Prédication Culte du 23 Janvier 2022 par le Pasteur Claude
« 1. De David. Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, que tout mon coeur bénisse son saint nom ! 2 Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, et n’oublie aucune de ses largesses ! […]19 Le SEIGNEUR a établi son trône dans les cieux, et sa royauté domine tout. 20 Bénissez le SEIGNEUR, vous ses anges, forces d’élite au service de sa parole, qui obéissez dès que retentit sa parole. 21 Bénissez le SEIGNEUR, vous toutes ses armées, vous ses ministres qui faites sa volonté. 22 Bénissez le SEIGNEUR, vous toutes ses oeuvres, partout dans son empire. Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme. »
Psaume 103.1-2 et 19-22
Introduction
Nous voulons réaffirmer cette vérité centrale : Dieu est souverain.
Nous voulons aujourd’hui traiter de la reconnaissance de la souveraineté de Dieu dans le contexte de la pandémie actuelle.
Les chrétiens comme les non chrétiens sont exposés aux tentations, aux afflictions et, actuellement, à la Covid. La vraie question est de savoir comment les accueillir.
La pandémie actuelle pousse les uns et les autres à des comportements parfois très étranges.
Beaucoup partagent actuellement le sentiment de vivre dans une société liberticide, beaucoup ont des griefs contre les dirigeants. Beaucoup, y compris chez les croyants, ont peur de la mort ou de la maladie.
Le chrétien ne part pas de la situation qu’il vit, pour lire et interpréter un évènement, mais il part d’abord auprès de Dieu, en lisant la Bible pour interpréter et comprendre l’histoire.
La souveraineté absolue de Dieu
Qui dirige les affaires de ce monde ? Les politiques ? Les scientifiques ? … Ou Dieu ?
Au verset 19 de notre passage, le psalmiste le dit très clairement : « Le SEIGNEUR a établi son trône dans les cieux, et sa royauté domine tout. »
Le chrétien affirme donc que Dieu est l’unique souverain. Il croit que le trône de Dieu est établi dans les cieux.
Le mot trône évoque le pouvoir, l’autorité, la majesté, la splendeur de Dieu. Le trône de Dieu est le symbole de la puissance et du pouvoir de Yahvé. Le trône de et le symbole de la souveraineté de Dieu, de Sa justice, de Sa gloire et de Sa stabilité.
Le monde des hommes est stable seulement dans la mesure où ceux-ci reconnaissent ce trône.
Nous lisons dans le Psaume 93.2 : « Ton trône est établi dans les temps anciens. Depuis toujours, Tu es. »
Le fait que Dieu règne est une bonne nouvelle, parce que Dieu est saint, Il est juste, bon et infiniment sage :
- « En Dieu résident la sagesse et la puissance. Le conseil et l’intelligence lui appartiennent. » (Job 12:13)
- « …Son intelligence n’a point de limite. » (Psaumes 147:5)
- « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! »(Romains 11:33)
- Dieu est « Celui qui fait toutes choses selon le conseil de Sa volonté… » (Éphésiens 1:11)
Dieu est grand, rien ne le surprend, ne le trouble ni ne le déconcerte.
Reconnaissons que Dieu est le seul et unique souverain, maître de l’univers : « Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu’il veut. » (Psaumes 115:3)
La souveraineté de Dieu c’est la Seigneurie universelle de Dieu sur toute chose ! Tout ce qu’Il a créé reste sous sa ferme direction : l’homme tout comme la nature, les peuples païens tout comme Israël.
Tout arrive parce que Dieu le veut : « Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens ; Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre, Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, Et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; Je dis: Mes arrêts subsisteront, Et j’exécuterai toute ma volonté. » (Ésaïe 46:9-10)
Être Dieu c’est faire en sorte que Ses propres arrêts subsistent. Il fait en sorte que tout arrive selon Sa parole.
