Prédication culte du 28 mai 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Si vous m’aimez, gardez mes commandements, et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur qui afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous. »
Jean 14.15-17
Introduction
En ce dimanche de Pentecôte, nous voulons remercier le Seigneur pour le don du Saint Esprit.
Avant Son départ vers le Père, le Christ Lui a demandé d’envoyer le « Paraclet » à Ses disciples.
Le Paraclet, L’Esprit Saint, c’est l’autre présence secourable qui nous aide à vivre et louer Dieu.
En effet, le Christ appelle le Saint Esprit un autre Paraclet, cela indique que la présence de l’Esprit avec les disciples, remplacera la présence encourageante et fortifiante du Christ Jésus avec eux, lorsqu’Il était sur terre.
Lorsque l’Esprit du Christ vient habiter le cœur des croyants, c’est comme si le Christ Jésus Lui-même s’installait en eux.
La Pentecôte est une histoire de remplissage, de plénitude…
Le jour de la Pentecôte les temps ont été accomplis : tout d’un coup, il y eut comme un vent qui a rempli toute la maison, et les disciples assemblés là furent tous remplis de l’Esprit. Et in fine, ils se mirent à chanter les merveilles de Dieu (Actes 2.1-11).
Nous voyons avec cet épisode que la véritable louange est l’aboutissement, le fruit de la plénitude de l’Esprit.
Quand nos vies sont remplis de péchés, de l’amour du monde, nous ne pouvons pas être remplis de l’Esprit du Seigneur.
Mais quand nous vidons nos cœurs, nous purifions nos vies, nous consacrons au Seigneur, le Saint Esprit nous t’emplît et in fine, il n’y a que de la louange et une adoration pure, sans mélange.
« Si vous m’aimez, gardez mes commandements »
Dans les messages des semaines précédentes, nous avons vu que l’auteur de l’Évangile de Jean s’était concentré sur l’Amour de Dieu pour le monde.
En méditant sur Jean 3.16, nous avons retenu que :
- Dieu nous aime
- Parce qu’Il nous aime, Il nous a donné Son Fils, Son unique, le Christ Jésus qui a accepté de venir mourir pour chacun d’entre nous
Dans ce discours du Christ, il y a un léger renversement : le Christ Jésus met l’accent sur notre amour pour Lui.
« Si vous m’aimez, gardez mes commandements »
Ici l’amour est donc le tremplin vers l’obéissance.
Nous ne pouvons pas réellement aimer le Christ si nous ne Lui obéissons pas.
Ce début de verset a eu plusieurs interprétations.
Certains commentateurs l’interprètent de la manière suivante : « Si vous m’aimez alorsvous garderez mes commandements. »
Autrement dit, l’amour se manifeste par l’obéissance.
D’autres pensent que Jésus veut dire : « Sivous m’aimez vous garderez mes commandements. »
L’obéissance serait alors une conséquence inévitable de l’affection pour le Christ.
Ainsi, si nous ne Lui obéissons c’est la preuve qu’il n’y a pas d’amour pour Christ dans nos cœurs, quoique nous disions, quoique nous fassions.
Dans tous les cas, l’amour authentique pour le Christ Jésus se manifeste toujours par l’obéissance à Ses commandements.
L’obéissance est la preuve de l’amour.
L’amour continu pour le Christ Jésus empêche même la désobéissance.
Il faut reconnaître que Dieu n’est pas un « distributeur automatique céleste » qui serait là pour répondre à tous nos besoins et désirs.
Dieu est certes amour, mais Il est aussi le juge suprême et le tout autre.
Aimer Jésus c’est accomplir Sa volonté, c’est à dire :
- Croire en Lui et
- L’aimer encore d’avantage
L’amour pour le Christ n’est pas qu’un sentiment. L’amour est concret et se vit au quotidien dans la prière, dans le jeûne, dans le travail, dans nos relations avec les autres…
Le Christ Jésus ne nous demande pas d’avoir des sentiments, mais de garder Sa Parole, de la mettre en pratique comme une conséquence de la relation d’amour qu’on a avec Lui.
Que veut dire aimer le Christ ?
La première leçon du verset 15 est claire : Si nous aimons Jésus nous garderons toujours Ses commandements.
Cette vérité est importante car elle s’attaque d’emblée à toute perversion de la foi chrétienne qui pousserait à rejeter les commandements, la Loi de Dieu.
Même si Ses commandements sont difficiles, seul l’amour de Jésus nous donnera la capacité de les respecter.
L’amour est le fondement de l’obéissance et l’obéissance est l’aboutissement certain de l’amour.
