ESAÏE 1.1-9 LA DÉSOBÉISSANCE AUTODESTRUCTRICE DU PEUPLE DE DIEU – PARTIE 2

ESAÏE 1.1-9 LA DÉSOBÉISSANCE AUTODESTRUCTRICE DU PEUPLE DE DIEU – PARTIE 2

Prédication culte du 23 juillet 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi

« La vision d’Ésaïe, fils d’Amots, qu’il a vue touchant Juda et Jérusalem, aux jours d’Ozias, de Jotham, d’Achaz, et d’Ézéchias, rois de Juda.

‭‭Écoutez, cieux, et prête l’oreille, terre! car l’Éternel a parlé : J’ai nourri et élevé des fils, et ils se sont rebellés contre moi. Le boeuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître ; Israël ne connaît pas, mon peuple n’a point d’intelligence. Ha ! nation pécheresse, peuple chargé d’iniquité, race de gens qui font le mal, fils qui se corrompent ! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le Saint d’Israël ; ils se sont retirés en arrière. Pourquoi seriez-vous encore frappés ? vous ajouterez des révoltes ! Toute la tête est malade et tout le coeur défaut. Depuis la plante du pied jusqu’à la tête, il n’y a rien en lui qui soit sain : tout est blessure, et meurtrissure, et plaies vives; elles n’ont pas été pansées, ni bandées, ni adoucies avec l’huile. Votre pays est dévasté, vos villes sont brûlées par le feu; votre terre, des étrangers la dévorent devant vos yeux, et elle est dévastée, comme ruinée par des étrangers. Et la fille de Sion est laissée comme une hutte dans une vigne, comme une cabane dans un champ de concombres, comme une ville assiégée. Si l’Éternel des armées ne nous eût laissé un bien petit résidu, nous aurions été comme Sodome, nous ressemblerions à Gomorrhe. »

‭‭Ésaïe‬ ‭ 1.1-9

Introduction

Le premier chapitre du livre du prophète Ésaïe est riche de sens, et propice pour être étudié longuement.

Ce que le narrateur va développer tout au long du livre s’y trouve déjà.

Nous lisons au verset 2 : « Ciel, écoute ! Terre, prête l’oreille ! En effet, l’Éternel parle. »

Comprenons nous bien ce que signifie « écouter Dieu » ?

Dieu parle encore aujourd’hui. Lorsque Dieu parle, et qu’on L’écoute et qu’on Lui obéit, des choses se passent dans nos vies : Dieu agit et Sa grâce œuvre.

Le Saint d’Israël

Lorsqu’une autorité reconnue nous parle, il y a toujours une écoute attentive, sans mépris ni arrogance. 

Nous savons être respectueux devant les grands de ce monde. Pourtant nous sommes le plus souvent arrogants devant Celui qui est au-dessus de tout.

Celui qui nous parle ici n’est pas un homme ou un ange, mais le Saint d’Israël (v.4). Il est infallible. Il est l’Éternel.

Le Dieu d’Ésaïe se définit comme étant le Dieu trois fois saints (Ésaïe 6.3). 

Il exige d’être traité en conséquence par Son peuple.

Le chapitre 8, verset 13 nous dit : « C’est le Seigneur, le tout-puissant, que vous tiendrez pour saint. C’est Lui que vous craindrez. C’est Lui que vous redouterez. »

Le titre « le Saint d’Israël » est appliqué à Dieu à de nombreuses reprises dans le Premier Testament. Mais, il est particulièrement fréquent dans la prophétie d’Ésaïe : le prophète témoigne, nous donne de comprendre, de vivre et de communier avec le « Saint d’Israël ».

Ce titre est riche de sens : il sert à mettre les péchés de la société d’Ésaïe en contraste frappant avec la perfection morale de Dieu. Il exprime la séparation absolue de Dieu d’avec le mal.

Dieu est le tout autre et Ésaïe 7.17 nous dit : « Ce jour là, l’homme portera son regard sur Celui qui l’a fait, et ses yeux verront le Saint d’Israël. »

La sainteté est la qualité qui caractérise Dieu. C’est d’abord elle qui fait qu’Il est Dieu, et même un Dieu particulier distinct de toute autre prétendue divinité.

Dieu est Saint, unique : il n’en existe pas d’autres.

L’étymologie du mot « saint » en hébreux présente deux possibilités de sens : 

  • La lumière, la luminosité : lorsqu’on parle de l’Éternel, elle suggère que Dieu est dans une sphère inaccessible que nul ne peut pénétrer. 
  • La Séparation : Dieu est distinct et est défini comme Celui qui est partout présent en même temps, mais qui ne peut être taché par le mal. Il s’enveloppe de sainteté et de gloire. Il est le tout autre. 

Lorsque les gens sont plein de crainte en présence de Dieu, ce n’est pas du fait de la conscience de l’humanité dans la présence de la puissance divine. C’est plutôt la conscience du péché en présence de la pureté morale de Dieu.

