Prédication Culte du 3 juillet 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
« 1 Or, après ces événements, Dieu mit Abraham à l’épreuve et lui dit : « Abraham » ; il répondit : « Me voici. » 2 Il reprit : « Prends ton fils, ton unique, Isaac, que tu aimes. Pars pour le pays de Moriyya et là, tu l’offriras en holocauste sur celle des montagnes que je t’indiquerai. » 3 Abraham se leva de bon matin, sangla son âne, prit avec lui deux de ses jeunes gens et son fils Isaac. Il fendit les bûches pour l’holocauste. Il partit pour le lieu que Dieu lui avait indiqué. 4 Le troisième jour, il leva les yeux et vit de loin ce lieu. 5 Abraham dit aux jeunes gens : « Demeurez ici, vous, avec l’âne ; moi et le jeune homme, nous irons là-bas pour nous prosterner ; puis nous reviendrons vers vous. » 6 Abraham prit les bûches pour l’holocauste et en chargea son fils Isaac ; il prit en main la pierre à feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble. 7 Isaac parla à son père Abraham : « Mon père », dit-il, et Abraham répondit : « Me voici, mon fils. » Il reprit : « Voici le feu et les bûches ; où est l’agneau pour l’holocauste ? » 8 Abraham répondit : « Dieu saura voir l’agneau pour l’holocauste, mon fils. » Tous deux continuèrent à aller ensemble. 9 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait indiqué, Abraham y éleva un autel et disposa les bûches. Il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel au-dessus des bûches. 10 Abraham tendit la main pour prendre le couteau et immoler son fils. 11 Alors l’ange du SEIGNEUR l’appela du ciel et cria : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici. » 12 Il reprit : « N’étends pas la main sur le jeune homme. Ne lui fais rien, car maintenant je sais que tu crains Dieu, toi qui n’as pas épargné ton fils unique pour moi. » 13 Abraham leva les yeux, il regarda, et voici qu’un bélier était pris par les cornes dans un fourré. Il alla le prendre pour l’offrir en holocauste à la place de son fils. 14 Abraham nomma ce lieu « le SEIGNEUR voit » ; aussi dit-on aujourd’hui : « C’est sur la montagne que le SEIGNEUR est vu. » 15 L’ange du SEIGNEUR appela Abraham du ciel une seconde fois 16 et dit : « Je le jure par moi-même, oracle du SEIGNEUR. Parce que tu as fait cela et n’as pas épargné ton fils unique, 17 je m’engage à te bénir, et à faire proliférer ta descendance autant que les étoiles du ciel et le sable au bord de la mer. Ta descendance occupera la Porte de ses ennemis ; 18 c’est en elle que se béniront toutes les nations de la terre parce que tu as écouté ma voix. » 19 Abraham revint vers les jeunes gens ; ils se levèrent et partirent ensemble pour Béer-Shéva. Abraham habita à Béer-Shéva. »
Genèse 22.1-19
Introduction
Est-ce que Dieu a la première place dans nos vies ?
Ici, la leçon que Dieu veut enseigner au vrai croyant est sans doute parmi les plus difficiles : la foi en Dieu pour être authentique doit être testée.
L’obéissance est l’expression de la foi en Dieu.
La confiance dans le Seigneur se voit toujours dans la manière de se comporter et d’obéir à ce qu’Il nous demande de faire.
Ici, Dieu demande à Abraham de sacrifier le fils de l’Alliance, c’est à dire Isaac.
Dans tout sacrifice, ce que Dieu regarde c’est le cœur de l’offrant, et sa confiance en Lui, même face à la mort.
Abraham était prêt à obéir malgré le prix très élevé à payer, et l’absence même de bénéfices
En voyant qu’Abraham Le craint, Dieu met fin à son épreuve, et le fils reste vivant.
Abraham a donc surmonté cette épreuve : il a découvert la foi gratuite, le service désintéressé.
La foi d’Abraham atteint un tel niveau d’obéissance, qu’il n’a pas élevé son fils unique, et bien aimé, pour occuper la place qui revient à Dieu seul.
L’épreuve
v.1 « Or, après ces événements, Dieu mit Abraham à l’épreuve et lui dit : « Abraham » ; il répondit : « Me voici. » »
Le chapitre 22 du livre de Genèse raconte comment Dieu ordonne à Abraham de Lui offrir son fils Isaac en sacrifice.
« Or, après ces événements… »
Il est important de réinscrire ce récit dans son contexte.
Jamais Abraham n’avait été aussi heureux : il est alors riche, estimé, allié aux habitants du pays où il est arrivé en immigré, Sarah lui a donné un fils qu’il aime beaucoup.
