Prédication Culte du 21 juillet 2024 par le Pasteur Claude Missidimbazi
« Au chef de chœur. De David. Psaume.
J’avais mis en l’Éternel mon espérance; Et il s’est incliné vers moi, il a écouté mon cri. Il m’a retiré de la fosse de destruction Du fond de la boue; Il a dressé mes pieds sur le roc, En affermissant mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu; Beaucoup le verront et auront de la crainte; Ils se confieront en l’Éternel.
Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, Et qui ne se tourne pas vers les arrogants Et les partisans du mensonge !
Tu as multiplié, Éternel, mon Dieu, Tes merveilles et tes desseins en notre faveur: Rien n’est comparable à toi; Je voudrais les redire et les proclamer; Ils sont trop nombreux pour être comptés.
Tu n’as désiré ni sacrifice ni offrande, Tu m’as ouvert les oreilles; Tu n’as demandé ni holocauste ni sacrifice pour le péché. Alors je dis: Voici je viens Avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur. J’annonce la bonne nouvelle de la justice dans la grande assemblée;
Vois, je ne ferme pas mes lèvres, Éternel, tu le sais ! Je ne cache pas dans mon cœur ta justice, Je parle de ta fidélité et de ton salut, Je ne dissimule pas ta bienveillance et ta vérité À la grande assemblée.
Toi, Éternel ! tu ne me refuseras pas tes compassions; Ta bienveillance et ta vérité me garderont toujours.
Car des maux sans nombre m’environnent; Mes fautes me poursuivent, Et je ne puis en supporter la vue; Elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, Et mon courage m’abandonne.
Qu’il te plaise de me délivrer, ô Éternel! Éternel, hâte-toi de me secourir! Que tous ensemble ils aient honte et qu’ils rougissent, Ceux qui en veulent à ma vie pour l’enlever ! Qu’ils reculent et soient confus, Ceux qui désirent mon malheur! Qu’ils soient dans la stupeur par l’effet de leur honte, Ceux qui me disent : Ah ! ah ! Que tous ceux qui te cherchent S’égaient et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut Disent sans cesse: Exalté soit l’Éternel ! Moi, je suis malheureux et pauvre; Mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et mon libérateur : Mon Dieu, ne tarde pas ! »
Psaumes 40.1-18
Introduction
Lorsque les circonstances sont difficiles et que les situations nous pèsent, nous avons une expression populaire : « être au fond du gouffre ».
L’auteur de ce psaume, le roi David a certainement ressenti cela à des moments de sa vie, et il a exprimé sa pensée à ce sujet ici : «J’étais au fond d’un gouffre de boue. J’ai crié au S eigneur. J’ai attendu l’Éternel avec patience. Il s’est tourné vers moi et a attendu mon cri.
Faites donc confiance au Seigneur et attendez vous à Lui ! De l’épreuve, Il fait surgir le salut ! »
Ce psaume nous enseigne que Dieu est notre aide.
Le psalmiste déborde de joie après une situation de crise
Dans les versets 1 à 3, le psalmiste déborde de joie : « J’avais mis en l’Éternel mon espérance; Et il s’est incliné vers moi, il a écouté mon cri. Il m’a retiré de la fosse de destruction Du fond de la boue; Il a dressé mes pieds sur le roc, En affermissant mes pas. »
De quoi le roi David a-t-il été sauvé ?
Le verset 2 décrit de manière métaphorique la situation dans laquelle David était et que nous ne connaissons pas dans les détails.
Mais il a vécu des circonstances très difficiles : Peine ? Souffrance ? Chagrin ? Tristesse ? Deuil ? Maladie ? Échec ? Découragement ? Le texte ne nous le dit pas.
Le poète laisse ici à tout un chacun une opportunité de saisir la Parole de Dieu : il est sur le point de mourir mourrir et il parle d’un endroit où seul Dieu est capable d’intervenir miraculeusement pour le ramener à la vie.
Nous pouvons tous nous retrouver dans ce genre de situations où Dieu est notre seul sauveur.