Adam et Ève avant de pécher jouissaient de la présence de Dieu, ils avaient une relation privilégiée avec le Dieu Saint : parler, marcher, communier avec Dieu, même en tant qu’êtres humains.

Mais après avoir péché, la réaction légitime et juste a été de fuir la présence de Celui qui est le tout autre, le Saint. 

Moralement Adam et Ève n’étaient plus aptes à communier avec le Dieu trois fois saint.

C’est pour cela que Dieu a pris les choses en main, par la mort et la résurrection du seul saint et juste : le Christ Jésus. Il a remis un pont entre le pécheur qui fuit et Dieu qui le cherche pour le bénir.

La sainteté est ce qui constitue l’identité de Dieu, ce n’est pas un terme désignant un attribut de la déité, mais la déité elle-même : Dieu est saint. 

Si l’homme tremble devant Dieu, ce n’est pas juste parce qu’il est homme, mais c’est par le fait d’être en présence du Saint, de Celui qui est Lumière. C’est de savoir qu’en nous-mêmes il n’y a rien de bon et que nous sommes en présence de Celui qui est parfait.

C’est ainsi que le prophète au chapitre 6 s’exclame : « « Et je dis: Malheur à moi! car je suis perdu; car moi, je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures; car mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées. » (Ésaïe‬ ‭6‬.5‬)

Face à Celui qui est totalement parfait, l’homme pécheur ne peut que se sentir briser, se courber et demander grâce.

Que nous soyons tous confrontés à la sainteté de Dieu.

Le manque de respect de Dieu que présentent beaucoup de croyants d’aujourd’hui est une preuve qu’ils n’ont pas rencontré le Saint d’Israël. Ils n’en sont pas encore venus au point de fléchir les genoux, se plier devant l’autorité suprême !

Dieu parle de différentes manières

Que nous ne soyons plus des enfants indisciplinés : quand Dieu nous ordonne de faire quelque chose, nous devons nous soumettre. 

Dans le Premier Testament, nous voyons que l’Éternel utilisait plusieurs moyens, plusieurs façons pour communiquer avec Son peuple : 

  • Des prophètes
  • Des signes et manifestations 
  • L’Ourim et le Toumim pour révéler Sa volonté 

Derrière cet acharnement du Seigneur pour communiquer, pour partager, il y a une alliance éternelle.

C’est parce qu’Il respecte cette Alliance que Dieu continue à nous parler.

L’Éternel a encore aujourd’hui plusieurs moyens pour nous interpeller. 

Il peut nous parler par :

  • Des songes, rêves et visions
  • Des circonstances particulières, même défavorables où Il nous fait comprendre la distinction entre ce nous voulons et ce que Lui Il veut.

Cependant, le moyen privilégié de Dieu pour nous parler ce sont les Saintes Écritures, Ses Paroles, la personne du Christ Jésus, rendues vivantes pour nous par Son Esprit.

Lorsque nous décidons de faire notre cette prière hébraïque du « Chema / Écoute Israël », contenue dans le Deutéronome 6.4, c’est comme si nous disions au Seigneur qu’Il est l’unique Dieu, que nous nous confions en Lui, je Te fais allégeance, je Te fais confiance, je Te suivrai.

Nous avons des oreilles pour écouter la Parole de Dieu et pas pour nous écouter nous mêmes, ni seulement écouter les paroles que nous apprécions.

Dans la Bible, l’oreille est synonyme de cœur et d’esprit, en tant qu’organe de connaissance.

Dieu nous rencontre de manière significative à travers des mots : des mots qui éclairent, des mots qui durent, des mots qui dissipent notre confusion. 

Conclusion

Aujourd’hui, le docteur Ésaïe nous appelle pour un contrôle auditif. Il veut ré-accorder nos oreilles pour que nous puissions à nouveau entendre la Parole de Dieu.

Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons échapper à nos fantasmes et entrer dans la réalité avec Dieu.

Alors nous pourrons entendre la voix de Dieu.

« Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé autrefois aux pères dans les prophètes, Dieu, en la période finale où nous sommes, nous a parlé à nous en un Fils qu’il a établi héritier de tout, par qui aussi il a créé les mondes. »

Hébreux 1.1-2

Le Dieu qui parle n’est pas une idole mais le Dieu vivant et vrai.

Dieu a parlé et Il continue de parler. Il y a continuité mais aussi discontinuité.

Hier, Il a parlé à nos prédécesseurs, et désormais Il nous parle à nous.

Hier, Il a octroyé une révélation partielle, aujourd’hui c’est une révélation complète.

Hier, Il a utilisé plusieurs médiateurs. Désormais, il n’y a qu’un seul médiateur.

« S.eigneur donne nous de nous ajuster à Ta Parole, débouche nos oreilles pour que nous soyons des disciples à l’écoute du Maître. »

« Que veux-tu que je fasse ? Envoie moi et fais de moi ce que tu veux. »

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