Prédication Culte du 9 octobre 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
« Voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons: Dieu est lumière, il n’y a pas en lui de ténèbres. Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité. Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est pas en nous.
Mes petits enfants, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez pas. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. »
(1 Jean 1.5-2.2)
Introduction
Nous poursuivons le thème : être un disciple de Jésus. L’auteur a fait l’expérience vivante d’une rencontre et il veut nous introduire à la communion, avec le Christ et avec Son Père, pour nous faire partager sa joie.
Dès le début de son écrit, l’auteur nous annonce la Bonne Nouvelle, qu’il a vu et entendu : c’est à dire la nouveauté de la communion en Dieu, ouverte aux chrétiens par le pardon en Jésus Christ.
« 1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, 2 car la vie a été manifestée, et nous l’avons vue et nous lui rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée, 3 ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus Christ. 4 Et nous écrivons ces choses, afin que notre joie soit parfaite. » (1Jean 1.1-4)
Les quatre premiers versets de cette lettre sont clairs : le but de l’auteur c’est que tous les croyants vivent la communion avec le Père, avec le Christ via l’enseignement des Apôtres. Il avait également en vue de faire en sortes que tous les chrétiens vivent une grande joie, une joie complète.
Le christianisme est un message de joie : l’Évangile apporte la joie là où y a la mort, là où il y a les ténèbres, là où les gens sont brisés, écrasés sous le poids de la culpabilité. Le Christ est notre joie !
Le message que l’auteur annonce est simple : « Dieu est lumière et de ténèbres il n’y a pas trace en Lui. »
C’est à partir de cette vérité importante que l’auteur nous va nous expliquer les conditions pour avoir part à cette communion si intime avec le S.eigneur : cette relation que nous devons entretenir avec le Seigneur est la chose la plus importante que nous pouvons avoir au monde.
En tant que Lumière, Dieu est Celui qui éclaire tout et ne pourra jamais être affecté, étouffé par les ténèbres.
Dieu éclaire tout et sait tout de nous, tout de notre vie.
En restant dans les ténèbres, nous pouvons nous mentir à nous mêmes et nous aux autres. Mais si je suis dans la lumière, alors tout est clair.
Le prédicateur Bossuet, du 17e siècle, a dit : « Il n’y a pas de plus grand dérèglement de l’esprit que de se représenter les choses comme on voudrait qu’elles soient. Marcher dans la lumière, telle est la vie chrétienne. »
On est dans la lumière ou on ne l’est pas :
- v.6 Nous mentons si nous disons que nous sommes en communion avec le Seigneur tout en marchant dans les ténèbres
- v.8 Nous nous égarons si nous disons que nous n’avons pas de péchés
- v.8 & 10 Quiconque nie sa condition pécheresse, et fait ainsi Dieu menteur, montre par la même que Sa Parole efficace n’est pas en lui.
Dire et faire
Ce passage oppose le « dire » et le « faire ».
On peut « dire » qu’on est en communion avec Dieu sans « faire » la vérité
Pour l’auteur l’honnêteté est le maître mot de la relation avec Dieu et avec les hommes.
Ainsi lorsque l’auteur nous partage les conditions pour avoir une juste relation avec Dieu, il commence par lister ce qu’il ne faut pas dire et faire.
v.6 « Si nous disons : « Nous sommes en communion avec lui », tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons et nous ne faisons pas la vérité. »
Il faut être ce que nous disons. Il ne faut pas laisser croire que nous vivons en communion avec Dieu alors que nous marchons dans l’erreur et le mal, sinon nous ne sommes que des menteurs.
Être en communion
« Si nous disons : « Nous sommes en communion avec lui », tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons et nous ne faisons pas la vérité. »
Nous avons vu que le mot « communion » signifie :
- Association étroite et active
- Mise en commun de tous les biens, des intérêts communs
Il s’agit d’une relation qui pousse les uns et les autres à avoir les mêmes intérêts et à partager les mêmes buts.
