LUC 4.14-30, JACQUES 1 LA BONNE NOUVELLE AUX PAUVRES (1ère Partie)

LUC 4.14-30, JACQUES 1 LA BONNE NOUVELLE AUX PAUVRES (1ère Partie)

Prédication Culte du 20 octobre 2024 par le Pasteur Claude Missidimbazi

« Jésus retourna en Galilée, avec la puissance de l’Esprit, et sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous. Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il était écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ; Pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur. Puis il roula le livre, le rendit au serviteur et s’assit. Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. Et tous lui rendaient témoignage, admiraient les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche et disaient : N’est-ce pas le fils de Joseph ? »

Luc 4.14-22

« 1 Prenez de très bon coeur, mes frères, toutes les épreuves par lesquelles vous passez, 3 sachant que le test auquel votre foi est soumise produit de l’endurance. 4 Mais que l’endurance soit parfaitement opérante, afin que vous soyez parfaits et accomplis, exempts de tout défaut. 5 Si la sagesse fait défaut à l’un de vous, qu’il la demande au Dieu qui donne à tous avec simplicité et sans faire de reproche ; elle lui sera donnée. 6 Mais qu’il demande avec foi, sans éprouver le moindre doute ; car celui qui doute ressemble à la houle marine que le vent soulève. 7 Que ce personnage ne s’imagine pas que le Seigneur donnera quoi que ce soit 8 à un homme partagé, fluctuant dans toutes ses démarches. 9 Que le frère de condition modeste tire fierté de son élévation, 10 et le riche, de son déclassement, parce qu’il passera comme la fleur des prés. 11 Car le soleil s’est levé avec le sirocco et a desséché l’herbe, dont la fleur est tombée et dont la belle apparence a disparu ; de la même façon, le riche, dans ses entreprises, se flétrira. 12 Heureux l’homme qui endure l’épreuve, parce que, une fois testé, il recevra la couronne de la vie, promise à ceux qui L’aiment. » Jacques 1.2-12

Introduction

Dans la synagogue de Nazareth, le Christ Jésus inaugure Sa mission universelle.

Il est écrit ici : « Jésus retourna en Galilée, avec la puissance de l’Esprit, et sa renommée se répandit dans toute la région. »

L’auteur de l’évangile de Luc écrit : « Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et entra, selon sa coutume, dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture… » (v.16)

Le Christ Jésus va donc faire la lecture dans le rouleau du prophète Ésaïe.

Regardons le programme de notre Seigneur : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint :

  • Pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ; 
  • Pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres; 
  • Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, 
  • Et aux aveugles le recouvrement de la vue, 
  • Pour renvoyer libres les opprimés, 
  • Pour proclamer une année de grâce du Seigneur. 

Il énumère ici les catégories de personnes auxquels Son programme s’adresse :

  1. Ceux qui ont le cœur brisé 
  2. Les pauvres 
  3. Les captifs 
  4. Les aveugles
  5. Les opprimés 

Le Christ Jésus affirme qu’Il est venu annoncer la Bonne Nouvelle, l’Évangile aux pauvres.

Dieu S’intéresse aux pauvres ! Mais qui sont les pauvres ? 

Qui sont les pauvres dans la Bible

Le Christ affirme : « Vous aurez toujours des pauvres avec vous » (Marc 14.7)

La Bible ne cesse de parler des pauvres. Dans les mots qu’elle utilise, il est question de celui qui est humilié, humble, accablé, malheureux, faible, chétif, indigent sans ressource, mendiant, démunis…

Le pauvre est celui qui est démuni de bien matériel, de toute ressource pour vivre. Un pauvre, un indigent est celui qui n’a pas de quoi vivre.

Il est généralement malheureux, misérable, inspirant la pitié. Face aux puissants, aux riches, le pauvre se sent faible. Il est un « petit », opprimé, humilié. 

S’il en prend son parti, il se reconnaîtra comme humble. Dans la Bible, le pauvre connaît l’oppression et même le harcèlement des puissants.

On peut être pauvre 

  • à cause de sa condition physique (infirmité, handicap, maladie), 
  • ou lorsque l’on perd le parent qui s’occupait de ramener le pain quotidien (devenant ainsi veuve ou orphelin), 
  • ou si l’on est un immigré, traversant les pays, à la recherche d’une meilleure vie. 

Est pauvre celui qui n’a pas de statut privilégié dans la société.