La vie est quelque fois très compliquée, même pour le chrétien : dans le bourbier du péché, de la maladie, du manque…
Nous ne devons jamais désespérer mais avoir la bonne attitude de se tourner vers Dieu. Il faut être capable de sortir du dramatique de nos situations pour invoquer le Seigneur.
Face à une difficulté grave, difficile à gérer, la seule solution est de nous adresser à Dieu, en étant conscient que nous ne sommes pas suffisants avec nos propres forces, mais que seul Dieu peut nous sortir de ce chaos.
Un cantique nouveau
v.3 « Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, Une louange à notre Dieu; Beaucoup le verront et auront de la crainte; Ils se confieront en l’Éternel. »
Et lorsque l’exaucement arrive, il y a de la louange.
Dans la Bible, une nouvelle bénédiction suscite souvent un nouveau chant !
C’est comme si tous les chants que nous avions déjà chantés n’étaient pas suffisants pour louer Dieu pour les nouvelles bénédiction que nous recevons !
À chaque fois que Dieu nous bénit, on peut aussi chanter avec une nouvelle ardeur, un nouveau zèle, avec conviction nos vieux cantiques !
Le chant s’adresse à Dieu mais s’adresse aussi aux autres pour témoigner que c’est Dieu qui nous a aidés.
La vraie louange découle toujours d’une situation de détresse, dans laquelle Dieu est intervenu.
C’est alors que la louange explose, en réponse à l’action manifeste de Dieu. Dans notre expérience, il y a des moments où nous avons goûté et constaté que le Seigneur est bon.
C’est lorsque nous avons conscience de la bonté de Dieu que notre louange se renouvelle.
L’émerveillement au cœur de la louange
v.4-5 « Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance, Et qui ne se tourne pas vers les arrogants Et les partisans du mensonge ! Tu as multiplié, Éternel, mon Dieu, Tes merveilles et tes desseins en notre faveur : Rien n’est comparable à toi; Je voudrais les redire et les proclamer; Ils sont trop nombreux pour être comptés. »
Le roi David transforme immédiatement son témoignage personnel en principe publique.
Lorsque Dieu agit, on doit s’empresser de le dire haut et fort, témoigner au sein de l’assemblée, pour dire aux autres ce que Dieu a fait pour nous !
Le Salut de l’Éternel redresse l’homme et le met en marche vers la lumière !
« Heureux l’homme qui place en l’Éternel sa confiance »
Le roi David a appris à se confier en Dieu qui seul secourt ceux qui Lui font confiance.
« L’émerveillement » : être capable de s’émerveiller résume l’attitude de celui qui a compris l’importance de la louange.
Oui nous nous émerveillons face à la beauté, la complexité de la Création, car nous y voyons la main de Dieu.
Le psalmiste dit ainsi dans le Psaume 139 : « Car c’est toi qui as créé mes entrailles. C’est toi qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue parce que je suis une créature merveilleuse (redoutable). Tes œuvres sont merveilleuses, je le sais bien. Ma structure ne t’a pas été cachée, lorsque j’ai été créé dans le lieu secret. Lorsque j’ai été tissé dans les entrailles de ma mère, lorsque j’ai été tissé dans les profondeurs de la terre, tes yeux ont vu mon corps informe. Tous les jours qui m’étaient destinés étaient inscrits dans ton livre, avant que l’un d’eux ne vienne à exister. Que tes pensées me sont précieuses, ô Dieu ! Que leur somme est vaste ! Si je devais les compter, elles seraient plus nombreuses que les grains de sable. »
(Psaumes 139:13-17 )
Le psalmiste est émerveillé devant le caractère grandiose de D ieu, qui voit toute chose, qui connaît toute chose et qui est souverain : on peut Lui faire confiance.
Le bonheur découle de la pratique de la volonté de Dieu
Devant une telle grandeur, le psalmiste répond : v.6-8 « Tu n’as désiré ni sacrifice ni offrande, Tu m’as ouvert les oreilles; Tu n’as demandé ni holocauste ni sacrifice pour le péché.
