Prédication Culte du 21 août 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n’était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière. Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. Jean lui a rendu témoignage, et s’est écrié : C’est celui dont j’ai dit: Celui qui vient après moi m’a précédé, car il était avant moi. Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. »
(Jean 1.1-18)
Introduction
La foi en Jésus Christ apporte la vie.
Croire pour vivre, tel est le but de l’évangéliste Jean en écrivant son livre : « Mais ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom. » (Jean 20.31)
Répétons le : « Sans la personne du Christ, le christianisme n’est rien : une gnose, une idéologie tout au plus. Ce qu’il faut penser c’est le Christ. Ce qu’il faut faire c’est Lui. Ce qu’il faut croire c’est Lui. Vivre c’est vivre de Sa vie. Il est tout, Il résume tout. »
Que faut-il croire pour avoir la vie ?
Nous l’avons vu précédemment, il nous faut croire que :
- Jésus Christ est la Parole de Dieu (Logos) préexistant à la Création, tourné vers Dieu, Dieu Lui-même ;
- Le Christ Jésus n’a pas été créé, Il existait hors du temps, de toute éternité , Il est et a toujours été Dieu ;
- Tout advint par le Christ, précédant la Création, Il en est le maître d’œuvre puisque tout fut par Lui ;
- Le Christ vit depuis les origines une relation unique avec les hommes : tout ce qui vit, tout ce qui est tient l’être de Lui ;
- Le Christ Jésus est la lumière du monde qui brille dans les ténèbres. Les ténèbres ne L’ont pas arrêté, car la Lumière triomphe toujours !
Nous voulons nous arrêter sur cette autre vérité : la Lumière est venue dans le monde.
Avant l’arrivée de la Lumière, il y eu Jean le Baptiseur : « Il y eut un homme envoyé de Dieu, dont le nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. Il n’était pas la lumière, mais envoyé pour rendre témoignage à la lumière. » (v.6-8)
Du verset 9 au verset13, quatre pensées principales sont exposées :
• Jésus est la lumière véritable qui éclaire tout homme qui croit
v.9 « Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. »
Dans ce prologue de l’Évangile selon Jean, la Parole de Dieu entretient un rapport étroit avec la Lumière :
- La vie qui est dans la Parole éclaire les hommes (v.4)
- Jésus est la Lumière qui conduit à la vie (Jean 12.35)
Le Christ Lui-même dira : « Je suis la lumière du monde… Celui qui fait la vérité vient à la lumière… » (Jean 8.12 et Jean 3.21)
Le Christ est doublement qualifié pour parler ainsi :
1. La vraie Lumière, la Lumière véritable, la Lumière essentielle c’est le Christ Jésus.
L’adjectif grec traduit par « vrai, véritable », qui est utilisé plus loin dans le chapitre 3, et aussi le chapitre 4 pour parler des « vrais » adorateurs, se réfère à ce qui est réel, authentique en opposition avec ce qui n’existe pas ou qui n’est qu’une imitation de quelque chose d’authentique.
Il s’agit de ce qui est conforme à la vérité, à la réalité, qui dit la vérité, qui agit selon la vérité.
Jésus est le seul vrai Dieu, Lumière véritable qui s’oppose à la fausseté, au mensonge. Avec Lui, rien ne peut rester caché.
Jésus est Celui qui apporte la vraie Lumière qui éclaire tout homme qui croit.
Alors que dans le monde que le Christ a créé, le mensonge domine et les ténèbres aveuglent l’intelligence des hommes pour ne pas comprendre et croire, la seule issue est le Christ Jésus qui au-dessus de tout et qui est la vraie Lumière.
2. Le Christ Jésus est seul capable d’éclairer
Le Christ Jésus, le Logos, est la Lumière au sens le plus fort : tout homme, quelle que soit son origine ou sa condition, peut et doit recevoir du Christ les directives qui l’orienteront vers l’accomplissement de sa vie.
Le Christ Jésus est la Lumière qui éclaire les hommes sur leur situation devant Dieu.
Il nous éclaire dans nos ténèbres pour donner un sens à nos vies.
