Prédication du 14 Juin 2020 par le Pasteur Missidimbazi
Thème : L’aujourd’hui de Dieu
Texte : Hébreux 3:7 – 4,7
La foi en Christ doit faire ses preuves dans le quotidien de l’Eglise et dans la vie de tous les chrétiens.
C’est certes plus facile à dire qu’à faire, mais la Bible affirme que sans la foi il est impossible de plaire à Dieu : « Sans la foi, il est impossible de Lui être agréable. Car il faut que celui qui s’approche de Dieu croit qu’Il existe et est qu’Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent. »(Hébreux 11.6).
Nous avons vu dimanche dernier dans le texte de Luc chapitre 1, et l’exemple de Marie, que la foi commence avec Dieu. Et nous avons retenu ce principe important : lorsque nous entendons la Parole de Dieu nous devons nous engager par la foi. Le croyant qui se soumet à la Parole de Dieu fait l’expérience de Sa réalisation par la foi.
Une mise en garde
L’opposé de la foi, c’est le doute. Foi et doute sans parfois inséparables.
Dans notre passage, l’auteur inspiré nous décrit le mauvais exemple des israélites dans le désert.
Aux versets 3.7-11, il rappelle le comportement, l’attitude de provocation que le peuple de Dieu avait envers Dieu. Il met en garde sur ce qu’il ne faut jamais être, sur ce qu’il ne faut jamais faire.
Le verset 7 nous avertit de la part du Saint Esprit : « C’est pourquoi, comme dit l’Esprit-Saint ; Aujourd’hui, si vous entendez sa voix… »
Le Saint Esprit prend la parole, et nous devons écouter Sa voix !
Le mot capital, expressément souligné par sa position en vedette est « Aujourd’hui ». Ici, il désigne un présent perpétuel. Dieu vit dans un aujourd’hui perpétuel.
Le message qu’Il nous adresse est « n’endurcissez pas vos cœurs ».
Lorsque Dieu, par grâce, fait entendre Sa voix, rien n’est plus grave que de faire la sourde oreille, d’endurcir son cœur, s’obstiner à ne pas l’écouter.
Refuser d’écouter c’est rendre toute conversion impossible.
Le péché d’Israël, et le nôtre, est marqué par l’obstination dans le mal et dans le refus d’écouter Dieu.
v. 3.9 « … lors de la révolte, le jour de la tentation dans le désert, où vos pères me tentèrent pour m’éprouver et Ils virent mes œuvres pendant 40 ans… Ils ont toujours un cœur qui s’égare. Ils n’ont pas connu mes voies… »
C’est quelque chose de tragique d’entendre ces paroles :
- Dieu dans le désert a démontré Sa puissance irrésistible, Il a fait des choses remarquables, manifestations de Sa grandeur.
- Le peuple a vu ces choses inouïes, la main de Dieu, la gloire de Dieu et pourtant il n’a cessé de murmurer et de se révolter contre Dieu, en gardant la nostalgie de l’Egypte. Cela a commencé 3 jours seulement après la traversée de la Mer des Joncs.
- Dieu souligne le problème de ce peuple, qui est aussi le nôtre : « ils ont toujours un cœur qui s’égare ».
- Le peuple dans le désert passe rapidement de la reconnaissance à la contestation. C’est là tout notre problème : un manque de constance et de stabilité, un manque de persévérance, un manque de reconnaissance sans faille pour ce que Dieu fait pour nous. C’est là la marque d’un cœur qui s’égare.
Au verset 12, l’Esprit nous est demande de prendre garde : « Prenez garde sans cesse qu’aucun de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule. »
Le verbe est un ordre au temps présent : « prenez garde sans cesse que quelqu’un de vous ait un cœur mauvais et incrédule au point de se détourner du Dieu vivant ».
La foi porte du fruit quand elle a fait ses preuves dans la vie d’un chrétien. Lorsque la foi porte du fruit dans le quotidien, quand elle devient solide, elle évite au croyant de s’éloigner du Dieu vivant.
Nous savons que le cœur est le siège de la pensée, de nos émotions, de la volonté de la réflexion.
Dans Matthieu 5.8, le Christ parle du cœur et Il affirme « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! ». Mais selon notre passage, le cœur mauvais lui s’éloigne de Dieu.
