus.
La mort et la résurrection du Christ sont la preuve irréfutable que nos péchés sont pardonnés, que notre relation avec le Père est restaurée, et que nous pouvons dès maintenant connaître la vie éternelle.
Nous avons également la promesse que nous aurons un corps ressuscité et que nous passerons l’éternité avec Dieu dans une nouvelle terre et de nouveaux cieux.
Sur quoi repose cette nouvelle vie ? Sur la Résurrection !
Les apôtres ont prêché la Résurrection.
Ici l’apôtre Pierre nous dit que c’est par la résurrection du Christ d’entre les morts que Dieu nous a rendu vivants et nous a donné une espérance vivante.
Sans la résurrection du Christ notre renaissance serait impossible et notre espérance serait vaine.
En ressuscitant d’entre les morts, le Christ nous a donné l’assurance que nous aussi nous ressusciterons avec Lui !
Premier prédicateur de l’histoire de l’Église, l’apôtre Pierre a proclamé le jour de la Pentecôte : « Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, le libérant de l’agonie de la mort, parce qu’il n’était pas possible que la mort pût garder son emprise sur lui. » (Actes 2.24)
Le Christ Jésus est le premier à avoir brisé les liens de la mort, afin que par Lui nous ayons notre renaissance et la vie éternelle !
L’auteur, Pierre, parle ici en tant que témoin oculaire, car il a eu l’expérience unique de rencontrer Jésus après Sa Résurrection.
Au chapitre 3 de cette épître, l’apôtre revient sur ce même thème de la Résurrection : « C’était l’image du baptême qui vous sauve maintenant : il n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement envers Dieu d’une bonne conscience ; il vous sauve par la résurrection de Jésus Christ… » (1 Pierre 3.21)
La nouvelle naissance nous donne d’expérimenter et de vivre Dieu : celui qui est né de Dieu reçoit Son Esprit et connaît Dieu, il peut vivre et fréquenter Dieu.
Notre espérance est vivante parce qu’elle :
- Est ancrée dans le passé, car Jésus est ressuscité
- Demeure dans le présent, car Jésus vit
- S’accomplit dans l’avenir, car Jésus revient.
Un héritage immortel, pur et bon
« Béni soit Dieu […] il nous a fait renaître […] pour un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir ; cet héritage vous est réservé dans les cieux… » (v.4)
Attendons nous avec impatience cet héritage ?
L’apôtre Pierre devait probablement se rappeler en écrivant ici, les paroles du Sermon sur la Montagne de Son Maître : « Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, où les mites et les vers font tout disparaître, où les voleurs percent les murs et dérobent. 20 Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où ni les mites ni les vers ne font de ravages, où les voleurs ne percent ni ne dérobent. » (Matthieu 6.19)
Nous sommes enrichis par la certitude de la promesse et une partie de celle ci nous est déjà acquise.
Nous avons un titre clair sur l’héritage que Dieu nous réserve, mais nous possédons également dès maintenant un acompte de cet héritage : le Saint Esprit qui habite en nous !
L’apôtre Paul écrit ainsi dans sa lettre aux Colossiens : « Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière; il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés. »
(Colossiens 1.12-13)
Qui peut hériter de Dieu ? Seulement Ses enfants ! Et l’apôtre Paul affirme que le Père Lui-même nous qualifie, nous rend aptes, capables d’avoir part à Son héritage.
Comment l’a-t-Il fait ? Il l’a fait en nous rachetant, en nous pardonnant nos péchés, en nous faisant bénéficier de la justice du Christ Jésus, en nous faisant renaître.
Notre héritage c’est bien sûr le fait de recevoir un corps glorifiés, de régner sur la terre, de ne plus être pécheur… Mais le cœur de notre héritage c’est Dieu !
Nous ne devons pas être préoccupés voir assoiffés des choses terrestres, nous ne devons pas courir après les vanités du monde actuel qui sont passagères. Les vraies valeurs du chrétien sont célestes !
Notre héritage c’est Dieu, Il est notre très grande récompense.
Faisons notre la prière de l’apôtre Paul : « Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ […] illumine ainsi votre intelligence afin que vous compreniez en quoi consiste l’espérance à laquelle vous avez été appelés, quelle est la glorieuse richesse de l’héritage que Dieu vous fera partager avec les membres du peuple saint… » (Éphésiens 1.18)
L’apôtre Pierre décrit l’héritage ainsi : « un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir »
Les mots qu’il utilise sont forts, il parle d’un héritage qui
- Ne peut pas se corrompre : il ne peut pas être ravagé par la mort, il est impérissable
- Ne peut pas se souiller : il ne peut pas être contaminé par le mal, il est immaculé
- Ne peut pas se flétrir : il ne peut pas être altéré par le passage du temps
Lorsque nous héritons d’un héritage terrestre, cela finit toujours par s’arrêter, alors que l’héritage qui nous est réservé par le Père est composé d’immortalité, de pureté et de beauté.
L’apôtre ajoute que « cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi pour le salut prêt à se révéler au moment de la fin. » (v.4-5)
Cet héritage existe déjà et est préservé, conservé par Dieu pour nous et en même temps Dieu nous garde, nous, pour cet héritage !
Cet héritage nous attend et même si nous rencontrons de nombreuses épreuves dans ce monde, le Père nous garde, nous protège par Sa puissance pour que nous puissions entrer en possession de cet héritage.
Conclusion
« cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi pour le salut prêt à se révéler au moment de la fin. »
La foi est nécessaire pour avancer : n’oublions jamais que le Père utilise Sa puissance pour nous garder jusqu’au bout.
Il ne veut pas que nous échouions. Dans Son amour inlassable, Il veut notre bien !
Espérance vivante, héritage et Salut : c’est ainsi que Dieu nous garde, c’est ainsi qu’Il nous sauve.
Notre héritage est totalement assuré, il ne peut en être autrement car Dieu Lui-même en est le garant.
Cet héritage sera immortel et infiniment satisfaisant !
Fixons nos yeux sur le Seigneur Jésus qui a souffert mais nous a laissé un exemple : regardons Sa victoire, le résultat de Son obéissance, la Résurrection et la gloire !
Dépouillons nous des choses matérielles, terrestres, et vivons dans la perspective de l’éternité.
Ce que Dieu a promis, Il l’accomplira !
Il nous a fait renaître pour une espérance vivante : laissons de côté la mort et entrons dans la victoire du S.eigneur !
Le Salut arrive !
Le Salut c’est le Christ Jésus ressuscité !
Le Salut c’est notre héritage céleste, la couronne de vie et de justice !
Le Salut c’est la délivrance final du mal, de la persécution et de la douleur !
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