À ces pauvres, le Christ Jésus annonce une Bonne Nouvelle. Celui qui parle a vécu Lui-même la pauvreté. Avant le début de Son ministère publique, Jésus a probablement fait partie de ceux qui devaient travailler dur pour gagner leur vie. Et ensuite, en devenant prédicateur itinérant, le Fils de l’Homme devait vivre de l’hospitalité et de la générosité de ceux qu’Il rencontrait de lieux en lieux (Matthieu 8.20).

Lorsque le Christ a envoyé Ses disciples en mission à un moment, Il a exigé d’eux qu’ils n’emportent ni or, ni argent, ni menue monnaie pour leurs ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton : « car l’ouvrier mérite sa nourriture »(Matthieu 10.9-10).

Il y a aussi des pauvres parmi nous aujourd’hui, faibles, humbles, misérables, mendiants d’un point de vue matériel, mais aussi des pauvres d’un point de vue spirituel, des pauvres en esprit.

La pauvreté est une épreuve redoutable dans laquelle il faut demander la sagesse à Dieu

Les pauvres, en raison de leur détresse économique avaient appris à ne plus compter que sur Dieu. D’où l’accueil qu’ils ont su donner à l’Évangile.

Dans le contexte biblique, les pauvres sont les plus faibles et les plus impuissants.

Dans les évangiles, les pauvres ne sont pas seulement ceux qui ont peu ou pas de biens, mais toutes les petites gens qui sont incapables de se défendre et qui, en raison de leur situation précaire, sont les protégés de Dieu.

Dieu aime le pauvre mais faisons attention : il n’y a pas d’idéalisation de la pauvreté dans la Bible. Dieu veut que sa créature ait ses besoins comblés, soit à l’aise.

Le Christ Jésus est Celui qui a connu la pauvreté mais qui pourtant annonce aux pauvres une Bonne Nouvelle : Il va toujours vers les plus petits, ceux qui sont écrasés, abimés, broyés, pour leur donner une parole de vie, pour les restaurer, les réparer, les guérir.

Jésus ne S’est pas contenté de citer Ésaïe mais Il l’a mis en œuvre dans Son ministère. 

Lorsque les gens ont leur propre sécurité, leur propre protection, leurs garanties et privilèges, ils peuvent se projeter dans le futur, faire des projets, sans apprendre la leçon de ne compter que sur D.ieu.

Dans ces conditions, il est difficile d’expérimenter la grandeur de l’amour intense et la fidélité de Dieu, la réalité d’un Dieu vivant qui répond à la prière.

La pauvreté est une épreuve redoutable. Lorsqu’on est démuni, l’épreuve même de la pauvreté devient une occasion de tester sa foi pour savoir si réellement nous dépendons de la grâce de Dieu.

L’autre réponse à l’épreuve de la pauvreté est d’en sortir broyé, en rejetant Dieu et Son amour.

L’épreuve de la pauvreté doit donc nous conduire à demander la sagesse.

L’auteur de l’épître de Jacques parle au premier chapitre de la perfection par l’épreuve : « 1 Prenez de très bon coeur, mes frères, toutes les épreuves par lesquelles vous passez, 3 sachant que le test auquel votre foi est soumise produit de l’endurance. 4 Mais que l’endurance soit parfaitement opérante, afin que vous soyez parfaits et accomplis, exempts de tout défaut. 5 Si la sagesse fait défaut à l’un de vous, qu’il la demande au Dieu qui donne à tous avec simplicité et sans faire de reproche ; elle lui sera donnée. » 

Comment vivre l’épreuve de la pauvreté ? C’est en recevant la sagesse de la part de Dieu.

Dans l’épreuve, nous devons reconnaître que nous avons besoin d’une ressource plus importante à laquelle s’accrocher : c’est Dieu Lui-même !

Ceux qui reçoivent de la sagesse de Dieu vont bien se comporter dans l’épreuve de la pauvreté.

La sagesse divine se traduit par une conduite juste et digne dans tous les domaines de la vie.

La sagesse c’est cette intelligence qui provient de Dieu, cette capacité à juger correctement les circonstances et les événements.

La sagesse c’est le savoir vivre et le savoir être.

Cette sagesse amène à considérer le plan orchestré par Dieu : Dieu sait ce qu’Il fait avec moi, avec toi et Il mène tout à la meilleure fin, au meilleur but.

