CELUI QUI DOIT VENIR

CELUI QUI DOIT VENIR

Prédication Culte du 28 Novembre 2021 par le Pasteur Claude Missidimbazi

Texte : Matthieu 11,2-6
« Or Jean, dans sa prison, avait entendu parler des oeuvres du Christ. Il lui envoya demander par ses disciples : « Es-tu “Celui qui doit venir” ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres ; et heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »

Introduction

Aujourd’hui est le premier dimanche de l’Avent dans la liturgie chrétienne. Sommes nous joyeux dans l’attente de vivre intensément la fête de la nativité du Seigneur Jésus ?
L’Avent offre quatre dimanches pour se préparer à cette célébration. 
Avent signifie « avènement », c’est l’attente de l’avènement de quelque chose ou, dans notre cas, de quelqu’un. 
Qui ou quoi attendons nous ?
Comme nous pouvons attendre avec passion la venue d’un proche, d’un ami, avons nous le désir ce matin de la venue du Seigneur ? Sommes nous tendus vers cette célébration de ce jour anniversaire ?
Avant nous, bien des générations ont vécu cette attente. En premier, le peuple d’Israël attendait cette venue qu’avaient annoncée les prophètes. Hélas, lorsque Jésus est venu, Il n’a pas été reconnu par Son peuple comme nous le dit Jean 1 : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli. »(v.11)

Nous nous avons reconnu Jésus comme étant le Messie qui est venu, et Il reviendra. Il est vivant aux siècles des siècles.

Lorsque nous parlons d’attente, c’est toujours le contenu qui est excitant et qui rend impatient, dans l’attente de la réalisation de ce contenu. La joie, l’exubérance sont liées au contenu de la nouvelle. La joie, l’euphorie du chrétien sont alimentées par le fait que bientôt nous allons célébrer la naissance de notre Sauveur. 
Ce passage de l’Évangile selon Matthieu nous propose une question, une réponse et un avertissement.

Une question

La question est celle de Jean Le Baptiste (v.2) : «  Or Jean, ayant appris dans sa prison, les oeuvres du Christ, envoya deux de ses disciples Lui dire : Es-Tu Celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »

Jean Le Baptiste, le précurseur du Christ, le messager de Dieu, est en prison.
Il faut se plonger dans le contexte : pourquoi Jean est-il en prison, lui qui préparait la venue du Messie, lui qui ouvre la voie et balise le chemin pour le Roi des rois ? 
Nous lisons dans Matthieu 4.12 : « Quand Jésus apprit que Jean avait été mis en prison, il s’en alla en Galilée. »
‭‭On peut se demander pourquoi le Seigneur n’est pas intervenu pour libérer son éminent serviteur.
C’est plus loin, que l’auteur inspiré nous donne les raisons injustes et sordides de l’emprisonnement de Jean, dans Matthieu 14.1-12 : « En ce temps-là, Hérode, qui régnait sur la Galilée, entendit parler de Jésus. Il dit à ses serviteurs: «C’est Jean-Baptiste: il est revenu d’entre les morts! Voilà pourquoi il a le pouvoir d’accomplir des miracles.» En effet, Hérode avait ordonné d’arrêter Jean, de l’enchaîner et de le jeter en prison. C’était à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe. Car Jean disait à Hérode : « Il ne t’est pas permis d’avoir Hérodiade pour femme ! » Hérode voulait faire mourir Jean, mais il craignait le peuple juif, car tous considéraient Jean comme un prophète. Cependant, le jour de l’anniversaire d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa devant les invités. Elle plut tellement à Hérode qu’il jura de lui donner tout ce qu’elle demanderait. Sur le conseil de sa mère, elle lui dit : « Donne-moi ici la tête de Jean-Baptiste sur un plat ! » Le roi en fut attristé; mais à cause des serments qu’il avait faits devant ses invités, il donna l’ordre de la lui accorder. Il envoya donc quelqu’un couper la tête de Jean-Baptiste dans la prison. La tête fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui la remit à sa mère. Les disciples de Jean vinrent prendre son corps et l’enterrèrent; puis ils allèrent annoncer à Jésus ce qui s’était passé. »
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C’est effarant de se rendre compte que la mort d’un si grand prophète est liée à des choses si frivoles, des amourettes et de la vengeance d’une personne blessée qui ne supportait pas des remontrances pourtant justes.

Dans ce contexte, en prison, nous pouvons comprendre les doutes du prophète Jean : il a le droit de douter.

