Prédication Du 19 Juillet 2020 Par Le Pasteur Claude Missidimbazi
Texte : Actes 17.24
Thème : Dieu Créateur et Père
« Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des temples faits de main d’homme. »
Nous allons commencer, ce matin et dans les mois qui suivront, une série d’études systématiques des doctrines dans lesquelles nous croyons.
Il est important de redécouvrir, redéfinir ce que doit savoir et croire un chrétien.
En quoi doit croire un chrétien ?
Pour répondre à cette question, il faut bien sûr lire toute la Bible. Mais la Bible peut être un livre trop fourni et intense pour beaucoup. C’est pour cela que nous avons un abrégé de la foi via le « Symbole des Apôtres ».
Nous avons besoin de garder la ligne continue de ce que nos prédécesseurs, les pères de l’Eglise nous ont laissé.
Nous avons aussi besoin d’une réforme selon Dieu. Ce mot « réforme » est à la mode pour parler de la vie de nos sociétés (politique, etc…).
Mais nos assemblées ont aussi besoin d’être réformées.
En 1517, Dieu a trouvé Martin Luther qui a pu découvrir la justification par la foi en méditant l’épître de Paul aux Romains, et la Réforme est arrivée.
Le moyen que Dieu a utilisé pour réformer le christianisme était la parole de Dieu.
C’est un des cinq appuis de la Réforme : « Sola Scriptura » (Par l’Écriture Seule).
Quand le christianisme vacille, rien n’est plus important que de revenir à l’Ecriture et réaffirmer Son autorité suprême !
«Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit formé et équipé pour toute œuvre bonne.» (2 Timothée 3.16)
Sans la Parole de Dieu et sans la foi en cette Parole, nos vies ne correspondront jamais à ce que Dieu veut.
C’est ce que je crois qui découle de la Parole de Dieu qui affecte toute ma vie : le Symbole des Apôtres va nous permettre de revenir aux fondamentaux de la Foi chrétienne.
L’apôtre Paul et le Christ Jésus soulignent l’importance de la confession de la foi.
«Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé.»
Romains 10:9
«C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père qui est dans les cieux;»
Matthieu 10:32
Dès le début, les chrétiens ont fait un sommaire des principales vérités de la foi.
Le Symbole des Apôtres date d’environ 350 après Jésus Christ. Les chrétiens confessaient leur foi au travers de ce credo : un énoncé correct de la foi des apôtres. C’est ce que les chrétiens doivent confesser et croire.
« Je crois »
Le credo commence par « Je crois ».
La croyance est d’ordre général. La Bible dit même que les esprits mauvais croient qu’il y a un seul Dieu (Jacques 2.19).
Ici en disant « Je crois », le credo va au-delà de la simple croyance. C’est un acte de confiance, se reposer sur ce que Dieu dit, prendre appui sur le Seigneur, compter sur Lui.
Ce n’est pas le degré de la croyance qui compte. C’est l’objet de notre foi qui compte. La foi n’a que la valeur de ce en quoi ou de celui en qui on a mis sa confiance.
La confiance est une attitude humaine qui ne se limite pas au domaine religieux. Tous les jours nous posons des actes de confiance (en prenant le train, en allant au restaurant…). La confiance qu’on accorde dans beaucoup de choses (les activités de notre vie au quotidien par exemple) provient de l’expérience faite par nous ou d’autres, et qui se sont bien passées.
Mais la Bible dit que la foi est une ferme assurance, une garantie des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas (Hébreux 11.1-3).
Avoir confiance en Dieu c’est être sûr que Dieu nous accordera les choses qu’Il a promises. Le symbole des apôtres précise « Je crois en Dieu le Père tout puissant créateur du Ciel et de la Terre »
La foi ouvre notre esprit aux réalités spirituelles. Nous ne pouvons les vivre et les expérimenter que dans le cadre d’une relation retrouvée avec le Père, notre Créateur. La foi est capable de pénétrer dans la sphère spirituelle et de communier avec Dieu qui est Esprit, inaccessible aux sens seuls.
C’est ainsi que le Christ Jésus commence par enseigner la nécessité de naître d’en haut, d’eau et d’Esprit car « ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’Esprit est esprit » (Jean 3)
Cette croyance qui a Dieu pour objet est le produit de la Nouvelle Naissance : Dieu est réel pour nous parce que nous sommes nés de Lui et nous avons Son Esprit dans notre cœur.
« À tous ceux qui L’ont reçu, Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1.12).
Lorsque nous disons « Je crois », nous plaçons notre confiance en Celui qui est Dieu. La foi se concentre sur Dieu. Nous sommes conscients des choses spirituelles cachées.
Voyons le premier article de cette confession: « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre. »
« Je crois en Dieu le Père…»
Le mot Père résume toutes les déclarations du Christ relatives à l’amour du Dieu qui prend soin, pardonne les péchés et exauce les prières.
Cette notion de Père est peu présente dans le Premier Testament.
Certes Malachie 2.10 affirme que tous nous avons un seul Père qui nous a créés. Mais la révélation intime de ce Père nous a été apportée par le Christ Jésus Lui même.
Dieu est appelé Père à cause de Sa relation avec Son Fils unique qui seul Le connaît et qui nous L’a révélé.
