Prédication culte du dimanche 16 mars par le pasteur Claude Missidimbazi
Cette unité, qu’on appelle « le Chant du Serviteur » se compose de cinq parties :
- L’Exaltation (v.52.13)
- L’Étonnement (v.52.14-15)
- La Substitution (v.53.1-6)
- L’Expiation (v.53.7-10)
- L’Intercession (v.53.11-12)
L’Exaltation
« Voici mon serviteur prospérera; Il montera, il s’élèvera, Il s’élèvera bien haut. »
L’Étonnement
« De même qu’il a été pour plusieurs un sujet d’effroi, Tant son visage était défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l’homme, De même il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie; Devant lui des rois fermeront la bouche; Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté, Ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu. »
La Substitution
« Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Quia reconnu le bras de l’Éternel? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. »
L’Expiation
« Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ? On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu’il n’eût point commis de violence Et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche. Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains. »
L’Intercession
« A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.
C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables. »
Ésaïe 52.13 à 53.12
Introduction
Nous continuons à contempler le portrait qu’Ésaïe fait du Serviteur de l’É.ternel.
Dieu prend la parole. Nous lisons dans Ésaïe 52.13 : « Voici mon serviteur »
Nous sommes invités par Dieu à voir la glorification du Serviteur de l’Éternel.
Aucun mot n’est suffisant pour décrire l’exaltation de ce Serviteur : « Il sera prospère, Il sera haut et élevé » !
Le fait de regarder au Christ Jésus apporte la guérison à nos âmes.
Contempler Jésus est le plus puissant des remèdes, le plus grand des médicaments.
Dès le départ, Dieu dit clairement que Son Serviteur, le juste souffrant, n’échouera jamais. Ce qu’Il va vivre (humiliation, défiguration, honte, rejet,…) ne peut pas tacher Sa personne, Son caractère et la grandeur de Son œuvre !
Le prophète nous invite ensuite à croire à ce message : « Qui a cru à notre message ? »
Une révélation inédite : un Serviteur Souffrant au lieu d’une démonstration de puissance
Dans le contexte, le peuple de Dieu choisi jadis, a connu beaucoup d’échecs, et est désormais exilé à cause de sa désobéissance vis à vis de l’Alliance de Dieu.
Mais, le prophète apporte ici une parole d’espérance, de libération qui commence depuis le chapitre 40 : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. » (Ésaïe 40.1)
Et le Seigneur promet d’envoyer des serviteurs pour libérer Son peuple meurtri, des instruments comme le roi païen Cyrus. Toutefois, Il annonce aussi un Serviteur plus grand que ces serviteurs et libérateurs là : ce Serviteur parfait c’est Jésus !
« Pourtant, en vérité, c’est de nos maladies qu’il s’est chargé, et ce sont nos souffrances qu’il a prises sur lui, alors que nous pensions que Dieu l’avait puni, frappé et humilié.
Mais c’est pour nos péchés qu’il a été percé, c’est pour nos fautes qu’il a été brisé. Le châtiment qui nous donne la paix est retombé sur lui et c’est par ses blessures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants, pareils à des brebis, chacun de nous allait par son propre chemin : l’Eternel a fait retomber sur lui les fautes de nous tous. » (Ésaïe 53.4-6)
Au chapitre 53.4 à 6, il est annoncé quelque chose d’inédit : c’est la nouveauté de la révélation. Le serviteur libérateur ne sera plus un simple homme ou la nation, mais ce sera Dieu fait homme !
De plus, auparavant, lorsque l’É.ternel voulait libérer Son peuple, Il faisait des miracles, des prodiges pour démontrer Sa puissance.
Mais le Serviteur souffrant vient avec des actes inédits ! Il ne vient pas comme le bras étendu de la puissance de Dieu mais comme un juste souffrant qui va prendre sur Lui nos péchés.
Le Serviteur souffrant utilise Sa propre souffrance pour libérer Son peuple et résoudre le problème du péché !
Jesus nous apporte la guérison spirituelle de la maladie du péché
Qui a crucifié le Christ ?
En lisant attentivement les versets 4 à 5, Nous voyons que c’est l’Éternel Lui-même qui a appliqué sur le Christ le châtiment qui devait tomber sur nous : « Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui… »
Le prophète utilise trois images, celles de :
- La guerre (il a été blessé)
- La maladie (maladies, guéris)
- La punition (puni, châtiment,…)
Le Christ a porté nos souffrances, nos douleurs : Il a été frappé à cause de nos péchés, donc nous aussi L’avons crucifié !
Quelles souffrances le Serviteur porte-t-Il donc ?
Le mot « souffrance » ici est relatif au péché, le désarroi, la maladie comme la conséquence du péché.
Le péché engendre toujours beaucoup de souffrances.
Il est question ici des souffrances liées a la maladie péché.
Dès le premier chapitre, le prophète parle du péché comme une maladie : « Où frapper encore, si vous persévérez dans la trahison ? Toute la tête est mal-en-point, tout le cœur est malade, de la plante des pieds à la tête, il ne reste rien de sain. Ce n’est que blessures, contusions, plaies ouvertes, qui ne sont pas pansées ni bandées, ni soignées avec de l’huile. » (Ésaïe 1.5-6)
C’est pour cela qu’au verset 4, du chapitre 53, le prophète dit que ce sont nos souffrances que le Serviteur de l’É.ternel a portés, nos maladies, nos douleurs : toutes ces souffrances qui sont le salaire du péché !
