HÉBREUX 12.1-7 PERSÉVÉREZ DANS LA COURSE

HÉBREUX 12.1-7 PERSÉVÉREZ DANS LA COURSE

Prédication Culte du 25 août par le Pasteur Claude Missidimbazi

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. 

Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. 

Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché. 

Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils : Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur, Et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend. Car le Seigneur corrige celui qu’il aime, Et frappe de verges tout fils qu’il agrée . Supportez la correction : c’est comme des fils que Dieu vous traite. Car quel est le fils que le père ne corrige pas ? »

Hébreux 12.1-7

Introduction

Dans notre texte, le S.eigneur compare la vie de la foi à une compétition sportive à laquelle nous participons.

C’est l’image du stade qui se poursuit ici.

Notre compétition de foi est représentée comme se déroulant dans une grande arène où nous avons le privilège d’être entourés d’hommes et de femmes héroïques qui ont démontré la puissance et l’efficacité d’une vie de foi. 

Cette nuée de témoins, ceux dont parle le chapitre 11, ce ne sont pas de simples spectateurs mais ils attestent par leur expérience personnelle que la course peut être courue et gagnée par la foi en Dieu.

Ces héros de la foi (Abraham, Moïse et bien d’autres) ont démontré que la foi est une réalité et non pas seulement une conviction, une sensation, un sentiment.

La foi selon Dieu implique deux choses :

  • Obéir à ce que Dieu dit
  • Croire ce que Dieu est 

Un chrétien qui a la foi c’est un chrétien qui écoute et qui obéit.

La foi véritable provient de ce que l’on entend, et ce que l’on entend provient de la Parole de Dieu, elle vient de ce que Dieu dit. 

Ensuite, le chrétien obéit à ce que Dieu dit, en comptant sur la personne, le caractère de Dieu. 

Les chrétiens s’efforcent de suivre le Christ Jésus qui est le but de leur salut.

L’auteur affirme : « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée…» (v.1)

Dans les versets 1 à 2, le coach de la foi nous donne quatre règles pour courir efficacement, pour gagner la course : 

  • Courir sans être encombré : il s’agit de se débarrasser des péchés qui nous empêchent d’avancer 
  • Courir avec endurance : tenir ferme sous la contrainte avec persévérance
  • Courir la course proposée par Dieu : selon les règles de Dieu, en étant prêts, c’est à dire convertis
  • Courir en fixant les regards sur le Christ Jésus 

Courir sans être encombré : se débarrasser des péchés et fardeaux

« […] rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement…» (v.1)

Avant qu’un athlète puisse participer à une compétition, il doit se mettre en forme, s’entraîner assidûment, en développant sa vitesse, sa force, etc. 

Pour le croyant, il s’agit de se débarrasser le plus rapidement possible de tout ce qui peut entraver sa marche avec Dieu : tout péché, tout fardeau et toute distraction.

Le péché est une lourdeur qui empêche de courir. S’en débarrasser c’est devenir plus libre pour prendre son essor dans la légèreté et l’allégresse.

Le Christ nous a avertis : « Prenez garde ! Ne laissez pas votre esprit s’alourdir dans les fêtes et l’ivrognerie, ainsi que dans les soucis de cette vie, sinon le jour du Jugement vous surprendra tout à coup… » ‭‭(Luc‬ ‭21‬.34)‬ ‭‬‬

L’apôtre Paul écrit ailleurs : « Mais maintenant, rejetez tout cela : la colère, l’irritation et la méchanceté. Qu’aucune insulte ou parole grossière ne sorte de votre bouche. » (Colossiens‬ ‭3.8)

Jacques dit aussi : « C’est pourquoi, rejetez tout ce qui salit et tous les excès dus à la méchanceté. Accueillez avec humilité la parole que Dieu plante dans votre cœur, car elle a le pouvoir de vous sauver. » (Jacques‬ 1.21)

Enfin, l’apôtre Pierre exhorte : « Rejetez donc toute forme de méchanceté, tout mensonge, ainsi que l’hypocrisie, la jalousie et les médisances. » (1 Pierre 2.1)

Il s’agit, en premier lieu, de se débarrasser des péchés mais aussi de continuer à écarter tout autre fardeau qui menace notre progression dans la course.