Les épreuves ont pour but de nous faire dépendre de Dieu en nous faisons prendre conscience que nous ne disposons pas de ressources humaines suffisantes.

Le S eigneur nous donne la sagesse dans ces épreuves qui peuvent nous écraser : Comment nourrir nos enfants alors que nous n’avons pas assez d’argent ? Comment se comporter alors que d’autres jouissent de bien matériels et que nous ne pouvons pas joindre les deux bouts ?

« C’est le Seigneur qui donne la sagesse, la connaissance et la raison viennent de lui. » (Proverbes‬ ‭2‬.6)

Il faut demander la sagesse avec foi, sans douter : « Mais il faut qu’il demande avec foi, sans douter; car celui qui doute est semblable à une vague de la mer, que le vent soulève et pousse d’un côté ou de l’autre. Un tel homme ne doit pas s’imaginer qu’il recevra quelque chose du Seigneur, car il est indécis et incertain dans tout ce qu’il entreprend. » (Jacques‬ ‭1‬.6-8)

Quand la sagesse de Dieu arrive :

  • Nous comprenons la raison d’être de nos épreuves, nous discernons le dessein de D.ieu
  • Nous acceptons l’aide que le S.eigneur nous donne afin de faire face aux difficultés de la vie. Oui Dieu nous donne des ressources surnaturelles pour que nous résistions à la tentation de L’oublier ou de Le rejeter.

Quelque soit l’épreuve, nous pouvons croire que le S.eigneur la permise afin que nous progressions en maturité spirituelle. 

Ainsi nous lisons : « v.3 […] sachant que le test auquel votre foi est soumise produit de l’endurance. Mais que l’endurance soit parfaitement opérante, afin que vous soyez parfaits et accomplis, exempts de tout défaut. »

Face à l’épreuve, le chrétien incrédule, spirituellement immature pourra se morfondre et chavirer.

Mais le chrétien plein de foi, qui a reçu la sagesse, et qui compte sur les ressources de Dieu va tenir ferme envers et contre tout même si sa situation ne change pas : il sait que Dieu fait Son travail et qu’Il a un but. 

Le contenu de cette bonne nouvelle que Jésus apporte aux pauvres

Cette bonne nouvelle que Jésus apporte aux pauvres se trouve au verset 9 du premier chapitre de l’épître de Jacques : « Que le frère pauvre se réjouisse de ce que Dieu l’élève… »

Le fait que le Seigneur donne la richesse spirituelle à ceux qui comptent sur Lui doit réjouir le frère pauvre !

En grec, le verbe « se réjouir » est très fort et il peut être rendu par « se vanter »« s’enorgueillir »…

Un chrétien économiquement pauvre n’a peut être aucune raison de se réjouir dans le monde matériel, mais il peut se réjouir de savoir que le S eigneur l’exalte spirituellement. 

Un vrai chrétien peut avoir faim mais pourtant il a le pain de vie, avoir soif mais pourtant il a l’eau de vie en lui, être pauvre mais posséder des richesses éternelles…

L’apôtre Pierre écrit à propos de ces « […] biens que Dieu réserve aux siens. Ce sont des biens qui ne peuvent ni disparaître, ni être salis, ni perdre leur éclat. Dieu vous les réserve dans les cieux… » (1 Pierre‬ ‭1‬.4‬)

Les vraies richesses nous appartiennent pour l’éternité : la pauvreté est une épreuve de courte durée que l’on peut supporter en attendant le temps glorieux de l’exaltation !

Dans les assemblées, il y a aussi des riches, des gens qui ont des privilèges.

Les riches doivent prendre soin des plus pauvres.

D’un point de vue économique, il y a des gens qui sont démunis, mais la Bonne Nouvelle est que Dieu a préparé de bonnes choses pour ceux qui mettent leur foi dans Son Christ.

Dieu ne les élève pas forcément en leur donnant des biens matériels ici-bas, mais une richesse spirituelle et une espérance solide.

« Heureux l’homme qui endure l’épreuve, parce que, une fois testé, il recevra la couronne de la vie, promise à ceux qui L’aiment. » (v.12)

Comptons sur Dieu et aidons ceux qui ont moins que nous, n’accumulons pas de richesses et de biens matériels pour nous mêmes sur cette terre. 

Il ne faut pas vivre égoïstement, en restant repliés sur nous-mêmes et les nôtres. Faisons du bien à notre prochain !

À suivre…

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