PSAUME 23 L’ÉTERNEL EST MON BERGER

PSAUME 23 L’ÉTERNEL EST MON BERGER

Prédication culte du dimanche 09 juin 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi

« Psaume. De David. Yahvé est mon berger, rien ne me manque.

Sur des prés d’herbe fraîche il me parque. Vers les eaux du repos il me mène, il y refait mon âme; il me guide aux sentiers de justice à cause de son nom.

Passerais-je un ravin de ténèbre, je ne crains aucun mal car tu es près de moi; ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent.

Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires; d’une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde.

Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie; ma demeure est la maison de Yahvé en la longueur des jours. »

Psaume 23

Introduction

Nous voulons aujourd’hui nous arrêter particulièrement sur la bonté intarissable de notre Dieu et Sa fidélité.

Le S.eigneur est un gardien fidèle de Son peuple, qui pourvoit à ses besoins, le protège de ses ennemis, lui accorde Sa faveur et lui permet d’accéder à Sa présence.

À l’aide de trois images :

  • Le berger
  • Le compagnon 
  • L’hôte

… le psalmiste affirme cette vérité que nous recevons avec foi : Tant que cette vie dure, les soins du Bon Berger garantissent que je ne manquerai de rien.

Contexte et objectif du psaume

Le psaume 23 est le plus connu, le plus cité et le plus mémorisé de tous les psaumes de la Bible. 

Il est apprécié aussi bien de ceux qui aiment l’É.ternel, que de ceux qui n’ont pas grand chose à voir avec la foi.

Pourtant, malgré sa grande popularité, nous avons du mal à comprendre le message que le psalmiste veut nous transmettre.

En méditant ce psaume, il nous parle de tout ce que l’Éternel fait pour celui qui se confie en Lui.

Il donne des images simples, mais frappantes et inoubliables, des soins prodigués par Dieu à l’individu qui n’a d’autres obligations que de recevoir Ses soins.

Il n’est pas question dans ce psaume d’une vie juste qui sera récompensée.

Il n’est pas question dans ce psaume d’un appel à Dieu pour demander Son secours.

Il n’est pas question dans ce psaume de pauvreté, de misère.

C’est un psaume qui exprime la confiance en un Dieu qui prend soin de Ses brebis.

Ce grand berger, compagnon, hôte est présent au quotidien avec Son troupeau, dont Il prend toujours soin, parce qu’Il est parfait.

Tout est grâce : rien que la grâce !

Yahvé est mon berger

v.1 « Psaume. De David. Yahvé est mon berger, rien ne me manque. »

Le psaume commence par : « Yahvé est mon berger… »

Le tout premier mot de ce psaume est « YHWH » que l’on traduit par Éternel.

C’est le nom particulier du Dieu d’Israel, Celui qui a fait le Ciel et la Terre, qui libère, qui guérit et qui commande.

Le psalmiste se concentre sur ce Dieu particulier et sur le souvenir qu’il a des voies de ce Dieu.

Et il dit de ce Dieu : « Il est mon berger. »

Le mot berger peut évoquer une scène idyllique. L’image est prise sur le vif de la vie quotidienne de ce peuple qui était un peuple de pasteurs, comme l’a dit le théologien Chouraqui.

Le terme berger est politique dans la Bible. Il signifie roi, souverain, seigneur, autorité, celui qui dirige, à qui je dois rendre des comptes, celui en qui j’ai confiance et que je sers.

Dans cette simple phrase d’introduction, le psaume est clair sur le centre et le but : l’Éternel et nul autre.

Le psalmiste affirme l’unicité de ce Dieu : face à Lui, il y a rien d’autre.

Le poète tire ensuite une conclusion étonnante de cette affirmation de la première phrase sur Dieu : « Je ne manquerai de rien » / « Rien ne me manque »

C’est à dire que « je n’aurai pas d’autres aspirations, désirs qui ne relèvent pas des dons de Dieu. »

Cela signifie que ce que Dieu me donne me suffit, je n’ai besoin de rien d’autre.

Dieu me suffit !

C’est une déclaration d’une grande confiance dans la générosité de Dieu, qui sait ce dont nous avons besoin, et donne au-delà de ce que nous demandons ou pensons (Éphésiens 3.20).

Affirmer « je ne manquerai de rien » c’est aussi une décision prise contre la convoitise, l’avidité et l’ambition terrestre.