Prenons garde de ne pas avoir un cœur incrédule ! Le mot grec traduit ici par « incrédule » signifie : sans foi, sans confiance en Dieu. Il implique d’avoir des pensées qui s’éloignent, qui se détournent de Dieu. L’incrédulité caractérise un cœur mauvais qui tourne le dos au Seigneur, qui rejette Dieu, qui refuse de suivre le Seigneur.
Nous sommes exhortés à la vigilance et à la fidélité pour travailler la qualité de notre cœur. Nous devons prêter attention à ce que le Saint Esprit nous dit : parmi nous, aucun ne doit avoir un cœur mauvais.
C’est à nous d’œuvrer pour déraciner et extirper de notre cœur tout ce qui est mauvais : le mal, l’iniquité, l’incrédulité, le doute que nous devons chasser en nous remémorant les promesses de Dieu.. Nous devons préserver notre cœur de la tromperie du péché, préserver nos cœurs de tout ce qui est sale et obscène, protéger notre cœur de tout ce que nous pouvons voir et entendre pour qu’il ne soit pas souillé.
Nous constatons le manque de reconnaissance et de joie du peuple d’Israël, alors que Dieu faisait de grandes choses au milieu d’eux. Ils ont eu tant de privilèges ! Malgré les miracles et prodiges de Dieu, malgré la grande délivrance, malgré un leader hors pair en la personne de Moïse, malgré qu’ils aient été dirigés dans le désert par les colonnes de feu et la nuée, malgré l’expérience de la manifestation de Dieu au Sinaï, le cœur du peuple d’Israël est resté endurci et ils ont échoué dans le désert.
Aujourd’hui le Saint Esprit s’adresse à son assemblée dans le monde entier : Ne devenons pas imperméables à la présence de Dieu, à la Parole de Dieu. Que la révolte quitte nos cœurs, que les murmures et l’égarement quittent nos cœurs. Et que nous apprenions à suivre les voies de Dieu.
Le message qu’Il nous adresse est « n’endurcissez pas vos cœurs ».
Au verset 12, l’Esprit nous est demande de prendre garde : « Prenez garde sans cesse qu’aucun de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule. »
Le cœur mauvais est caractérisé par l’incrédulité. Et le problème c’est que celui qui est incrédule va contaminer les autres, et les détourner du Dieu vivant et vrai.
v. 3.13 Pour faire face aux doutes, le saint Esprit nous invite à nous exhorter les uns les autres chaque jour aussi longtemps que l’on peut dire « aujourd’hui ».
Chaque jour, pour ne pas avoir un cœur mauvais et incrédule, les chrétiens doivent être solidaires et s’encourager, partager ensemble leurs expériences, leurs mémorisations des saintes Ecritures, leurs compréhensions de la Parole de Dieu. L’Esprit nous exhorte à vivre ensemble une vraie communion fraternelle.
La foi persévérante
v. 3.14 « Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement ».
Il est question d’une constance obstinée !
Il est triste de voir un chrétien qui fait un bon début dans la vie chrétienne s’égarer au bout d’un moment. Il ne faut pas perdre la foi avant d’arriver au but. Le Saint Esprit continue à vivre et à parler aujourd’hui dans le cœur de tout un chacun.
v. 4.1 Dieu invite encore les êtres humains à entrer dans Son repos, à la seule condition d’avoir la foi persévérante.
Du verset 2, nous comprenons que l’échec du peuple d’Israël dans le désert ne venait pas de Dieu, mais de leur incapacité à s’approprier par la foi la parole que Dieu leur avait donné : « La Parole qu’ils ont entendue ne leur servit de rien parce qu’Elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent… »
Nous avons là un des points importants de la défaite des croyants de nos jours : aujourd’hui la Parole de Dieu est certes annoncée dans toute Sa puissance. Mais cette Parole doit être accueillie, réceptionnée avec foi, avec acceptation et soumission. Elle doit être mixée, mélangée, malaxée avec la foi. Et Elle doit être appliquée.
Le schéma d’une vie transformée est le suivant : en entendant la parole de Dieu, il doit y avoir une adhésion, un engagement et une volonté d’obéissance.
Dans le cœur de tout croyant, il doit y avoir un « oui », « oui » à l’obéissance, « oui je m’y engage ». Lorsque nous entrons dans l’engagement d’obéir à cette Parole, le Seigneur Lui-même va La concrétiser dans notre vie.
La parole de Dieu nous dévoile tout dans la mesure où on l’accepte.
