Prédication culte du 05 novembre 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Je dis plutôt : marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez jamais ce que la chair désire. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair ; ils sont opposés l’un à l’autre, de sorte que vous ne faites pas ce que vous voudriez. Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi. Or les œuvres de la chair sont manifestes : inconduite sexuelle, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie, hostilités, disputes, passions jalouses, fureurs, ambitions personnelles, divisions, dissensions, envie, beuveries, orgies et autres choses semblables. Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. Quant au fruit de l’Esprit, c’est : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi ; aucune loi n’est contre de telles choses. Mais ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. Ne devenons pas vaniteux ; cessons de nous provoquer les uns les autres, de nous porter envie les uns aux autres. »
Galates 5:.16-26
« Que celui à qui l’on enseigne la Parole fasse participer à tous ses biens celui qui l’enseigne. Ne vous égarez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, c’est aussi ce qu’il moissonnera. Celui qui sème pour sa propre chair récoltera la moisson de la chair : la pourriture ; mais celui qui sème pour l’Esprit récoltera la moisson de l’Esprit : la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire ce qui est bien, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, œuvrons pour le bien de tous, en particulier pour la maison de la foi. »
Galates 6:.6-10
Introduction
L’ignorance de la Bible, ne pas savoir ce que Dieu enseigne à propos de la vraie vie spirituelle, est la faiblesse de l’Église d’aujourd’hui.
Comment reconnaît-on un vrai chrétien, qui a reçu le Christ Jésus dans son cœur, qui a reçu le pardon du Seigneur et le don de l’Esprit ?
Un critère important nous est donné ici : il est question de porter le fruit de l’Esprit, produit de la grâce de l’action de Dieu dans nos vies.
Un impératif
L’apôtre Paul dit ici : « Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez jamais ce que la chair désire. » (v.16)
Nous avons dans ces mots un critère objectif qui nous permet de reconnaître les vrais enfants de Dieu.
Le verbe « marchez » est au présent et à l’impératif : « marcher dans l’Esprit » c’est une attitude à avoir continuellement, un comportement qu’on maintient sans cesse, et c’est également un ordre, un commandement venant du Saint Esprit.
Quand on parle de marcher dans l’Esprit, il ne s’agit pas d’avoir des visions, des illuminations : la marche dans l’Esprit est un comportement qui se traduit par l’obéissance aux commandements de Dieu et la quête de plaire au Seigneur.
Il s’agit ici d’être cohérent avec ses convictions : le chrétien vit avec le cœur au Ciel mais les pieds sur la Terre.
Cet impératif de marcher dans l’Esprit est un ordre qui exige une participation de notre part.
Un avant et un après
Il est dit que si un chrétien marche dans l’Esprit, il n’accomplira jamais les désirs de la chair.
Nous devenons chrétien grâce à l’Esprit Sain : Nous ne pouvons naître de nouveau que si l’Esprit du Christ vient sur nous.
L’Esprit habite alors dans nos cœurs. Et parce que l’Esprit habite le cœur du chrétien, ce dernier doit désormais marcher selon l’Esprit Saint.
Il doit y avoir un avant et un après la réception de l’Esprit Saint :
- Avant, nous marchions selon l’esprit du monde, dans la chair,
- Après, nous ne devons plus marcher selon l’esprit de ce monde, mais selon l’Esprit Saint, en préservant dans la foi.
La vie dans l’Esprit doit se manifester dans notre vie quotidienne. Il s’agit de ne pas retomber dans les mêmes comportements qu’avant.
Nous avons ici une promesse remarquable : « vous n’accomplirez plus jamais les désirs de la chair. »
Le chrétien est un être céleste vivant dans le monde de la réalité terrestre. Il ne s’agit pas d’attendre en se disant que la vie éternelle se vivra après la mort.
La vie éternelle c’est ici et maintenant grâce à l’Esprit Saint.
Pour l’apôtre Paul, ce qui est terrestre et humain est désigné comme « charnel ».
