Predication Culte du 3 Avril 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
Introduction
De nos jours, avec nos problèmes et inquiétudes au quotidien, on est sans doute pas disposé à s’intéresser à des sacrifices d’un autre temps. Nous cherchons souvent plutôt des solutions à nos difficultés de tous les jours : on aimerait que tout aille bien dans notre vie terrestre. Mais notre plus grand besoin est d’être en relation avec Dieu pour pouvoir vivre ici bas et être accueilli dans Sa présence dans le monde à venir. Notre plus grand besoin c’est d’être en communion avec Dieu, par le Christ Jésus.
Nous ne pouvons pas nous approcher du Dieu saint sans être foudroyés par Sa sainteté. Nous ne pouvons entrer dans Sa présence, revêtus des loques de notre moralité.
La communion avec Dieu n’est possible que lorsque notre péché est éliminé. L’homme n’est pas capable de le faire : mais Dieu l’a fait.
Le livre du Lévitique nous parle des solutions de Dieu pour être en paix, en communion avec Lui.Le Lévitique nous apprend que Dieu désire vivre au milieu de Son peuple : Il veut être présent parmi Son peuple et jouir de la communion avec lui. Le Lévitique montre comment s’approcher de Dieu, vivre avec Lui et demeurer dans Sa présence, Sa réalité, Sa sainteté.
Celui qui est Saint, l’Inaccessible est devenu accessible par le sacrifice de Son Fils, Jésus Christ. Nous reconnaissons l’Évangile, la Bonne Nouvelle aussi dans ces passages du Lévitique qui nous décrivent le système des sacrifices institués par Dieu dans l’attente du sacrifice par excellence : celui du Christ !
Jésus Christ S’est offert comme le sacrifice qui nous donne la paix avec D.ieu. Et dans le cadre de notre union à Lui, nous sommes en communion avec Dieu.
La notion de ´Paix’
Après le chapitre 1 qui traitait de l’holocauste, et le chapitre 2 qui parlait de l’offrande de céréales, il est question au chapitre 3 du sacrifice de paix.
En hébreu, le terme ´paix’ parle de plénitude, de joie. Il s’agit de bien être, de relation rétablie avec Dieu. Selon les Saintes Écritures, La ‘paix’, c’est d’abord être en relation avec Dieu. La paix arrive quand il n’y a plus d’obstacles et qu’on expérimente la joie de vivre et de fréquenter Dieu.
Le sacrifice de paix est un tribut présenté à Dieu pour établir ou pour rétablir les bons rapports entre Lui et Ses fidèles.
La description du rituel
L’auteur inspiré explique d’abord le rituel, les directives données par Dieu, qui Lui même nous explique comment Lui offrir un cadeau qu’Il peut accepter.
Le rituel du sacrifice de paix rappelle celui de l’holocauste en ce qui concerne :
- L’imposition de la main sur la tête de la victime
- L’égorgement de l’animal
- L’aspersion de l’autel avec son sang
Ce qu’il y a de particulier dans le sacrifice de paix, c’est que l’animal immolé est mangé par Dieu (en quelques sortes), les prêtres et celui qui offre la victime !
En plus du sang dont on fait l’aspersion, toute la graisse était brûlée sur l’autel : « nourriture offerte par le feu à l’É ternel »(v.11, 16 et 17).
Le reste de la viande revenait à l’adorateur qui, avec sa famille et ses invités, en état de pureté rituelle, la consommaient en un joyeux repas de fête.
Les versets 1 à 5 traitent du sacrifice de gros bétail. Il faut souligner ceci : on présente devant le S.eigneur un animal sans défaut. C’est un don, un cadeau que l’on fait au Seigneur : en consumant toute la graisse (v.3). C’est un met consumé, un parfum apaisant pour le Seigneur (v.5).
A partir du verset 6, le passage traite du sacrifice de petit bétail (mouton, agneau, bélier).
C’est très important d’être conscient que tout est fait devant le S.eigneur et pour le Seigneur (v.7, v.9, v.11, v.12, v.14, v.16).
Le verset 17 conclut la description du rituel avec cette recommandation de la part de Dieu : « C’est une loi immuable pour vous d’âge en âge, où que vous habitiez : tout ce qui est graisse et tout ce qui est sang, vous n’en mangerez pas. »
La notion de ‘joie’
Le sacrifice de paix donnait donc lieu à un joyeux repas de fête.