Job a appris la souveraineté de Dieu par une expérience difficile. Il déclare au final : « Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s’oppose à tes pensées. » (Job 42.2)
Ailleurs le psalmiste affirme aussi : « Tout ce que l’Eternel veut, il le fait, Dans les cieux et sur la terre, Dans les mers et dans tous les abîmes. » (Psaume 135.6)
Comme vu plus haut, l’apôtre Paul dit du Seigneur qu’Il est « Celui qui opère toutes choses d’après le conseil de Sa volonté… »(Éphésiens 1:11)
La souveraineté de Dieu englobe tout et touche à tout. Il exerce une autorité absolue sur ce monde. Nous devons le croire et l’affirmer, notre Dieu gouverne :
- Les éléments naturels, le vent (Luc 8), les éclairs, la neige (Psaume 147)
- La faune, Les grenouilles, les moustiques (Exode 8), les sauterelles (Exode 10), les oiseaux, les cailles (Exode 16), les poissons (Jonas 2)
- La flore, l’herbe, les plantes (Psaume 105)
- Le soleil (Josué 10)
- Les portes des prisons (Actes 5)
- Les maladies et infirmités (Matthieu 4, la cécité (Luc 18), la surdité (Marc 7), la paralysie (Luc 5), la fièvre (Matthieu 8)
- Les projets des hommes, les projets de voyage (Jacques 4.13-15)
- Le cœur des dirigeants (Proverbes 21)
- Les nations (Actes 4)
Implications pratiques de reconnaître la souveraineté de Dieu
La reconnaissance de la souveraineté de Dieu nous procure la tranquillité.En comprenant réellement la souveraineté de Dieu, si cette pandémie sévit c’est que Dieu a un plan, a un projet, car Dieu contrôle tout. C’est Lui qui mettra fin à ce qui se passe. Rien de tout cela n’échappe à Son autorité : la vie et la mort sont entre Ses mains.
Peu importe ce qui se passe, où et quand la chose se produit, et à qui elle arrive, si elle se produit, Dieu a un but derrière. Dieu la contrôle, sans être cependant coupable du péché ou de la haine dans le cœur de l’homme qui cause le péché de la situation.
Quelque soit ce qui se passe, Dieu le permet.
Dans la vie pratique la souveraineté de Dieu a un sens.
Dans le livre de Job, nous lisons que : « En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres » (Job 1.22), lorsqu’il dit « Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L’Eternel a donné, et l’Eternel a ôté ; que le nom de l’Eternel soit béni ! » (Job 1.21)
Celui qui s’exprime ainsi vient pourtant de perdre ses enfants. Pourtant, il reconnaît la main de Dieu, la souveraineté de Dieu alors qu’il souffre.
Nous avons là un exemple pratique d’une situation de vie où le croyant, qui a placé sa foi en Dieu, est capable de laisser Dieu être Dieu et de ne jamais juger Ses voies, car Ses voies nous dépassent.
Nous voyons au chapitre 2 du livre de Job, une discussion entre Job et son épouse : « Il lui dit : « Tu parles comme une folle ! Nous acceptons le bonheur comme un don de Dieu. Et le malheur ? Pourquoi ne l’accepterions nous pas aussi ? » En tout cela, Job ne pécha pas par ses lèvres. » (Job 2:10)
Job nous apprend à respecter Dieu même dans la souffrance, même quand la situation que nous vivons peut nous pousser aux dernières extrémités.
L’épouse de Job disait juste avant : « Vas-tu persister dans ton intégrité ? Maudis Dieu et meurs ! » (v.9)Si la femme de Job parle ainsi, c’est que Job vient d’être gravement touché par plusieurs catastrophes.Elle sous-entend : « Tant de malheurs et pourtant tu es un homme pieux, juste, irréprochable (voir le verset 1.1). Dieu n’a pas été capable de te protéger, alors Il ne vaut pas la peine d’être servi : rejette-Le ! »
Job était effectivement un homme d’une piété exceptionnelle, mais son intégrité ne l’a pas protégé des malheurs.