Personne n’a jamais vu Dieu. Mais le Fils unique qui est dans le sein, l’intimité du Père nous Le fait connaître (Jean 1.18 ; 14.8).
Et le Christ Jésus nous parle sans cesse de Son Père :
- qui nourrit les oiseaux du Ciel,
- qui connaît les besoins des hommes,
- qui donne de bonnes choses à Ses enfants,
- qui est Celui qu’il faut
(Cf Matthieu 6 ; Luc 11)
Lorsque le Christ Jésus parle de Son Père, Il nous révèle le cœur du Père, un Père qui aime. D’emblée, Dieu Se présente comme proche, familier, aimant, attentif…
L’humanité bénéficie de la présence de ce Père qui prend soin de Sa création. Mais l’enfant de Dieu fait l’expérience intime de l’amour de Dieu.
Quels sont les caractéristiques de l’enfant de Dieu qui a fait l’expérience de l’intimité de Son Père ?
- La confiance en Dieu
C’est cette expérience réelle de l’intimité de Dieu, qui fait que l’enfant de Dieu vit dans la confiance : le Père sait prendre soin de Ses enfants. La foi nous permet de communier avec notre Père qui est la principale réalité spirituelle, et cette foi triomphe des peurs, ces peurs des choses de ce monde matériel qui nous entourent.
Le chrétien ne doit pas être animé par l’inquiétude et la peur.
Notre Père sait ce qu’il nous faut, ce dont nous avons besoin, avant même que nous ne Lui demandions (Matthieu 6.8).
La manière dont nous vivons, dont nous gérons nos vies, nos relations, nos carrières, nos finances… démontrent si nous faisons confiance ou non dans notre Père. Souvent nous nous inquiétons pour notre avenir, par rapport aux biens matériels ou par rapport à notre propre vie qui n’est pas en ordre devant Dieu.
Quand la confiance dans notre Père est là, l’enfant de Dieu, même en temps de détresse, sait se tourner vers Dieu.
Un chrétien a donc banni l’inquiétude. Il observe la création et est suffisamment rationnel et sage pour affirmer « je crois ».
« Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?» (Matthieu 6.26)
Ce passage présente le Christ Jésus qui S’adresse aux disciples qu’Il envoie en mission dans le monde. Il leur dit de ne pas s’inquiéter.
Le Christ attire notre attention vers le Père céleste.
Le Christ Jésus affirme « Regardez les oiseaux du ciel, ils ne sèment ni ne moissonnent, ne vous inquiétez de rien car vous valez mieux…».
Quand je crois en Dieu, cette foi est basée sur la raison : la foi c’est la raison qui espère en Dieu.
Nous avons un Père qui nous aime, qui prend soin de Ses enfants, qui est infaillible et qui ne nous laissera jamais tomber.
Ainsi dans ce passage, le Christ Jésus invite Ses disciples à ne s’inquiéter de rien ! Il s’intéresse à la vie quotidienne de Ses disciples, Il est conscient de la difficile réalité des choses, Il l’a lui même expérimentée. Mais Il affirme que Ses disciples doivent d’abord mettre leur priorité sur le Royaume de Dieu.
- La recherche de l’approbation du Père
Un enfant même inconsciemment cherche à plaire à son père. Il recherche son approbation.
L’enfant de Dieu se demande toujours devant Dieu « est-ce que ma façon de faire Te plaît ? »
Celui qui importe à l’enfant de Dieu, c’est Son Père. Il ne fait pas les choses pour se faire approuver par les autres hommes, il ne joue pas un rôle, il ne porte pas un masque, il n’est pas hypocrite mais fait tout en ayant conscience que c’est devant son Père et pour son Père.
Le Christ Jésus insiste sur ce point en évoquant les trois piliers de la religion juive à Son époque : la prière, l’aumône et le jeûne dans Matthieu 6:
- «Gardez-vous bien de faire des dons devant les hommes pour qu’ils vous regardent; sinon, vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père céleste. Donc, lorsque tu fais un don à quelqu’un, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues afin de recevoir la gloire qui vient des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu fais un don, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite, afin que ton don se fasse en secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra…»
- «Lorsque tu pries, ne sois pas comme les hypocrites: ils aiment prier debout dans les synagogues et aux coins des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret… »
- « Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites. En effet, ils présentent un visage tout défait pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage afin de ne pas montrer que tu jeûnes aux hommes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.»
« Je crois en Dieu le Père tout puissant, Créateur du ciel et la terre »
Le Catéchisme de Heidelberg (art. 26) demande :
Q: Que crois-tu en disant: « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre ?
R: Que le Père éternel de notre Seigneur Jésus-Christ qui, de rien, a créé le ciel et la terre et tout ce qu’ils contiennent, qui les entretient et les régit encore par son conseil éternel et par sa providence, est aussi mon Père et mon Dieu pour l’amour de son Fils Jésus-Christ; en lui, je me confie, et je suis sûr qu’il me donne tout ce qui est nécessaire à mon corps et à mon âme et qu’il fait tourner à mon bien tout le mal qu’il m’envoie dans cette vallée de larmes. Il peut le faire puisqu’il est un Dieu tout-puissant. Il veut aussi le faire puisqu’il est un Père fidèle et aimant.
«Au roi des siècles, immortel, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire, aux siècles des siècles! Amen!»1 Timothée 1:17
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