Le Christ Jésus envoie Sa Parole qui est Lumière pour donner Ses directives et nous montrer le bon chemin :
- « Jésus leur parla de nouveau et dit: Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière qui donne la vie. » (Jean 8.12 )
- « Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » (Jean 9.5)
- « […] mais si quelqu’un marche pendant la nuit, il trébuche, parce que la lumière n’est pas en lui. » (Jean 11.10)
- « Jésus leur dit: La lumière est encore pour un peu de temps parmi vous. Marchez pendant que vous avez la lumière, afin que les ténèbres ne vous surprennent pas : celui qui marche dans les ténèbres ne sait pas où il va. »(Jean 12.35)
La Lumière qui est le Christ est capable de changer le cours d’une vie et de donner un sens à notre existence.
• Jésus, la lumière véritable vint chez Lui
v.10-11 « Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue. »
L’auteur nous dit que, le Christ, la Lumière véritable, est venu chez Lui.
Le Christ était préexistant à la Création, et c’est Lui qui a fait le monde. Pourtant ce monde ne L’a pas connu.
Il est venu dans Son monde qu’Il a créé, mais les siens ne l’ont pas reçu (v.11).
Il est venu « chez Lui, chez les siens » : Il est question ici précisément de la Palestine, la terre d’Emmanuel.
Le Christ est venu pour avoir avec les siens d’étroites et d’amicales communications, mais le résultat est triste, accablant : Il n’a pas été bien reçu.
Il y a une gradation, il nous est dit que:
- Les ténèbres n’ont pas saisi la Lumière, au verset 5;
- Le monde n’a pas connu la Parole, au verset 10;
- Les siens n’ont pas reçu la Parole, au verset 11. Nous avons ici une expression plus forte encore qui marque une culpabilité plus grande, car le peuple de Dieu n’a pas reconnu Son Roi Messie !
Tout est arrivé comme ce qu’annonçait le prophète Ésaïe : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? À qui le bras de l’Éternel s’est-il révélé ? Il s’est élevé devant lui comme un rejeton, comme une racine qui sort d’une terre assoiffée ; Il n’avait ni apparence, ni éclat pour que nous le regardions, Et son aspect n’avait rien pour nous attirer. Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui devant qui l’on se voile la face, Il était méprisé, nous ne l’avons pas considéré. » (Ésaïe 53.1-3)
La seule question que nous devons nous poser : avons nous accueilli le Christ Jésus ?
C’est choquant de ne pas être reçu chez soi.
Le Fils de l’homme, par qui tout a été créé, était comme un nomade, un migrant chez Lui : « Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. » (Luc 9.58)
Le Seigneur a accepté de ne pas être bien accueilli, Il accepte d’être comme un mendiant qui reste à la porte de notre maison, en attendant que nous Lui ouvrions, pour Le laisser entrer faire Sa demeure chez nous.
Le Christ Jésus est venu humble, insignifiant, ce qui fait de Lui un sauveur unique !
Le Christ Jésus nous apporte un autre chemin, une autre culture, d’autres priorités que les voies de ce monde pour réussir sa vie.
Tant que nous ne donnons pas au Christ Jésus la première place, nous vivrons écartelés : il faut vivre une communion intime avec Lui pour maintenir la vie merveilleuse qu’Il nous propose.
• Jésus, la lumière véritable, donne le privilège d’être enfant de Dieu
v.12 « Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu… »
Jésus la Lumière véritable donne à tous ceux qui L’ont reçu, qui croit en Lui, qui sont nés de Dieu, l’autorité, le droit de devenir enfant de Dieu.
Le verset 12 commence par un « mais », un « cependant » : cette conjonction marque une restriction voire une opposition par rapport à ce qui est écrit au verset 11 : en dépit du refus général, il y eut quelques êtres qui ont accueilli le Christ Jésus, Il a trouvé des partisans fidèles qui adhèrent à Lui !
L’Évangile est une force irrésistible : ceux qui sont prédestinés au Salut seront sauvés assurément.
Le peuple en masse a rejeté le Christ, il n’a pas eu de réception officielle pour être désigné roi, mais de simples particuliers l’ont accueilli.
