L’EFFET DE PÂQUES

L’EFFET DE PÂQUES

Prédication du 12 Avril 2020 par le Pasteur Claude Missidimbazi

Thème : L’effet de Pâques

Texte : Actes 2 : 14 – 36

Le temps de Pâques nous est offert pour que nous méditions sur ce fait : Dieu a ressuscité le Christ Jésus .
Nous ne comprendrons jamais le Christ , ni l’homme, sans passer par le mystère du Christ mort et ressuscité.

Pierre (aux v.24 et 32) proclame haut et fort que le Christ est ressuscité. C’est la foi fondamentale de tous les chrétiens quelle que soit leur confession. Dieu a réveillé Jésus du sommeil de la mort. Le ressuscité est vivant pour toujours !
Sans la foi en la résurrection, notre foi est vide (1. Co 15.14) : la résurrection du Christ Jésus est au cœur même du Christianisme, la source de notre joie, une espérance !

Après les derniers gestes d’amour de Jésus (la Cène, Sa Passion), et alors qu’Il avait été mis au tombeau, tout semblait s’être arrêté. Mais l’invraisemblable, le jamais arrivé s’est produit : le Fils de l’homme est sorti vainqueur du tombeau. Dans ce duel suprême où s’affrontent la mort et la vie : le Christ a triomphé à jamais !

v. 36 « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié. »

Et telle est la situation actuelle et permanente du Seigneur Jésus dans la gloire.

« Donc » : le verset 36 met en évidence la conclusion logique de ce qui a été dit précédemment. Le sermon de Pierre est puissant ! Son thème ? Christ est devenu le Seigneur de tous les hommes, le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.

Dieu l’a fait ! C’est une certitude que nous devons avoir, un fait certain et sûr que nous devons savoir. Mais pour adhérer à cette vérité, il est nécessaire de prêter attention aux arguments de l’apôtre Pierre.

v.14 Ce sermon nous invite à une écoute soutenue : « Prêter l’oreille ». L’apôtre cite la prophétie de Joël pour signifier que ce qui vient de se produire pour les 120 disciples, jusque-là réunis dans la chambre haute, est l’accomplissement des Ecritures saintes.

v.22-24 L’apôtre poursuit sa focalisation sur la personne de Jésus le Christ. La mort du Christ Jésus était dans le plan de Dieu : l’agneau sans défaut devait souffrir et mourir sur la Croix.

Rom. 4.25, Esaïe 53 : Le Christ devait être ce Serviteur Souffrant qui meurt pour nos péchés.

v.23 « Vous avez tué Jésus » : Nous sommes tous responsables de Sa mort. Parce que tous nous avons péché (1 Jn 1.10). Comme les 3000 auditeurs ce jour-là (Act 2.37), nous ne pouvons qu’avoir le cœur transpercé. « Frère que devons-nous faire ? »
Nous L’avons tué, mais Dieu L’a ressuscité (Act. 2.24).

Le verbe en grec est « anistèmi » et se traduit par « faire lever, susciter, ressusciter… réveiller de la mort, remettre debout ».
La résurrection est l’acte de Dieu relevant celui que les hommes ont abattu. La prophétie de David (v.25) est là pour souligner cette grande vérité « Tu ne laisseras pas Ton Saint voir la corruption ». Dieu a accompli cette promesse.

C’est ainsi qu’arrive cette conclusion du verset 36 « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié. » 

Dieu a exalté le Christ Jésus au plus haut ! C’est l’effet de Pâques. Dieu a réveillé Jésus des morts. La mort n’a pas été le point final de la vie de Jésus.

Tout au long de Son discours Pierre affirme constamment « Dieu dit », « Dieu fait » (v.17, v.30, v.33). C’est Dieu qui a pris les choses en main, et c’est parce qu’Il dit et qu’Il fait que les choses se passent.

Dès le premier siècle, le titre « Seigneur » est devenu rapidement le titre christologique majeur, Son titre par excellence.

Ce titre, Kyrios, que l’on retrouve dans la traduction grecque du Premier Testament (Septante), n’est normalement réservé qu’à L’Eternel. Il a été transféré par les premiers chrétiens à Jésus le Christ et exprime ainsi Sa divinité et Sa souveraineté, actée par Son élévation (Act 1.11, Eph 1.20, Hb.4.14, Act. 5.31). Le Christ hautement exalté, au-dessus de tout, n’a pas changé de nature.

Son exaltation comprend les 4 principaux points suivants :

  • La Résurrection
  • L’Ascension
  • Le Couronnement
  • L’Intercession

« Que toute la maison d’Israël (la multitude) le sache sans cesse, constamment et avec certitude (avec conviction, solidement, sans l’ombre d’un doute), Dieu a fait S eigneur et Christ ce Jésus que vous crucifiâtes ».Jésus est ressuscité, exalté, couronné, intercesseur c’est là l’effet de Pâques ! 

Ac. 5.31 : Dieu L’a élevé à Sa droite et L’a établi comme Chef et Sauveur pour donner l’occasion [à tous] de changer de comportement et de recevoir le pardon de ses péchés.

Heb. 2.10 Le Christ est le Prince et Sauveur, le Chef du Salut, Celui qui conduit au Salut. C’est le leader par excellence, qui prend les choses en main. Ainsi quiconque fait appel à Lui peut être sauvé.

Eph. 1.20-22 Dieu a fait siégé le Christ Jésus à Sa droite dans le Monde Céleste au-dessus de tout pouvoir et tout titre qui peuvent être cités dans le monde présent ou même dans le monde à venir. 

Heb. 4.14 Le Christ Jésus est en train d’intercéder en Sa qualité de grand prêtre. Il est entré dans la Saint des saints. Nous avons un souverain prêtre qui est parvenu jusque dans la présence même du Père. L’implication pour nous est que lorsque nous nous humilions devant Dieu, Il nous entend et nous élève. 

