Prédication Culte du 18 août par le Pasteur Claude Missidimbazi
«Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix? Courez de manière à remporter. Or tout lutteur se maîtrise en tout; ceux-là le font pour remporter une couronne périssable; nous, pour une couronne impérissable. Moi, donc, je cours, mais non pas à l’aventure; je donne des coups de poing, mais non pas pour battre l’air. Au contraire, je malmène mon corps, je le traite comme un esclave, de peur qu’après avoir fait la proclamation pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié.»
1 Corinthiens 9:24-27 NBS
Introduction
Pour ceux d’entre nous qui aimons le sport et pratiquons un sport, nous avons êtes ravis ces derniers mois par plusieurs compétitions sportives : la compétition européenne de football, les Jeux Olympiques, le Tour de France Hommes, et bientôt les Jeux Paralympiques, le Tout de France Dames.
Quelque soit le sport pratiqué, tous les athlètes veulent gagner. Mais on ne gagne pas sans sacrifice.
Dans ce passage de sa lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul donne un avertissement aux croyants. Le passage doit être lu à la lumière de ce que Paul explique à partir du chapitre 8 jusqu’au chapitre 11 de son épître. Il y met en garde les Corinthiens contre la nourriture sacrifiée aux idoles.
Paul les exhorte à une certaine retenue vis-à-vis de cela, et ce, au regard de leur conversion. Même s’ils ont été libérés du péché et libérés par rapport à la Loi de Moïse, ils doivent s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, afin de pas être un obstacle à l’égard de leurs frères qui sont faibles dans la foi.
Ce passage nous permet de comprendre l’importance de l’effort.
Courir pour la vocation céleste
Paul affirme que nous devons courir la course de la vie de manière à recevoir le prix unique qui est donné. Pour Paul, vivre la vie chrétienne implique de faire des efforts.
La discipline et la maîtrise de soi sont ainsi indispensables pour ne pas être exclus du salut.
Paul utilise 2 aspects de la vie des athlètes pour illustrer son propos :
- Tout athlète concoure pour gagner
- Aucun athlète ne gagne sans un entraînement adéquat
L’apôtre Paul fait preuve d’une connaissance approfondie des événements sportifs de son époque. En son temps, il y avait des jeux tous les deux ans à Corinthe, les jeux Isthmiques. C’était des moments de grandes fêtes, de célébrations pour les corinthiens.
«J’y suis monté par suite d’une révélation. Je leur ai exposé la bonne nouvelle que je proclame parmi les non-Juifs; je l’ai exposée en privé aux gens les plus considérés, de peur de courir ou d’avoir couru en vain.»Galates 2:2 NBS
Pour Paul, le dévouement acharné des athlètes est une métaphore qui suggère l’énergie, le dévouement nécessaire et les efforts pour vivre la vie chrétienne.
Il faut être appelé par Dieu pour être sur la ligne de départ. Lorsque nous quittons les ténèbres pour arriver à l’admirable lumière de Dieu, nous pouvons prendre part à cette course.
La vie chrétienne nécessite beaucoup de sacrifice et de persévérance. Pour savoir comment courir la bonne course, nous devons retenir les quatre points suivants :
- Le prix à gagner (verset 24)
- La préparation et la discipline à avoir pendant l’avant course (verset 25)
- Le but , c’est-à-dire « pour quoi on courre » (verset 26)
- Le danger de la disqualification (verset 27)
La vie que nous menons n’est pas un jeu. C’est la compétition la plus sérieuse que nous ayons à mener.
Le prix à gagner
Paul commence par une question «Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix? Courez de manière à remporter.» (1 Corinthiens 9:24 NBS)
Il exhorte les Corinthiens à prendre leur vie spirituelle au sérieux et à la considérer comme une compétition.
La question de Paul attend une réponse positive. Il est question de courir afin de remporter le prix.
L’impératif présent utilisé par Paul souligne l’importance d’une attention constante dans la vie chrétienne.
Comme le vainqueur d’une course, il faut courir pour gagner. La comparaison est forte et puissante. Il s’agit de faire quelque chose pour réussir, non pas se doper ni tricher, mais plutôt se discipliner. Il n’y a pas de place pour la paresse. Un croyant ne peut pas être un paresseux. La vie chrétienne est une vie de lutte ; il en va de notre propre salut.
Les grands sportifs sont totalement consacrés à leur art. Les victoires remportées le sont au prix d’un entraînement intensif.
Les sportifs « du dimanche » ne se consacrent à leur discipline que de temps en temps. Il y a encore les amateurs de sport qui ne font que regarder les compétitions.
Il y a toutes ces catégories dans nos assemblées. Demandons nous dans laquelle nous sommes. À quel point voulons nous gagner notre course ?
Paul affirme qu’il faut courir la course de la vie chrétienne pour recevoir le prix. À quel point voulons nous gagner cette course ? Il faut éliminer toutes les distractions. On ne peut pas gagner sans le faire.