Dieu l’a donc profondément béni. Et c’est dans ce contexte que Dieu met Abraham à l’épreuve.
Isaac, le fils bien aimé d’Abraham, est au cœur de l’intrigue : il est le fruit de la promesse de Dieu, c’est par lui que doit s’accomplir cette promesse faite à Abraham en Genèse 12, c’est par lui que toutes les nations sont censées recevoir la bénédiction divine.
Ce fils fait la joie d’Abraham et le récit s’ouvre sur un ordre effroyable : « Prends ton fils, ton unique, Isaac, que tu aimes. […] Tu l’offriras en holocauste… » (v.2)
Comment peut-on demander à un père de sacrifier son fils ?
Nous, lecteurs, nous savons qu’il s’agit d’une mise à l’épreuve mais Abraham ne le sait pas.
Dans la Bible, quand le Seigneur met quelqu’un à l’épreuve c’est pour voir ce qu’il y a dans son cœur, pour le faire progresser, un peu comme un stage de formation ou un examen.
Ainsi, par exemple, les hébreux ont été mis à l’épreuve dans le désert et ont échoué.
Le Christ aussi a été mis à l’épreuve, lors de ses tentations au désert, mais Lui a triomphé.
Un test permet d’éprouver la valeur d’une personne, un de ses traits ou une de ses qualités, qui seront poussés jusqu’à leurs limites.
Dieu éprouve généralement la foi ou la fidélité de quelqu’un en lui demandant d’obéir et d’accomplir une chose difficile.
Dans ce récit, Abraham rejoue en quelque sorte l’ensemble de son histoire, comme si il s’agissait de lui permettre d’en manifester le sens.
Abraham a tout remis en jeu à l’invitation de Dieu.
Dieu peut vouloir tester l’obéissance de Son enfant pour savoir si nous sommes attachés à Lui en tant que personne, ou si nous sommes attachés à Lui en tant que pourvoyeur qui nous donne tout ce que l’on veut.
Dieu peut vouloir éprouver l’obéissance de Son enfant pour voir jusqu’où il peut faire ou ne pas faire ce qu’Il lui demande.
Nous lisons dans Exode 16.4 : « Le SEIGNEUR dit à Moïse : « Du haut du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour la ration quotidienne, afin que je le mette à l’épreuve : marchera-t-il ou non selon ma loi ? » »
Mais n’oublions pas ce que dit l’auteur Jacques dans son épître : « Que nul, quand il est tenté, ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Car Dieu ne peut être tenté de faire le mal et ne tente personne. » (Jacques 1.13)
La réponse d’Abraham
Abraham répond donc : « Me voici. » (v.1)
Dans la Bible c’est la réponse des saints et des amis de Dieu pour répondre oui aux desseins de Dieu : « Oui, je veux entrer dans ton Alliance ! Oui ! Je suis prêt à T’obéir ! »
L’Éternel reprit : « Prends ton fils, ton unique, Isaac, que tu aimes. Pars pour le pays de Moriyya et là, tu l’offriras en holocauste sur celle des montagnes que je t’indiquerai. » (v.2)
Dieu demande à Abraham un sacrifice déchirant.
Dieu serait-Il sanguinaire et cruel ? Non ! Nous savons qu’ici il s’agit d’une épreuve, d’un test.
Nous voyons dans les versets 3 à 10, comment Abraham va se mettre en mouvement pour obéir à Dieu.
Alors qu’il est prêt à sacrifier Son Fils, le Seigneur intervient, aux versets 11 à 12 : « 11 Alors l’ange du SEIGNEUR l’appela du ciel et cria : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici. » 12 Il reprit : « N’étends pas la main sur le jeune homme. Ne lui fais rien, car maintenant je sais que tu crains Dieu, toi qui n’as pas épargné ton fils unique pour moi. »
Dieu est omniscient. Il savait d’avance, avant que l’événement ne s’accomplisse.
Quand cela arrive, Il peut affirmer comme ici à Abraham : « Maintenant je sais » !
« Maintenant je sais que tu es obéissant ! Maintenant je sais que tu honores Dieu ! Maintenant je sais que tu respectes mon autorité ! Maintenant je sais que tu es attaché à Moi ! »
Abraham a réussi avec succès ce test.
Sa réussite découle du respect, de la crainte qu’il avait de Dieu.
Dans ce récit, c’est la crainte de Dieu qui pousse Abraham à reconnaître Isaac comme étant un don. Au point de ne pas chercher à le garder à tout prix pour lui. Mais il accepte de l’offrir en sacrifice à ce Dieu dont il l’a reçu.
