LÉVITIQUE 2     L’OFFRANDE DE CÉRÉALES : UN DON POUR DIEU 

LÉVITIQUE 2     L’OFFRANDE DE CÉRÉALES : UN DON POUR DIEU 

Prédication Culte du 20 Mars 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi

Introduction

Lorsque nous lisons Le Lévitique, nous réalisons que l’Éternel est un Dieu d’ordre. Dieu parle et Il met de l’ordre : ce livre contient de nombreuses prescriptions détaillées touchant les sacrifices, les offrandes, la pureté rituelle, la consécration au ministère, les fêtes et les célébrations.
Le Lévitique suit le livre d’Exode qui décrit la sortie d’Egypte du peuple de Dieu. Le peuple était en marche dans le désert, vers la terre promise par Dieu. Dieu avait dit à Moïse de construire le Tabernacle, la Tente de la Rencontre qui symbolise la présence de Dieu au milieu de Son peuple. Et le Lévitique donne les instructions pour apprendre à vivre dans cette présence de Dieu.
Le Lévitique nous apprend que Dieu désire vivre au milieu de Son peuple : Il veut être présent parmi Son peuple et jouir de la communion avec lui.
Le Lévitique montre comment s’approcher de Dieu, vivre avec Lui et demeurer dans Sa présence, Sa réalité, Sa sainteté.
La deuxième réalité de ce livre est ce qu’il affirme avec force à plusieurs reprises : « Vous serez saints, car Je suis saint, moi l’Éternel votre Dieu. » (Lévitique 19.2).
Le Lévitique est un manuel de sainteté pour savoir comment vivre devant un Dieu qui est saint : Dieu est le tout autre, différent des humains, Lui seul est l’Incomparable, l’Unique, et on ne peut jamais en épuiser le mystère. La sainteté de Dieu est au cœur des autres attributs de Dieu.

Dieu est présent partout en même temps, mais expérimenter la manifestation de Sa présence est en lien avec notre relation avec Lui. À certains moments, Il permet que Sa présence nous touche, nous imprègne et nous donne de l’assurance.
Esaïe lorsqu’il a eu cette vision de Dieu comme étant le Saint d’Israël été brisé par cette présence qui le dépassait, au point de s’écrier : « Malheur à moi! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures » (Esaïe 6).
Nul ne peut voir Dieu et vivre. Dieu seul peut fixer les conditions, les moyens pour s’approcher de Lui sans risquer de périr.Il veut être adoré, suivi selon Ses propres conditions.
En lisant le Lévitique nous sommes imprégnés de cette présence de Dieu. Tout ce que nous faisons, disons, pensons, se passe devant le Seigneur.

Les Saintes Écritures déclarent : « Tu ne te présenteras pas devant l’Éternel les mains vides. » (Deutéronome 16.16)
Nous apportons au Seigneur ce que nous sommes et ce que nous avons. Lorsque nous allons rendre un culte à Dieu, il a déjà commencé bien avant l’heure prévu : nous devons avoir anticipé ce moment dans la présence de Dieu.
Le chapitre 1 du Lévitique nous parlait de l’holocauste, où nous avons retenu cette belle et grande leçon que seul le sang précieux de Jésus Christ donne accès à Dieu dans ce monde maintenant mais aussi dans le monde à venir.
Dans ce chapitre nous apprenons comment apporter à Dieu notre reconnaissance. Il s’agit de Le remercier de ce que grâce au sang précieux de Jésus nous avons accès à Sa présence. Nous pouvons désormais rencontrer et vivre avec le Saint.