Il y a une tenue appropriée pour courir la course de la foi : le chrétien doit aussi se débarrasser des fardeaux.

Quelqu’un a écrit sur la différence entre les péchés et les fardeaux : « Certaines choses, qui ne sont pas des péchés, peuvent nous handicaper dans la course de la vie.

Beaucoup de gens consacrent la plus grande partie de leur temps de loisirs à des choses qui, sans être mauvaises, n’ont guère d’utilité. 

Ces choses sont des fardeaux dans le sens où ces personnes perdent le bien spirituel qu’elles pourraient avoir eu si elles avaient utiliser leur temps de manière plus profitable. »

Dans notre vie nous sommes gérants de toutes choses. Et dans la présence de Dieu, nous ne serons pas crédités de ce que nous possédons mais de ce dont nous avons usés avec sagesse, en Son Nom, pour faire progresser Ses intérêts, et pour le bien de ce qui nous entoure.

Chacun sait ce qui l’empêche d’être à fond avec Jésus : cette chose, cette activité ou cette personne est son idole. 

Prenons la décision de rompre avec ce qui nous freine dans la course avec Dieu.

Courir avec endurance

« […] courons avec persévérance…» (v.1)

Il s’agit de courir avec persévérance. La vie est plus un marathon qu’un sprint et il s’agit d’être endurant entre les hauts et les bas. 

L’image qu’il faut retenir c’est que courir avec persévérance c’est être capable d’être sous le poids des difficultés, attaques et oppositions et quand même réussir à avancer sans céder, sans abandonner.

Le chrétien ne doit pas céder au découragement : il doit être capable de se ressourcer en Dieu.

Il y a des moments où le chrétien peut faiblir, douter mais Son S.eigneur saura toujours le relever, le restaurer.

C’est ce que le Seigneur Jésus a, par exemple, fait à l’égard de l’apôtre Pierre, au bord du Lac de Tibériade, alors que ce dernier pouvait être abattus d’avoir renié le Maître (Jean 21).

Par la grâce du S eigneur, par Sa force, Il nous donne de toujours espérer. Car ce qui compte c’est la fin de la course.

Tant que nous ne continuons pas à faire, à répéter les mêmes choses, nous ne réussirons pas à être fort. Il faut persévérer, adopter une discipline tous les jours pour : méditer la Parole, prier, louer en assemblée, témoigner, évangéliser… Si l’on veut devenir de plus en plus « musclés » dans ces choses.

Courir la course proposée par Dieu

« […] courons […] l’épreuve qui nous est proposée…» (v.1)

Cette phrase comporte un passif divin. Elle montre que c’est Dieu qui propose cette course.

Il s’agit de prendre conscience que cette épreuve nous est proposé par Dieu.

Le chrétien réussira sa course parce que la course est selon les règles du Seigneur : Il a tracé la route et a donné les règles pour qu’on puisse réussir.

Il ne faut pas essayer de tricher : nous devons suivre les règles conçues par Dieu pour la course particulière pour laquelle Il nous a désignés.

Pour cela, il faut être apte à courir cette course. Et être « prêt pour courir cette course selon les règles » c’est être converti, c’est être capable de marcher à la suite de Jésus.

Dieu a un projet qu’Il a préparé pour tout un chacun.

La réussite selon Dieu c’est de rentrer dans ce plan.

Si nous ne rentrons pas dans ce projet que Dieu a avec nous, malgré les réussites d’un point de vue humain que nous pourrions amassées (fortune, succès professionnels, famille heureuse, etc), nous avons déjà raté nos vies.

Comme l’apôtre Paul, que nous puissions affirmer : « Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ… » (Philippiens 3.14)

Courir en fixant nos yeux sur Jésus

« [Courir] les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. » (v.2) 

Le verbe rendu dans l’expression « les yeux fixés sur Jésus » peut être traduit par : fixer son regards, concentrer son attention sur ce qui serait la ligne d’arrivée d’une course…

La contemplation du Christ Jésus est un encouragement primordiale pour le chrétien dans leur lutte.

