MATTHIEU 14.13-21 JÉSUS NOURRIT LA FOULE

Prédication culte du dimanche 27 Octobre 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi

« Jésus retourna en Galilée, avec la puissance de l’Esprit, et sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous. Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il était écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ; Pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur. Puis il roula le livre, le rendit au serviteur et s’assit. Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. Et tous lui rendaient témoignage, admiraient les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche et disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ? »

Luc 4.14-22

« 13 A cette nouvelle, Jésus se retira de là en barque vers un lieu désert, à l’écart. L’ayant appris, les foules le suivirent à pied de leurs diverses villes. 14 En débarquant, il vit une grande foule ; il fut pris de pitié pour eux et guérit leurs infirmes. 15 Le soir venu, les disciples s’approchèrent de lui et lui dirent : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive ; renvoie donc les foules, qu’elles aillent dans les villages s’acheter des vivres. » 16 Mais Jésus leur dit : « Elles n’ont pas besoin d’y aller : donnez-leur vous-mêmes à manger. » 17 Alors ils lui disent : « Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. » 18 — « Apportez-les-moi ici », dit-il. 19 Et, ayant donné l’ordre aux foules de s’installer sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant son regard vers le ciel, il prononça la bénédiction ; puis, rompant les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. 20 Ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et l’on emporta ce qui restait des morceaux : douze paniers pleins ! 21 Or ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. »

Matthieu 14.13-21

Introduction

Dans la synagogue de Nazareth, le Christ Jésus inaugure Sa mission universelle.

Il est écrit que : « Jésus retourna en Galilée, avec la puissance de l’Esprit, et sa renommée se répandit dans toute la région. »

L’auteur de l’évangile de Luc écrit : « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture… » (v.16)

Le Christ Jésus va donc faire la lecture dans le rouleau du prophète Ésaïe.

Regardons le programme de notre Seigneur : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint :

  • Pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ; 
  • Pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; 
  • Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, 
  • Et aux aveugles le recouvrement de la vue, 
  • Pour renvoyer libres les opprimés, 
  • Pour proclamer une année de grâcedu Seigneur. 

Le Christ Jésus affirme qu’Il est venu annoncer la Bonne Nouvelle, l’Évangile aux pauvres.

Dieu S’intéresse aux pauvres !

Nous avons vu que dans la Bible, les pauvres ce sont les tout petits, ceux qui n’ont rien et manquent de tout.

Dans les Saintes Écritures la pauvreté recouvre deux aspects :

  • La pauvreté spirituelle 
  • La pauvreté matérielle.

Le Christ a constamment eu affaire aux tout petits et Il a fait beaucoup de bien à ceux qui n’avaient rien.

Ce récit de la multiplication de quelques pains et poissons nous montre que le Christ ne fait pas qu’annoncer une bonne nouvelle, Il ne parle pas seulement mais agit aussi. 

Bien sûr, il ne faut pas tomber dans le piège de ne ne voir en Jésus que la solution économique à nos problèmes au quotidien. 

Ce récit est là pour prouver qu’Il est puissant, capable de nourrir une foule immense affamée, car Il est Dieu.

Nous devons nous aussi croire que Jésus est Dieu et compter sur Lui pour pourvoir à nos besoins.

Jésus Se soucie de nous

« 12 Les disciples de Jean vinrent prendre le cadavre et l’ensevelirent ; puis ils allèrent informer Jésus. 13 A cette nouvelle, Jésus se retira de là en barque vers un lieu désert, à l’écart. L’ayant appris, les foules le suivirent à pied de leurs diverses villes. » (v.12-13)

Quand le Christ Jésus apprend que Jean Le Baptiste a été assassiné, Il décide de Se retirer dans un lieu désert.

Il avait besoin d’être à l’écart. Mais Il était devenu tellement populaire qu’Il n’a même pas pu prendre un temps à part pour faire le deuil de Jean.

« En débarquant, il vit une grande foule ; il fut pris de pitié pour eux et guérit leurs infirmes. » (v.14)

Le Christ Jésus, face à la grande foule qui L’a rejoint, a été pris de pitié, rempli d’une grande compassion pour elle.

C’est une de Ses particularités : la compassion marque réellement le caractère et le tempérament de Jésus.

Notre Seigneur est le Seigneur ému de compassion.

Il s’agit d’être littéralement remués dans ses tripes, dans ses entrailles, considérées comme le siège des émotions humaines pour les anciens.

En voyant les pauvres et malades sans solution, au lieu de se reposer, Jésus S’est mis en action pour les guérir et les sauver.