« Être en communion » indique l’action de participer avec d’autres à une même réalité.
L’idée fondamentale dans le mot « communion » est celle d’une possession commune.
Lorsque nous affirmons que nous sommes en communion avec Dieu, nous disons que nous partageons les mêmes intérêts que le Seigneur.
Nous disons aussi que les frères et sœurs bien aimés dans le Seigneur, partagent les mêmes intérêts, et participent à la même gloire que nous par rapport au Seigneur.
La communion entre chrétiens signifie que tous ensemble nous participons à la vie du Christ par le Saint Esprit :
- Cette communion nous unit au Seigneur
- Cette communion unit les croyants les uns aux autres
Le verbe « marcher »
« Si nous disons : « Nous sommes en communion avec lui », tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons et nous ne faisons pas la vérité. »
Dans le vocabulaire du Nouveau Testament, la « marche » est toujours une expression figurée de la conduite morale.
La « marche » englobe nos activités quotidiennes, nos pensées, nos actions.
La Bible montre que lorsqu’on reçoit le Christ comme Sauveur et Seigneur, on passe des ténèbres à la lumière : « Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur ; conduisez-vous en enfants de lumière… » (Éphésiens 5.8)
Cela doit déterminer pour nous une ligne de conduite : vivre en fils de lumière, nous devons rejeter les œuvres des ténèbres, nous devons renoncer aux choses de ce monde et nous devons épouser les œuvres de Dieu.
Il s’agit de se dévêtir du vêtement sale des ténèbres pour nous vêtir de ce vêtement de lumière !
Qui est menteur ?
Si nous « disons » sans « être » et « faire » : nous mentons !
Les menteurs c’est tous ceux qui parlent sans faire:
- « Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est pas en lui. » (1 Jean 2.4)
- « Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. » (1 Jean 2.22)
- « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur, car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, ne peut aimer Dieu qu’il ne voit pas. » (1 Jean 4.20)
Il s’agit de quitter le mensonge pour marcher en pratique dans la vérité.
La vérité n’est jamais unie aux ténèbres.
Le Christ Jésus dit Lui-même : « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, ses paroles viennent de lui-même car il est menteur et le père du mensonge. » (Jean 8.44)
Marcher sans cesse dans la lumière
v.7 « Mais si nous marchons sans cesse dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché… »
Dieu étant Lumière, il est important que ceux qui Lui appartiennent marchent dans la lumière : c’est à dire la vérité et le bien.
A la marche dans les ténèbres, incompatible avec Dieu, l’auteur oppose la marche dans la lumière.
Dieu est Lumière. La lumière est comme l’élément dans lequel Il vit : « Lui-même est dans la lumière ». Et les chrétiens sont unis parce qu’ils sont tous dans la même lumière.
La communion est possible parce que la vérité est au-dedans de nous.
La communion fraternelle n’est possible que par rapport et à l’égard de ceux qui vivent dans la lumière et partage la vérité biblique.
La marche dans la lumière, qui est vérité et sainteté, unit donc les hommes. C’est dire implicitement que le péché, lui, divise les hommes. C’est grâce à Jésus Christ que les chrétiens sont en communion les uns avec les autres.
N’idéalisons pas nos assemblées, il y a de tout, des gentils et des méchants. Il y a souvent des conflits, des partis. Nous ne pouvons nous entendre que si le Christ est le fondement de notre rassemblement. C’est la communion avec le Seigneur qui nous permet d’accepter les autres dans leurs différences.
Le sang du Christ purifie
v.7b « … le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché… »
L’expression « le sang » du Christ renvoie aux souffrances et à la mort expiatoire du Christ Jésus : Son sacrifice est le seul élément efficace qui puisse effacer le péché et purifier l’homme de sa souillure.
Il s’agit d’une métonymie qui renvoie à la mort du Christ sur La Croix.