Jean Le Baptiste apprend donc du fond de sa prison que Jésus accomplit les œuvres du Messie. Jésus se manifeste ouvertement par Ses actes comme le Messie promis.
Jean fait donc demander à Jésus : « Es tu Celui qui vient (c’est à dire le Messie) ? Ou devons nous en attendre un autre ?»
Il demande : « Es tu celui dont la venue est attendue ? »« Es tu celui dont j’annonce moi Jean la venue : le juge redoutable qui condamne les impies au supplice éternel ? »
Il y a derrière tout ceci une attente brûlante.
La question de Jean porte sur l’identité et sur la mission de Jésus.
La question de Jean surprend car elle exprime certainement un doute. 
Jean Le Baptiste, qui pose la question, n’est pas n’importe qui : c’est le précurseur du Christ, c’est lui qui a déclaré si longtemps et d’une manière si expresse que Jésus est vraiment le Christ.Nous lisons ainsi dans Jean 1.29, qu’il affirme en parlant de Jésus : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. »C’est lui aussi qui est témoin du Ciel qui s’ouvre et de la descente de l’Esprit sous forme de colombe sur Jésus, au moment où Il sort des eaux du Jourdain pendant Son baptême (Matthieu 3.13-17)

Comment peut il demander à Jésus : « Es-Tu le Christ ? »
Jean Le Baptiste était visiblement écartelé entre ce qu’il entend raconter d’extraordinaire sur Jésus et l’absence de toute manifestation éclatante de Sa messianité.
Comme beaucoup de gens de son temps, Jean Le Baptiste devait sûrement attendre un messie redoutable, conquérant militaire.
L’apocalyptique juive impliquait que le Messie devait venir libérer puissamment Son peuple, sur le plan politique, renverser avec fracas la situation de domination par une puissance païenne, proclamer avec autorité le règne de D.ieu et réhabiliter le Royaume d’Israël, comme sous le règne de David. 
Même un grand homme comme Jean se pose des questions. Dans sa prison, il regarde sa situation et il peut se dire que ce Messie là ne fait rien pour moi.

« Celui qui vient », « Celui qui doit venir » est Celui qui a été annoncé dans les Saintes Écritures : c’est un titre messianique.
La théologie du Premier Testament est dominée par la réalité de l’intervention de Dieu dans l’histoire, passée, présente et future.
Ce titre, « Celui qui vient », se rencontre dans plusieurs passages, comme dans le psaume 118 : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! … » (Psaumes‬ ‭118:26‬)
Le D ieu qui vient est un Dieu qui vient pour juger, comme nous le lisons dans Psaume 96.12-13 : «  Qu’exulte la campagne, et tout son fruit, que tous les arbres des forêts crient de joie, à la face de Yahvé, car il vient, car il vient pour juger la terre ; il jugera le monde en justice et les peuples en sa vérité ».

Nous avons aussi ce texte si important de Malachie 3.1-3 : « Voici, j’envoie mon messager. Il aplanira le chemin devant moi. Subitement, il entrera dans son temple, le maître que vous cherchez, l’Ange de l’alliance que vous désirez ; le voici qui vient, dit le SEIGNEUR le tout-puissant. Qui supportera le jour de sa venue ? Qui se tiendra debout lors de son apparition ? Car il est comme le feu d’un fondeur, comme la lessive des blanchisseurs. Il siégera pour fondre et purifier l’argent. Il purifiera les fils de Lévi. Il les affinera comme on affine l’or et l’argent. Ils seront pour le SEIGNEUR ceux qui présentent l’offrande comme elle doit l’être. »

Le Messie attendu était donc censé être comme le « feu du fondeur ». Celui qui vient est censé avoir pour fonction de purifier le peuple de Dieu par le feu. Cette idée du Messie correspond probablement à celle que se faisait Jean Le Baptiste. Or le Christ Jésus ne présentait pas ces marques là de la messianité.

Le Nouveau Testament nous dit que quand est venu l’accomplissement du temps, Dieu a envoyé Son Fils né d’une femme et assujetti à la Loi (Galates 4.4). D.ieu est venu par l’incarnation, et le Verbe S’est fait chair, et Il a habité parmi nous. Et nous avons vu Sa gloire, Sa gloire que le Fils unique, plein de grâce et de vérité, tient du Père (Jean 1.14).
L’attente de Jean était comme pour les autres israélites une attente brûlante d’espérance.
Le dernier livre dans nos Bible nous parle même de l’adoration de Celui qui est, qui était et qui vient ! (Apocalypse 4.8)
Dans ce contexte d’attente brûlante, Jean observe et il se pose des questions : « Es-tu, toi, celui qui doit venir ? »
Est-ce que Jésus est bien celui qui doit combler notre attente, celui que les prophètes ont annoncé ?