Paul donne son propre exemple ; il exhorte les Corinthiens à se discipliner pour gagner le prix. Tous les athlètes courent ; et c’est ce que nous devons nous aussi faire en ayant une mentalité de gagneur.
Notre modèle parfait, c’est Jésus Christ.
La nécessité de la discipline
Paul nous dit au verset 25 que tout lutteur s’impose une abstinence. Il clarifie la manière de courir. Il y a toujours une avant course. Tous les compétiteurs s’imposent une discipline, une manière de vivre. Pour être prêts, ils sont prêts à faire un régime, à se muscler, à toujours s’entraîner quelles que soient les conditions. Il ne s’agit pas seulement de courir mais d’apprendre à se maîtriser.
Notre génération n’a pas le sens de l’effort et de la discipline. Or, l’athlète se prive de tout. Pour le chrétien, il n’est pas uniquement question de renoncer au péché car cela est censé être un acquis. Il s’agit surtout de s’imposer une discipline, de se priver même de ce qui est légitime.
Parfois, on peut être amené à renoncer aux vacances, à se comporter d’une certaine manière à notre travail.
Le chrétien doit renoncer au péché mais aussi à tout ce qui le freine dans son évolution spirituelle. Le temps de la paresse doit s’arrêter. La conquête du prix doit être notre leitmotiv.
Paul fait un jeu de mot. «Or tout lutteur se maîtrise en tout; ceux-là le font pour remporter une couronne périssable; nous, pour une couronne impérissable.» 1 Corinthiens 9:25 NBS
Si les athlètes font des sacrifices et s’auto-disciplinent pour des couronnes périssables, à combien plus forte raison les chrétiens doivent ils faire des efforts pour leur couronne impérissable.
L’église doit arrêter les distractions. Il faut décider de couper court à tout ce que le monde propose. Le monde propose beaucoup de choses. Il faut croire à la régénération par la Parole de Dieu. Jésus redonne des forces pour tenir dans la course chrétienne.
Dans notre génération, l’exemple de distraction le plus flagrant est l’utilisation du smartphone. Cela touche toutes les couches sociales et tous les âges.
Dieu est celui qui nous appelle, qui nous aime et nous garde. Il nous fait passer des ténèbres à la lumière. Il doit y avoir une différence entre les chrétiens et les non chrétiens. Nous sommes censés avoir une vie exemplaire.
Paul avait par exemple renoncé à un salaire pour pouvoir annoncer l’évangile. Il voulait gagner le maximum de personnes en annonçant l’évangile de Dieu. Paul était prêt à renoncer à sa réputation, prêt à renoncer à tout.
Le but de la course
Paul clarifie le but. «Moi, donc, je cours, mais non pas à l’aventure; je donne des coups de poing, mais non pas pour battre l’air.» 1 Corinthiens 9:26 NBS
Paul garde la ligne d’arrivée en mémoire. Dieu nous appelle pour un but. Le but c’est de glorifier Dieu. Cela explique pourquoi les croyants doivent être disciplinés. Ils veulent gagner la couronne incorruptible et doivent donc sacrifier certaines choses.
La question est de savoir si nous croyons vraiment à la vie éternelle avec Dieu ?
Il arrive qu’un lutteur manque d’atteindre son adversaire et s’expose à recevoir un coup à son tour, s’étant mis à découvert.
L’apôtre Paul insiste sur le fait qu’il ne faut pas frapper dans le vide : il faut boxer avec détermination, précision et habilité !
Paul, un homme si intelligent et doué, a accepté beaucoup de privations et d’humiliation. Il avait compris qu’il y avait un prix important, le prix de la vocation céleste.
Le chrétien a un but : gagner l’Evangile.
Le danger de la disqualification
Nous devons nous engager à être de bons athlètes.
«Au contraire, je malmène mon corps, je le traite comme un esclave, de peur qu’après avoir fait la proclamation pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié.» 1 Corinthiens 9:27 NBS
Pour ne pas être disqualifié, il ne faut pas se doper en prenant des substances interdites. Il faut apprendre à maîtriser ses impulsions, et renoncer à des désirs mêmes légitimes.
Ce verset s’adresse tout particulièrement aux responsables dans l’Église.
En tant que chrétiens, nous devons apprendre à prier pour les autres, pour nos responsables, pour ceux qui ont une mission particulière de la part de Dieu, en tant que prédicateur, évangéliste, pasteur, enseignant, etc… afin qu’ils ne soient pas disqualifiés, afin qu’ils se relèvent lorsqu’ils flanchent… Les chrétiens doivent prier pour les serviteurs de Dieu car ils sont attaqués.
Paul nous dit qu’il tient son corps assujéti.
Conclusion
Voilà ce que Paul dit à la fin de sa vie «J’ai mené le beau combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi.» 2 Timothée 4:7 NBS
Cette course est celle que le Seigneur lui avait proposée : annoncer l’Évangile dans le monde entier. Nous aussi, entrons dans la course et avançons avec le Seigneur.
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