Prédication culte du 11 Février 2024 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Sur ces entrefaites, les gens s’étant rassemblés par milliers, au point de s’écraser les uns les autres, Jésus se mit à dire en premier lieu à ses disciples : Gardez-vous du levain des Pharisiens, qui est l’hypocrisie. Il n’y a rien de caché qui ne doive être révélé, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu en plein jour et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera prêché sur les toits. Je vous le dis, à vous mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne, oui, vous dis-je, c’est lui que vous devez craindre. »Luc 12.1-5
« De David. Poème. Heureux celui dont la transgression est enlevée, Dont le péché est pardonné ! Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient plus compte de sa faute, Et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée ; Car nuit et jour ta main pesait sur moi, Ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. Pause. Je t’ai fait connaître mon péché, Je n’ai pas couvert ma faute; J’ai dit: Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. Pause. Qu’ainsi tout fidèle te prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, Elles ne l’atteindront nullement. » Psaumes 32.1-6
Introduction
Le Christ Jésus a exhorté Ses disciples d’hier, comme ceux d’aujourd’hui, à ne pas tomber dans l’hypocrisie : « Gardez vous du levain des pharisiens qui est l’hypocrisie. »
Nous avons vu dans la prédication précédente que « la plus grande qualité d’un disciple de Jésus est de vivre ce qu’il croit. »
L’hypocrite dans le monde du Nouveau Testament était celui qui joue un rôle, fait du théâtre pour un public donné.
Un hypocrite est quelqu’un qui fait semblant, un comédien.
Il y a un lien avec le psaume 32 que nous lisons aujourd’hui.
Le psalmiste dit en effet : « Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient plus compte de sa faute, Et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! » (v.32)
Ne soyons pas têtus : apprenons de David quel est ce soulagement de confesser son péché, et d’expérimenter la joie et le pardon de Dieu.
Ce psaume exprime l’honnêteté sincère d’une prière sérieuse, dans laquelle le priant reconnaît :
- son besoin de Dieu,
- sa dépendance à l’égard de Dieu
- et sa confiance en Sa bonté.
Une béatitude
Heureux l’homme qui ne couvre pas son péché mais qui laisse Dieu le couvrir.
Le psalmiste, le priant, David ici, ouvre sa prière avec une béatitude : « Bienheureux… », « Heureux… »
Le bonheur qu’il va nous expliquer n’est pas lié au fait d’avoir des biens matériels.
Ce bonheur découle du fait que cet homme pêcheur a demandé pardon au Seigneur et le Seigneur l’a pardonné.
C’est un cri de joie : « Heureux celui dont la transgression est enlevée, Dont le péché est pardonné ! » (v.1)
C’est un bonheur inestimable que d’expérimenter le pardon de nos péchés.
La béatitude qui s’exprime ici est une force de Dieu, et elle englobe Sa bonté et Sa grâce.
Notre Dieu est Celui qui pardonne nos péchés. Il est Celui qui est capable d’absoudre nos iniquités et de les effacer pour toujours, lorsque nous Lui demandons pardon.
La culpabilité empoisonne l’être entier
« Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, Je gémissais toute la journée… » (v.3)
Quoi de plus pesant que le sentiment de culpabilité qui empoisonne l’être tout entier.
Les cachoteries finissent toujours par consumer. Le péché pèse sur la vie du pécheur, l’amoindrit et la gâche.
On ne le sent peut-être pas, mais le péché c’est comme porter un sac de sable.
« Car nuit et jour ta main pesait sur moi, Ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. » (v.4)
Ne pas être conscient de son péché est grave. Car celui qui n’est pas conscient de son péché n’aura pas besoin d’aller vers le Christ pour recevoir Son pardon.
La conversion commence toujours au moment où le Saint Esprit nous convainc de péché. C’est seulement alors que nous réalisons notre besoin d’un sauveur.
Le psalmiste dit qu’il gémissait toute la journée.
Il y a bien un lien entre la pensée et le bien-être physique. Il y a un lien étroit entre la culpabilité, le mensonge, l’hypocrisie et notre bien être intérieur.