La Parole a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.
Le terme grec, traduit par « pouvoir », ne désigne pas seulement une possibilité mais un vrai droit, un pouvoir réel, une autorité. Cela signifie que l’on ne peut pas ravir cette vie au croyant.
Le Fils unique de Dieu ne devient pas Fils comme nous nous devenons enfants de Dieu. Il possède ce titre de toute éternité.
Mais Il nous donne un privilège glorieux et ineffable, celui de la filiation divine !
Cette identité est celle qui devrait être l’identité clef qui définit le croyant.
Être « enfant de Dieu » veut dire que le Créateur qui règne et domine sur toute chose, Celui qui a tout pouvoir, est notre Père.
Notre identité ne doit pas être liée à la terre, possessions matériels, relations et personnes.
Lorsque nous portons la vie du Père, notre identité est liée au domaine de Dieu, et rien ne peut nous ébranler.
Nous avons ici la condition de ce Salut gratuit : la foi.
Celui qui ne croit pas est déjà condamné, car par un choix effectif et volontaire, il s’est détourné de la Lumière qui est venue dans le monde : il porte la responsabilité de son refus.
Mais celui qui croit au Christ Jésus
Il ne s’agit pas juste d’adhérer intellectuellement à des doctrines, mais il s’agit d’une entière confiance mise dans le Christ en tant que Parole de D.ieu.
Il s’agit de s’appuyer totalement, de tout son poids sur le Christ, s’abandonner, se reposer fermement sur le Christ Jésus, prendre appui sur Lui.
La foi véritable, c’est considérer comme vrai ce que le Christ Jésus dit et ce qu’Il est.
Croire c’est regarder au Christ comme les hébreux dans le désert lors de l’épisode du Serpent d’Airain (Jean 3).
Croire c’est venir au Christ de tout son cœur et boire l’eau vive de Son Esprit Saint.
Aujourd’hui, beaucoup de gens croient en beaucoup de choses, parfois en même temps, il y a une atmosphère syncrétique.
Mais le Christ Jésus est le seul chemin qui mène à l’Éternel, Il est la seule vérité, et la seule vie.
La foi dans le Nom du Fils consiste à reconnaître et à invoquer avec confiance la puissance de la personne du Fils. Le Nom manifeste la personne. La foi est adhésion au Christ que L’on reconnaît comme Fils de Dieu et comme révélateur !
« À ceux qui L’ont reçu et à ce qui mettent leur confiance en Lui, Dieu les fait renaître ».
Il y a deux actions :
– recevoir et
– mettre sa confiance.
• Être enfant de Dieu ne découle que de Dieu
v.13 « […] enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »
La filiation divine ne consiste pas en une filiation de la nature. Elle ne découle pas d’un désir humain ou de ce que l’homme veut.
La naissance d’un chrétien à sa source en Dieu Lui-même. C’est Dieu qui fait renaître, c’est un don, un cadeau qu’on reçoit.
Ce n’est pas l’homme lui même qui peut y parvenir en faisant des efforts.
Le fait d’accueillir la Lumière ne vient pas d’un vouloir d’homme mais de la volonté de Dieu.
Dieu connaît le nom de Ses élus : Il nous a choisi avant la fondation du monde.
L’enfant de Dieu ne peut donc pas échouer : sa sécurité éternelle est garantie par Celui qui nous a choisi avant notre venue au monde.
Malgré l’infidélité générale la Lumière du Logos a donc été accueillie. Et ceux qui L’ont accueilli ont reçu la capacité de devenir enfant de Dieu.
Conclusion
Être enfant de Dieu c’est le don suprême : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu ! Et nous le sommes ! Si le monde ne vous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu, lui. Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Mais nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. »
(1 Jean 3.1-2)
L’évangéliste Jean ne cesse de s’émerveiller de ce don merveilleux.
Nous n’avons rien fait pour mériter une telle grâce, nous ne pouvons que louer le Seigneur de tout notre cœur !
La foi en Jésus apporte la vie !
Nous croyons que le Christ Jésus est la Lumière véridique opposée à l’erreur.
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