L’effet de Pâques ne peut avoir eu lieu qu’après l’électrochoc de la manifestation même du Christ Jésus ressuscité à Ses disciples. Il est apparu à plusieurs, à Jérusalem et en Galilée, a parlé, a expliqué dans les Ecritures ce qui Le concernait, a envoyé en mission (Matth. 28, luc 24, Jn 20). Il a fallu le tombeau miraculeusement ouvert et vide. C’est que Dieu était à l’œuvre pour réhabiliter l’œuvre de Son Christ (Mc 16.6). Pâques c’est le « oui » de Dieu : « oui » à Ses promesses, « oui » à Ses prophéties (2 Co. 1.20).

Il y a continuité entre le Christ Jésus qui a vécu, qui est mort mais qui est aussi ressuscité. Dieu a créé cette continuité, après la Croix : le Père L’a réhabilité face au rejet des autorités religieuses et politiques de Son temps. Celui qui paraissait avoir perdu, Le Père en a fait le Vainqueur par excellence !

Le Père L’avait accrédité pendant Son ministère par des signes, prodiges et miracles. Mais encore plus, Il L’a relevé d’entre les morts après la crucifixion pour en faire le S eigneur et le Christ !

Dieu L’a fait Christ :

  • Le Messie (en hébreu Massiah),
  • L’Oint de Dieu, choisi et mis à part par D ieu pour une fonction particulière : roi, prophète et sacrificateur.

Christ est plus qu’un nom propre : ce mot suggère la grandeur de Jésus et la profondeur de Son être. C’est en vertu de la résurrection que le mot se distingue du contenu qu’on lui confère usuellement, comme l’apôtre Paul le dit dans l’épître aux Romains (Rom. 1.1-5).

Etre chrétien c’est donc confesser le Christ comme Roi de nos vies : L’aimer, L’écouter, Le suivre et Lui obéir.

La résurrection de Jésus, Son exaltation permet la venue du Saint Esprit. Par Son exaltation, le Christ Jésus a reçu du Père l’Esprit Saint et Il L’a répandu sur ceux qui mettent leur foi en Lui et Le suivent, sur ceux qu’Il fait naître d’une nouvelle vie. Ainsi le Saint Esprit vient pour glorifier Dieu.
Le jour de la pentecôte est ainsi un effet de Pâques : le Seigneur, monté, au ciel a envoyé le don du Saint Esprit.

Tout le peuple a été témoin d’un changement profond et réel chez les disciples :

  • ils sont devenus prédicateurs de la bonne nouvelle,
  • ils n’avaient plus peur,
  • ils étaient remplis d’assurance,
  • ils ne fuyaient plus mais ont acceptés de prendre tous les risques pour parler du Christ Jésus, jusqu’à affronter la mort.

L’Esprit Saint nous donne de nous centrer sur la personne du Christ Jésus. Avec Dieu en nous, le changement radical, réel et durable est là !
Dieu est rendu vivant, perceptible : L’Esprit nous permet de passer de la peur à la confiance, du péché à une vie conforme à ce que Dieu attend, de l’égoïsme et de la haine à l’amour pour les autres et pour le Corps du Christ… 

Dans l’affirmation « Dieu a fait Seigneur », il y a une affirmation objective « Dieu l’a fait ! ». Mais il y a aussi un aspect subjectif (cf. Ro. 10.9) : le Christ Jésus habite dans mon cœur par la foi ! Jésus est devenu Seigneur en toutes choses de ma vie. Il est devenu le SEUL Seigneur.

Jésus et Jésus seul, sans autre chose à côté : Jésus dans mon cœur, Jésus dans mon quotidien, Jésus dans ma maison, Jésus dans mes activités professionnelles et de loisirs, Jésus dans l’Assemblée…

Matthieu 28.18 Jésus affirme « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre ».  Cet article de foi ne se concrétise que dans le cœur de ceux qui sont nés de Dieu et se soumettent au Christ Jésus, se mettent sous Sa tutelle, acceptent qu’Il contrôle leur vie, qu’Il détient toute autorité dans leur existence.

Affirmer pour nous cette Parole « Jésus est Le Seigneur », nous fait entrer dans la sphère de Sa domination. Elle divise les hommes en deux camps : ceux qui vivent pour eux-mêmes, et ceux qui vivent et meurent pour le S eigneur (Ro. 14.7-8).

Quand cette vérité habite et demeure au-dedans de nous quelque chose de puissant se passe. Là où le Christ Jésus n’est pas le Seigneur il y a de la confusion, de la tiédeur, du laisser-aller. Mais là où cette proclamation fulgurante est pleinement acceptée et vécue, le zèle est là, l’espérance est là, le bonheur est là. 

Phi. 2 : « Dieu L’a souverainement élevé, et Lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom ».

Au-delà de cette souveraineté du Christ dans nos vies, nous affirmons la suprématie du Christ Jésus sur tous les hommes : Il a été fait Seigneur de tous les hommes (Matt. 28.18, Ac. 10.36, Ro.9.5), au-dessus de tout ce qui existe (Eph. 1.22).

Nous pouvons Le reconnaitre dès aujourd’hui. Mais même dans le cas contraire, il arrivera un jour où tout un chacun Le reconnaitra, les morts et les vivants (Ro. 14.9), toute langue confessera que le Christ Jésus est Le Seigneur. 

Apoc. 1.4.8 ;17-18 : Adorons Celui qui « est, qui était, et qui vient », « le premier-né des morts », « l’alpha et l’oméga ». Il dit de Lui-même : « Je suis le premier et le dernier, le vivant. J’étais mort; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts. »

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