Vivre selon la chair c’est vivre en accord avec les valeurs et les désirs de la vie actuelle qui sont en contradiction absolue avec Dieu et Ses voies.
Ainsi, il dit plus haut dans la lettre : « Êtes-vous donc stupides à ce point ? Après avoir commencé par l’Esprit, allez-vous maintenant achever par la chair ? » (Galates 3.3)
La vie chrétienne commence avec l’Esprit, se poursuit avec l’Esprit et s’achèvera avec l’Esprit.
On peut avoir reçu l’Esprit Saint et ne pas marcher selon l’Esprit, malheureusement.
Paradoxe et conflit
« Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair ; ils sont opposés l’un à l’autre, de sorte que vous ne faites pas ce que vous voudriez. » (v.17)
Dans le cœur du chrétien, il y a un conflit.
Celui qui est conscient d’avoir reçu l’Esprit Saint vit un paradoxe : il veut bien faire le bien, mais une force en lui le pousse vers le mal.
Il y a une guerre contre un ennemi intérieur : la « chair », ce qui est humain sans Dieu, ce qui est terrestre.
Il y a une hostilité entre l’Esprit et la chair : une opposition permanente existe entre les eux, ce sont des ennemis irréconciliables.
L’Esprit Saint en nous réussit à bloquer les désirs de la chair.
Mais il y a un choix à faire de notre côté : quand le chrétien marche dans l’Esprit c’est à dire qu’il fait des choix qui vont dans le sens des désirs de l’Esprit.
Aucune puissance ne peut arrêter celui qui a reçu l’Esprit du Christ de faire le choix de servir Dieu.
Aujourd’hui, avec l’Esprit nous avons le pouvoir de rejeter les désirs de la chair.
Il y a cette notion de « déjà pas encore » que nous devons avoir à l’esprit : nous sommes sauvés mais nous ne sommes pas encore totalement dans la Gloire
Nous avons le pardon de nos péchés, nous avons la Parole, nous avons le don de l’Esprit, l’Esprit qui nous pousse et nous fait désirer les choses d’en haut.
Mais les désirs de pécher ne sont pas absents, et ils sont parfois incroyablement forts. Ils sont si intenses qu’une guerre entre la chair et l’Esprit se déroule dans le croyant.
Mais béni soit Dieu car le Christ Jésus a vaincu pour nous. Et la présence du Saint Esprit dans notre cœur est le plus grand bien que Dieu nous ait donné.
Le mot conflit est extrêmement pratique : si le conflit entre la chair et l’Esprit est fort dans notre vie, c’est que réellement il y a quelque chose de Dieu en nous.
Martin Luther a dit : « Car qui connaîtrait bien cet art de vivre par l’Esprit, mériterait d’être appelé théologien. »
La liberté dans l’Esprit
« Mais si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes pas sous la loi. » (v.18)
Au début de sa lettre, l’apôtre Paul explique avoir prêché aux Galates l’Évangile du Christ. Cet Évangile parle du Christ crucifié, mort et ressuscité. Il parle de la justification par la foi.
Mais des fauteurs de trouble sont venus, après son départ, pour prêcher un autre message contredisant la Bonne Nouvelle de la grâce, pour inciter à chercher le salut dans la pratique des rites de la Loi.
En fait, il est difficile d’intégrer la grâce dans notre vie chrétienne. Parce que lorsqu’on pense à la liberté qu’elle donne, on a l’impression que l’on a donc le droit de vivre n’importe comment, comme bon nous chante.
Mais même si il y a liberté, il ne s’agit pas de vivre de manière licencieuse : la grâce nous sauve en nous pardonnant, mais elle nous donne aussi de vivre dans la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur.
Le chrétien a donc une autre loi, la loi de l’Esprit, la loi de la liberté qui est l’amour : pour Dieu et pour le prochain.
