Prédication Culte du 6 Mars 2022 par le Pasteur Claude Missidimbazi
« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli, équipe pour toute œuvre bonne. »
2 Timothée 3.16-17
Introduction
Ce matin nous voulons réfléchir sur l’utilité des Saintes Ecritures dans nos vies. Aujourd’hui plus que jamais nous avons besoin d’une authentique spiritualité évangélique et biblique.
La Bible est un livre remarquable, un don de Dieu, une source et un guide pour le chrétien. Dieu nous parle dans Sa parole et nous devons être à l’écoute et heureux de L’écouter.
Ce Livre nous éloignera du péché ou le péché nous éloignera loin de ce Livre :
- Si nous demeurons dans la présence de Dieu et que nous marchons avec Lui, la Bible est un régal.
- Mais si nous vivons dans le péché, nous n’aurons aucune envie de lire la Bible pour être corrigés.
La Bible est un lait qui nous permet de grandir en connaissance et dans l’intelligence des choses de Dieu.
Dans tous les domaines de la vie et de la pratique chrétienne, la Bible a la capacité de différencier ce qui vient de Dieu de ce qui ne vient pas de Lui.
Toute l’Écriture sainte est inspirée de Dieu, c’est à dire « soufflée ». Dieu a « soufflé », Il est à la base, Il a guidé les écrivains consacrés pour recevoir Sa Parole. La Bible vient du cœur de Dieu Lui-même.
La Parole est inspirée de Dieu : Elle commence en Dieu, véhiculée par le Saint Esprit et s’applique à l’être humain.
Ce Livre est utile pour : enseigner, convaincre, redresser / corriger, instruire / éduquer dans la justice. Dans quel but ? Afin que l’homme et la femme de Dieu soient accomplis, préparés, formés, équipés, propres pour toute œuvre bonne.
L’utilité de l’Écriture inspirée est montrée dans le résultat qui en est attendu : l’homme de Dieu, c’est à dire tout croyant qui a une relation personnelle avec Dieu, doit être préparé et adapté à toute œuvre bonne.
Quelle est notre propre relation avec la Parole de Dieu ? Comment La vivons nous au quotidien ?
C’est une grâce d’avoir la Parole de Dieu. Nous devons accueillir la Parole de Dieu avec joie, avec foi parce qu’Elle a le pouvoir de changer nos vies.
Notre manière de recevoir et d’écouter la Parole de Dieu, notre réaction, notre relation avec Elle, montre si nous sommes des élus ou pas. L’apôtre Paul affirme ainsi aux thessaloniciens : « Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, et faisons mention de vous dans nos prières. Nous nous souvenons sans cesse, devant Dieu notre Père, de l’œuvre de votre foi, du travail de votre amour, et de la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ. Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus, car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement, mais aussi avec puissance, avec l’Esprit Saint et une pleine certitude. » (1 Thessaloniciens 1.2-5)
Il ajoute plus loin : « C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l’avez accueillie, non comme la parole des hommes, mais comme ce qu’elle est vraiment : la parole de Dieu qui agit en vous qui croyez. » (1 Thessaloniciens 2.13)
Le rejet de la Parole est une preuve que nous ne sommes pas avec Dieu. Ainsi, le Christ Jésus déclare « Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu »(Jean 8.47) et aussi « Mes brebis écoutent ma voix » (Jean 10.27).
Que dit la Bible concernant la Parole de Dieu ?La Parole de Dieu :
- Elle a toujours une belle course
- Elle doit être proclamée
- Elle annonce le Salut
- Elle régénère l’homme en la puissance du Saint Esprit
- Elle change complètement la nature humaine
La Bible utilise beaucoup d’images pour qualifier la Parole de Dieu. Examinons ces métaphores, ces symboles qui nous indiquent ce qu’est la Parole de Dieu qui nous est adressée, et laissons nous interpeller.