La réponse 

La réponse de Jésus (v.4-5), faites aux ambassadeurs de Jean est la suivante : « Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles retrouvent la vue et les boiteux marchent droit, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts ressuscitent et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. »

Jésus énumère les diverses formes de son activité mais cette réponse peut paraître décevante pour quelqu’un qui est en prison.

Pourtant Il décrit l’accomplissement des prophéties du Premier Testament : 

  • « Alors, les yeux des aveugles verront et les oreilles des sourds s’ouvriront. Alors, le boiteux bondira comme un cerf et la bouche du muet criera de joie. Des eaux jailliront dans le désert, des torrents dans la steppe. » (Esaïe 35.5-6)
  • Jésus dira de Lui-même : « L’Esprit du Seigneur DIEU est sur moi. Le SEIGNEUR, en effet, a fait de moi un messie, il m’a envoyé porter joyeux message aux humiliés, panser ceux qui ont le coeur brisé, proclamer aux captifs l’évasion, aux prisonniers l’éblouissement, proclamer l’année de la faveur du SEIGNEUR, le jour de la vengeance de notre Dieu, réconforter tous les endeuillés » (Esaïe 61.1-2)

Le sens de la réponse de Jésus est clair. En soulignant comment les miracles qu’Il accomplit et Son enseignement des pauvres correspondent aux prophéties d’Ésaïe, Il affirme par le fait même qu’Il est bien celui que D ieu avait annoncé et qu’il ne faut pas en attendre un autre.
« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez… »
Dans le texte parallèle de l’évangile de Luc 7.21, on voit que les disciples envoyés par Jean sont arrivés au bon moment où le Christ Jésus parle et agit en même temps : « En cette même heure, il en guérit beaucoup de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits malins et il donna la vue à beaucoup d’aveugles. »
Les envoyés de Jean peuvent donc aller raconter ce qu’ils ont entendu et ce qu’ils ont vu : c’est bien là les marques du vrai Messie. Jésus est Celui qui vient inaugurer l’ère messianique ! Les faits parlent d’eux mêmes.C’est comme si Jésus disait : « Ce que le prophète Esaïe a prophétisé de l’époque messianiquevous voyez que je l’accomplis littéralement. C’est donc que je suis moi même le Messie promis ! »

Jean Le Baptiste prêchait le Royaume des Cieux, mais il n’accomplissait aucun miracle. Avec lui, les temps décisifs n’étaient pas complètement ouverts. Chez Jésus, au contraire, guérisons et enseignements destinés à tous (pauvres compris) forment un tour montrant que l’activité messianique bat son plein !

Un avertissement 

Enfin, Jésus nous donne un avertissement (v.6) : « … heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! »

La finale de la réponse de Jésus a une portée universelle et dépasse le simple cas de Jean Le Baptiste.
Il y a bien un risque là mais aussi une opportunité ! 
Certains attendaient un Messie justicier, venant effectuer le tri entre bons et mauvais. D’autres attendaient un Messie libérateur, venant délivrer le peuple de l’oppression romaine et rétablir la royauté en faveur d’Israël. 
Mais le Christ Jésus Lui est déconcertant : Il annonce un royaume céleste, Il prêche que le Royaume des Cieux s’est approché. Il invite, appelle à la conversion, à tout quitter pour le suivre. Jésus apporte un monde nouveau. 

Jésus déstabilise les croyances qui s’étaient propagées partout en ce temps-là : « le Messie viendra nous libérer ».Mais le Christ Jésus est venu humble et doux de cœur, sans grandes apparences. 

Sans un renouvellement de l’intelligence, un changement de mentalité, nous risquons de chuter sur notre chemin de foi.
Il ne s’agit pas d’épouser à un Jésus fruit de mes espérances, de mon imagination, de mes désirs. Il s’agit d’épouser et croire en un Jésus révélé dans les Saintes Écritures et qui est le Fils de D.ieu.