On doit reconnaître un vrai chrétien parce qu’il aime Son S.eigneur et qu’il garde, qu’il observe Ses commandements.
L’amour profond que Dieu a pour nous, engendre l’amour en nous pour Lui.
Si nous vivons réellement l’amour de Dieu nous ne pouvons que L’aimer en retour.
La deuxième leçon de ce verset nous dit que si nous gardons Ses commandements, nous aimerons le Christ Jésus.
Il l’affirme plus loin dans le chapitre : « Celui qui a mes commandements et qui les observe, c’est celui qui m’aime; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et moi aussi je l’aimerai, et je me montrerai à lui. » (Jean 14.21)
C’est aussi ce que nous lisons dans la première lettre de Jean : « Nous savons que nous avons appris à Le connaître si nous obéissons à ses commandements. Si quelqu’un obéit à Sa Parole, l’amour de Dieu s’accomplit vraiment en lui. C’est ainsi que nous savons que nous sommes en Lui. » (1 Jean 2.3-5)
L’homme par nature fuit et commet toujours des péchés. Il est rebelle et s’oppose à Dieu et à Sa volonté.
Lorsque quelqu’un répond à l’offre de Salut en Jésus Christ, en mettant sa foi en Lui comme Sauveur et S.eigneur, en manifestant un désir croissant de vivre une vie semblable à celle du Christ, c’est la preuve de l’action divine dans sa vie, la preuve du surnaturel de Dieu, c’est la preuve de la présence du Saint Esprit car c’est Lui qui produit la Nouvelle Naissance.
Là un nouveau naturel, le naturel spirituel va prendre place.
Nous avons encore dans ce verset une troisième leçon, une vérité évidente : Si nous aimons Jésus nous devons aimer les autres chrétiens.
Le chrétien qui aime le S.eigneur garde Ses commandements. Mais quels sont ces commandements en pratique ?
Ce sont, par exemple, les Dix Paroles, les Dix Commandements donnés en Exode 20.
Mais le contexte de notre verset nous donne également la réponse : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13.34)
L’amour dont parle le Christ est concret. Il consiste en trois choses :
1. Le service
La première responsabilité du chrétien et d’aimer les autres chrétiens.
Celui qui aime son prochain va devenir son serviteur : « Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et c’est à juste titre, car c’est ce que je suis. Maintenant que je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; je vous ai donné l’exemple, afin que vous fassiez comme j’ai fait pour vous. »
(Jean 13.13-15)
Telle est l’image que le Christ a donné du véritable Évangile.
Non seulement l’amour est le cœur, le centre, le moteur du comportement conforme à la volonté de Dieu, mais l’amour est aussi la marque du véritable chrétien.
C’est ainsi que l’apôtre Paul écrira : « Si je n’ai pas l’amour je ne suis rien. » (1 Corinthiens 13)
Ce chapitre nous montre que les dons spirituels les plus magnifiques et la meilleure théologie ne valent rien sans l’amour.
Même la foi la plus forte et tous les sacrifices de mes biens et de ma vie ne valent rien sans l’amour.
Certains auront donc prophétisé, guéri des malades, fait beaucoup de miracles au nom du Christ, mais à la fin Il leur dira « Je ne vous ai jamais connus » (Matthieu 7).
L’apôtre Paul le dira : « Trois choses demeurent la foi, l’espérance et l’amour… La plus grande étant l’amour. » (1 Corinthiens 13.13)
Aimer son prochain comme soi-même, aimer l’autre qui n’est pas dans notre cercle d’intimité c’est le véritable amour.
Nous avons l’exemple du Christ qui nous a aimé alors qu’on ne le méritait pas. Il est mort pour nous alors que nous étions encore loin de Lui.
L’amour véritable est celui qui se manifeste en aimant et en servant les autres.
2. Le sacrifice
L’amour de Dieu est un amour qui coûte. Christ a souffert pour nous et a partagé Sa gloire pour que nous soyons ensemble.
Il s’agit de se sacrifier pour les autres parce que nous aimons Jésus.
Il s’agit de se sacrifier pour que les autres soient plus heureux que nous : donner nos biens, notre temps, notre énergie… pour aider l’autre, pour qu’il soit bien dans sa vie.
L’amour qui procède de Dieu implique toujours un sacrifice, car le Christ a été le sacrifice parfait pour que nous soyons rachetés.
3. L’obéissance
Si Dieu exige notre obéissance, c’est qu’Il a un dessein à remplir.
Le Seigneur ne peut pas travailler avec des enfants désobéissants.
L’obéissance du Christ Jésus est notre Salut, et nous donne de retrouver l’obéissance à Dieu.