Les œuvres de la chair
L’apôtre Paul indique ici que l’on reconnaît les gens qui ne sont pas dans l’Esprit, en les regardant vivre : leurs œuvres sont manifestes, évidentes, indéniables…
« Or les œuvres de la chair sont manifestes : inconduite sexuelle, impureté, débauche, idolâtrie, sorcellerie, hostilités, disputes, passions jalouses, fureurs, ambitions personnelles, divisions, dissensions, envie, beuveries, orgies et autres choses semblables. »
(Galates 5:.19-21)
Les biblistes ont divisé cette liste d’œuvres de la chair en 4 catégories :
- Les péchés sexuels : immoralité sexuelle, impureté, débauche, dépravation, infidélité sexuelle
- Les péchés religieux : idolâtrie, sorcellerie
- Les péchés sociaux : haine, rancunes, discorde, différentes manifestations de la jalousie, accès de colère, ambition égoïste, contestation, dissension, factions, division, envie, ambitions personnelles
- Les péchés de boissons / nourritures : orgies, ivresses, fêtes sauvages, beuveries
La marche dans la chair divise, désunit, détruit la communion, l’unité et la sainteté.
Celui qui marche dans l’Esprit construit.
Concernant les ambitions personnelles, on peut certes vouloir mieux « gagner sa vie », gravir les échelons professionnels, mais un chrétien ne peut pas n’avoir que des ambitions personnelles terrestres : il doit avoir des ambitions « célestes » pour l’avancée du Royaume de Dieu !
L’apôtre Paul donne un avertissement :
« Je vous préviens, comme je l’ai déjà fait : ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas le royaume de Dieu. »
Il est rappelé à ceux qui sont tentés de satisfaire la chair, que personne qui vit pour satisfaire ses désirs ne peut avoir une place dans le Royaume de Dieu, où la volonté de Dieu est accomplie.
Semer et récolter
« Ne vous égarez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, c’est aussi ce qu’il moissonnera. Celui qui sème pour sa propre chair récoltera la moisson de la chair : la pourriture ; mais celui qui sème pour l’Esprit récoltera la moisson de l’Esprit : la vie éternelle. » (Galates 6.7-8)
Le croyant qui sème dans l’Esprit, qui mâche dans l’Esprit, récoltera la Vie Éternelle. Et, après avoir combattu le bon combat, il aura comme héritage le Royaume de Dieu.
L’acompte de cette promesse est que nous avons reçu l’Esprit Saint promis.
Ceux qui sèment dans la chair, récolteront la moisson de la chair : la corruption, la pourriture, l’incapacité à entrer dans le Royaume de Dieu, la destruction et la mort.
Nous constatons souvent que lorsqu’une personne n’obéit pas à Dieu alors qu’elle entend Sa Parole sans cesse, la corruption s’attaque, dès ici bas, à son cœur, jusqu’à possiblement devenir irrécupérable !
Sortons de nos préoccupations terrestres pour investir dans le monde céleste.
« L’un sème pour sa propre chair pour promouvoir sa chair. L’autre sème pour l’Esprit pour promouvoir les intérêts de l’Esprit. »
Retenons qu’il y aura toujours ce conflit, toujours ce paradoxe : nous aurons toujours deux natures, deux désirs et deux destinées : à chacun de choisir, à chacun de semer dans le bon champs :
- Soit le champ de la chair, vie vécue selon les inclinations naturelles
- Soit le champ de l’Esprit, vie vécue selon les règles de Dieu.
La récolte dépend de celui des deux champs qui est cultivé et de ce qui y est semé : les graines, qui sont nos pensées et nos actes.
Le chrétien, qui s’est laissé aller à perdre de vue le Seigneur, est au mieux souillé, au pire perdu.
Mais celui qui se tourne vers Dieu et qui obéit à ce commandement de marcher dans l’Esprit, lui en marchant encore et encore et toujours récoltera à la fin la Vie Éternelle.
Le résultat est assuré.
Tout se joue maintenant.
La Bible nous dit : « Ne nous lassons pas de faire ce qui est bien, car nous moissonnerons en temps voulu, si nous ne nous relâchons pas. » (Galates 6.9)
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