Physiquement et psychologiquement, voire spirituellement, le péché, une culpabilité non avouée, nous affecte.
Notre bien être intérieur découlera toujours de notre relation avec notre Créateur.
Tant que nous sommes nous-mêmes à la base, et le sujet de notre propre bonheur, nous ne pourrons jamais être heureux.
Nous pourrons nous cacher derrière nos possessions, nos relations, familles, amis, amours, nos loisirs, etc. Mais nous ne pourrons jamais être heureux sans un retour vers notre Créateur !
Le texte ne nous précise pas quel péché David a pu commettre.
Nous soupçonnons qu’il s’agit de l’affaire d’Urie, où le roi David l’a fait tuer après avoir commis l’adultère avec son épouse.
Il a ensuite vécu le drame de l’absence et du rejet de Dieu, jusqu’à ce que le prophète Nathan vienne le confronter en lui disant : « Tu es cet homme là ! » (2 Samuel 12). Il s’est alors repenti.
Ce psaume, basé sur l’expérience amère et difficile de David, nous permet de comprendre ce qu’est la repentance et l’expérience du pardon des péchés.
Le silence tue.
Lorsque nous avons fait quelque chose qui est contraire à la raison, à la logique, aux lois civiles ou spirituelle, nous ne pourrons jamais être bien : nous avons besoin de réparer le mal.
Et cette réparation est une libération, une victoire.
Dieu nous a donné à tous une conscience. Elle est là pour nous aiguiller, nous conduire à faire de bons choix, aller vers Dieu et réparer le mal lorsque nous avons fauté.
Lorsque l’on s’enferme dans son silence, dans ses mensonges, dans son hypocrisie, on ne sera jamais bien.
La conscience ne nous laisse pas tranquille.
Confesser son péché est la seule voie de libération
Pour sortir de cette situation tragique, dramatique qu’il vivait, le priant dit : « Je t’ai fait connaître mon péché, Je n’ai pas couvert ma faute ; J’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. » (v.5)
Le priant n’a pas cherché à dissimulé son péché. Il s’est dit : je vais confesser mon péché à l’É ternel, et parce qu’Il est bon, Il va me pardonner.
Le verbe utilisé ici est « confesser », qui signifie « dire la même chose que Dieu ». Il s’agit de reconnaître ce que nous avons fait par rapport à Dieu.
Car tout péché est contre Dieu : c’est Dieu qui définit ce qu’est le péché.
Dans le premier verset de ce psaume de repentance, David utilise trois mots pour désigner le péché :
- Transgression : ici le péché est une rébellion à l’égard de Dieu qui est l’autorité suprême. Ici il s’agit d’enfreindre les lois, et donc de s’opposer à l’autorité.
- Péché : il s’agit du fait de manquer la cible, fixée par Dieu, la Loi de Dieu.
- Iniquité : il s’agit de quelque chose qui souille, qui salit et éloigne de Dieu.
Le péché souille, corrompt et abîme.
Il y a donc ce bonheur selon le Seigneur, qui provient du fait que nous reconnaissons que nous avons péché contre Dieu et contre notre prochain, et du fait que nous confessons nos péchés avec un esprit sans fraude.
La confession par la bouche est cruciale pour le pardon (v.5), mais l’intégrité du cœur l’est tout autant.
Il ne doit y avoir en nous ni fourberies, ni tricheries, ni feintes, aucune fraude ou hypocrisie : Il s’agit d’être honnête et droit devant Dieu.
Dieu sonde les cœurs et connaît les cœurs purs, les cœurs simples qui sont sans astuce, sans dissimulation.
Ne sous-estimons jamais la gravité du péché. Le péché nous rend esclave : il nous éloigne de Dieu et il nous enferme dans nos propres mensonges.
Lawson a écrit : « Il faut parler franchement du péché.
L’homme l’appelle un accident, Dieu l’appelle une abomination.
L’homme appelle le péché une bévue, Dieu l’appelle un blasphème.
L’homme appelle le péché un hasard, Dieu l’appelle un choix.
L’homme appelle cela une erreur, mais Dieu l’appelle une inimitié.