Alors je dis : Voici je viens Avec le rouleau du livre écrit pour moi. Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur. »
Accomplir en tout point la volonté du Seigneur c’est une joie : celui qui fait la volonté de Dieu est heureux.
Le bonheur selon Dieu commence par la pratique de la volonté de Dieu.
« Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu ! Et ta loi est au fond de mon cœur. J’annonce la bonne nouvelle de la justice dans la grande assemblée; Vois, je ne ferme pas mes lèvres, Éternel, tu le sais ! »
Le psalmiste écrit : « Tu m’as ouvert les oreilles / Tu m’as percé les oreilles. »
Le vrai serviteur a les oreilles débouchées.
Nous pouvons aussi trouver dans l’expression « percé les oreilles » une évocation probable d’Exode 21.5-6, avec la notion de soumission, consécration à D ieu : « Si l’esclave affirme : J’aime mon maître, ma femme et mes fils, je ne veux pas sortir libre, alors son maître le fera approcher de Dieu, il le fera approcher du battant ou du montant de la porte; son maître lui percera l’oreille avec le poinçon, et l’esclave sera pour toujours à son service. »
En tant que serviteur de Dieu, nous devons avoir les « oreilles percées » pour nous soumettre totalement, pour écouter le Seigneur et pour obéir à Dieu.
« Me voici » est la seule réponse qu’il faut donner à Dieu, et alors nous serons heureux.
La bonté et la grandeur de Dieu nous pousse à nous soumettre toujours plus à Dieu !
Ce passage est considéré comme messianique : il est question ici du roi David qui annonce le Messie, c’est-à-dire Jésus Christ qui va prendre la forme humaine pour nous apporter le vrai salut !
Le Christ Jésus est le parfait serviteur qui a accompli parfaitement la volonté de Dieu.
Dans l’épître aux Hébreux 10.5-9, l’auteur relève ce passage : « C’est pourquoi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande; Mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici : je viens, – Dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet – Pour faire, ô Dieu, ta volonté .
Il dit d’abord : Tu n’as voulu et tu n’as agréé ni sacrifices, ni offrandes, ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché qui cependant sont offerts selon la loi. Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Il abolit donc le premier culte pour en établir un second. »
Le Christ a accompli la volonté du Père en S’incarnant . Il répond totalement à cette parole prophétique.
Il a fait de la volonté de Son Père Sa nourriture, Son carburant de vie, Sa passion.
Cette volonté a commencé dès que le Christ a quitté Son Ciel de gloire pour devenir un être de chair.
Nous avons toujours besoin de recourir à l’aide de Dieu
v.11 « Je ne cache pas dans mon cœur ta justice, Je parle de ta fidélité et de ton salut, Je ne dissimule pas ta bienveillance et ta vérité À la grande assemblée. »
C’est parce que plus haut, le psalmiste a constaté : « Tu as multiplié, Éternel, mon Dieu, Tes merveilles et tes desseins en notre faveur: Rien n’est comparable à toi; Je voudrais les redire et les proclamer; Ils sont trop nombreux pour être comptés. » (v.7)
Partout où Dieu est intervenu, il y aura toujours un flot de témoignages !
v.12-18 « Toi, Éternel ! tu ne me refuseras pas tes compassions; Ta bienveillance et ta vérité me garderont toujours.
Car des maux sans nombre m’environnent; Mes fautes me poursuivent, Et je ne puis en supporter la vue; Elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, Et mon courage m’abandonne.
Qu’il te plaise de me délivrer, ô Éternel! Éternel, hâte-toi de me secourir! Que tous ensemble ils aient honte et qu’ils rougissent, Ceux qui en veulent à ma vie pour l’enlever ! Qu’ils reculent et soient confus, Ceux qui désirent mon malheur! Qu’ils soient dans la stupeur par l’effet de leur honte, Ceux qui me disent : Ah ! ah ! Que tous ceux qui te cherchent S’égaient et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut Disent sans cesse: Exalté soit l’Éternel ! Moi, je suis malheureux et pauvre; Mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et mon libérateur : Mon Dieu, ne tarde pas ! »
Du verset 11 jusqu’à la fin du chapitre, le psalmiste est conscient que bien qu’il a été béni, il a toujours besoin de recourir à Dieu. Il a encore besoin de s’adresser à Dieu pour obtenir de l’aide.