D’après l’épouse de Job, la meilleure manière de gérer une telle situation, une adversité si terrible, pour le croyant, serait de rejeter son Dieu.
Quand le malheur est arrivé, Job n’a pourtant pas renié son Dieu. Au contraire, il a affirmé avec foi que Dieu est digne de confiance. Oui, il savait que Dieu est souverain. Nous ne comprenons pas tout sur cette terre. Nous aurons des explications dans l’au-delà, avec Dieu.
La souveraineté de Dieu nous enseigne qu’accepter le malheur est aussi un comportement digne de notre foi. La piété ne nous préserve pas du malheur.
Job nous montre que lorsqu’un être n’est pas attaché aux choses matérielles, lorsqu’il n’est pas au service de Dieu que pour les biens matérielles, même si il doit repartir à zéro, qu’il est réduit à ne plus rien avoir, il ne cède jamais à la tentation d’abandonner Dieu.
Quand les malheurs arrivent, lorsque nous ne recevons pas ce que nous demandons dans nos prières, lorsque la maladie nous touche, lorsque la mort frappe à la porte, lorsque nous sommes dans des situations qui nous dépassent… ce n’est pas une raison de se révolter contre Dieu, parce qu’Il est souverain.
Au terme du livre de Job, après avoir fait une expérience incroyable de rencontre de Dieu, Job affirme ceci : « Qui est celui qui dénigre la providence sans y rien connaître ? Eh oui, j’ai abordé, sans le savoir, des mystères qui me confondent. » ( Job 42.3)Il avait préalablement reconnu devant Dieu : « Je ne fais pas le poids, que te répliquerai-je ? Je mets la main sur ma bouche. » (Job 40.4)
Il est important de se taire quand nous sommes dans des situations qui nous dépassent et que nous ne comprenons pas ce que Dieu est en train de faire.
C’est parce que nous ne comprenons pas la présence de la souffrance dans nos vies que nous sommes souvent tentés de nous révolter. Prions : Seigneur garde nous de Te pointer du doigt, car tout ce que Tu fais est bon et juste.
Dieu n’envoie pas le mal, mais Il le permet. Il permet ainsi cette pandémie que nous vivons actuellement. Mais le Dieu qui le permet, est aussi le Dieu qui nous soulage, qui est le médecin des cœurs et des corps brisés. Ainsi le psalmiste appelle les uns et les autres, toute la Création à bénir le Seigneur dans ce Psaume 103
Reconnaissons, qu’en présence de Dieu, personne n’a un droit propre à la vie. Notre souffle est un don de Dieu. Il a le droit de donner et de reprendre.Il ainsi écrit dans le livre de : « Voyez donc que c’est moi qui suis Dieu et qu’il n’y a pas d’autre dieu que moi. C’est moi qui fais vivre et fais mourir, qui blesse et guéris, et personne ne peut délivrer de ma main. » (Deutéronome 32.39) Malades, c’est Dieu qui guérit. Brisés, c’est Lui qui nous répare.
Le chrétien qui vit la souveraineté de Dieu est capable de dire au milieu des circonstances difficiles : « si Dieu le veut ».
L’apôtre Jacques nous prévient : « Alors, vous qui dites : « Aujourd’hui — ou demain —, nous irons dans telle ville, nous y passerons un an, nous ferons du commerce, nous gagnerons de l’argent », et qui ne savez même pas, le jour suivant, ce que sera votre vie, car vous êtes une vapeur, qui paraît un instant et puis disparaît ! Au lieu de dire : « Si le Seigneur le veut bien, nous vivrons et ferons ceci ou cela », vous tirez fierté de vos fanfaronnades. Toute fierté de ce genre est mauvaise. Qui donc sait faire le bien et ne le fait pas se charge d’un péché. » (Jacques 4.13-17)
La souveraineté de Dieu pour le croyant est d’affirmer : « si Dieu le veut, nous vivrons sinon nous ne vivrons pas. »
Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul nous rappelle cette grande vérité : « Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Romains 8.32) Dieu fait que toute chose travaille au bien de Ses enfants.