Il y avait là un enjeu considérable, mais Abraham a choisi d’écouter Dieu et il a agi dans ce sens.
Il était prêt à obéir malgré le prix très élevé et l’absence de bénéfices, car Isaac mort, il n’y avait :
- plus d’héritage
- plus de bénédiction pour le reste de l’humanité
Mais Abraham a cru, il avait la foi, il était désintéressé : il a tout remis à Dieu.
Tous les vrais croyants passent par un test par lequel Dieu éprouve notre foi.
Si notre foi est authentique, nous ne céderons jamais à la tentation de garder pour nous mêmes ce que D.ieu demande de Lui offrir.
Il n’a pas besoin de ces dons, mais Dieu cherche des croyants obéissants, prêts à dire « Me Voici pour faire Ta volonté ! »
Nous devons aimer Dieu simplement pour qui Il est, et non en vue d’obtenir Ses bénédictions.
Soyons prêts à obéir à Dieu quelque soit Sa requête.
Nous savons qu’Abraham a été déclaré juste sur la base de la foi.
Mais Abraham avait non serment la foi mais c’est aussi par la foi qu’il a agi.
- « Abram eut foi dans le SEIGNEUR, et pour cela le SEIGNEUR le considéra comme juste. » (Genèse 15.6)
- « 21 Abraham, notre père, n’est-ce pas aux oeuvres qu’il dut sa justice, pour avoir mis son fils Isaac sur l’autel ? 22 Tu vois que la foi coopérait à ses oeuvres, que les oeuvres ont complété la foi, 23 et que s’est réalisé le texte qui dit : Abraham eut foi en Dieu et cela lui fut compté comme justice, et il reçut le nom d’ami de Dieu. 24 Vous constatez que l’on doit sa justice aux oeuvres et pas seulement à la foi. 25 Tel fut le cas aussi pour Rahab la prostituée : n’est-ce pas aux oeuvres qu’elle dut sa justice, pour avoir accueilli les messagers et les avoir fait partir par un autre chemin ? » (Jacques 2:22-25)
Ce que Jacques affirme, c’est que la foi sans les œuvres est vaine et morte. Celui qui a la foi montre aussi ses œuvres : il croit que Dieu a dit, alors il écoute, il suis et il fait.
L’Ange de l’Éternel affirme : « maintenant je vois que tu crains Dieu. »
Mais qu’est-ce que « craindre Dieu » ?
Craindre Dieu c’est : respecter Dieu, c’est être soumis à Dieu.
Abraham nous montre ici qu’il y a deux types de foi, deux types de craintes :
- La crainte du « gendarme », qui fait peur
- La crainte de la vénération de la grandeur de Dieu.
C’est cette dernière crainte qui est ressentie par les serviteurs authentiques de Dieu qui accomplissent Ses ordres parce qu’ils L’aiment.
Craindre Dieu de cette manière, c’est d’abord chercher à Lui plaire volontairement.
C’est ce désir de plaire à l’Éternel qui doit motiver notre obéissance.
« [Tu] n’as pas épargné ton fils unique pour moi. » (v.12)
Dieu prend du plaisir à voir Son serviteur lui donner la priorité sur tout le reste.
Abraham était prêt à tout pour Son Dieu.
La crainte de Dieu a produit une obéissance qui a permis à Abraham de marcher dans la foi, c’est à dire de garder en tête ce que Dieu était capable de faire : même ressusciter les morts !
A la fin, la crainte qu’Abraham avait de Dieu est récompensée, par le bélier qu’il voit retenu dans le buisson (v.13). Il a pu l’offrir en holocauste à la place de son fils.
Mais Abraham est aussi récompensé par une parole de la part de l’Ange de l’Éternel, parole qui élargit à l’extrême la promesse que Dieu lui avait déjà accordée : « Je te bénirai et je multiplierai ta descendance: elle sera aussi nombreuse que les étoiles du ciel, pareille au sable qui est au bord de la mer. De plus, ta descendance possédera les villes de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta descendance, parce que tu m’as obéi. » (Genèse 22.17-18)
Notre réponse aujourd’hui
Dieu a exigé à Abraham son bien le plus précieux : « Maintenant je sais que tu honores vraiment Dieu puisque cet enfant est le seul fils que tu as. Et pourtant tu ne l’as pas gardé pour toi. Tu étais prêt à le faire mourir.
Tu n’as que ce fils là, mais tu ne l’as pas retenu pour toi tout seul. Tu étais prêt à le donner à Dieu. Ainsi je sais maintenant que tu es pleinement soumis à Dieu. »
Abraham a surmonté cette épreuve avec succès : il a découvert la foi gratuite, le service désintéressé.