Le sacrifice de paix est une célébration : il nous parle de joie, de réjouissances. Il nous rappelle que Dieu a fait la paix avec nous.C’est une plénitude de joie, une plénitude de gratitude, la plénitude de la victoire du Salut de Dieu !
Le passage suivant peut résumer ce sacrifie de paix : « Vous mangerez là devant le SEIGNEUR votre Dieu, et vous serez dans la joie, avec votre maisonnée, pour toutes les entreprises où le SEIGNEUR ton Dieu t’aura béni. »(Deutéronome 12.7)Ce verset nous parle de la joie devant le Seigneur. Il ne s’agit pas d’une joie éphémère liée aux « bonnes » circonstances de la vie, mais de la joie de savoir que Dieu est en paix avec nous.
Grâce au sang versé par Jésus Christ sur La Croix pour nos péchés, Dieu est en paix avec nous, et nous sommes en paix avec Dieu. Tant que cette relation n’est pas une relation réelle, saine et solide : nous n’avons rien.
Celui dont le cœur est totalement livré au Seigneur, et qui s’approche de Lui sur la base du sang versé par le Christ sur La Croix, peut célébrer avec joie le fait d’être en paix avec Dieu.
Sommes nous joyeux de vivre dans une intimité profonde avec le Seigneur ? Avons nous expérimenté la réalité du pardon de nos péchés, la réalité de la mise en communion que le Christ a accompli ? Et ce malgré les difficultés de la vie ?
Christ est notre paix
Cette célébration de la paix avec Dieu n’est rendue possible que grâce au sacrifice parfait de Jésus Christ.
Christ s’est offert comme le sacrifice qui nous donne la paix avec Dieu
Les rituels décrits aux versets 1-2, 6-8, et 12-13, sont un symbole : Le sang doit être le signe que l’œuvre est accomplie.
Nul ne peut avoir accès à Dieu si ce n’est par le sang versé par le Christ Jésus. Le Christ par Son sacrifice a satisfait pleinement les exigences de Dieu.
Dieu a accepté, agréé le sacrifice de Son Fils. Jadis, Celui qui était en colère, n’est plus en colère contre nous, Celui qui était contre nous, est désormais pour nous.
Dans le cadre de notre union avec le Christ Jésus nous sommes en communion avec Dieu.
Deux passages du Nouveau Testament nous donnent le sens de ce sacrifice de paix et nous expliquent bien ce qu’il s’est passé :
- « C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié. Il est venu annoncer la paix à vous qui étiez loin, et la paix à ceux qui étaient près; car par lui nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors; mais vous êtes concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu. »(Éphésiens 2.11-19)
- « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. » (Romains 5.1-2)
L’apôtre Paul annonce que la paix avec Dieu a été établie en Christ seul : « Il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. »(Colossiens 1.20)
Nous devons toujours garder cette conviction : le Christ est l’auteur de notre paix. C’est dans l’union avec le Christ que la paix se trouve et se réalise.
Nous avons tendance à croire que Dieu doit écouter nos prières parce que nous avons été fidèles, parce que nous avons eu un bon comportement. S’appuyer sur ses propres œuvres ce n’est pas l’Évangile. L’Évangile commence par le fait que Dieu offre Son Salut. Nous acceptons Son Salut et nous marchons dans cette puissance de vie pour devenir saints.
Ce n’est pas nous qui avons fait la paix avec Dieu, c’est Dieu qui a fait la paix avec nous.
L’offrande de paix nous parle de Jésus qui est notre paix.
La paix « objective » et « subjective »
Nous avons lu plus haut : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce… » (Romains 5.1)
Celui qui croit que Jésus Christ est le Sauveur et le S.eigneur, qui reçoit le don de l’Esprit Saint, et place sa confiance en Jésus, est déclaré juste non par ses œuvres mais par sa foi en Christ.
Le Christ Jésus a tout fait pour rétablir la relation cassée, brisée avec Dieu. Le chrétien justifié par la foi n’est plus en guerre avec Dieu, il est en paix avec Lui. Dieu a changé d’avis à notre égard, au lieu de la guerre, Il déclare la paix.
Le disciple de Jésus est « déclaré juste ».
Il est question ici d’une paix objective : c’est Dieu qui déclare qu’Il est en paix avec nous et que nous sommes en paix avec Lui.