Paul continue ainsi : « Qui nous séparera de l’amour de Christ Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée… [ou le Corona virus ?] selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » (Romains 8.35-37)
Enfin, il conclue : « j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie […] ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 8.38-39)
Le mal est là avec cette pandémie, mais Dieu œuvre et a un but. Il démontre que Lui seul est souverain. Il est bon et sage et Il sait ce qu’Il fait.
Parler de la souveraineté de Dieu, c’est affirmer qu’Il est maître du bonheur mais aussi du malheur.
Ne détrônons pas Dieu, ne donnons pas plus de poids aux puissances de ce monde, aux dirigeants, aux politiques, aux scientifiques, etc.
Craignons le Seigneur plus que cette pandémie, aimons le Seigneur plus que notre santé.
Ce sont des choses que nous savons déjà mais que nous oublions dans la pratique de nos vies.
Le Christ nous a montré qui nous devons vraiment craindre : « Je vous dis, à vous qui êtes mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. Je vous montrerai qui vous devez craindre. Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne ; oui, vous dis-je, c’est lui que vous devez craindre. » (Luc 12.4-5)
Le croyant ne doit pas être victime de la peur. Le croyant est immortel, intouchable tant qu’il est en communion avec Dieu, qu’il est dans le projet de Dieu, et tant que l’heure prévue par le Seigneur pour le reprendre n’est pas encore arrivée.
Le Christ a souvent insisté en disant à Ses disciples : « N’ayez pas peur ! »
Ne laissons donc pas la pandémie changer notre moralité, notre piété, notre foi ou notre amour pour Dieu et les autres.
Ne soyons pas obsédé par la mort, n’ayons pas peur d’elle. Avant tout, ce qui est important c’est de se préparer à rencontrer Dieu. Il faut apprendre à vivre avec la mort, sans en avoir peur : memento mori (« souviens toi que tu vas mourir »).
Le psalmiste prie ainsi : « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous conduisions notre cœur avec sagesse. »(Psaume 90.12)
Pour le chrétien la mort est un gain, un bienfait parce qu’il s’agit pour lui de retourner auprès du Seigneur et de se reposer de ses œuvres.
Conclusion
Arrêtons et reconnaissons que Dieu est Dieu, c’est Lui qui « domine sur les nations, [qui] domine sur la Terre »(Psaume 46.10)
Remercions Dieu pour les conseils médicaux avisés, les soins qu’on peut recevoir gratuitement dans notre pays. Mais ne faisons pas de tous ces moyens une espèce de nouvelle religion, une idolâtrie. Remettons toujours tout dans la perspective de Dieu. L’être humain reste un être humain.Faisons ce qui est juste, soyons de bons citoyens, protégeons nous, protégeons les autres et rendons grâces au Seigneur. Ayons de la compassion pour tous et prions pour que le Seigneur conduise nos dirigeants à prendre les bonnes décisions. Prions pour que le mal recul. Demandons de bonnes choses pour nos pays. Mais n’oublions pas que Dieu agira toujours selon Sa souveraineté.
La foi ne nous protège pas des tempêtes, des orages ou des virus, mais elle nous assure que tout ça prendra fin car Dieu est Celui qui délivre. Faisons toujours confiance à Dieu, faisons tout dans la prière, dans la dépendance à Dieu, en nous remettons à Sa providence.
Marchons avec le Seigneur et ne doutons jamais de Son autorité. Laissons Dieu être à Sa place.
Le règne de Dieu domine sur tout. Pourtant nous ne comprenons pas tout, pourquoi il y a des famines, de la pauvreté, de la misère… Il est important de craindre Dieu, et de Lui faire confiance.
La vraie foi implique enfin d’être honnête avec Dieu : dans le livre des Psaumes, il y a plus de cris de colères et d’incompréhensions que de confiance. Dieu entend ces cris là.
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