Lorsque le que nous prions et servons n’est pas le Jésus des Écritures, nous sommes en danger de tomber, de devenir les ennemis de D.ieu. Parce que dans ce cas on va attendre des choses de D ieu qui ne se passeront pas. Et le découragement, la déception sont un piège redoutable.
Le Christ Jésus est Celui qui se révèle dans les Écritures et Il est expliqué, révélé par Son Saint Esprit. Le Christ Jésus a une histoire, Il a un vécu, Il a un message qui est souvent à l’opposé de ce que nous pensons. 
Il nous faut nous convertir et changer notre manière de Le connaître et de Le suivre.
Connaissons-nous Celui qui est venu ? Nous avons chacun notre idée du Christ Jésus. C’est à partir de cette image que nous louons, prions, lisons les Écritures. 
Mais cette image du Christ provient souvent de la culture dans laquelle nous avons grandi !Dans certains milieux, le Jésus libérateur est en vogue, dans d’autres c’est le Jésus qui rend riche, prospère, dans d’autres encore c’est le Jésus tolérant qui accepte tout. 

Il est crucial de rester dans la révélation biblique. Nous comprenons différemment qui est le Christ Jésus lorsque c’est l’Esprit de Dieu qui nous L’explique !
Il est donc crucial de fréquenter le Christ dans les Écritures, pour L’observer, Le contempler, L’entendre nous parler.
Le Christ Jésus est déconcertant, Il n’est pas comme nous, ce qu’Il fait ne correspond pas à notre mentalité. Là où on attend qu’il y ait une condamnation, Jésus pardonne. Là où on pense que Jésus va appliquer la Loi d’une manière traditionnelle, Il dit autre chose, sans la contredire.
Lorsqu’on pense qu’on a compris qui Il est, le Christ Jésus vient nous surprendre toujours !
Oui Jésus est capable de libérer, même de prison, comme pour Pierre ou Paul, mais Il ne le fait pas systématiquement. Ici, Jean Le Baptiste est resté en prison jusqu’à être décapité. Quand les choses n’entrent pas dans le cadre de Son projet, Il ne le fera pas. Quand les choses entrent dans le cadre de Son projet et pour Sa gloire, Il agit.
Même le mal, Dieu peur l’utiliser pour Sa gloire. Il peut laisser un de Ses serviteurs mourir injustement parce qu’Il va se glorifier.

Qu’attendons nous du Christ Jésus ? Attendons nous un miracle ? Cherchons plutôt l’auteur du miracle.Avons nous besoin de pardon ? Allons vers Celui qui peut pardonner nos péchés.Nous voulons être sauvés ? Allons vers Lui et suivons Jésus à la trace. 

Nous pouvons être profondément sincères mais être aveugles et se construire une spiritualité qui n’a pas de fondement biblique.C’est une véritable grâce de comprendre l’Évangile.
Contemplons le Christ Jésus tel que décrit dans les Écritures : 
Oui le Christ Jésus est un Messie crucifié.Il n’est pas venu avec violence et fracas, Il n’est pas venu imposer un royaume terrestre par la force et les armes, mais Son arme redoutable est l’Amour.
Il est préoccupé par le salut de tous et Il donne tout, Il fait preuve de compassion et de miséricorde.
Membre du peuple hébreu, le Christ Jésus vit en pratiquant la foi de Son peuple, Il prie, Il va au Temple, Il partage l’espérance de Son peuple. Mais Il refuse le messianisme terrestre, alors qu’on le plébiscite en tant que Fils de David : « Ma royauté n’est pas de ce monde sinon mes partisans auraient combattu pour moi ! » (Jean 18.36)Il a vécu des années dans Sa famille, Il a respecté Ses parents, obéissant, dans un village insignifiant.Ses concitoyens regardaient cette provenance avec mépris, refusant de croire qu’Il est le Messie car ils connaissaient Sa famille.

Conclusion 

Jean avait appris les nouvelles du Christ. Le Christ lui répond en quelques sortes : « il faut entendre ! » Entendre devrait suffire pour ragaillardir la foi : « … car la foi vient de ce que l’ont entend et ce que l’on entend vient de la Parole de D.ieu » (Romains 10.17).
Heureux celui qui écoute et qui croit que Jésus est le Messie, car alors il entre dans le Règne de D.ieu.
Le Christ Jésus vient pardonner les péchés, Il est capable de guérir totalement et de donner la vie. Il tend la main à celui qui est tombé. C’est un ami sûr, fiable, fidèle.On ne peut pas l’enfermer dans des cases, Il est unique ! Sa capacité de restaurer est incroyable : Il vient dans nos vies, là où nous sommes non pas pour nous condamner mais pour nous faire vivre de Sa vie ! 
Laissons l’Esprit du Christ reconfigurer notre compréhension, rendre le Christ vivant pour nous. En le fréquentant dans les Écritures, que nous puissions sans cesse être en communion avec le Christ Jésus, un Christ intériorisé par la puissance du Saint Esprit. 

Le Christ Jésus est unique, Il est merveilleux !

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