L’homme appelle cela une fascination, mais Dieu l’appelle fatalité.
L’homme l’appelle une infirmité, mais Dieu l’appelle une ubiquité. »
Aux yeux de Dieu le péché est grave parce qu’il peut nous amener à la mort éternelle.
Nous avons besoin de Sa grâce pour voir le péché comme Il le voit.
Nous devons toujours réaliser la puissance et la grandeur de l’amour de Dieu. Il nous a tellement aimé qu’Il a donné Son Fils unique pour mourir à notre place.
Dieu nous prévient aujourd’hui que : La dissimulation du péché entraînera toujours la mort.
Le péché non confessé nous enferme dans une prison intérieure : le mensonge détruit le cœur.
Pour en sortir, il ne s’agit pas de prier, jeûner, faire de bonnes œuvres.
« J’ai dit je confesserai mes transgressions à l’Éternel. Et Toi, Tu as enlevé la faute de mon péché. »
La seule voie de libération c’est la confession et le pardon reçu du Seigneur.
Qu’est-ce que Dieu fait ? Qu’est-ce que Dieu donne à celui qui demande pardon et qui est honnête ?
Dieu emporte le péché, Il couvre le péché et Il ne compte plus ce péché, Il n’en tient plus compte.
Les sages comparent le péché à une tache sur un vêtement blanc. Nous pouvons donc la couvrir autant que nous voulons, mais elle est toujours là et nous le savons.
Lorsque nous confessons nos péchés c’est comme si nous découvrions la tache et la montrions à Dieu qui sait déjà. Et Dieu lave alors notre tache comme Lui seul peut le faire.
L’Éternel dit : « Si vos péchés sont comme l’écarlate, je les rendrai blancs comme neige. Si ils sont rouges comme le cramoisi, je les rendrai blancs comme la laine. » (Ésaie 1.18)
Dieu prend plaisir à nous pardonner !
Nos vies sont comme un livre où tout ce que nous avons fait, ce que nous avons dit est écrit. Tout cela reste toujours écrit, même si nous tournons les pages et avons oublié.
C’est pour cela que l’amour de Dieu nous pousse à nous repentir et à aller vers Lui pour trouver Son pardon.
Par Son Esprit, Il nous rappelle là où nous avons péché, le mal que nous n’avons pas réparé, pour que nous confessions nos fautes.
Dieu fait tout cela pour que nous ayons une juste relation avec Lui.
Le sacrifice du Christ Jésus, Son Sang, puissant et efficace, n’est valable que lorsqu’on confesse son péché, qu’on demande pardon à Dieu, mais aussi à Son prochain quand cela est nécessaire.
Écoutons l’enseignement que Jean nous donne dans sa première épître : « Si nous prétendons que nous n’avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes et nous ne vivons pas dans la vérité. Mais si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. Si nous prétendons que nous n’avons pas péché, nous traitons de Dieu de menteur, et nous montrons que sa parole n’a pas de place dans nos cœurs. » (1 Jean 1.8-10)
La bonne nouvelle pour les chrétiens est que Christ est mort. Il a donné Sa vie en sacrifice pour le péché. Alors que nous méritions la damnation éternelle, Il S’est donné pour nous.
Nous avons là la base de notre salut, de notre rédemption et du pardon que Dieu peut nous accorder.
Conclusion
Une vie loin de Dieu est une vie ingérable, insupportable.
Quelque soit la noirceur, la gravité de notre péché allons vers le Christ pour demander pardon.
Et si besoin, allons demander pardon et réparer le mal auprès de notre prochain.
« Si tu tenais compte de nos fautes, Eternel, Seigneur, qui pourrait subsister? Mais le pardon se trouve auprès de toi afin qu’on te craigne. » (Psaume 130.3-4)
La bonne nouvelle c’est que nous pouvons repartir chez nous sachant que le Seigneur a couvert les péchés que nous Lui avons confessés.
Merveille de toutes les merveilles, mon péché n’est plus porté à mon compte mais il est imputé au seul Juste, à l’Agneau sacrifié !
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