La Parole comme un feu
« Ma parole n’est-elle pas comme un feu, – dit l’Éternel –, Et comme un marteau qui brise (fait éclater) le roc ? » (Jérémie 23.29)
La Parole de Dieu est agissante, vivante. Le prophète Jérémie a vécu la Parole même dans sa chair : « … c’était dans mon cœur comme un feu dévorant, enfermé dans mes os. Je m’épuisais à le contenir, mais je n’ai pas pu. » (Jérémie 20.9)
Lorsqu’on touche du feu, on ne peut pas tenir longtemps.
Dieu Lui même compare Sa Parole à un feu dévorant, un feu ravageur qui consume tout ce qu’il touche.
Le contact avec la Parole vivante nous enflamme, Elle nous emporte dans Son feu et consume tout ce qui est sale et contraire à Dieu dans nos vies. Le feu brûle, élimine les scories. Le feu illumine aussi.
La Parole a commencé par brûler Jérémie, et ensuite les autres autour de lui.
Mélangée à la foi, la Parole de Dieu est un feu qui ne peut être arrêtée.
La Parole comme un marteau
Dans le même verset du prophète Jérémie, nous voyons la Parole est comme un marteau qui brise le roc, qui fait sauter en morceau la roche, telle une lourde masse.
Le cœur de l’être humain est dur, Dieu doit utiliser Son marteau pour briser cette dureté. Il brise ce qui nous empêche de recevoir avec joie et confiance la vérité qui peut nous rendre libre. Il ne veut pas nous anéantir mais nous bénir.
La Parole comme un vin enivrant
« Mon cœur en moi est brisé. Je tremble de tous mes membres. Je suis comme un homme ivre, comme quelqu’un que le vin a dompté, à cause de Yahvé et de Ses paroles saintes. » (Jérémie 23.9)
Le prophète est ici comme dans une ivresse maîtrisée, il est rempli, saturé de la vérité du Seigneur.
Ce genre d’ivresse nous pousse à l’adoration du Seigneur, à des louanges, a aimer notre prochain, à proclamer la Bonne Nouvelle…
La Parole comme une épée acérée
« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur. » (Hébreux 4.12)
Cette Parole nous devons l’accepter même lorsqu’elle fait mal à entendre. Nous devons La laisser pénétrer en nous. Elle est comme un juge des sentiments et des pensées du cœur. Elle est apte à discerner et à juger la valeur morale de l’homme, à juger son cœur, ses idées, ses intentions et son vouloir.
Le mot grec utilisé ici pour juger est ‘kritikos’, avec une notion « judiciaire ». La Parole fait comme une analyse critique de ce que nous sommes afin de nous redresser et nous réorienter vers Dieu et vers Sa gloire.
Elle juge tout ce que l’homme veut, ses intentions profondes et dévoile toute hypocrisie. Ainsi l’auteur sacré ajoute : « Il n’est rien dans la création qui puisse être caché à Dieu. A ses yeux, tout est à nu, à découvert, et c’est à lui que nous devons tous rendre compte. » (Hébreux 4:13)
Nous devons être capables de nous laisser critiquer. Nous devons être capables d’accepter cette Parole qui peut ne pas nous plaire au premier abord, au lieu d’essayer de La contourner, en amoindrir la portée ou ne voir l’application que pour les autres. Ayons aussi l’humilité d’écouter ceux qui ont étudié la Parole, sans esprit de rejet, ou de contestation systématique. Restons attentif et conservons la Parole dans nos cœurs, ne soyons pas des auditeurs oublieux.
La Parole de Dieu est comme une épée acérée, pénétrante jusqu’à la division de l’âme ainsi que de l’esprit, qui nous bouscule à l’intérieur, nous donne de penser différemment, transforme notre vision des choses.
La Parole comme une cuve
Le Christ Jésus a dit à Ses disciples : « Déjà vous êtes purs, à cause de la Parole que je vous ai annoncée » (Jean 15.3)
La Parole de Dieu est comme une cuve pour laver ce qui est impur. L’eau est souvent une image de l’action purificatrice de la Parole de Dieu.
En parlant de ce que le Christ fait pour l’Église, l’apôtre Paul écrit aux éphésiens : « Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la Parole. » (Éphésiens 5.26)
Lorsque nous courons derrière les choses, les biens de ce monde, lorsque nous prenons plaisir aux choses que Dieu n’aime pas… nous avons besoin d’être lavés, d’être purifiés.
