Prédication culte du dimanche 07 juillet 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. Mais le mercenaire, qui n’est pas berger et à qui les brebis n’appartiennent pas, voit venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit. Et le loup s’en empare et les disperse. C’est qu’il est mercenaire et qu’il ne se met pas en peine des brebis. Moi, je suis le bon berger.
Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut aussi que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. »
Jean 10.11-18
Introduction
Quel genre de berger avons nous en Jésus Christ ?
Nous sommes tellement habitués à lire les mêmes textes des Écritures, et c’est une œuvre de l’Esprit Saint de nous surprendre avec ces textes mêmes qui nous semblent si familiers ! Sa présence fait toute la différence.
L’auteur de l’Évangile selon Jean nous transmet le message de Dieu au travers de ce langage figuré, cette métaphore du Berger.
Ici le prédicateur c’est le Christ Jésus Lui-même et Il nous parle de Lui-même.
À la question « quel genre de berger avons nous en Jésus Christ? », laissons le
Seigneur nous répondre.
Le Christ Jésus affirme ici : « Moi, je suis le bon berger. »
Il est venu pour donner à Ses brebis une vie épanouie, une vie riche, la vie en abondance, une vie totale.
Après nous avoir expliqué qu’Il était la porte, et que celui qui passe par cette porte sera sauvé, et trouvera de bons pâturages, le Christ revient avec cette image du bon berger.
Que signifie exactement ces termes que Jésus s’approprie ?
Une déclaration radicale et exclusive
Jésus fait ici une déclaration radicale, exclusive, parce que c’est une réalité : Il est le Bon Berger.
La vie d’un berger n’est pas une vie facile. Elle nécessite beaucoup d’abnégation, de sacrifices pour pouvoir prendre soin de son troupeau.
- Cette affirmation radicale et exclusive du Christ Jésus est une affirmation de Sa divinité.
Quand Jésus affirme avec force, avec autorité cette parole, Il veut d’abord nous dire qu’Il est Dieu.
Déjà en affirmant « Je suis », Jésus revendique le Nom divin, par lequel l’É.ternel S’est révélé à Moïse au Buisson Ardent : « Je suis celui qui est ».
Ce Nom divin signifie que Dieu est le Dieu autosuffisant, le Dieu autonome qui ne dépend de rien ni de personne pour exister.
Tout au long des Écritures, nous apprenons que Dieu est Dieu, qu’Il est unique.
Dans le Psaume 23, nous apprenons que Dieu est le berger de Son peuple : « L’Éternel est mon berger = L’Éternel est mon Dieu ».
Nous lisons aussi ailleurs :
- « Reconnaissez que l’Éternel est Dieu ! C’est lui qui nous a faits, et nous sommes à lui: Son peuple et le troupeau de son pâturage. » (Psaumes 100.3)
- « Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : C’est moi-même qui prendrai soin de mes brebis et j’en ferai la revue. Comme un berger fait la revue de son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis…» (Ézéchiel 34)
En termes claires, le Christ S’approprie ce nom saint et sacré de Dieu en disant « Je suis » : Il affirme être vraiment Dieu.
En disant : « Je suis le bon berger », Il revendique ce titre de l’É.ternel.
- Cette revendication radicale et exclusive du Christ Jésus est une affirmation de Sa toute suffisance.
Un berger assume la responsabilité totale de répondre à tous les besoins de ses brebis.
« L’É.ternel est mon berger, le Christ Jésus est mon bon berger, alors je ne manque de rien (d’un point de vue spirituel, psychologique, physique, matériel… ). »
Le Christ Jésus affirme en quelques sortes que « Je suis le bon berger : vous trouverez en moi tous ce dont vous avez besoin ! »
Que ce soit directement ou indirectement, personnellement ou de manière providentielle, le Christ prend soin de Ses brebis.
Ainsi le chrétien a appris à puiser en Jésus ce dont il a besoin pour grandir et pour être heureux selon les normes de Dieu.
Un chrétien ne peut qu’être joyeux, et ce quelques soient les circonstances, parce qu’il puise en Dieu, dans le Christ, sa joie et sa raison de vivre.
- Cette parole radicale et exclusive du Christ Jésus est une affirmation qu’il n’y a aucun autre bon berger que Lui.
Jésus est le l’unique berger, le seul bon berger : Lui seul peut donner la vie en abondance, car c’est Lui seul qui incarne cette vie là.
Les évangiles nous parlent du Christ Jésus allant ici et là faisant du bien à tous.
Il n’est pas simplement l’un des nombreux bons bergers : Il est l’unique bon berger.
Il est le seul bon berger de Ses brebis qui les conduit dans la présence du Père.
« Le salut ne se trouve en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4.12)
Il n’y a personne comme le Christ Jésus qui peut sauver les pêcheurs en perdition pour, répondre à leurs besoins.
« Je suis le bon berger ». Cette affirmation du Christ est importante : c’est une véritable déclaration de vie !
Le Christ revendique cette exclusivité : Il est la garantie que quelque chose de bon va arriver à Ses brebis.
Le caractère de ce « bon » berger
L’identité, le caractère de ce pasteur, berger qu’est le Christ Jésus est contenu dans ce mot grec « kalos » (καλός) riche de significations, et traduit ici par « bon ».
Le Christ Jésus est le bon berger, bon dans le sens :
- d’une personne qui excelle dans son travail.
Le Christ Jésus fait bien son boulot, Il respecte tout le cahier de charge de Sa profession.
- du modèle, du prototype même de ce que doit être un bon berger, rempli d’amour, de compassion.