Le repos de Dieu
La Bonne Nouvelle nous a été annoncée à nous, aussi bien qu’à nos prédécesseurs, et il est question d’un repos réservé au peuple de Dieu (v. 4.9).
Le repos promis en Canaan n’était donc pas le repos ultime. Le repos ultime est celui de l’Evangile.
Dieu a préparé un repos pour chacun. Aujourd’hui, Dieu invite encore les êtres humains à entrer dans Son repos à la seule condition d’avoir la foi persévérante.
Il est question dans ce passage du repos de Dieu. C’est le repos que Dieu donne (Psaume 95.11). Il est question dans le texte du mot « repos », qui introduit les notions de cesser de travailler pour se reposer, de mettre fin à une action donnée, à l’effort en cours.
Appliqué au repos de Dieu, ce terme « repos » implique que nos propres efforts pour obtenir le Salut prennent fin parce que Dieu a déjà tout accompli !
Ce repos signifie aussi la libération de nos fardeaux, il implique une liberté de toute culpabilité, d’être libre des soucis que nous cause le péché, car Jésus est Celui qui a tout accomplit sur La Croix.
Le repos de Dieu nous enracine fermement et pour toujours en Christ. Le repos de Dieu nous accorde toutes les bénédictions spirituelles dans l’union avec le Christ Jésus (Ephésiens 1)
Le repos de Dieu inclut :
- La paix, la joie ;
- L’assurance du salut, c’est jouir d’une confiance parfaite et inébranlable dans le salut de notre Seigneur ;
- La confiance dans la force du S.eigneur, ce repos signifie que nous appuyons sur Sa force ;
- La certitude que le Christ est parti au Ciel nous préparer une demeure à venir, c’est avoir l’assurance qu’après ce monde, quelque chose de bon nous attend.
C’est un repos total, doux, agréable et paisible ! C’est la cessation de notre propre activité pour se reposer dans ce que Dieu a fait pour nous !
Tout croyant doit donc craindre de manquer ce repos. Certains sont en danger de le négliger et de passer à côté, parce qu’ils n’auraient pas combiné la foi avec à ce qu’ils entendent de la part de Dieu.
Oui ce repos c’est la cessation de nos propres œuvres et il ne sera consommé définitivement qu’au ciel. Cependant, nous pouvons y entrer dès à présent.
Aujourd’hui, nous sommes appelés à entendre la voix de Dieu. L’Esprit Saint nous fait entrer dans notre « aujourd’hui », alors que le repos de Dieu est encore disponible.
Notre aujourd’hui est un moment important, il est le moment où l’Esprit nous avertit à ne plus avoir un cœur incrédule. C’est un avertissement à ne jamais négligé la Parole : même si Elle nous dérange, même si Elle nous blesse, nous devons L’accepter comme étant l’appel de Dieu.
Nous devons prendre cette Parole à cœur. Rendons-nous disponibles pour faire l’expérience de cette Parole dans notre vie. Nous devons l’accueillir avec la foi. Sans la foi, il n’y aura pas de changement.
Ayons un cœur doux et humble. Laissons pénétrer cette Parole au-dedans de nos cœurs, c’est alors que nous aurons l’assurance de pouvoir entrer dans le repos de Dieu.
La parole de Dieu est vivante et efficace. Elle est capable de mettre à nu et à découvert ce qui est censé être juste. La parole de Dieu est une épée à doubles tranchants.
Ce que je suis, ce que je dois être, ce que je dois devenir, ce que je dois accomplir… Tout ceci est dans la Parole que Dieu nous adresse.
Conclusion
Aujourd’hui, la voix du Saint Esprit traverse les siècles et se fait entendre encore : Il y a un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu, pour nous. Celui qui entre dans ce repos, se repose de ses œuvres.
Nous sommes invités à laisser Dieu être notre Dieu.
L’Evangile est une puissance qui permet aux hommes et aux femmes de se reposer de leurs œuvres. Le repos suprême ne peut être que l’Evangile de Jésus christ.
Le croyant qui a saisi le Salut offert par grâce cesse de faire des efforts pour obtenir ce salut par ses œuvres.
Dieu est fidèle à Sa parole, Il La respecte et ne renonce jamais à ce qu’il a dit. L’Evangile est la parole de Dieu, la promesse de Dieu.
Nous croyons que Jésus est notre repos, notre sérénité, notre raison de vivre !
À Lui soit la gloire pour Son œuvre achevée et pour le don de l’Esprit Saint qui nous parle encore aujourd’hui.
Amen !
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