Nous aussi il nous faut réussir un tel test. Le Salut que le Christ nous offre, exige que nos cœurs soient libérés de toutes nos idoles.
Dieu nous demande parfois de renoncer à certaines choses, même légitimes, et Il prend plaisir à voir l’obéissance de Ses enfants.
Ce n’est pas seulement pour eux-mêmes, qu’Abraham et son fils durent passer par l’épreuve. C’est aussi pour les fidèles de tous les siècles et de tous les lieux qui doivent être stimulés par leur exemple, et apprendre d’eux à marcher par la foi et non par la vue (2 Corinthiens 5.7).
Le Christ Lui-même l’explique de cette manière : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. » (Matthieu 10.37-38)
A. W. Tozer a a écrit dans son livre « À la recherche de Dieu », un chapitre sur « La bénédiction de ne rien posséder ». Il y dit ceci : « Il y a dans le cœur humain une racine dure et fibreuse de la vie déchue,
dont la nature est de vouloir posséder encore et toujours.
Elle convoite les choses avec une passion profonde et tyrannique. Les possessifs « mon » et « mien » ont l’air bien innocents sur papier, mais leur usage universel est constant et significatif. Ils expriment la nature réelle du vieil homme adamique mieux que le feraient mille volumes de théologie.
Les racines de notre cœur ont poussé au milieu des choses et nous n’osons en arracher une seule de peur de mourir.
Les choses nous sont devenues nécessaires, ce qui n’était pas le cas à l’origine.
Les dons de Dieu ont maintenant pris la place de Dieu et tout l’ordre de la nature est renversée par cette monstrueuse substitution.
Notre Seigneur lorsqu’il fait allusion à cette tyrannie dit justement : « Si un homme veut venir après moi qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra à cause de moi, la trouvera. » (Matthieu 16.24-25)
Il ne fait aucun doute que s’accrocher à la possession des choses est une des habitudes les plus nuisibles. C’est parce que cette habitude est si naturelle qu’on y voit rarement du mal, mais ses conséquences sont tragiques. »
Les idoles qui empêchent de jouir de la présence de Dieu, ce sont ces choses :
- Le travail, l’amour de l’argent
- Cette motivation, cette course effrénée après les biens matériels
- Vouloir toujours et toujours plus
- Nous aligner sur les coutumes et le train de vie de ce monde (achats, abonnements, vacances obligatoires…)
Le Seigneur nous appelle à renoncer aux choses, à vivre une vie simple et sobre.
On doit servir Dieu de manière désintéressée. Il ne nous doit rien, mais nous devons tout Lui abandonner : nos vies, nos familles, nos carrières…
Il ne faut pas que les dons, que Dieu nous a offerts, remplacent Dieu dans notre vie.
Dans tout ce que nous devons faire passer derrière la priorité de Dieu, l’argent est un point crucial. C’est le seul élément dont le Christ parle comme d’un dieu, comme d’un maître : « Personne ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s’attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent.»(Matthieu 6:24)
Notre train de vie doit être celui de disciples du Christ, nous n’avons pas à nous conformer aux habitudes de consommation, de loisirs, de gestion du temps… de ce monde.
Conclusion
Demandons nous : Qu’est-ce que cela nous a coûté d’être chrétien ? Qu’est-ce que ça nous à couté de suivre le Christ et d’obéir au Seigneur ? Qu’est-ce que nous Lui avons donné qui nous a coûté quelque chose ?
Arrêtons cette course effrénée à toujours vouloir plus dans ce monde, et offrons nous nous mêmes, à 100%, à Dieu.
Il est important que dans tout ce que nous sommes, dans tout ce que nous faisons, disons, le monde puisse reconnaître que nous craignons Dieu, que nous honorons et respectons le Seigneur.
Concluons avec cette prière de Tozer :« Père je veux Te connaître. Mais mon cœur lâche a peur de renoncer à ses jouets. Je ne peux m’en séparer sans un saignement intérieur. Et je ne veux pas essayer de te cacher la terreur que m’inspire cette séparation. Je viens en tremblant, mais je viens quand même. S’il te plaît, déracine de mon cœur toutes ces choses que je chéris depuis si longtemps et qui font maintenant partie de ma vie, afin que Tu puisses entrer en moi et y habiter sans rival.
Alors Tu rendra glorieux le sol que Tu foules. Alors mon cœur n’aura pas besoin du soleil pour y briller, car Tu seras sa lumière et il n’y fera plus nuit.
Au Nom de Jésus. Amen ! »
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