Prédication Culte du 02 Avril 2023 par le pasteur Claude Missidimbazi
« Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples en leur disant : Allez au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les, et amenez-les moi. Si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez : Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il les laissera aller. Or, ceci arriva afin que s’accomplisse la parole du prophète : Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, Plein de douceur et monté sur une ânesse, Sur un ânon, le petit d’une bête de somme . Les disciples allèrent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs vêtements et le firent asseoir dessus. La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches aux arbres et les étendirent sur le chemin. Les foules précédaient et suivaient Jésus en criant: Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi et l’on disait : Qui est celui-ci ? Les foules répondaient : C’est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée. »
Matthieu 21.1-11
Introduction
Le verset 4 nous dit que : « Cela est arrivé pour que s’accomplisse ce qu’a dit le prophète. »
Nous croyons que par son entrée triomphale dans Jérusalem à partir du mont des Oliviers, Jésus est Roi, le libérateur attendu qui accomplit les prophéties annoncées par les prophètes.
La vie la plus importante jamais vécue sur cette terre est la vie du Christ Jésus. Et la partie la plus importante de cette vie a été la semaine mémorable, la Semaine Sainte, la Semaine de la Passion qui l’a clôturée.
Selon les évangiles, le Vendredi précédent notre récit, le Christ Jésus est arrivé à Bethanie.
Le Samedi, Il sera oint par Marie d’un parfum de grand prix, préfigurant Son embaumement et Sa mort.
Le Dimanche c’est le triomphe, c’est l’ovation, l’entrée triomphale dans Jérusalem et la visite du Temple. Jésus rentre le soir à Bethanie.
Le Lundi Jésus va purifier le Temple en chassant les vendeurs. Il y aura aussi l’épisode du figuier maudit. Il va faire divers miracles et Il sera contesté.
Le Mardi, il y aura plusieurs événements, dont le discours sur le mont des Oliviers (Matthieu 24 & 25).
Le Mercredi aussi compte plusieurs événements, mais nous retenons l’organisation de la trahison de Judas.
Le Jeudi c’est la préparation de la Pâque, l’institution de la Cène, le discours d’adieu (Jean 13 à 17) et bien sûr Gethsemane.
Le Vendredi Saint, après minuit, c’est la trahison et l’arrestation de Jésus. Elle sera suivie des procès devant Caïphe, Hérode, Pilate, la Crucifixion et la mise au tombeau, scellé et gardé par des soldats.
Cette semaine commence donc par l’entrée du Christ dans Jérusalem, le dimanche des Rameaux : c’est une célébration, un triomphe, une victoire.
Ce dimanche marque le fait de reconnaître que Jésus, Celui qui a été envoyé, est réellement le Messie annoncé par les prophètes.
Ce dimanche des Rameaux, Jésus Se révèle et revendique Son titre de Seigneur et roi.
Cette dernière semaine est si importante que les évangiles lui accorde une place disproportionnée. En effet, un tiers des évangiles est consacré à cette seule semaine clef où tout va se jouer.
Ainsi, pour nous aujourd’hui, il est aussi bon de marquer ces événements si importants, par des célébrations.
Quelle triomphe réservons nous, nous disciples de Jésus, à Celui qui est venu nous sauver ? Ne devrions nous pas Lui offrir un triomphe sans précédent ? Une ovation joyeuse ? L’acclamer et Le louer ?
N’est-Il pas le prophète de Nazareth en Galilée ? Le Fils de David, qui vient au Nom du Seigneur ?
Quand le Christ Jésus arrive dans la ville de Jérusalem, Il affirme clairement être le Messie, tout en montrant quelle est la vraie nature de sa messianité à ceux qui peuvent le comprendre.
Ce récit nous fait comprendre que Tout a été planifié par le Seigneur Lui-même :
- Les 7 premiers versets parlent des préparatifs
- Ensuite les versets 8 à 9 parle du cortège
- Enfin les versets 10 à 11 traitent de l’impact de la venue de Jésus à Jérusalem et les réponses des uns et des autres
Les préparatifs (v.1-7)
Le Christ Jésus organise Son entrée dans Jérusalem de manière à montrer qu’Il vient en roi, plein de douceur et d’humilité.
Jésus va entrer à Jérusalem à partir du mont des Oliviers qui avait une signification messianique, d’après Zacharie 14.4-11. C’est là qu’on attendait la venue du Messie pour établir Son Royaume, c’était de là que devait partir la libération d’Israël.
C’est Jésus Lui-même qui prend les choses en main, dirige tout, guide, donne les informations pour préparer cette entrée triomphale : « Allez au village qui est là devant vous, leur dit-il. Vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et son ânon avec elle. Détachez-les et amenez-les-moi. Si l’on vous dit quelque chose, répondez: “Le Seigneur en a besoin.” Et aussitôt on les laissera partir. » » (v.2-3)
Jésus est conscient qu’Il est le Messie, le roi. Et en tant que roi et Seigneur, Il va réquisitionner ces animaux : Il prend ce qui Lui appartient.
Jésus Christ est le prophète attendu : « Cela arriva afin que se réalisent ces paroles du prophète… » (v.4)
Jésus est celui qui accomplit la prophétie.
Ce geste de Jésus est là pour attester que la prophétie est en train de se réaliser.
Jésus choisit exactement la monture que le prophète a annoncée pour que la prophétie soit accomplie à la lettre.
Et tout se réalise comme le Christ Jésus l’a indiqué à Ses disciples.
La prophétie de Zacharie 9.9 nous dit très clairement : « Éclate de joie, Jérusalem ! Pousse des acclamations, ville de Sion ! Regarde, ton roi vient à toi, juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.