Quand l’É ternel est mon berger, il me suffit !

Notre société de consommation est animée par la notion que nous devons toujours vouloir quelque chose de plus, que nous y avons droit et que nous l’aurons quoiqu’il arrive. 

Elle suscite en nous de nombreux désirs : argent, sexe, sécurité, possessions, loisirs, passions… 

Mais ces choses ne pourront jamais nous combler, tant que Dieu ne sera pas notre tout.

Malgré son train de vie de roi, le psalmiste David l’avait compris, lui qui nous transmet ce message.

Le premier verset nous dit que l’auteur est totalement comblé.

Et au dernier verset, il réaffirme : « Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie; ma demeure est la maison de Yahvé en la longueur des jours. »

Cette homme est heureux parce qu’il connaît Dieu.

Le Bon Berger

v.2-3 « Sur des prés d’herbe fraîche il me parque. Vers les eaux du repos il me mène, il y refait mon âme; il me guide aux sentiers de justice à cause de son nom. »

L’Éternel, en tant que Berger fiable, fort et généreux fait trois choses pour Ses brebis : 

Il fournit 1) la nourriture spirituelle, 2) un rafraîchissement spirituel et 3) nous conduit dans la bonne voie.

Il est question ici de la quantité de la provision de Dieu, qui ne manque pas, mais aussi de qualité, qui est la meilleure.

Il nous restaure par Sa présence. Il répare nos âmes angoissées. 

L’Éternel guide dans la bonne voie.

Le Bon Berger marche devant nous. Comme Il est bon et généreux, Il nous emmènera toujours vers des prairies où il y a de l’herbes fraîches.

Il faut retenir que c’est Dieu qui contrôle souverainement la vie de l’auteur pour l’orienter vers le chemin qu’il doit prendre. 

On ne peut pas se perdre avec un tel berger.

Il ne conduit jamais personne d’une manière injuste, Il conduit toujours dans la bonne voie.

« A cause de Son Nom » : Non seulement l’É ternel nous aime, mais aussi Sa réputation est en jeu.

Dieu doit veiller aux intérêts de ceux qu’Il a promis de protéger, car si Il ne le fait pas, Sa fidélité pourrait légitimement être remise en question et Sa réputation entachée !

Dans l’antiquité, la bonne réputation d’un berger dépendait de sa capacité à conduire les brebis dans la bonne direction. Sinon c’était un berger sans valeur.

La réputation de Bon Berger de l’É ternel dépend de Sa capacité à conduire les brebis en toute sécurité jusqu’à la maison. Et c’est ce qu’Il fait !

Dans Jean 6.39, le Christ Jésus dira : «  « Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est que je ne perde aucun de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. »

Nous avons ici la garantie que le Christ Jésus conduira à bon terme Son dessein de sauver ceux que le Père Lui a confiés.

Remarquons que tous les verbes d’actions sont pour le Berger : il me fait reposer, il me mène, il refait mon âme, il me guide, il est près…

Le mouton ne fait rien. Il reçoit et apprécie les cadeaux de Son Berger.

Parce que le Berger est généreux, la brebis vit une vie sûre, pleine de confiance entourée de générosité. Elle n’a pas faim, n’a pas soif, n’a pas peur, n’est pas angoissée… parce que le Bon Berger la rassasie complètement.

Oui, l’antidote aux angoisses, à la morosité, aux peurs, est de faire du Christ Jésus notre Berger, d’avoir une relation profonde et authentique avec Lui.

Il donne la vie en abondance, une vie qui comble vraiment.

Yahvé est mon compagnon de route

v.4 « Passerais-je un ravin de ténèbre, je ne crains aucun mal car tu es près de moi; ton bâton, ta houlette sont là qui me consolent. »

L’É ternel défend dans les moments de dangers, quand il faut traverser un chemin difficile.

Être avec le Berger, ne nous épargnera pas les difficultés : mais le plus important c’est qu’Il soit avec nous !

Ici, l’image est celui d’un voyageur qui traverse un territoire dangereux.

N’oublions pas que ce territoire, dans l’ancien temps, n’était pas quadrillé de routes avec des forces de sécurité pour assurer la tranquillité des voyageurs.

Le voyage était émaillé de menaces réelles et de dangers.