Nous pouvons comparer notre statut de justifié avec le statut d’un client d’une banque, qui a été menacé d’interdiction bancaire, parce que son compte est à découvert et qu’il a accumulé de nombreuses dettes. Cependant, un mécène généreux vient régler les dettes de ce client. Il comble son découvert et rajoute même une somme importante pour lui donner une marge de manœuvre confortable.Le grief de la banque à l’égard du client est immédiatement abandonné. Le client est désormais en paix avec la banque. C’est une paix objective, réelle et légale. C’est la banque qui déclare : il n’y a plus de problème, nous avons reçu toutes les sommes dues. Le client peut encore avoir des appréhensions et se poser des questions sur le pourquoi ou le comment. Il peut craindre de se rendre à la banque… Mais c’est la banque qui est la seule habilitée dans ce cas à dire si il y a toujours un contentieux ou non.
La paix avec Dieu c’est la même chose : elle ne dépend pas d’un sentiment humain mais d’une déclaration divine. Dieu est le parti offensé, seul habilité à déclarer la paix. C’est chose faite, grâce à Jésus Christ qui a payé notre dette. Le Christ Jésus est notre mécène : Il a versé sur le compte la somme que nous devions à l’É ternel.
L’Évangile ne repose pas sur ce que nous sommes avant tout, mais sur ce que Dieu via le Christ a fait pour nous. Nos questionnements, nos remords, ne changent rien quant au statut objectif de la paix déclarée par Dieu : Il nous a pardonné, réconcilié, justifié.
Par la foi, il nous faut souvent retourner à l’épisode de La Croix pour entendre à nouveau les paroles du Christ : « Tout est accompli ».
Bien plus, grâce à l’œuvre du Christ la paix objective dont nous sommes bénéficiaires devient aussi la paix « subjective », ressentie, bienfaisante et motivante ! Dieu a fait la paix avec nous, mais Il nous donne aussi Sa paix et nous dit : « n’ayez pas peur ! »
Nous pouvons alors jubiler comme l’apôtre Paul qui voyait déjà l’au-delà : « C’est une grâce dans laquelle nous demeurons ferme ! » et « nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. »(Romains 5.2)
Les œuvres suivent et témoignent qu’une œuvre de bénédiction et de grâce s’est opérée dans notre cœur.
Celui qui est justifié par Dieu devient de plus en plus juste dans sa marche, grandissant dans l’amour et la sainteté.
Le sacrifice de paix exprime la reconnaissance
Soyons reconnaissant à Celui qui a payé notre dette. Le Christ Jésus S’est offert comme le sacrifice qui nous donne la paix avec Dieu.La louange déborde du cœur de ceux qui vivent cette justification par la foi.
L’offrande de paix est une forme d’adoration, ça est une offrande pour exprimer la reconnaissance : il ne faut pas payer d’ingratitude le bien qu’on nous fait ! Reconnaissons que le Christ nous a fait du bien ! Il s’agit de toujours adresser un merci sincère à Dieu.
L’amour pour Dieu doit s’accompagner de ce « merci » qui vient du fond du cœur, tout au long de nos journées, partout dans nos activités.
Le psalmiste dit ainsi : « Offre pour sacrifice à Dieu des actions de grâces, Et accomplis tes vœux envers le Très-Haut. »(Psaumes 50.14)
Le Seigneur aime recevoir ces dons de la part de chacun de nous.
Le meilleur est pour le Seigneur
v.16-17 « […] puis le prêtre fait fumer ces morceaux à l’autel ; c’est un aliment consumé, un parfum apaisant. Toute graisse revient au SEIGNEUR. 17 C’est une loi immuable pour vous d’âge en âge, où que vous habitiez : tout ce qui est graisse et tout ce qui est sang, vous n’en mangerez pas. »
Dans l’animal les meilleures parties, les parties vitales, les parties précieuses, les plus chères reviennent à Dieu.
Le parfum de ces éléments brûlés montent auprès de Dieu comme un parfum de bonne odeur, un parfum apaisant.
C’est une leçon que nous devons retenir : Dieu était servi le premier et le meilleur Lui était offert.
Donnons nous aussi le meilleur au Seigneur. Venons dans Sa présence avec le peu ou le plus que nous avons et offrons Lui tout. Que cela nous coûte réellement quelque chose. Sachons partager nos bien avec les frères et sœurs, sachons donner du temps aux autres, prions pour les autres et arrêtons de toujours tout centrer sur nous.Ce sera comme une offrande à Dieu dont le parfum Lui est agréable.
Conclusion
Le Christ nous est indispensable : sans Lui nous sommes perdus ! Il est notre paix, notre vie, notre chemin, notre victoire et Il a déjà tout accompli pour nous. Il est notre justification.
Donnons la priorité au Seigneur, qu’Il soit le premier à être honoré.
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