A Éfraïm, il supprimera les chars de combat et les chevaux, à Jérusalem; il brisera les arcs de guerre. Il établira la paix parmi les nations ; il sera le maître d’une mer à l’autre, de l’Euphrate jusqu’au bout du monde. »
Ceux qui écoutent et observent alors Jésus Christ connaissent cette prophétie.
Cette prophétie annonçait l’arrivée du vrai roi promis :
- Cette prophétie décrit le caractère de ce roi : juste, victorieux et humble.
- Cette prophétie décrit ce que ce roi va faire : Il ne vient pas avec des armes, mais il vient pour désarmer les nations et il apporte la paix.
- Cette prophétie annonce que ce roi est victorieux, porteur du Salut de Dieu.
Mais quelle surprise de voir le roi des rois monté sur un ânon : Il vient sans grands éclats, sans grandes parades.
Lui le Fils de Dieu a qui appartient tout pouvoir dans le ciel et sur la terre, Lui dont le règne est éternel, sans commencement ni fin, Lui par qui tout existe et tout subsiste, comment a-t-Il pu accepter de monter sur une monture aussi modeste ?
La place d’un roi n’est-il pas dans le faste et le clinquant ? Son entrée dans la capitale religieuse ne devaient elles pas être accompagnées de signes de noblesse et de dignité, comme de grands chevaux superbes et fougueux tirant un carrosse majestueux ?
Dans les évangiles, jusqu’à ce moment précis, le Christ Jésus cachait son identité, Il ne voulait pas la révéler.
Mais là, Il assume publiquement et accepte cette ovation, pour dire qu’Il est réellement le roi attendu.
Il pourrait y avoir de la déception à voir le Christ Jésus venir sur un bourricot. Mais la force de l’Évangile de Jésus ne réside pas dans les apparences. Pour Lui, elles sont tromperies, voire mensonge.
Et Il a raison !
Combien de princes, de rois, de chefs d’état ont assis leur pouvoir sur la force, la violence, la tyrannie, la corruption, le tout dans un décor de luxe ? Et leurs empires se sont effondrés.
La chute a été retentissante et la ruine totale parce que la façade était fourbe, hypocrite. Elle paraissait solide et invincible. Mais derrière cette façade en trompe l’œil, il n’y avait que faiblesse et bassesse.
Le pouvoir reposait sur l’orgueil, la vanité, le calcul, la ruse, l’intérêt, le mépris, la soif d’un enrichissement personnel, au détriment des autres.
Tel un château de cartes, tout chavire.
Le Royaume que le Seigneur est venu inauguré repose lui sur la vérité et la justice. Il est Lui-même l’incarnation de cette vérité et de cette justice.
Et Il vient à moi avec douceur et humilité pour mieux me rencontrer, pour mieux répondre à mes attentes et à mes besoins.
Son règne est tellement différent !
Le roi vient faire la conquête du monde en parlant de paix, non l’épée à la main, mais par le secours de Dieu.
Le cortège
La foule est là pour accueillir ce roi : « Alors les gens, en très nombreuse foule, étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient le chemin. » (v.8)
Il y a une véritable effervescence, des cris, de la joie : « Les foules qui marchaient devant lui et celles qui suivaient criaient : » Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux. » » (v.9)
A l’origine, ce mot « hosanna » voulait dire « Viens sauve nous ! ». Mais ici « hosanna » devient une prière courante de supplication, mais aussi un cri de louange : « vive le roi ! »
Tout est d’une modestie incroyable dans ce récit, et l’ironie du texte est de nous montrer que Celui qui vient et qui n’est pas reconnu par les grands de ce monde, les chefs religieux, etc…. est réellement le Roi des rois !
L’auteur de cette Evangile selon Matthieu précise ici le sens messianique avec cette expression « Hosanna au fils de David ! ». Cette formule signifie l’accomplissement de l’attente messianique.
L’auteur sait que Jésus est descendu de la lignée davidique et que les prophéties sont en train de s’accomplir !
Et nous quelle est notre réponse à la venue du Christ Jésus, le Roi des rois ?
Nous voulons nous aussi nous joindre à la proclamation de cette foule pour affirmer que nous croyons que Jésus est l’unique roi, même si tout nous dit le contraire.
Le psaume 118 est lié à ce passage. Lisons le verset 27 : « Le Seigneur est Dieu, et Il nous a donné la lumière. Formez le cortège, rameaux en main, jusqu’aux cornes de l’autel !»
De même, nous lisons dans Apocalypse 7.9 : « Après cela je vis : C’était une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le trône et devant l’agneau, vêtus de robes blanches et des palmes à la main.»
Cette fête continuera dans l’éternité avec tous les rachetés de Dieu !
L’impact
Tous n’ont pas réagi à la manière de la foule en liesse. Il y a eu des incrédules comme nous le lisons dans Luc 19.39-40 : « Quelques Pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus : « Maître, reprends tes disciples ! »
Il répondit : « Je vous le dis : si eux se taisent, ce sont les pierres qui crieront. » »
Sur les lèvres de cette foule, les mots de l’auteur sont des cris de louanges, dans l’attente des victoires à venir de ce Fils de David.
« Quand Jésus entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi : « Qui est-ce ? » disait-on ; et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. » »
Dans le texte original, « le prophète », implique que Jésus est LE prophète, c’est à dire le seul vrai prophète.
Jésus est loué à juste titre en tant que Fils de David. L’hommage Lui est rendu en tant que roi des juifs. Il est de la tribu de Juda. Il est le Messie royal, préfiguré par Zorobabel dans le livre du prophète Zacharie.
Le Christ Jésus vient en effet au Nom du Seigneur et exerce la puissance même de Yahvé.
Et Il le même : Yahvé visiblement présent.
Ses paroles et ses œuvres témoignent et attestent : « Voici le roi des juifs ! »
Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur !!
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