La première leçon à tirer est que : le Christ Jésus Se soucie de nous, même si la plupart des autres personnes, et en particulier les grands et les puissants ne le font pas.

Oui Jésus « voit » : le regard de Jésus est posé sur chacun d’entre nous et Il nous voit dans notre situation, dans notre pauvreté, notre misère, nos maladies, nos lamentations…

Jésus fait preuve de compassion !

La compassion n’est pas simplement un sentiment, face au désarroi. C’est aussi être capable de tendre la main à celui qui souffre et de le relever.

L’émotion doit pousser à l’action.

Ce qui est surprenant c’est que le Christ à été généreux envers des foules, pas forcément Ses disciples, sans rien exiger en retour. D’ailleurs plus loin dans le récit, nous voyons que beaucoup Se sont détournés de Lui au final.

L’autorité miraculeuse de Jésus et la providence divine

« Le soir venu, les disciples s’approchèrent de lui et lui dirent : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive ; renvoie donc les foules, qu’elles aillent dans les villages s’acheter des vivres. »» (v.15)

Les disciples avaient raison de s’inquiéter de comment les gens allaient calmer leur faim.

Ils ont bien fait en allant parler au Christ. Ça doit être toujours notre réflexe face à chaque difficulté, ou situation à résoudre.

Les disciples sont raisonnables, logiques. Ils n’ont pensé qu’à des moyens « naturels », pratiques pour résoudre le problème, sachant qu’ils se trouvaient dans un désert.

Rappelons que dans les Écritures, le désert est symbole de mort, d’impossibilité, mais aussi d’épreuves.

Le Christ leur répond : « Elles n’ont pas besoin d’y aller : donnez-leur vous-mêmes à manger. » (v.16)

Il donne un ordre à l’impératif. 

Il est interessant de noter qu’ici le Christ implique les disciples dans la solution à donner.

« Alors ils lui disent : « Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. »» (v.17)

Les disciples étaient riches en conseils mais pauvre en foi.

Le Christ leur ordonne de donner eux mêmes de la nourriture à la foule.

Mais Il ne fait pas que donner un ordre : nous voyons par la suite qu’Il va leur permettre de le mettre en pratique.

Face à l’ordre, le Seigneur Lui-même agit et les disciples contribuent à la manifestation de la gloire de Dieu. 

« 19 Et, ayant donné l’ordre aux foules de s’installer sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant son regard vers le ciel, il prononça la bénédiction ; puis, rompant les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. 20 Ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et l’on emporta ce qui restait des morceaux : douze paniers pleins ! » (v.19-20)

C’est un exemple frappant de la providence de Dieu, de l’autorité miraculeuse du Christ Jésus et une illustration pour les disciples d’hier comme d’aujourd’hui qu’ils peuvent faire ce que le Seigneur ordonne.

Sans Lui, nous ne pouvons rien faire mais Jésus peut tout faire via les sites disciples.

Lorsqu’on apprend que tout dépend du Christ, que nous comptons sur Lui, et que nous donnons au Seigneur, Jésus nous fait porter Son fruit.

La providence de Dieu et l’autorité miraculeuse du Christ sont toujours d’actualité.

C’est ce que le Christ enseigne ailleurs à Ses disciples : « C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez et boirez pour vivre, ni de ce dont vous habillerez votre corps. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? […] Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas : ‘Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? Avec quoi nous habillerons-nous ?’ En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples qui le recherchent. Or, votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Recherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » (Matthieu‬ 6.25-34)

Quand le Christ ordonne « donnez-leur vous-mêmes à manger », c’est parce que Lui-même est impliqué dans ce qu’Il exige et qu’Il pourvoira aux besoins de Son peuple.

le Christ Jésus peut prendre ce qui est naturellement insuffisant et le rendre surnaturellement suffisant !

À Lui soit la gloire !

Apprenons à bénir Dieu à cause de la manifestation de Sa bonté

Le Christ a pris de ce que Ses serviteurs Lui apportent et le multiplie : « « 18 Apportez-les-moi ici », dit-il. 19 Et, ayant donné l’ordre aux foules de s’installer sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons et, levant son regard vers le ciel, il prononça la bénédiction ; puis, rompant les pains, il les donna aux disciples, et les disciples aux foules. »

Nous voyons ici une manifestation de la puissance de Jésus : Il est réellement le Messie, Il est réellement Dieu qui sait pourvoir aux besoins de Son peuple et particulièrement des plus pauvres.

En lisant le verset 19, nous remarquons que Jésus Christ n’a pas prié sur les pains et les poissons pour que le miracle se produise, mais Il a simplement prononcé la prière de bénédiction.