Le Christ a été obéissant jusqu’à la mort. Sa vie n’a été, dès son entrée dans le monde jusqu’à la mort de La Croix, qu’obéissance.
Il a été envoyé du Ciel pour faire la volonté de Celui qui L’a envoyé (Jean 6).
Toute Sa vie le S eigneur a appris l’obéissance par la souffrance.
Devenu par l’obéissance le Seigneur, revêtu de tout pouvoir dans le Ciel et sur la Terre, Jésus Christ a droit à l’obéissance de toute créature
Quand on aime, on ne compte pas
En vérité, on trouve toujours de la force, du courage pour ce ou ceux qu’on aime.
De même si on est passionné du Christ, on trouvera toujours le courage, l’énergie naturelle de faire Sa volonté, sans qu’on nous supplie ou nous pousse : prier, louer, adorer, s’assembler avec les frères et sœurs, vivre une vie de consécration, partager ses biens, évangéliser…
« Et moi je prierai le Père et Il vous donnera un autre Paraclet, un autre consolateur afin qu’Il demeure éternellement avec nous… »
Le don de l’Esprit Saint ne dépend pas de notre obéissance : au contraire, c’est Lui qui nous donne la force d’obéir.
Le Saint Esprit n’est pas venu à la Pentecôte pour repartir ensuite. Il est venu demeurer éternellement dans l’Église.
L’Esprit est donc déjà parmi nous, mais comment peut-Il S’épanouir et libérer Sa puissance ?
Nous devons vider nos cœurs de tout ce qui encombre pour être rempli jusqu’à la plénitude de Lui seul, nous devons garder les commandements de Dieu.
Le Christ Jésus est le première Paraclet, conseiller, consolateur.
Il est désormais comme notre avocat auprès du Père.
L’Esprit, l’autre Paraclet, est l’avocat du Père auprès de nous.
« l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir »
Le Christ ajoute que l’Esprit Saint c’est : « l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous. »
L’Esprit de Vérité ! Un titre des plus exquis !
C’est le Saint Esprit qui a inspiré la Bible.
C’est le Saint Esprit qui unit la Bible.
C’est le Saint Esprit qui applique la vérité de la Parole de Dieu avec puissance.
C’est le Saint Esprit qui démasque le mensonge.
En tant que Paraclet, l’Esprit enseigne, révèle et guide le peuple de Dieu.
L’Esprit Saint est l’autre présence secourable, celui qui nous aide à être et à faire.
Nous ne devons nous préoccuper que de ce qu’il n’y est pas de péchés dans nos vies, afin que l’Esprit puisse s’emparer de nos êtres tout entier pour nous utiliser pour la gloire du Christ Jésus.
Tout ce que le Christ Jésus a fait, Son Esprit le poursuit : l’Esprit est la présence de Dieu, du Christ dans le monde.
C’est l’Esprit qui donne la vérité, qui communique la vérité, qui produit la vérité, qui nous donne de vivre un culte vrai.
Le Christ Jésus continue : « Il sera avec vous et Il sera en vous. »
Le Saint Esprit sera toujours avec les chrétiens, en tout temps. La présence permanente de l’Esprit est une réalité.
Le jour où le Saint Esprit est descendu, le Saint Esprit est entré personnellement dans l’Église et l’a fait devenir le Temple de Dieu.
C’est alors que les disciples du Christ ont constitué un Temple de rois prêtres louangeurs et adorateurs.
Ils sont aussi devenus des témoins qui sont allés annoncer l’Évangile de Jésus par toute la terre.
Conclusion
La Pentecôte est une histoire de remplissage : au moment fixé, le S.eigneur a rempli le lieu où priaient Ses disciples, au moment fixé, les 120 ont été remplis de l’Esprit Saint, au moment fixé ils étaient remplis d’adoration et de louanges.
« Tant juifs que prosélytes, crétois et arabe, nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu. » (Actes 2.10-11)
« Comment se fait-il que nous les entendions parler dans nos propres langues des choses merveilleuses que D.ieu a faite ? » (Actes 2.11)
Il n’y a qu’une seule réponse : c’est parce que l’Esprit de Dieu est venu !
La présence de l’Esprit Saint entraine une activité soutenue, continue, de louanges et d’adoration.
Et nous sommes le temple du Saint Esprit, non seulement lors des rassemblements avec les frères et sœurs mais aussi en dehors, partout, tout le temps.
Lors des cultes, nous ne faisons qu’apporter notre participation, nos actions de grâces, par rapport à ce que Dieu fait dans nos vies au cours de la semaine. Ce partage encourage les autres et alimentent leur adoration à eux aussi. Et vice versa.
La Pentecôte c’est l’Eglise devenue une institution spirituelle internationale !
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