Cette œuvre accomplie nous permet d’avoir accès à Dieu Le Père et la purification lorsque nous confessons nos péchés.
L’auteur parle ici d’une purification constante.
Le temps du verbe est au présent : le sang du Christ purifie continuellement, sans cesse.
Il s’agit de TOUS les péchés : aucun péché n’est trop grave pour empêcher l’efficacité, pour réduire la puissance de purification du sacrifice du Christ, parce que l’œuvre accomplie sur La Croix a été agréée par le Père.
Nous ne pouvons jamais venir trop souvent à Dieu dans un esprit de repentance et de foi active : le sang du Christ a une telle vertu ! Sa puissance de purification s’étend à chacun et à tous les péchés, quelle que soit leur gravité !
Le sang du Christ est suffisant pour pardonner celui qui se repent sincèrement.
Dès que l’on prend conscience d’une attitude mauvaise, fausse qui nous sépare de Dieu ou de nos frères et sœurs, nous devons nous repentir immédiatement.
Il faut régler jour après jour nos problèmes pour ne pas entasser nos péchés et oublier nos fautes. Nous avons besoin d’être purifié au quotidien. Si nous péchons c’est parce que la cause est dans le cœur de l’homme : le Péché est en nous et produit plusieurs maux.
Le Christ nous a permis de recevoir le pardon, mais cela ne règle pas ce que nous sommes naturellement : nous restons des pécheurs mais sauvés par grâce et nous cherchons toujours à vivre dans la lumière de Dieu.
En marchant sans cesse dans la lumière du Christ, Il éclaire les zones sombres de nos vies pour les amener à la repentance et à la purification.
Confesser ses péchés
v.9 « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. » (1 Jean 1.9)
Au lieu de nier nos fautes, il faut en prendre conscience et en faire l’aveu. Confesser ses fautes est le moyen d’en recevoir le pardon. A qui confesser nos fautes ?
D’abord à Dieu : nous devons nous humilier devant Lui et nous reconnaître coupables.
Nous pouvons nous fier à Dieu car :
- Il est fidèle, en ce sens qu’Il réalise Ses promesses de miséricorde,
- Il est juste car Ses jugements sont en tout point équitables.
C’est le caractère de Dieu qui nous encourage à aller vers Lui pour confesser nos péchés, le pardon découle de Sa nature même.
Qu’est-ce que la vraie confession ?
Il y a un schéma biblique :
- « Si nous disons que nous n’avons pas de péchés nous sommes dans l’illusion… » : La véritable confession commence au moment où je crois et que je dis la même chose que D.ieu dit à mon sujet. C’est D.ieu qui définit ce qu’est le péché.
- Il faut ensuite reconnaître notre incapacité face au péché et notre besoin de sauveur (Psaume 51).
- Il faut se rappeler que lorsque l’on pèche c’est contre notre Père que nous péchons, notre relation d’amour avec Lui est brisée : « J’ai fait ce qui est mal à tes yeux ».
- La véritable confession implique la repentance : il s’agit de se détourner du mal, abandonner le mal, faire demi tour pour aller vers le Père. La vraie confession implique toujours un changement d’attitude.
D ieu veut que nous soyons honnêtes : partout, dans nos assemblées, nos familles, dans la société.
On ne peut pas tromper Dieu. Nous ne devons pas avoir de vies « secrètes », totalement orthogonales avec notre vies publiques.
Nous devons être capables de nous dire la vérité les uns et les autres, sans faire de cachoteries.
Conclusion
Que le S.eigneur nous ouvre les yeux pour accepter Son message, Ses conditions et que nous expérimentions la communion avec Lui, cette communion rendue possible par le pardon et la purification par le sang du Christ.
Rappelons nous : marcher dans la lumière c’est être honnête vis à vis de Dieu, vis à vis de nous mêmes et vis à vis des autres.
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