Cette prière est une prière pour bénir Dieu à cause de la manifestation de Sa bonté.

Le Christ à rendu grâce au Père et le miracle a eu lieu. Le Père est suffisant pour pourvoir et nourrir.

Nous devons toujours être conscients que le pain physique, comme le pain spirituel que nous avons, provient toujours d’une manifestation de la bonté de Dieu !

Nous aussi dans des situations inextricables, apprenons à rendre grâces à Dieu de ce qu’Il fait toute chose selon Sa volonté : il s’agit d’élever nos regards vers Celui qui donne tout.

Il produira alors le miracle de la manière qu’Il l’entend.

On ne nous dit pas ici comment le miracle s’est produit mais on voit les résultats : l’ampleur du miracle est là, les effets sont là.

La puissance divine était à l’œuvre créant de rien ce qui est devenu. 

Le Christ a démontré ici qu’Il était Dieu.

« Or ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. » (v.21)

L’ampleur du miracle était extraordinaire : plus de 5000 personnes ont été nourris avec 5 pains et 2 poissons.

Jésus est suffisant pour répondre à tous nos besoins 

« 20 Ils mangèrent tous et furent rassasiés ; et l’on emporta ce qui restait des morceaux : douze paniers pleins ! 21 Or ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. »(v.20-21)

Jésus est suffisant pour répondre à tous nos besoins. Nous devons simplement Lui confier les choses.

Mais le S.eigneur ne fait des miracles que lorsque Son peuple en a réellement besoin.

L’abondance, le fait qu’ils ont tous été rassasiés, témoignent de la puissance et de la grandeur de ce miracle.

Il y avait même du surplus !

À chaque fois que le Christ fait un miracle c’est toujours l’expression de Sa compassion, de Sa miséricorde.

Ce n’est pas à cause de la force de nos prières, ou la profondeur de notre piété.

Nous avons besoin d’aller vers Jésus pour Lui demander d’intervenir dans notre vie.

Nous devons Lui confier nos besoins et attendre de Lui Son intervention.

Il fait toujours des miracles lorsque Son peuple en a besoin.

Ne croyons pas que nos problèmes sont trop difficiles, ne limitons pas Dieu.

Dieu n’est pas intimidé par l’ampleur d’un problème.

Nous lisons bien que « ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. »

Jésus est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité : confions nous à Lui

Le Christ apparaît comme un prophète plus grand et plus puissant qu’Élisée. En effet, Élisée avait nourri cent personnes dans l’Ancien Testament (2 Rois 4.42-44).

Le Christ apparaît comme le nouveau Moise, qui donne au-delà de la manne temporaire, car Il donne le pain de vie, le pain quotidien et le pain spirituel qui donne la vraie vie. 

Ce récit nous parle de la fête messianique au Ciel, lorsque nous serons dans la gloire : le Christ comblera nos attentes !

Le Christ reste le même hier, aujourd’hui et Il le sera pour l’éternité (Hébreux 13.8) :

Il a créé ce monde, prenons conscience de cette réalité.

Il est le Seigneur de l’histoire. 

Nous avons besoin de faire l’expérience de la puissance et de la disposition de Jésus dans nos vies et aussi de la manière dont Il peut nous utiliser pour les autres.

Le Christ Jésus ne nous demandera pas de faire ce que Lui-même ne peut pas faire (Jean 15.16).

Quand Il nous envoie pour faire, Il va et fait avec nous.

Quand Jésus ordonne, Il accompagne l’ordre de Sa présence et de Sa puissance !

Alors donnons nous totalement au Seigneur, même avec le peu de moyens que nous avons, avec nos cinq pains et nos deux poisons.

Par Sa miséricorde et Sa compassion, Jésus pourvoira toujours à nos besoins. Nous devons apprendre à Lui faire confiance.

Et même si Il ne multiplie pas de nourriture pour nous, nous devons apprendre à nous satisfaire de ce qu’Il nous donne : apprenons le contentement.

Comme l’apôtre Paul qui disait avoir appris à être content de sa situation : « Ce n’est pas à cause de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être satisfait de ma situation. Je sais vivre dans la pauvreté et je sais vivre dans l’abondance. Partout et en toutes circonstances j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin. »

‭‭(Philippiens‬ ‭4.11-12)

Il s’agit de croire que le Seigneur est souverain, qu’Il fait ce qu’Il veut, même si nous ne comprenons pas toujours.

Tout dépend de Son bon vouloir.

Il contrôle tout : le passé, le présent et le futur. 

Dans nos situations critiques, dans la réalité que nous vivons, faisons intervenir le Christ Jésus : confions Lui tout et faisons Lui confiance.

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