Nous devons regarder la ligne d’arrivée, parce que notre champion, le Christ Jésus nous a précédé, est déjà passé par ce chemin, Il a déjà remporté la victoire.

Il s’agit de se concentrer intensément sur Jésus. Qu’Il nous aide à penser qu’à Lui !

Rappelons : « Sans la personne du Christ, le christianisme n’est rien : une gnose, une idéologie tout au plus. Ce qu’il faut penser c’est le Christ. Ce qu’il faut faire c’est Lui. Ce qu’il faut croire c’est Lui. Vivre c’est vivre de Sa vie. Il est tout, Il résume tout. »

Il s’agit de détourner son regard d’autres considérations pour regarder au Christ Jésus notre chef.

Il ne faut pas regarder à gauche ou à droite.

Le temps utilisé ici est le participe présent : il s’agit d’une pratique au quotidien.

Cela signifie que nous devons regarder le Christ Jésus tout le temps, en permanence, sans distraction. Tout le reste passe au second plan : il s’agit de ne pas détacher son regard de Jésus.

Dans les héros de la foi, le personnage de Moïse nous interpelle : il avait tout pour réussir dans ce monde, beau, intelligent, homme important de ce temps. Mais la Bible affirme : « il regarda l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération. » (Hébreux 11.26)

Le Christ Jésus doit devenir notre passion, notre trésor. 

L’auteur nous dit que Jésus est « l’auteur de la foi et la mène à la perfection ». C’est à dire que le Christ est le chef, le capitaine, le premier, le champion, le pionnier, Celui qui a tracé la voie. Il est Celui qui nous fait entrer dans quelque chose de nouveau, quelque chose qu’on n’aurait jamais pu avoir de nous-mêmes.

Jésus Lui-même est l’exemple à suivre : « Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. »

C’est parce que le Christ avait une vision de la fin, et grâce à Son amour, qu’Il a pu enduré tout cela et est allé jusqu’au bout. Il a pu être endurant par la foi.

Le chrétien aussi doit pouvoir voir les choses dans la perspective de l’éternité pour pouvoir vraiment persévérer et être prêt à renoncer à tout. 

C’est la vision de la rémunération céleste qui motive le chrétien honnête à renoncer aux choses éphémères, si insignifiantes de ce monde, à ses ambitions terrestres… 

C’est une question de valeur. Si la vie éternelle avec Jésus a plus de valeur, rien ne pourra nous empêcher à renoncer aux choses de ce monde qui ne valent rien en comparaison !

En tant que coureurs de fond de la course spirituel, nous devons nous attacher à l’espérance qui nous est proposée. 

Lorsque nous regardons à gauche ou à droite, les frères et sœurs qui sont en train de courir, nous devons êtres inspirés : ils doivent nous donner du courage !

Nous avons donc besoin d’avoir des exemples d’hommes et femmes dans la foi : mais ils doivent eux-memes être des modèles de personnes qui ont les yeux fixés sur Jésus.

Les plus anciens, les responsables doivent courir en imitant le Christ Jésus, pour être des exemples pour les plus jeunes et nouveaux convertis.

Conclusion

Regardons au Christ Jésus, copions Son exemple.

v.3-4 « Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang en combattant contre le péché. »

Regardons au Christ Jésus quand :

  • Nous ne comprenons pas bien les temps et circonstances 
  • Nous sommes découragés et fatigués

Car c’est Lui qui a déjà fini la course, Il peut donc nous comprendre, nous venir en aide de manière efficace, 

Il est compatissant pour nous voir, comprendre et tendre la main pour nous relever. 

« C’est lui qui, dans les jours de sa chair, offrit à grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort. Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, bien qu’il fût le Fils, l’obéissance par ce qu’il a souffert. Après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel… » (Hébreux‬ ‭5‬.7-9)

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