La variété de l’offrande végétale

« Lorsque quelqu’un apportera une offrande en cadeau à l’Eternel, son offrande sera de fleur de farine. Il versera de l’huile dessus et il y ajoutera de l’encens. »‭‭(Lévitique‬ ‭2.1‬)
Les rites compris ici sont peut-être dépassés, mais l’Esprit nous permet d’en tirer des vérités qui restent d’actualité derrière les symboles.
Le but ici est d’offrir à Dieu un présent, un don. Mais ce don doit correspondre à ce que Dieu veut recevoir. Il faut donc suivre à la lettre Ses prescriptions, pour ne pas se retrouver dans la situation de Caïn dont l’offrande a été rejetée.
Le texte nous dit de celui qui veut faire un don que « son offrande sera d’une grande variété »
L’Éternel Lui même spécifie les formes et ingrédients.
Ici il est question d’une offrande de céréales, fruits de la terre, qui peut prendre la forme de : 

  • Fleur de farine crue (v.1-3)
  • Galette, gâteau sans levain, cuit au four, à la poêle ou sur le grill (v.4-10)
  • Prémices, offrande d’une première récolte, d’épis nouveaux broyés et rôtis au feu (v.14-16)

Ces offrandes étaient donc souvent accompagnées :

  • d’huile (v.1, 6, 15)
  • d’encens (v.1 et 16)

Une partie de l’offrande était réservée aux prêtres, Aaron et ses descendants (v.3 et 10).
D’après le verset 13, le sel devait être mis sur toutes les offrandes, en tant que signe de l’Alliance entre Yahvé et Son peuple. Le sel était le symbole de la purification, de la consécration et de la perpétuité.

Les offrandes demandées étaient donc des produits de la terre, plutôt de l’agriculture, constituant l’alimentation la plus ordinaire de l’homme. 

Quelle signification pour nous ?

Aujourd’hui comme hier, le Lévitique montre à ses lecteurs comment consacrer toute son existence à Dieu. Pour nous chrétien d’aujourd’hui, quelle peut donc être l’actualisation, la signification de ces offrandes de céréales ?
Toute notre vie quotidienne se vit devant Dieu : la Loi du Seigneur nous invite à vivre dans Sa présence. L’expression « devant l’Éternel » revient à plusieurs reprises (42 fois) dans le Lévitique.

  • L’offrande de céréales symbolise la consécration de la vie et du travail de l’homme à Dieu.

Notre attachement au Seigneur doit se démontrer en Lui offrant le meilleur, la part belle de ce que nous avons (v.1, v.4 et v.14).
Celui qui a reçu du Seigneur des grâces sera toujours reconnaissant. Nous avons reçu la grâce et le privilège d’entrer dans la présence de Dieu grâce au sacrifice de l’Agneau. Le but donc de cette offrande au Seigneur est de manifester notre reconnaissance.
L’offrant, l’adorateur apportait sa nourriture normale au prêtre, se déclarant prêt à garder la Loi. En présentant à Dieu le fruit de son labeur, les adorateurs consacrent de manière symbolique leur vie, leurs possessions et leur occupation.
Selon le livre d’Exode, les israélites étaient obligés par la Loi de consacrer à Dieu les premiers fruits de leurs récoltes,afin de le reconnaître solennellement comme le souverain propriétaire du pays et dispensateur suprême de tous les biens.« Tu ne tarderas pas à m’offrir la part qui me revient de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils. Tu me donneras aussi le premier-né de ta vache et de ta brebis ; il restera 7 jours avec sa mère et le huitième jour, tu me le donneras. » ‭‭(Exode‬ ‭22:28-29‬)

Dieu n’a pas une bouche pour manger ces offrandes là, Il est Esprit, infini. Mais Il attend de nous cette réaction de reconnaissance, car Il est notre bienfaiteur suprême. Il attend de Son peuple qu’il Lui soit totalement consacré et Lui offre le meilleur de ce qu’il a, en signe de reconnaissance.
Le concret de la vie avec Dieu, de ce qu’Il accomplit, pousse à être reconnaissant. Sois nous sommes remplis de Sa grâce, soit nous ne le sommes pas. La reconnaissance sera le signe de ce que nous vivons réellement.
Nous aussi nous devons, sous une autre forme, offrir à Dieu les prémices de nos biens, de nos forces, de notre travail.
Il est difficile d’être toujours reconnaissant, en toutes circonstances, et l’exprimer concrètement par des actes au quotidien.
Notre existence, notre souffle de vie, nos corps, notre temps : tout nous est donné par Dieu. 
Le chrétien doit donc naturellement offrir son corps à Dieu : « Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel. Ne vous laissez pas modeler par le monde actuel, mais laissez-vous transformer par le renouvellement de votre pensée, pour pouvoir discerner la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. »(Romains 12.1-2)
Le chrétien doit aussi offrir à Dieu un sacrifice de louanges : « Par Jésus, offrons donc en tout temps à Dieu un sacrifice de louange qui consiste à célébrer son nom. Ne négligez pas de pratiquer la bienfaisance et l’entraide : voilà les sacrifices auxquels Dieu prend plaisir. »‭‭(Hébreux‬ ‭13.15-16‬)‬‬
La prière de reconnaissance devrait imprégner notre existence et constituer notre offrande permanente : « Seigneur sois béni de ce que Tu m’as donné telle grâce, sois béni de ce que je comprends mieux l’Évangile, sois béni de ce que Tu as disposé de bonnes personnes autour de moi… »
Le Christ Jésus explosait tout le temps en actions de grâces : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. » (Matthieu 11.25)