Nous devons être consacrés à Dieu. La vocation céleste a commencé lorsque Dieu nous a choisis, avant la fondation du monde. Le mécanisme du salut se met alors en marche. L’Évangile de Jésus nous est alors annoncé, Dieu nous donne la possibilité de croire. La nouvelle naissance prend place, nous recevons le don de l’Esprit de Jésus et nous sommes appelés à nous détacher, à nous séparer du monde, pour marcher avec Dieu tous les jours.
Nous devons être consacrés au Saint, Celui qui est le tout autre, qui vit dans une sphère inaccessible. La sainteté implique pour nous que Dieu nous a choisis, Il nous a fait sortir du monde pour Lui appartenir.
Nous devons donc marcher dans la sanctification au quotidien. En marchant, nous nous rendons compte que nous avons encore des défauts, des mauvaises pensées, de l’impureté en nous, et nous avons besoin de l’éclairage du Saint Esprit et de l’eau pure de la Parole pour être lavés afin d’être capables d’entrer dans la vie éternelle de Dieu.
La Parole comme une semence
Le Christ Jésus a dit : « Voici ce que signifie cette parabole; la semence, c’est la Parole de Dieu. » (Luc 8.11)
De même, nous lisons dans le livre du prophète Ésaïe : « Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent point sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la nourriture à celui qui a faim, ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Ésaïe 55.10-11)
L’identité du chrétien vient de Dieu : le chrétien est né d’une Parole éternelle, c’est pour cela qu’il vivra éternellement. Le chrétien est né d’en haut, il reçoit une nouvelle nature qui aime les choses de Dieu, l’Église, louer Dieu, méditer Sa Parole, partager la Bonne Nouvelle…
L’apôtre Pierre rappelle ainsi : « […] vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu. » (1 Pierre 1.23)L’œuvre de D.ieu est une œuvre permanente, elle est invincible.
Combien il est nécessaire que cette semence incorruptible qu’est la Parole de Dieu soit déposée dans notre cœur afin qu’Elle imprime à nos pensées, à nos projets, à nos travaux, un caractère de fermeté, de stabilité, de fixité et de paix.
Nous ne devons pas nous efforcer à faire les choses, à être semblant d’être des chrétiens. Il s’agit « d’être » d’abord et de « faire » ensuite.
La Parole comme de l’or et du miel
Le psalmiste affirme en parlant des règles, des lois de Dieu : « Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin ; Ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons.Ton serviteur aussi en reçoit instruction ; Pour qui les observe la récompense est grande.» (Psaume 19.10-11)
Le psalmiste met la Parole de Dieu au dessus de ce qu’il y a de plus exquis, dont les biens que la plupart des hommes recherchent avec ardeur, les richesses et les plaisirs des sens.
Le réformateur Luther a écrit en commentant ce verset : « C’est un grand miracle que le Saint Esprit a opéré en nous, quand nous commençons à prendre notre plus grand plaisir en tout ce qui jusqu’alors nous déplaisait par dessus tout. »
Le psalmiste après avoir comparé la Loi de Dieu à de l’or, La compare encore à du miel.
La Parole comme une lumière
« Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. » (Psaume 119.105)
Et enfin la Parole est comparée à une lampe, la Parole de D.ieu est une lumière.La lumière éclaire, elle chasse les ténèbres, elle nous montre les pièges.
Conclusion
Comment vivons nous au quotidien cette Parole de Dieu ? Elle nous éclaire, nous informe, nous nourrit, nous transforme, nous ouvre des nouveaux horizons, nous stimule, nous remue, nous bouscule, nous fait mal, nous guérit, nous relève, nous donne de tomber amoureux de Jésus, nous fait perdre la tête, nous délivre de nos raisonnements, nous inspire pour composer les chants, écrire des poèmes, nous inspire même dans l’art.
Elle est vivante et Elle est utile. Aimons, soyons des dévoreurs de la Parole de Dieu.
Jésus a dit « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point »(Matthieu 24.35)
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