Ce psaume décrit une réalité de la vie, dans le passé, Dieu nous a secouru, nous a béni, nous a guéri, préservé de toute chute, ramené de la mort… mais on a toujours besoin de compter sur l’intervention de Dieu pour aujourd’hui et demain.
Il ne faut pas être nostalgique, piégé dans le passé, mais se remémorer les actes de Dieu pour être plus fort aujourd’hui et devenir meilleur demain.
«Toi, Éternel ! tu ne me refuseras pas tes compassions… »
Tous les matins, Dieu renouvelle Sa grâce et Ses compassions (Lamentations 3). Ce sont des actes répétés, Dieu ne change pas : tous les jours Il est avec nous pour nous aider à faire face à toute situation.
Dans tous les domaines, nous avons besoin de l’aide de Dieu.
Nous devons sans cesse nous attendre à Dieu et attendre Sa réponse.
Quatre domaines pour lesquels nous avons besoin de l’aide de Dieu
Il y a quatre domaines dans lesquels Dieu doit nous aider :
- Le péché personnel
v.12 « Car des maux sans nombre m’environnent; Mes fautes me poursuivent, Et je ne puis en supporter la vue; Elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, Et mon courage m’abandonne. »
D ieu veut et peut nous aider lorsque nous sommes enchaînés dans un péché particulier, d’ordre sexuel, dans un marécage de mauvaises pensées, prisonniers d’une langue tordue, liés par des choses occultes…
- La menace d’ennemis
v.14-15 « Que tous ensemble ils aient honte et qu’ils rougissent, Ceux qui en veulent à ma vie pour l’enlever ! Qu’ils reculent et soient confus, Ceux qui désirent mon malheur ! Qu’ils soient dans la stupeur par l’effet de leur honte, Ceux qui me disent : Ah ! ah ! »
Lorsque nous sommes environnés d’ennemis spirituels, mais aussi d’ennemis physiques, D.ieu est Celui qui nous aide.
- La recherche du Seigneur
v.16 « Que tous ceux qui te cherchent S’égaient et se réjouissent en toi ! Que ceux qui aiment ton salut Disent sans cesse: Exalté soit l’Éternel ! »
Dans le domaine de la recherche même de Dieu, l’Éternel aide ceux qui cherchent Sa face et se réjouissent en Lui.
- Quand on a besoin que quelqu’un pense à nous
v.18 « Moi, je suis malheureux et pauvre; Mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et mon libérateur : Mon Dieu, ne tarde pas ! »
Ce n’est pas dans la nature de notre Père céleste d’oublier Ses enfants.
Conclusion
Le cheminement de la pensée de l’auteur est le suivant :
- Une situation de crise
- Un cri qui s’adresse à Dieu
- S’attendre à Dieu patiemment
- Dieu intervient
- Dieu nous donne un cantique nouveau
- La bonté, la grandeur de Dieu pousse à se soumettre d’avantage
Il y a toujours une ambiance de vie dans l’assemblée de ceux qui ont rencontré Dieu.
Ceux qui ont crié vers Dieu et à qui Dieu a répondu viennent partagé joyeusement, avec reconnaissance, l’expérience qu’ils ont fait de Son aide miraculeuse.
Soyons honnêtes avec le Seigneur et prions comme le psalmiste : « Je suis dans la détresse, dans un gouffre, dans une prison, au fond du puit. J’ai perdu la foi, mais j’ai entendu S eigneur ce que Tu as dit, le témoignage de David, qui est passé par là, m’interpelle. Moi aussi, je me confie en Toi ! Je Te demande de m’aider et je Te promets de témoigner, de raconter ce que tu as fait pour moi. Je Te promets Seigneur que ma bouche publiera Tes louanges ! Interviens et donne gloire à Ton Nom. Rien n’est comparable à Toi ! »
Faisons confiance au Seigneur et attendons nous à Lui : de l’épreuve il fait jaillir le salut !
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