Jesus nous apporte la guérison spirituelle de l’infection du péché.
Le mot hébreu pour guérison, peut se référer soit à la guérison physique, soit à la guérison spirituelle.
Le verset 5 du chapitre 53 est le plus important de tout l’Ancien Testament : « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. »(Ésaïe 53.5)
Il est important de comprendre qu’ici la guérison dont il est question est une guérison spirituelle.
Il n’est pas question ici de la guérison physique. Il y a bien plus ici qu’une guérison physique.
Rappelons nous que la prophétie s’adresse d’abord au peuple de Dieu de l’époque, abattu et sans espoir. Le prophète annonce donc un remède à la souffrance d’un peuple exilé et puni à cause de leur non respect de l’Alliance.
Le péché provient d’un cœur corrompu et nous affecte entièrement.
La Bible parle du péché en utilisant l’image de la lèpre, une maladie terrible.
Cette maladie qui est engendré par le péché en nous et qui agit dans le monde, le Christ est devenu péché pour nous en libérer !
Le pardon est le plus grand bienfait que le Christ nous apporte !
Jésus est l’Agneau de Dieu qui porte et emporte le péché du monde
Le prophète affirme : « Il était blessé à cause de nos souffrances, brisé à cause de nos fautes. »
À la place de notre condamnation, à la place d’une morte éternelle certaine, le Christ Jésus est devenu notre substitut : Jésus le juste souffrant est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde.
Jésus le juste souffrant est l’Agneau de Dieu qui porte et emporte le péché de l’humanité !
Dieu offre Son Serviteur comme substitut qui reçoit dans Sa chair la punition qui nous donne la paix.
Notre guérison spirituelle à un coût extraordinaire !
Le psalmiste était déjà plein de reconnaissance : « Que tout mon être bénisse l’Eternel, sans oublier aucun de ses bienfaits. Car c’est lui qui pardonne tous tes péchés, c’est lui qui te guérit de toute maladie… » (Psaumes 103.2-3)
L’apôtre Pierre explique ce passage d’Ésaïe quand il écrit : « Lui qui a lui-même porté nos péchés dans son corps à la croix afin que, libérés du péché, nous vivions pour la justice. C’est par ses blessures que vous avez été guéris.
Vous étiez en effet comme des brebis égarées, mais maintenant vous êtes retournés vers le berger et le protecteur de votre âme. » (1 Pierre 2.24-25)
Ailleurs, l’apôtre Paul dit clairement : « Celui qui n’a pas connu le péché, Il L’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu. » (2 Corinthiens 5.11)
Tous ceux qui font appel à la Croix ne seront pas tous forcément guéris des maladies de ce monde, mais seront guéris de la maladie du péché et seront sauvés !
Lorsque nous méditons sur l’horrible châtiment que le juste Jésus a enduré sur la Croix, nous nous rendons compte de combien le péché est horrible.
La Croix est le symbole de la puanteur du mal, de l’abomination qu’est le péché, de combien il est abject aux yeux de Dieu.
Le Salut est là : le Christ à été fait péché pour que nous recevions le plus important des dons, la réconciliation avec le Père, le pardon des péchés quand nous le demandons et la grâce de satisfaire à la justice de Dieu.
Le Christ Jésus S’identifie à l’humanité en faisant pleinement l’expérience de sa douleur et de sa souffrance.
Il a fait l’expérience du côté sombre de ce qu’est le mal. Mais pourtant, Il compatit à nos faiblesses.
Les péchés qu’Il a portés n’étaient pas les siens, mais Il a dû s’en charger et subir les colères du Père : « Les ardeurs de ta colère passent sur moi, Tes épouvantes me réduisent au silence. » (Psaumes 88.17)
Le Christ Jésus n’a pas été assassiné parce qu’Il a péché. Mais Lui le juste a pris la place des injustes. On parle ici d’un transfert.
C’est le principe de la substitution pénale : Jésus est notre parfait substitut.
Nous sommes tous des pécheurs, coupables, condamnés à mort. Mais le Christ est mort pour nos fautes, nos iniquités, nos crimes… C’est Lui qui a enduré le châtiment en notre nom. Il prend la place que nous méritions.
La véritable croix que le Christ Jésus a pris sur Ses épaules, qu’Il a portée jusqu’au Calvaire et sur laquelle Il a été finalement cloué c’est le péché !
Ce texte d’Ésaïe nous révèle la grandeur de notre Sauveur et Seigneur !
Nous nous rendons compte que partout où le péché est accepté et toléré, il ne peut pas y avoir une juste relation avec Dieu.
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur le Christ Jésus ! C’est par le Christ et Son œuvre sur la Croix que nous pouvons être en paix avec Dieu.
Le Christ Jésus sur la Croix, a expérimenté jusqu’au bout la conséquence fondamentale du péché : être abandonné du Père !
Oui, le sacrifice pour le péché a été offert par la mort du Christ et la justice de Dieu a été satisfaite : en ressuscitant le Christ d’entre les morts, le Père manifeste qu’Il est entièrement satisfait.
Conclusion
La nouvelle Alliance est maintenant disponible grâce au sacrifice du Christ Jésus : par Ses meurtrissures nous sommes guéris de la maladie du péché !
Nous ne pouvons qu’être remplis de gratitude et d’un sentiment d’adoration en repensant à l’œuvre du Christ qui est allé jusqu’au bout de Sa mission : Jésus le juste souffrant est l’Agneau de Dieu qui porte et emporte le péché de l’humanité !
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