Le Christ Jésus est le bon berger parce qu’Il est à l’opposé des mercenaires dont Il parle : « Mais le mercenaire, qui n’est pas berger et à qui les brebis n’appartiennent pas, voit venir le loup, abandonne les brebis et s’enfuit. Et le loup s’en empare et les disperse. C’est qu’il est mercenaire et qu’il ne se met pas en peine des brebis. Moi, je suis le bon berger. » (v.12-13)
v.14 « Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent… »
Il nous dit clairement que Ses brebis sont à Lui, et comme Il est le propriétaire de Ses brebis, Il ne peut pas les négliger ou s’enfuir, lorsque le loup arrive.
Il nous dit : « Si vous êtes à Moi, et que Moi Je suis avec vous, personne ne pourra vous toucher : celui qui vous touche, Me touche parce que vous m’appartenez ! »
Dans le contexte des paroles prononcées par le Christ, les mercenaires, les loups étaient ces chefs religieux qui rejetaient la divinité du Christ Jésus.
Aujourd’hui, les loups sont aussi ces prédicateurs qui prêchent un faux évangile, l’évangile de prospérité, de fausses doctrines.
Mais il y a un troupeau spécifique qui appartient à Jésus et qui sort du lot. Ce troupeau n’écoute pas la voix d’étrangers, de mercenaires, ceux qui promettent des choses non conformes aux Écritures. Ces brebis décèlent ce qui ne va pas.
Le Christ Jésus n’est pas un berger ordinaire. Nous avons trouver en Lui, un berger qui est parfait. Il est parfait en Sa personne, Son caractère et Son être.
Il incarne la force, la puissance, la sympathie, la bonté, la miséricorde.
En Jésus nous avons trouvé un berger qui est parfait en sa personne, sa … et son être.
Le Christ est un bon berger dans le sens où Il nourrit Son troupeau, Il lui parle, Il communique la vie éternelle.
Les raisons pour lesquels le Christ Jésus est notre bon berger
Le Christ Jésus nous donne des raisons de croire en Lui :
1. (v.11) Lui seul est capable de mourir pour nous
« Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. »
Le Christ Jésus est le seul qui est capable de donner Sa vie POUR Ses brebis.
Il est le substitut, c’est un berger qui était prêt à faire le nécessaire, prêt à mourir à la place de Ses brebis, pour que ceux qui sont loin de Son Père soient à nouveau avec Lui via Son sacrifice.
Nous lisons ailleurs :
- « C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. » (Matthieu 20.28)
- « [Le Seigneur Jésus-Christ] s’est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous arracher au présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père… » (Galates 1.4)
- « […] marchez dans l’amour, de même que le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu « pour nous en offrande et en sacrifice comme un parfum de bonne odeur. » (Éphésiens 5.2)
C’est une décision personnelle du Christ qui montre combien Ses brebis ont de la valeur à Ses yeux.
Il donne Sa vie pour Ses brebis-là, ces moutons que le Père a donné à Son Fils, ceux que Dieu a choisi et fait entrer dans Sa bergerie.
C’est là la providence de Dieu : Dieu a choisi des gens qu’Il va confier à Son Fils.
C’est une garantie que celui qui appartient au Seigneur ne s’égarera pas, il écoutera toujours la voix de son berger.
Ceux qui sont nés de Dieu écoutent Sa voix, ils sauront toujours, ils discerneront toujours ce qui est de Dieu ou pas (cf. verset 14).
Ce discernement découle de la relation intime du berger avec Sa brebis !
Le Christ Jésus connaît Ses brebis intimement, Il les connaît par leurs nom.
2. (v.14) Il nous aime
« Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et comme je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis. »
Le Christ Jésus aime Ses brebis : Il Les connaît intimement.
L’amour de Dieu pour nous remonte à avant la fondation même du monde !
Et même, Son amour nous assure que nous serons avec Lui après, alors que ce monde va passer !
L’amour de Dieu est un amour puissant, Il travaille pour notre bien, même si nous ne nous en rendons pas toujours compte.
3. (v.16) Il attire et rassemble Ses brebis perdues
« J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut aussi que je les amène; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. »
Le Christ Jésus appelle, attire, ramène à Lui Ses brebis.
Il dit « il faut », donc cela va arriver !
Cela doit nous donner beaucoup de confiance, notamment pour prier pour les gens autour de nous.
Les brebis que le Père a donné au Christ Jésus entendront Sa voix et seront sauvés !
Il y aura un seul troupeau avec un seul berger.
Toutes ces brebis auront en commun d’avoir entendu la voix du même bon berger.
Il y a une œuvre de Dieu pour déboucher les oreilles spirituelles de Ses brebis.
Le Christ Jésus ne faillira jamais : ce qui est écrit s’accomplira assurément.
Conclusion
Quel genre de berger avons nous en Jésus Christ ?
Nous avons un berger qui est divin, suffisant, unique et bon !
Ce passage de Jean 10 est en fait une illustration du Psaume 23 :
« Le Christ est mon berger je ne manquerai de rien.
Le Christ me fait reposer dans de verts pâturages,
Il me conduit vers des eaux tranquilles, car le Christ rafraîchit mon âme.
Il me guide sur les bons chemins à cause de Son Nom.
Même si je traverse la vallée la plus sombre, je ne crains aucun mal car le Christ est avec moi.
La verge et le bâton du Christ me réconforte.
Le Christ a préparé une table pour moi, en présence de mes ennemis.
Le Christ a pint d’huile ma tête, ma coupe déborde.
La bonté et l’amour me suivront tous les jours, et j’habiterai dans la maison du S.eigneur jusqu’à la fin de mes jours. »
On ne peut pas se perdre avec un tel berger !
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