Pourtant, ce voyageur a confiance même dans les endroits les plus sinistres, parce que Yahvé est avec lui, Yahvé est son protecteur. 

L’antidote contre la peur, l’anxiété c’est la présence de Dieu, c’est Son accompagnement.

C’est la présence de Dieu qui transforme les endroits dangereux et les circonstances difficiles.

C’est Lui qui est le vrai repos ! 

Est-ce que nous avons tissé avec Lui une relation intime ? 

Nous devons retrouver le chemin de l’adoration, de la louange, de la prière, de la méditation de la Parole, du service des autres dans l’Église.

Yahvé est mon hôte

v.5 « Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires; d’une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde. »

Le psalmiste nous dit en quelques sortes : « Laissez-moi vous parler de la vallée de l’ombre de la mort lorsque Dieu est présent ! »

Là sur le chemin, le chrétien n’est pas seul, il est réconforté par la canne et le bâton protecteur de son Dieu.

Là sur le chemin, où nous pensions qu’il n’y avait pas de ressources, mais en présence du besoin, de la faim, de la peur, l’É ternel dresse une table de nourriture généreuse !

L’É ternel accueille le poète comme un hôte chez Lui.

Il dresse une table débordante de victuailles ! Il fait toujours les choses en grand, de manière extravagante !

La base c’est confiance en Dieu qui dit Lui-même : « Ne crains rien, Je suis avec toi ».

C’est là l’adresse que l’É ternel a fait à tous Ses serviteurs depuis le Premier Testament : Jacob, Moïse, Josué…

La table, de l’huile et de la coupe qui déborde sont des symboles de fête et de joie !

Ici l’onction est une huile de joie, plus qu’une huile de consécration. 

Il s’agit d’un jour de fête sans fin !

Ici et maintenant, nous devons être heureux d’avoir l’Éternel comme notre hôte généreux.

v.6 « Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie; ma demeure est la maison de Yahvé en la longueur des jours.

/ Oui, toute ma vie, ta bonté et ton amour me poursuivront et je pourrai retourner au sanctuaire de l’Eternel tant que je vivrai. »

Il y a là comme une ironie : on pouvait s’attendre à ce que ce soit des ennemis qui s’attaquent au poète.

D’ailleurs, lorsque nous pensons à des ennemis, on reste focalisés sur les ennemis extérieurs, mais nous oublions souvent ‭‭les soucis, les douleurs, l’appréhension de dangers, l’inquiétude, l’angoisse, la peur … qui sont des ennemis intérieurs, et peut être plus puissants.

L’ironie ici est donc que ce ne sont pas les ennemis qui poursuivent le psalmiste, mais c’est l’amour immense et inlassable de Dieu qui le poursuit ! 

Conclusion

Tout comme un berger fournit de la nourriture, de l’eau et du repos à ses brebis, Dieu comble les besoins de Ses enfants.

Le Christ le réaffirme : « Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez et boirez pour vivre, ni de ce dont vous habillerez votre corps. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, ils n’amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter un instant à la durée de sa vie ? Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Etudiez comment poussent les plus belles fleurs des champs: elles ne travaillent pas et ne tissent pas; cependant je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a pas eu d’aussi belles tenues que l’une d’elles. Si Dieu habille ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, ne le fera-t-il pas bien plus volontiers pour vous, gens de peu de foi ? »

‭‭(Matthieu‬ ‭6‬.25-30)

Tout comme un berger guide ses brebis sur des chemins soigneusement choisis, Dieu guide Ses enfants sur des chemins providentiels. 

Le Christ Jésus affirme ainsi : « Quand le défenseur sera venu, l’Esprit de la vérité, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. » (Jean‬ ‭16.13)

Dieu sait nous guider.

Et à la fin, c’est l’É ternel qui nous reçoit dans Sa présence, et dresse la table : il y a une fête sans fin et abondante qui se profile !

Ce psaume est un puissant témoignage que le Seigneur est suffisant !

Tant que Dieu nous renouvelle chaque matin le souffle de vie, tant que durera notre séjour ici-bas, les soins du Bon Berger garantissent que nous ne manquerons de rien.

Nous pouvons êtres confiant face au danger, car le Seigneur est notre gardien fidèle, qui pourvoit à nos besoins, nous protège de nos ennemis, nous accorde Sa faveur et nous permet d’accéder à Sa présence.

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