  • L’offrande de céréales fournissait aussi aux prêtres leurs sources principales de revenu 

v.3 et v.10 « Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et pour ses descendants. C’est une chose très sainte parmi les offrandes passées par le feu pour l’Eternel. »

L’adorateur apportait l’offrande au prêtre choisi par Dieu. Le prêtre prenait une partie de l’offrande pour l’apporter au Seigneur, et gardait le reste. La part très sainte était réservée au prêtre parce qu’elle consacrait ceux qui la touchaient : elle ne pouvait être mangée que dans le Tabernacle / le Temple.
Nous pouvons retenir comme principe que les chrétiens laïcs doivent aussi savoir assurer à leurs responsables les moyens de leurs subsistances.
L’apôtre Paul en interprétant le texte du Premier Testament, déclare : « Vous le savez, ceux qui font le service sacré dans le Temple reçoivent leur nourriture du Temple. Ceux qui officient à l’autel reçoivent leur part des sacrifices offerts sur l’autel. De même, le Seigneur a ordonné que ceux qui annoncent la Bonne Nouvelle vivent de cette annonce de la Bonne Nouvelle. » ‭‭(1 Corinthiens‬ ‭9.13-14‬)‬‬
Le Christ Lui-même a indiqué que « l’ouvrier mérite son salaire » (Luc 10.7).
Nous avons également l’exemple de l’Église primitive à Jérusalem : « Tous ceux qui étaient devenus croyants étaient unis et mettaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous, selon les besoins de chacun. » (Actes 2.44-45)« La multitude de ceux qui étaient devenus croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme, et nul ne considérait comme sa propriété l’un quelconque de ses biens ; au contraire, ils mettaient tout en commun. » (Actes 4.32)
Dans tout ceci, ce qu’on donne on le donne d’abord à Dieu et cela permet à chacun de contribuer aux besoins de l’autre.
L’apôtre Paul était reconnaissant à l’égard des philippiens qui lui avaient fait parvenir des dons, à deux reprises (contexte au chapitre 17 du livre des Actes). Dans sa lettre aux Philippiens, c’est après avoir reçu ces dons, que l’apôtre remercie Dieu et c’est dans cette circonstance qu’il affirme :« J’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance; j’ai été comblé de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agréable. Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Christ Jésus.» (Philippiens 4.18-19)
Dieu sait répondre par Sa bénédiction à ce genre d’actes selon Sa richesse dans le Christ Jésus.
L’offrande de céréales contribuait ainsi au bien être de ceux qui servaient Dieu. Ils mangeaient du « repas » même de Dieu.

Conclusion

Cette offrande de céréales était d’une bonne odeur pour le Seigneur, manifestant la reconnaissance, l’action de grâce de l’offrant : Dieu aime voir de la reconnaissance, voir que Ses enfants reconnaissent qu’Il est le dispensateur , voir que Ses enfants sont aussi responsables dans leur soutien de ceux qui sont à Son service.
Souvenons nous de ces points :

  • Dieu est la source ultime de tous nos biens, de tout ce que nous sommes ;
  • Une consécration totale de notre vie avec tous nos biens est la réponse logique : soyons prêts à tout pour Lui, et mettons Le en premier.

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